Forum de coopération économique de l'Asie-Pacifique
Asia Pacific Economic Cooperation  (APEC)
L'Organisation de Coopération économique de l'Asie-Pacifique (APEC) regroupe 21 pays qui totalisent 50 % de la population mondiale, 60 % du produit brut mondial, 45 % du commerce international. Elle a été créée en 1989 à l'initiative des Etats-Unis et de l'Australie comme une institution informelle pour faciliter le dialogue dans la région autour d'un groupe de 12 membres qu'elle était au départ.

Objectif : Le libre-échange en 2020. Principale instance intergouvernementale pour promouvoir la libéralisation du commerce et des investissements, de même que la coopération en matière de croissance et de développement économiques, dans toute la région de l'Asie-Pacifique. 
Réunions : présidence tournante. Bogor (1994), Osaka (Japon, 1995), Subic Bay (Philippines, 1996), Vancouver (Canada, 1997), Malaisie (1998), Nouvelle-Zélande (1999). 
Les rencontres annuelles des dirigeants (à partir de 1993), des ministres des Finances de l’APEC (depuis 1994) ainsi que des ministres du Commerce et des Affaires étrangères de l’APEC (dès 1989) ont jeté les bases d'un dialogue économique axé sur les résultats, qui repose sur une prospérité partagée, la transparence, l'intégration économique régionale et l'appui à un système commercial mondial encadré par des règles.
21 pays membres : Australie, Brunei, Canada, Chili, Chine, Corée du sud, Etats-Unis, Hong Kong,  Indonésie, Japon, , Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pérou (1997), Philippines, Russie (1997), Singapour, Taiwan, Thaïlande,  Vietnam (1997).
Economie  : Les 21 membres de l'Apec, dont plus de la moitié sont asiatiques, représentent environ la moitié du produit intérieur brut (PIB) mondial et des échanges commerciaux.

Liens vers d'autres sites internet :
site du Secrétariat de l'APEC à Singapour : voir aussi la librairie virtuelle de l'APEC
Les Etats-Unis et l'APEC (USIA United States Information Agency) 
La Nouvelle-Zélande et l'APEC (site néo-zélandais sur l'Apec)
 
APEC LEADERS ECONOMIC VISION STATEMENT ( Blake Island, Seattle, November 20, 1993 )     déclaration finale
Annual and Sectoral Ministerial Joint Statements
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II Sommet de Bogor(Indonésie, 1994) a conclu à la libéralisation des échanges dans la zone à l'horizon 2010 (pays développés) et 2020 (autres pays).  déclaration finale
Annual and Sectoral Ministerial Joint Statements
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IIIè Sommet d'Osaka (Japon, 1995)     déclaration finale
Les principes généraux adoptés lors de ce Sommet réaffirment la complémentarité de trois domaines :
- libéralisation, 
- facilitation des échanges et des investissements, 
- coopération économique et technique
Les membres de l'APEC appliqueront ou s'efforceront d'appliquer le "principe de non-discrimination" : ce processus doit aboutir à la réduction effective des barrières au sein de l'APEC, mais aussi à l'égard des pays non membres. 
Annual and Sectoral Ministerial Joint Statements
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IVè Sommet de Subic Bay (Philippines, 1996)  déclaration finale
Le "plan d'action de Manille" (MAPA) regroupe les "plans individuels" d'action, le "plan collectif" d'action et une liste de projets dans le domaine de la coopération technique et économique. Il oriente, de manière non contraignante, le processus de l'APEC dans six directions :
- accès au marché
- mesures tarifaires et non tarifaires
- libéralisation des régimes d'investissement
- réduction des coûts commerciaux
- développement des infrastructures
- renforcement de la coopération économique et technique
Le "plan d'action collectif", de son côté, énonce les mesures communes à prendre par les membres de l'APEC pour lever les obstacles au libre-échange et à l'investissement (harmonisation des procédures douanières, conclusion d'accords de reconnaissance mutuelle en matière de normes et alignement sur les normes internationales, simplification des procédures de délivrance des visas pour les hommes d'affaires, création de procédures de règlement des différends...) Annual and Sectoral Ministerial Joint Statements
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La coopération technique et économique couvre des domaines aussi divers que lmes infrastructures, les marchés des capitaux, les ressources humaines, les PME, les technologies du futur et la croissance durable.
La mise en oeuvre des plans nationaux a débuté en janvier 1997. Elle permettra de mieux apprécier la portée des engagements qui seront pris au sein de l'APEC ainsi que leur impact sur les intérêts commerciaux de l'Union Européenne.

 
Vè Sommet de Vancouver (Canada, 19-26/11/97) marqué par la crise financière en Asie. 
Les Etats-Unis ont proposé l'organisation d'une réunion des Ministres des finances des principaux pays concernés afin d'adopter des mécanismes de renforcement de la stabilité financière dans la région. déclaration finale | Annual and Sectoral Ministerial Joint Statements
Dans le domaine des échanges, a été proposé la disparition progressive et sur une base volontaire, des barrières douanières dans les 9 secteurs avant 2010 (pêche, produits forestiers, produits et services liés à l'environnement, l'énergie, les produits chimiques, les bijoux et pierres précieuses, l'équipement médical, les jouets). La mise en oeuvre de ces engagements pourrait intervenir en 1999, après avoir été arrêtés dans la première moitié de 1998. 
Concernant l'élargissement de l'APEC, les candidats retenus (Vietnam, Pérou, Russie) seront effectivement admis en 1998.
Les limites politiques de l'APEC demeurent réelles : la montée en puissance de la Chine, l'activisme américain suscitent chez les partenaires de l'ASEAN des tentations de repli. Il n'en reste pas moins que l'APEC reste un cadre privilégié pour de nombreuses rencontres bilatérales. pour voir la totalité des déclarations

 
VIè Sommet de Kuala Lumpur (Malaisie, 17-18/11/98) sur fonds de crise économique en Asie
déclaration finale | Annual and Sectoral Ministerial Joint Statements
Au sommet, la lutte contre le chômage devient la priorité
  Le sommet  a consacré un changement radical dans ses priorités  qui ne sont plus le libre-échange mais la lutte contre le chômage, la pauvreté et les autres maux de la crise asiatique. Il a d'autre part illustré la paralysie croissante  de ce forum. En effet, plus que jamais, l'Apec est incapable de dépasser les antagonismes entre ses membres. Dans une déclaration conjointe, les dirigeants soulignent «  l'urgence » de faire face à la crise. Celle-ci « a provoqué un coût social élevé pour les économies touchées qui connaissent un chômage en  hausse et une chute des revenus réels, infligeant un revers à des décennies de progrès ». Si l'Apec a adopté de nouvelles priorités  clairement définies, en revanche aucune mesure concrète ne figure dans le communiqué commun pour indiquer comment parvenir à lutter  contre le chômage ou la pauvreté. pour voir la totalité des déclarations

 
VIIè Sommet de Auckland  (Nouvelle Zélande, 12-13/9/99) sur fonds de crise au Timor oriental
déclaration finale | Annual and Sectoral Ministerial Joint Statements
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Au sommet,  l'APEC salue la reprise économique en Asie et prône une réforme approfondie des marchés financiers par la transparence, une concurrence accrue et une amélioration de la règlemententation. 
Les membres de l'APEC ont mis la crise asiatique derrière eux en reprenant l'offensive en faveur du libre-échange. L'ambition commune de libéralisation avait été le principal moteur de la montée en puissance de l'APEC. Mais cet élan s'est ralenti avec la crise asiatique de 1997, qui a entraîné les pays touchés à privilégier la remise en ordre de leur économie, sans toutefois revenir à des mesures protectionnistes.
La déclaration finale prône la réforme des marchés financiers par  la transparence, une concurrence accrue et une amélioration de la règlementation. 

"Pacifique 5" : Les pays d'Asie-Pacifique ont réaffirmé leur engagement à supprimer les barrières douanières d'ici 2020 mais certains pays, parmi les plus riches, veulent presser le pas en créant des zones de libre-échange entre eux. Les Etats-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili et Singapour ont ainsi confirmé discuter entre eux pour former un ensemble où les biens pourront circuler librement. Ces pays, répartis sur trois continents, partagent la même impatience vis à vis de la lenteur prise ces dernières années par le processus de libéralisation au sein de l'APEC alors que le marché unique européen est en place. Ils veulent donc bousculer le calendrier établi en 1994 par les 21 membres du forum, qui prévoit l'ouverture des marchés dans la zone d'ici 2010 pour les pays développés et 2020 pour les autres. Le groupe des cinq pays, nommé "Pacifique 5", "a commencé à tenir des discussions préliminaires sur les méthodes possibles pour accroître le libre-échange autour du Pacifique", a déclaré le ministre du Commerce et de l'Industrie de Singapour, George Yeo.  "Nous ne pouvons pas dire à quelle vitesse le groupe va se développer mais il a déjà une valeur stratégique", a ajouté son homologue néo-zélandais Lockwood Smith.
La Nouvelle-Zélande et Singapour, qui se présentent comme "deux des économies les plus ouvertes du monde", ont lancé des négociations pour supprimer toutes les barrières douanières sur les biens entre les deux pays d'ici décembre 2000 et les services d'ici 2010. Leurs échanges commerciaux s'élèvent à près d'un milliard de dollars par an. Il s'agit du second accord de libre-échange pour la Nouvelle-Zélande après celui qui la lie depuis longtemps avec l'Australie, son plus proche voisin.
Même processus pour le Chili et la Corée du sud à échéance de 2001 et pour des échanges de 1,1 md de dollars.
L'accord entre Singapour et la Nouvelle-Zélande a été accueilli avec une certaine réserve par les voisins de la ville-Etat qui, au sein de l'Association des pays du sud-est asiatique (ASEAN), ont également un projet de libéralisation commercial à l'horizon 2002. La Malaisie s'est ainsi déclarée "surprise" et a indiqué qu'elle allait "étudier si cet accord allait affecter" cette alliance commerciale (AFTA).
adhésion de la Chine et de Taïwan  à l'OMC
Le Forum a lancé un "appel fort" pour que soient acceptés à l'OMC les pays de l'APEC "qui n'en sont pas encore membres" mais s'est gardé de citer nommément la Chine en raison d'un désaccord avec Taïwan, également membre de l'APEC et candidat à l'OMC. Pékin exige d'adhérer à l'OMC avant Taïwan, qu'il considère comme une province rebelle. Au sein de l'APEC, le Vietnam et la Russie ne font également pas encore partie de l'OMC.
"cycle du Millénaire"
L'ouverture des marchés est la priorité déclarée de l'APEC pour le lancement du cycle du Millénium au sein de l'OMC à Seattle (USA) le 30 novembre 1999. Mais certains pays ont pris des positions réservées pour certains de leurs secteurs, les Etats-Unis  avec l'agriculture et le Japon avec la pêche et les produits forestiers . 
Indonésie
Le président indonésien n'a  pas participé au sommet de l'APEC devant les évènements au Timor oriental.

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Commentaires dans la presse (USIA, 15/9/99)
APEC SUMMIT IN AUCKLAND: U.S.-CHINESE TIES IMPROVED?
While most editorial comment related to the APEC summit in Auckland focused on the East Timor crisis, some analysts saw an improvement in U.S.-Chinese relations, and there was general support for China's accession to the WTO. Initial assessments of the summit were positive, while opinions diverged on APEC's "political" role. Highlights follow:

U.S.-CHINA RELATIONS; CHINA AND WTO: Many analysts attached great importance to the meeting between President Clinton and Chinese President Jiang Zemin. As Moscow's centrist Nezavismaya Gazeta put it: "No sooner had the ministerial started than the regional press called the upcoming meeting between Clinton and Jiang and a possible U.S.-Chinese reconciliation after the Taiwan crisis the main event of the forum." After the two leaders' meeting, Paris' right-of-center Le Figaro judged: "With the shadow cast by the East Timor tragedy, the easing of tensions between the U.S. and China went almost unnoticed." This positive assessment of U.S.-Chinese ties was echoed in papers in China, Hong Kong and Germany. Singapore's pro-government Business Times, however, lamented the "absence of any breakthrough" on "China's accession to the WTO" as "another missed opportunity" for the U.S. and China, which would force countries doing business with China to continue to face its "arbitrary regulations." No analyst in available commentary opposed China's entering the WTO. The independent Hong Kong Economic Journal said, "China's accession to the WTO, maybe followed by Taiwan, will indicate the progress of the integration of global trade and economics." London's independent Financial Times agreed: "A workable WTO agreement with China is a prize worth fighting for. Failing to grasp it could set back Beijing's reform efforts, weaken China's political moderates and seriously damage its relations with the U.S." 

ASSESSMENT OF THE SUMMIT AND APEC'S ROLE: At the conclusion of the summit, available comment in dailies from Hong Kong, Malaysia and Singapore offered positive assessments. Hong Kong's pro-PRC Wen Wei Po called the Leaders' Declaration "practical and realistic" and said it "motivates the integration of the Asian Pacific market." Kuala Lumpur's government-influenced Business Times headlined, "APEC Finally Wakes Up" and said "the consensus on the new global financial architecture was a major breakthrough." It also hailed as a "landmark decision" the "proposal to have uniform banking laws that will help regulate short-term funds." That paper complained, however, that the 1998 APEC meeting in Kuala Lumpur had "resolved to try and regulate the activities of international rating agencies" but as yet "nothing...has been done to rein in these agencies." Singapore's pro-government Straits Times headlined, "Full Throttle Ahead As APEC Gets Back On Track" and praised participants' support for the upcoming WTO round in November in Seattle. Discussing APEC's role in the region, the independent Hong Kong Standard remarked that "while APEC is essentially a trade talk-shop, it brings leaders of major economies together in a way....not offered by any other regional grouping. For this reason its political dimension is likely to grow." Pundits in Jakarta, Bangkok and Kuala Lumpur, on the other hand, argued that the forum should concentrate on trade issues and avoid the "continued infusion of politics." 
EDITOR: Bill Richey
EDITOR'S NOTE: This survey is based 32 reports from 19 countries, Sept. 9-15. The following editorial excerpts are grouped by region; editorials are listed from most recent.

8ème sommet du Forum économique Asie-Pacifique qui réunira les dirigeants des 21 pays du bassin Pacifique les 15 et 16 novembre à Bruneï.

APEC SUMMIT 'OVERSHADOWED' BY VICE PRESIDENT'S REMARKS (USIA, 20/11/98)
Vice President Gore's address to the APEC Business Summit in Kuala Lumpur earlier this week stole the lion's share of media commentary on the recently concluded APEC summit, hosted this year by Malaysia. The vice president's remarks in support of the "reformasi" movement in Malaysia--which has staged numerous street demonstrations in the aftermath of the sacking and detention of Prime Minister Mahathir's deputy premier and erstwhile heir apparent, Anwar Ibrahim--produced copious editorial comment in the region and beyond. While early reaction to Mr. Gore's speech was highly critical--charging that the vice president's remarks were delivered "at the "wrong place," "at the wrong time," in the "wrong tone" and might serve to strengthen Mr. Mahathir's case--as the week unfolded, observers began to argue that Mr. Gore's words "rang true." London's independent weekly Economist summed up this more positive view, saying: "APEC...is not well served by the studious lack of
mutual criticism most of its members observe. In the long run, in Iraq as in Malaysia, peace and prosperity will come only with stable democracy. America is right to say so." Opinion-makers stressed that the "rift" between the U.S. and Malaysia over the Anwar issue, and differences between the U.S. and Japan over the trade liberalization package endorsed at last year's APEC meeting in Vancouver, demonstrated a "disarray" within APEC that could lead to its disintegration. A few analysts judged that President Clinton's decision not to attend the APEC leaders summit in the wake of the Iraq standoff amounted to a "desertion" of the organization. 

APEC OFF TO 'FAR FROM AUSPICIOUS' START (USIS Media reaction, 9/11/98)
Overseas analysts--primarily from Asia--foresaw a "far from auspicious start" for the series of APEC meetings opening in Kuala Lumpur this Thursday and culminating in the November 17-18 leaders summit, which President Clinton will attend. Among the circumstances that editors saw clouding APEC's horizon were the "serious political crisis" facing Malaysian Prime Minister Mahathir following the sacking and arrest of former Deputy Premier and Finance Minister Anwar Ibrahim, the continuing economic "crisis" facing many Asian economies, and differences within the grouping over the timing of trade liberalization and the question of capital controls. The jailing and mistreatment of Mr. Anwar while in detention--as evidenced by photographs of Mr. Anwar with a black eye and wearing a neck brace--and widespread street demonstrations in Kuala Lumpur in connection with the ongoing trial of Mr. Anwar on sodomy and corruption charges drew as much attention from opinionmakers in the region and beyond as did the economic issues facing the APEC grouping. And, while a few observers voiced support for some of Mr. Mahathir's economic proposals, none were convinced that Mr. Anwar's trial was anything more than a "kangaroo" court designed to rid Mr. Mahathir of a troublesome and charismatic rival. 
 

sources : MAE, La Tribune, USIA, AFP, Reuters, AP
mise a jour : septembre 1999