Relations Afrique-Asie
 Le Gabon porte un intérêt de plus en plus soutenu à la Chine (AFP, 27/4/2000)
La visite officielle à Pékin que vient d'achever cette semaine le ministre d'Etat gabonais des Affaires étrangères Jean Ping témoigne de l'intérêt que Libreville porte à la Chine dans le domaine de la coopération, estime-t-on officiellement dans la capitale gabonaise.
 "Cette visite, effectuée du 21 au 25 avril, démontre le caractère +tous azimuts+ de la politique gabonaise en matière de coopération (...) et la volonté de raffermir les liens avec la Chine eu égard à l'intérêt que Libreville porte à ce pays ami", analyse notamment jeudi l'Agence gabonaise de presse (AGP, officielle).
 Pour l'AGP, "le Gabon, jadis considéré comme +la chasse gardée+ de la France, n'a cessé depuis les années 1970 de s'ouvrir au reste du monde sur le plan diplomatique".
 "Bien que la France demeure son premier partenaire politico-économique, le Gabon mène depuis près de 30 ans une +diplomatie sans exclusive+ faisant de ce pays l'un des rares à entretenir des relations diplomatiques avec l'ensemble des Etats du monde épris de paix", note l'AGP.
 Et la Chine vient en bonne place: en avril, plusieurs responsables gouvernementaux - dont le ministre de la Communication Jean-Rémy Pendy Bouyki - et politiques ont effectué une longue tournée en Chine à l'invitation des autorités de Pékin.
 Cette fidélité dans les relations sino-gabonaises, alors que d'autres pays de la région ont préféré se tourner à un moment ou à un autre vers Taïwan, comme Sao Tomé et Principe actuellement et, dans un passé récent, la Centrafrique, a été largement récompensée par les autorités chinoises.
 Le gouvernement chinois a récemment débloqué en faveur du Gabon plusieurs prêts sans intérêt pour la construction de l'Assemblée nationale maintenant achevée et a signé début avril une nouvelle convention de prêt, toujours sans intérêt, pour la construction du Sénat à hauteur de 10,8 mds de F CFA (108 M FF).
 La Chine est également présente au Gabon dans le secteur agro-alimentaire avec la réalisation d'une ferme près de Libreville et d'une usine de transformation du manioc dans la province de l'Estuaire (ouest), ainsi que dans le domaine de la santé avec la réalisation de l'hopital de coopération sino-gabonaise qui emploie une trentaine de médecins chinois.
 Le secteur commercial bilatéral est également en pleine croissance avec des échanges entre les deux pays -importations et exportations- qui se sont élevés en 1999 à 277 millions de dollars US.
 "Nous avons la ferme intention, grâce aux efforts conjugués de part et d'autre, que les relations de coopération amicale entre la Chine et le Gabon ne manqueront pas d'être portées à un nouveau palier dans le 21ème siècle", a déclaré l'ambassadeur de Chine au Gabon, Guo Tianmin, lors de la signature pour la construction du palais du Sénat .
 De son coté, le ministre gabonais Jean Ping a souligné au cours de sa visite à Pékin que "le Gabon va renforcer sa coopération avec Pékin dans les affaires internationales afin de sauvegarder les droits des pays en développement".
 La visite de M. Ping s'inscrivait dans le cadre d'une offensive de charme de la Chine en direction de l'Afrique qui devrait culminer avec la tenue en octobre à Pékin de la première grande réunion ministérielle Chine-Afrique.
 Le seul regret du président gabonais Omar Bongo, c'est de n'avoir jamais pu accueillir à Libreville son homologue chinois, confiait-il récemment à la presse en pressant M. Jiang Zemin de venir lui rendre visite dès que possible.

Mozambique-Japon-pêche :Le Japon va moderniser le port de pêche de Maputo
   MAPUTO, 19 mai 1999(AFP) - Le gouvernement japonais va financer la modernisation du port de pêche de la capitale angolaise Maputo, le plus grand du pays, a-t-on appris de source officielle.   Le directeur national de la pêche, Herminio Tembe, a annoncé à Radio Mozambique que le Japon donnerait environ quatre millions de dollars pour la réhabilitation du port.   Ce don parvient alors que le gouvernement cherche à améliorer les techniques de pêche, en réponse à la demande de son principal client,
l'Union européenne.   Le chantier doit commencer en octobre.

Pakistan-Afrique-drogue: Arrestation de 17 Africains au Pakistan pour trafic d'héroïne
   KARACHI, 4 mai 1999 (AFP) - Dix-sept Africains qui tentaient de passer en fraude des capsules remplies d'héroïne, ont été arrêtés à l'aéroport de Karachi ont annoncé mardi les autorités pakistanaises responsables de la lutte anti-drogue.   Il s'agit de 16 Nigérians et d'un Guinéen, tous de sexe masculin, qui ont été appréhendés au cours des dix derniers jours par l'unité de lutte
contre les stupéfiants (ANF), ont précisé les responsables.    Chaque passeur transportait entre 50 et 100 capsules cachées dans le rectum, soit une quantité d'héroïne totale de 5 kilogrammes, ont ajouté ces responsables.   Une enquête est en cours pour déterminer si ces hommes appartiennent à un cartel de la drogue international, a précisé à l'AFP un responsable
de l'ANF, le brigadier Mukhtiar Ahmed.   Selon la loi pakistanaise sur le trafic de stupéfiants, les passeurs encourent la peine de mort.

Pakistan-Afrique du sud-nucléaire : Mandela appelle au désarmement nucléaire en Asie du sud   par Shah Alam
   ISLAMABAD, 4 mai 1999 (AFP) - Le président sud-africain Nelson Mandela a appelé mardi les dirigeants des plus récents Etats en possession du nucléaire, le Pakistan et l'Inde, d'oeuvrer au désarmement nucléaire et à sa non prolifération en Asie du sud.
   Le chef de l'Etat sud-africain, qui se rend en Chine dans le cadre de sa tournée d'adieux à l'étranger avant la fin de son mandat présidentiel -après les élections du 2 juin-, est arrivé mardi matin à Islamabad, pour une escale de 24 heures.   Nelson Mandela a été salué par 21 coups de canon à son arrivée à l'aéroport Islamabad mais, le Président Mohammad Rafiq Tarar étant
souffrant, les cérémonies officielles d'arrivée à la présidence ont été annulées.   Le président Tarar, qui a été hospitalisé il y a trois jours à l'Institut cardiologique des Forces armées n'a pas non plus assisté à un déjeuner offert, au président sud-africain par le Premier ministre Nawaz Sharif à Bhurban (60 km d'Islamabad).   MM. Sharif et Mandela doivent avoir des entretiens sur la coopération bilatérale et sur des questions régionales et internationales avant le départ, mercredi soir, pour Pékin du président sud-africain.   "L'Afrique du sud démocratique, qui vient de démanteler l'arsenal nucléaire constitué par ses prédécesseurs de l'apartheid, est particulièrement inquiète de la nucléarisation de l'Asie du sud", a déclaré Nelson Mandela devant un parterre de personnalités.    "Nous appelons les dirigeants des pays du sous-continent à faire campagne pour le désarmement nucléaire et sa non-prolifération dans la région", a-t-il ajouté.   L'Inde a procédé à des essais nucléaires en mai 1998, ce qui a incité
le Pakistan à faire la démonstration de sa propre capacité dans le domaine des armes atomiques en procédant -en guise de réplique- à une série d'essais.   Mandela a salué la tenue en février dernier du sommet indo-pakistanais de Lahore entre le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif et son homologue indien Atal Behari Vajpayeed, ainsi que l'intention,  annoncée dans une déclaration commune, de détendre leurs relations bilatérales.   Le président sud-africain a également appelé à une solution pacifique au   différent indo-pakistanais à propos de l'Etat himalayen du Cachemire, qui a provoqué deux des trois guerres qui ont opposé les deux pays voisins depuis leur accession à l'indépendance en 1947.   Avant l'intervention de Nelson Mandela, le Premier ministre pakistanais  Nawaz Sharif lui avait rendu hommage le qualifiant de "héros de la liberté" ayant mené un combat épique contre la ségrégation raciale et l'oppression.   Il a rappelé le discours prononcé par M. Mandela lors du XIIème
sommet des Non-alignés à Durban (est de l'Afrique du Sud), en septembre 1998. Le président sud-africain avait alors déclaré que les pays non-alignés étaient "disposés à utiliser toutes leurs forces" pour aider à résoudre le différend qui oppose les deux pays voisins depuis la partition du sous-continent en 1947.   "Nous sommes prêts à poursuivre un dialogue constructif avec l'Inde
dans tous les domaines, y compris à propos du Cachemire (...) et nous espérons que les dirigeants indiens répondrons avec la même sincérité à nos propositions(...), a souhaité M. Sharif.

Le ministre tunisien des AE reçu à Pékin par le Premier ministre Zhu Rongji
   PEKIN, 5 mai 1999 (AFP) - Le ministre tunisien des Affaires étrangères Saïd Ben Mustapha a été reçu à Pékin par le Premier ministre chinois Zhu Rongji dans le cadre d'une visite officielle de trois jours en Chine, a rapporté mercredi l'agence Chine nouvelle.   "La Chine se tient prête à accroître sa coopération avec la Tunisie", a déclaré, au cours des entretiens, M. Zhu qui s'est également félicité du progrès des relations bilatérales depuis l'établissement de relations diplomatiques entre Pékin et Tunis il y a 35 ans.   Le ministre tunisien a également été reçu mardi par son homologue chinois, Tang Jiaxuan. Les deux hommes ont signé un traité d'assistance juridique portant sur les affaires civiles et commerciales ainsi qu'un accord sur les échanges culturels entre 1999 et 2001.   M. Mustapha est arrivé dimanche à Pékin, première étape d'une tournée qui doit le conduire également dans la ville portuaire de Qingdao (est), ainsi que dans la zone économique spéciale de Shenzhen (sud) et enfin à Hong Kong.   Cette visite intervient après celle que le ministre chinois des Affaires étrangères Qian Qichen avait effectuée à Tunis en janvier 1996.   Les échanges commerciaux, favorables à la Chine, ont progressé en 1998 atteignant une valeur globale de plus de 125 millions de dollars, contre 101,6 en 1997, selon les statistiques officielles tunisiennes.

Nelson Mandela rencontre le président chinois Jiang Zemin à Pékin
   PEKIN, 5 mai 1999 (AFP) - Le président sud-africain, Nelson Mandela, a été chaleureusement accueilli par le président chinois Jiang Zemin mercredi à Pékin, dernière étape de son ultime tournée à l'étranger.   Cette visite de trois jours est la première d'un président sud-africain en Chine. M.Mandela a été accueilli par M.Zemin dans le Grand Hall des peuples où les deux hommes se sont entretenus à la suite d'une cérémonie de bienvenue.    Les deux pays n'ont établi des relations diplomatiques qu'en janvier
1998, l'Afrique du Sud reconnaissant auparavant le régime rival de Taïwan, dont elle était le principal partenaire diplomatique. M.
Mandela  a remercié le président Zemin pour son soutien en faveur de la fin de l'apartheid.   Les reponsables sud-africains n'ont pas voulu dire si M. Mandela, en tant qu'ancien prisonnier politique, évoquerait la question des droits de l'Homme avec ses interlocuteurs chinois.   "La Chine tient compte du rôle de l'Afrique du Sud dans les affaires régionales et internationales", aurait dit le président chinois, selon la télévision chinoise.   Le président chinois a proposé de mettre sur pied un partenariat
constructif entre les deux pays et les deux chefs d'Etat se sont prononcés pour un développement du commerce bilatéral. M. Mandela a estimé, selon la télévision chinoise, que cela renforcerait l'investissement et la coopération économique.   A la suite de la rencontre, Nelson Mandela a remis à Jiang Zemin la médaille du Grand Espoir, la plus haute distinction sud-africaine pour les dirigeants étrangers, selon la télévision.   Le président sud-africain, qui est accompagné du ministre des
Affaires étrangères Alfred Nzo, aura également des entretiens jeudi avec le Premier ministre Zhu Rongji et avec le président du parlement Li Peng. Il prononcera un discours à l'Université de Pékin, dont il est docteur honoris causa.

Sénégal-Japon-pêche :Douze milliards de F CFA investis dans le secteur de la pêche (AFP, 17/4/99)
   Le gouvernement sénégalais va investir douze milliards de F CFA (12O millions FF) dans le secteur de la pêche, dont huit milliards cette année, a-t-on appris samedi à Dakar de source officielle.    En outre, l'Etat dotera la pêche artisanale d'un fonds d'équipement d'un montant de deux milliards de FCA, destinés à l'achat de pirogues, de moteurs, de filets, de véhicules
isothermes et de bacs, et au financement de projets de fabrique de glace, ont précisé le président Abdou Diouf et son ministre de la Pêche Alassane Dialy Ndiaye, lors de l'inauguration des locaux du marché central au poisson de la capitale, dont l'extension a été financée pour 3,7 milliards de F CFA par le Japon.Depuis 1977, le Japon a apporté au secteur de la pêche du pays une aide de plus de 6 milliards de yens (environ 30 milliards F CFA), a indiqué son ambassadeur à Dakar, Kawamura
Yoshitaka. Cette aide a permis au Sénégal de se doter d'un navire de recherche océanographique, de centres de maréyage, de chaînes de froid et d'équiper les pirogues artisanales de moteurs et de matériels de pêche.Un second navire de recherche, fabriqué au Japon, sera livré dans les prochains jours, a annoncé le chef de l'Etat sénégalais, qui s'est félicité de la coopération japonaise. Le marché central au poisson de Dakar, le premier de la sous-région, est specialisé dans le marché de gros et permet de distribuer 65 tonnes de produits halieutiques par jour. Il est équipé d'installations frigorifiques et de fabriques de glace pour la conservation des produits. Selon les chiffres officiels, la pêche, premier secteur d'exportation du Sénégal avec 175
milliards de francs CFA (1,75 milliard FF) en 1998, emploie des centaines de milliers de personnes. Elle couvre en outre 70 % des besoins en protéines animales des Sénégalais, qui consomment 26 kg de poisson par habitant et par an. 

Mariage entre riz asiatique et africain pour relancer la production (AFP, 16/2/99)
Plusieurs nouvelles variétés de riz, fruits du croisement de riz asiatiques et africains, ont été mises au point en Côte d'Ivoire afin d'améliorer les rendements et les résistances aux maladies de la production locale. Ces "nouveaux riz pour l'Afrique" ont été élaborés par l'Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'ouest (ADRAO) après plusieurs années de recherche et sont présentés officiellement mardi lors d'un séminaire à Abidjan, avant leur vulgarisation. "Tendres et glonflant à la cuisson", les nouveaux grains de riz de l'ADRAO ont un aspect assez proche du riz asiatique (grains longs) et un goût rappelant celui du riz africain, en raison de leur taux important d'amidon. Jusqu'à présent, les paysans africains plantaient soit du riz local (oriza glaberrima), adapté au climat et résistant aux maladies, mais à très faible rendement - à peine une tonne à l'hectare - soit des semences asiatiques (oriza sativa), deux fois plus productives mais chères et fragiles. Les nouveaux riz obtenus par les chercheurs de l'ADRAO peuvent produire entre 3 et 4 tonnes à l'hectare, sans utilisation d'engrais, de pesticides ou autres intrants, a expliqué à l'AFP M. Justin Kouka, assistant du directeur général de l'ADRAO. Avec l'utilisation d'intrants, leur rendement passe à près de 6 tonnes l'hectare. Ces variétés nouvelles permettent également plusieurs récoltes par an, au lieu d'une seule avec les semences classiques, le temps de production ayant été ramené de 120 à 90 jours. L'augmentation de la production (11,36% en moyenne entre 1990 et 1996) est la conséquence de l'extension des surfaces cultivées, alors que la pression sur les terres cultivables s'accentue en Côte d'Ivoire. Actuellement, les semences asiatiques sont chères, et les cultures locales ont un coût de production bien trop élevé. Ainsi le prix moyen du kilo de riz local au détail est de 330 F CFA (3,30 FF) alors que le riz importé dit "de grande consommation" ne dépasse pas 250 F CFA (2,50 FF). "Les productions locales ne peuvent résister à la concurrence si l'on n'améliore pas les rendements et si l'on ne diminue pas les coûts de production", explique Justin Kouka. Dans toute l'Afrique de l'ouest, la consommation ne cesse de croître. Entre 1972 et 1992, elle a augmenté en moyenne de 6% par an, suivant la courbe de croissance démographique mais aussi des changements d'habitudes alimentaires en faveur du riz et au détriment des cultures traditionnelles. Les Ivoiriens consomment entre 6 et 8 kilos de riz par personne et par an et le pays en importe chaque année environ 400.000 tonnes. Selon la FAO, l'Afrique de l'Ouest importera en l'an 2000 4 millions de tonnes de riz par an pour un montant d'environ 1 milliard de dollars.

Le vice-président sud-africain en tournée asiatique (La Tribune, 8/4/98)
Le vice-président sud-africain Thabo Mbeki est arrivé hier au Japon, première étape d'une tournée asiatique de douze  jours au cours de laquelle il se rendra en Chine, en Corée du Sud et à Hong Kong. Mbeki, qui est également président du  Congrès national africain (ANC) et à la tête du gouvernement de Nelson Mandela, a annoncé qu'il souhaitait, au cours de  ses visites officielles, promouvoir l'Afrique du Sud ainsi que le continent africain auprès des investisseurs japonais. « Il est  important que les leaders politiques et les hommes d'affaires rencontrent Mbeki afin qu'ils entendent de sa bouche que de  grands changements interviendront dans l'économie quand Mandela prendra sa retraite », a expliqué un haut responsable  de la délégation sud-africaine.

 Mise à jour :  mai 2000
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