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Social et culture

Australie, toujours pas d'excuses nationales aux Aborigènes (Reuters, 29/5/2000)
Le Premier ministre australien, John Howard, a de nouveau exprimé lundi son refus de présenter à la communauté aborigène des excuses au nom de l'Etat pour la politique d'assimilation forcée menée pendant plusieurs décennies.Quelque 250.000 personnes avaient manifesté la veille à Sydney pour réclamer une amélioration des relations entre les Aborigènes et les Blancs d'Australie.La manifestation était l'apogée d'un corroboree (cérémonie festive aborigène) de trois jours au cours de laquelle de nombreuses personnalités ont exprimé leurs regrets pour soixante ans d'assimilation forcée."C'est une magnifique démonstration de soutien général de la communauté australienne en faveur de la réconciliation", a expliqué John Howard lundi au micro de la radio 2UE.Mais le chef du gouvernement, qui n'a pas participé à la manifestation, a ajouté qu'il "ne supporter l'idée d'excuses formelles de la nation parce que la génération actuelle ne doit pas être tenue responsable des méfaits de ses prédécesseurs".

Deux "poids lourds" de l'Asie-Pacifique en compétition (AFP, 11/10/99)
Deux grands pays de la région Asie-Pacifique, le Japon et l'Australie, sont en compétition pour le poste de Directeur Général de l'UNESCO, sur fond de tension entre Canberra et plusieurs pays asiatiques à propos d'un rôle accru de "gendarme" de l'Asie souhaité par les dirigeants australiens.Les déclarations, en septembre dernier, du Premier ministre libéral John Howard, selon lesquelles le rôle prééminent de l'Australie dans la force d'intervention au Timor-Oriental, lui donne désormais le droit d'intervenir en tant que "second" des Etats-Unis pour le maintien de la paix en Asie, ont suscité un flot de critiques dans la région. Certains pays ont accusé les Australiens de néo-colonialisme et de servilité vis-à-vis de Washington. M.Howard a depuis "clarifié" sa position. Les diplomates australiens ont aussi fait campagne en Asie pour atténuer les dommages causés par ce qui est désormais connu sous le nom de "Doctrine Howard". La candidature à la direction de l'UNESCO du sénateur Gareth Evans, ancien ministre australien des Affaires étrangères, est toutefois venue rouvrir le contentieux entre les Australiens et l'Asie, les asiatiques n'ayant jamais eu accès à ce poste qu'ils estiment devoir légitimement leur revenir. L'Australie, non content de contester au Japon sa prééminence en Asie-Pacifique, a en effet opposé au candidat japonais qui, de l'avis général, part favori, un rival de poids avec Gareth Evans, connu pour son rôle clé dans l'instauration de la paix au Cambodge, et qui risque de faire de l'ombre dans cette course à l'UNESCO. Koichiro Matsuura, diplomate chevronné activement soutenu par son ami le Premier ministre Keizo Obuchi, sans vouloir se prononçer sur la "Doctrine Howard, a assuré, dans une interview à l'AFP, que les déclarations de M. Howard, ont créé "beaucoup d'agitation" en Asie. C'est une façon diplomatique de dire que le candidat australien ne recueillera pas beaucoup de voix auprès des Etats asiatiques qui voteront à l'UNESCO entre du 18 au 22 octobre. Koichiro Matsuura a fait clairement observer que M. Evans n'est pas, pour Tokyo, un candidat asiatique. "Il y a quatre candidats asiatiques (un Sri-Lankais, un Indonésien, une Philippine et lui-même) et un candidat du Pacifique" (M. Evans), a-t-il assuré avant d'ajouter: "Cette région est divisée, mais c'est un processus démocratique et n'importe qui peut se présenter". Gareth Evans répond en disant que "l'Australie n'a jamais prétendu être un pays asiatique. Nous avons affirmé très vigoureusement dans la dernière décennie que nous sommes sans équivoque un pays de l'Asie-Pacifique, ou comme je préfère le dire moi, un pays de l'hémisphère Est-Asie-Pacifique. Nous sommes intimement liés à l'Asie, non seulement par la géographie, mais aussi par le commerce, la sécurité mutuelle et des intérêts communs: l'environnement, la drogue, la lutte contre le terrorisme, le flux de réfugiés et les pandémies comme le SIDA. C'est une relation internationale de coopération étroite". M.Evans, qui bien que désigné par un gouvernement de centre-droit, appartient à l'opposition travailliste, a assuré dans une interview à l'AFP que la "Doctrine Howard", est "une folie imbécile. "Ce qui m'a choqué, c'est que, bien qu'il ait fait depuis machine arrière, M.Howard ait pu dire que l'Australie voulait être +sheriff adjoint+ des Etats-Unis dans la région", a expliqué M. Evans. "La deuxième ineptie c'est de parler de valeurs australiennes plutôt que de valeurs universelles. La troisième faute de M.Howard a été de parler de notre civilisation européenne/occidentale. En terme de la projection de notre pays comme acteur effectif dans la région, c'est clairement contre-productif", a-t-il conclu.

Les premiers Américains étaient-ils Australiens? (Cybersciences, 27/8/99) 
La plupart des archéologues s'entendent pour dire que les ancêtres des Amérindiens actuels sont arrivés d'Asie par la détroit de Behring il y a 11 000 ans environ. Le hic, c'est qu'on a retrouvé plusieurs indices donnant à penser qu'il y avait des gens sur le continent bien avant cette date. Et selon un documentaire tourné par la télévision britannique, ces gens aurait été... des Australiens.  Principal indice relevé par la BBC : les crânes. Les plus anciens présentent des traits négroïdes qui n'ont rien à voir avec ceux, mongoloïdes, des Amérindiens modernes. En fait, ils rappellent énormément ceux des aborigènes d'Australie et des Mélanésiens. Cette population aurait évolué il y a 60 000 ans à partir des premiers humains qui ont quitté l'Afrique il y a 100 000 ans. Les crânes datant d'il y a 7 000 à 9 000 ans présentent de moins en moins de traits négroïdes, ce qui donne à penser que cette population aurait progressivement disparu. 

Quatre lutteurs roumains demandent l'asile en Australie (AFP, 19/08/99)
Quatre lutteurs roumains qui participaient à une compétition pré-olympique en Australie ont abandonné leur équipe et demandé l'asile politique aux autorités australiennes, a-t-on appris jeudi de source officielle. Les quatre jeunes Roumains, âgés d'une vingtaine d'années, étaient à Sydney pour le championnat du monde junior de lutte qui débutait jeudi. Mercredi, ils ont pris un train pour la ville de Bomaderry, à une centaine de kilomètres au sud de Sydney. De là, ils ont marché jusqu'à un village voisin et sont entrés dans un magasin où ils ont expliqué qu'ils voulaient demander l'asile politique, précise-t-on de même source. "J'ai contacté le ministère de l'Immigration pour eux (...) Il faut maintenant du temps pour que les choses se mettent en place", a expliqué le sergent Russe Eastham, de la police de Nowra, dans les colonnes du quotidien Illawarra Mercury. Le ministère de l'Immigration a expliqué qu'il n'était pas pour l'instant concerné par cette affaire étant donné que les quatre lutteurs étaient en possession de visas en cours de validité. De son côté, le comité olympique australien, a expliqué qu'il ne pouvait rien faire contre ce genre de demandes. "Les barrières du village olympique sont là pour empêcher les gens de rentrer (...) pas les athlètes de sortir", a déclaré Michael Knight, président du comité d'organisation des Jeux de l'an 2000. /LBR 

Politique intérieure

L'Australie déterminée à donner un coup d'arrêt au trafic de clandestins (AFP, 28/8/2001)
Le refus de l'Australie de laisser accoster le cargo norvégien Tampa et ses 438 clandestins vise à donner un coup d'arrêt aux trafics de clandestins qui, profitant de sa législation libérale, placent ses services d'immigration devant le fait accompli.
 Son programme pour des réfugiés, qui malgrè les critiques internationales fait partie de l'un des plus généreux du monde, témoigne de l'hospitalité de Canberra vis à vis des populations fuyant les régimes totalitaires d'Asie et du Moyen-Orient.
 L'Australie accueille environ 8.000 réfugiés par an, ce qui la place au deuxième rang derrière le Canada en nombre d'attribution de résidences permanentes au prorata de ses quelque 19 millions d'habitants.
 Les autorités australiennes insistent sur le fait que ce droit d'asile est accordé selon des critères portant sur le profil des réfugiés et le choix de leur date d'entrée en Australie.
 Or, les centres de rétention sont désormais pleins à craquer et abritent quelque 3.000 immigrés illégaux, arrivés dans le pays à bord d'embarcations précaires, le plus souvent à prix d'or, par le biais de réseaux internationaux.
 Canberra estime que ces réseaux sont en fait en train de mettre en péril son programme d'accueil de réfugiés. Ils ont été à l'origine de la venue de la majeure partie des 4.000 clandestins, comptablilisés depuis le début de l'année, et des 3 000 enregistrés l'an dernier.
 Le Premier ministre John Howard et son ministre de l'Immigration Philip Ruddock veulent désormais mettre un terme à la réputation de destination facile que l'Australie s'est forgée au sein des passeurs de clandestins, en raison des largesses de sa législation.
 A quelques mois des élections législatives, qui se tiennent en fin d'année, le gouvernement conservateur de M. Howard, qui multiplie les mauvais résultats dans les sondages depuis plusieurs mois, fait par ailleurs l'objet de pressions politiques répétées pour mettre un terme à l'immigration clandestine.
 En décidant d'interdire lundi le Tampa de mouiller dans un port australien, M. Howard a voulu donner une preuve de sa détermination à lutter contre ce trafic.
 Il a d'ailleurs immédiatement reçu le soutien des formations d'opposition, aussi bien du parti travailliste que de l'extrême droite de Pauline Hanson et son parti One Nation.
 L'un des rares élus à contester la décision de M. Howard d'interdire le cargo chargé de clandestins naufragés est un sénateur Vert, Bob Brown, qui a accusé le gouvernement de flirter avec les idées d'extrême droite.
 "Je pense que le gouvernement mène sa politique en lorgnant sur les prochaines élections, où il croit pouvoir gagner des voix en empruntant des stratégies proche de l'extrême droite de Pauline Hanson", a-t-il déclaré mardi.

L'Australie garde sa reine (AP, 6/11/99)
L'Australie va rester une monarchie constitutionnelle. Consultés par référendum, les sujets de l'autre bout du monde d'Elisabeth II d'Angleterre ont dit ``non'' samedi à l'abolition de la royauté et à l'instauration de la République. Selon les résultats portant sur près de 80% des suffrages dépouillés, cités par la Commission électorale, 55% des 12,3 millions d'électeurs ont estimé que leur pays doit demeurer cette étrange monarchie, héritière de l'empire colonial, membre du Commonwealth, avec comme chef d'Etat la reine d'Angleterre représentée par un gouverneur général, comme au Canada. Les partisans du ``oui'' à la République ont pour leur part recueilli 45% des voix. Selon la télévision ABC, le ``non'' était en passe de l'emporter dans les Etats du Queensland, de Nouvelle Galles du Sud, de Tasmanie et d'Australie du Sud. Pour que le ``oui'' l'emporte, une majorité était nécessaire dans quatre des six Etats composant la fédération australienne. Mais ce référendum est loin de signifier la fin de l'idée républicaine en Australie: c'est en effet l'alliance improbable des monarchistes purs et durs et de républicains partisans du suffrage universel qui a permis la victoire du ``non'': les seconds jugeaient trop modérée la proposition d'élection du président par le Parlement. Le résultat du référendum n'est pas une surprise. Même si les Australiens estiment dans leur majorité que la reine est une institution dépassée, héritée de la colonisation, tous les sondages laissaient entrevoir cette victoire du ``non''. Ce n'est en effet pas le sentiment anti-monarchique qui a perdu dans cette Australie indépendante depuis 1901, mais les opposants à la reine étaient trop profondément divisés. Les plus fervents partisans de la République souhaitaient en effet que le chef de l'Etat soit élu au suffrage universel, ce qui ne figurait pas dans le projet soumis au vote. Un éventuel président australien aurait été désigné par le Premier ministre, et élu à la majorité des deux-tiers par le Parlement. ``Rien ne tuera jamais le mouvement républicain. Rien ne le tuera jusqu'à ce qu'il réussisse'', a lancé le chef de file de l'opposition fédérale Kim Beazely. ``Je suis terriblement attristé par le résultat, parce que cela fera un peu de mal à notre pays'', a-t-il ajouté, reconnaissant la défaite de son camp. 
``C'est très décevant, une occasion manquée'', a estimé Ted Smout, 101 ans, le plus vieux vétéran australien de la Première guerre mondiale, qui avait voté ``oui''. Mais le vieux monsieur restait optimiste: ``l'Australie deviendra une république, c'est juste une
question de temps. C'est reporté, mais c'est le sens de l'histoire''. Le Premier ministre John Howard, qui avait fait campagne en faveur du ``non'', n'a pas commenté immédiatement ces résultats. Les républicains l'ont accusé d'avoir manipulé le scrutin et divisé leur clan avec ce projet de suffrage indirect. Quant à la principale intéressée, la reine elle-même, qui doit se rendre en mars en Australie, elle a accueilli sobrement cette victoire: ``Je respecte et accepte ce résultat'', écrit-elle dans un communiqué de Buckingham Palace. ``Il a toujours été clair que l'avenir de la monarchie en Australie était une question qui ne pouvait être tranchée que par le peuple australien, d'une façon démocratique et constitutionnelle'', ajoute-t-elle, réaffirmant l'''affection profonde'' de tous les Windsor pour ``l'Australie et les Australiens, où qu'ils soient, et ce quel que soit le résultat''. 
Les Australiens étaient également appelés à se prononcer sur une modification du préambule de leur Constitution, passé quasiment inaperçu pendant la campagne, reconnaissant les Aborigènes comme ``premier peuple de la Nation'' et les saluant pour leur ``relation profonde avec leurs terres''. Le ``non'' était aussi sur le point de l'emporter avec près de 60% des voix alors que seuls 60% des bulletins étaient dépouillés. Selon M. Beazley, les Aborigènes se seront pas trop déçus, car les termes proposés pour leur inclusion dans la Constitution ne les satisfont pas non plus. 

Australie - Sondage défavorable à une République (Reuters, 1/11/99)
Près de 56% d'Australiens sont opposés à l'instauration d'une République dans leur pays, rapporte un sondage publié par le quotidien Newspoll mardi à quatre jours du référendum constitutionnel. Ils étaient seulement 46% d'opposants un mois plus tôt. En revanche, les partisans de la République ne sont plus que 41% contre 49% début octobre. Les Australiens sont appelés à se prononcer samedi par référendum sur la rupture des liens traditionnels avec la Grande Bretagne et la création d'une République avec à sa tête un président qui serait nommé par le parlement à la majorité des deux tiers. Pour être adoptée, la réforme constitutionnelle doit être approuvée par une majorité d'électeurs sur le plan national et au moins quatre Etats sur six. La seconde question soumise à réferendum trouve, elle aussi, de moins en moins de partisans. Le projet de nouveau préambule à la Constitution, reconnaissant les traditions des Aborigènes est crédité de 52% d'opinions défavorables contre 39% un mois plut tôt.

Les aborigènes réclament des compensations pour les ``générations volées'' (Reuters, 1/9/99)
Les dirigeants aborigènes ont demandé dimanche au gouvernement australien de verser des compensations financières à leur peuple, dans la logique du message de regrets pour les mauvais traitements infligés à ces populations indigènes. A Canberra, le Conseil pour la réconciliation aborigène a estimé que des compensations pour ceux qu'on appelle les ``générations volées'' seraient un grand pas vers une réconciliation entre indigènes et non-indigènes. De 1910 jusque dans les années 70, quelque 100.000 enfants aborigènes furent arrachés à leurs parents, en vertu de la théorie selon laquelle être aborigène était une malédiction et que l'humanisme commandait de ``sauver'' ces enfants de la déchéance. Les plus noirs de peau étaient élevés dans des orphelinats, recevant une ``éducation blanche'' à coups de mauvais traitements et d'oblitération de leurs origines, les plus clairs étaient adoptés par des familles blanches, créant ainsi ces ``générations volées'' encore traumatisées aujourd'hui. A l'heure actuelle, les 350.000 aborigènes australiens sont le groupe le plus défavorisé, avec une espérance de vie de 20 ans inférieure à celle des blancs, frappés par la mortalité infantile, l'illettrisme, l'alcoolisme et la drogue. Jeudi, dans un texte adopté par le Parlement australien, le Premier ministre John Howard a exprimé ses regrets ``sincères et profonds'' pour ``le chapitre le plus sombre de l'histoire nationale'' et ``le mauvais traitement de nombreux Australiens indigènes''. Mais le texte ne va pas jusqu'à faire des excuses, ces injustices étant le fait des générations passées, et ne prévoit pas de compensations financières. Pour la présidente du Conseil Evelyn Scott, il faut désormais que cette résolution soit suivie d'actions concrètes, soit ``la mise en oeuvre de mécanismes de réparation, compensation et solution''. Mais, pour le Conseil aborigène, les regrets gouvernementaux ont crée une ``nouvelle ambiance'' favorable à la réconciliation dans le pays.

Relations internationales

Visite de la reine Elizabeth II  (AP, 24/3/2000)
Confortée dans son rôle de chef d'Etat de l'Australie après le référendum de l'an dernier sur le maintien des liens avec la monarchie britannique, Elizabeth II a visité vendredi la ville où une rébellion sanglante a donné naissance au mouvement républicain australien il y a 150 ans. Au cinquième jour de sa 13e visite en Australie -la première depuis que les Australiens se sont prononcés en novembre dernier au cours d'un référendum historique pour le maintien des liens avec la couronne-, la reine d'Angleterre s'est rendue à Ballarat, ancien ville minière.

L'Indonésie va dénoncer un accord de défense avec l'Australie (Reuters, 16/9/99)
L'Australie, l'un des rares pays à avoir reconnu l'administration indonésienne du Timor-Oriental, a irrité Djakarta par des propos très
critiques au sujet de la situation dans le territoire livré aux exactions des milices anti-indépendantistes. 
"La République d'Indonésie a constaté que l'attitude et les initiatives de l'Australie concernant le Timor-Oriental ne concouraient pas à préserver la relation bilatérale fondée sur un respect commun de la souveraineté, de l'intégrité nationale et du principe de
non-ingérence dans les affaires de l'autre", a dit Tanjung. "Le gouvernement de l'Indonésie regrette profondément l'attitude de l'Australie, qui a porté atteinte à l'accord bilatéral avec l'Indonésie."  La signature de l'accord de 1995 avait fait craindre à beaucoup en Australie que des troupes australiennes soient sollicitées pour aider Djakarta à faire face à ses problèmes de sécurité intérieurs. 

La crise du Timor oriental, une épreuve pour l'Australie et sa place en Asie 
SYDNEY, 15 sept (AFP) - L'ambition de l'Australie d'accéder au statut de puissance régionale en Asie va être mise
à l'épreuve de la crise du Timor oriental dont le réglement passe par la constitution d'une force de maintien de la paix qu'elle va
conduire. En prenant la tête de cette force internationale qui doit rétablir l'ordre et la sécurité au Timor tout proche de ses côtes
septentrionales, l'Australie joue sur le long terme son influence en Asie, estiment les observateurs à Sydney. D'autre part le gouvernement australien est parfaitement conscient qu'il joue gros dans cette affaire sur les plans intérieur et extérieur. Le Premier ministre John Howard a prévenu l'opinion publique en déclarant à la télévision: "Ce sera dangereux. Il ne faut pas exclure
les pertes en vies humaines". Sur le plan extérieur, le ministre des affaires étrangères Alexander Downer s'est gardé de froisser les autres pays asiatiques.  Après avoir "accepté le leadership (de cette force) à la demande du secrétaire des Nations Unies", il a souligné la volonté de son pays de travailler dans un "cadre régional avec les autres pays à construire une force authentiquement multinationale".  "Il est d'une importance vitale que cette force soit déployée rapidement. L'Australie travaille avec les autres participants afin de réaliser la venue de cette force le plus tôt possible" a ajouté le chef de la diplomatie australienne. Le Conseil de sécurité de l'ONU, a donné dans la nuit de mardi à mercredi, son feu vert pour le déploiement de cette force dont les
premiers éléments devraient être sur place avant la fin de la semaine. Le premier ministre australien John Howard a salué cette résolution "historique". "Un obstacle majeur a été levé. La rapidité avec laquelle le Conseil de sécurité s'est décidé est impressionnante", a encore déclaré le chef du gouvernement australien mercredi. Mais en Asie, la pression exercée depuis plusieurs jours par l'Australie sur l'Indonésie afin qu'elle accepte cette présence étrangère n'a pas été du goût de tout le monde. Dans un premier temps en Indonésie, elle même, la volonté de Sydney a été durement combattue, dirigeants et l'opinion publique
étant hostiles à toute présence militaire australienne au Timor Est. En Malaisie, le Premier ministre, Mahathir Mohamad a accusé mercredi l'Australie de rudoyer l'Indonésie pour qu'elle accepte sa direction d'une force de maintien de la paix. Selon M. Mahathir, le leadership de cette force devrait revenir aux pays du sud est asiatique.
"Il est évident que d'autres Nations que l'Australie sont désireuses d'envoyer leurs troupes au Timor oriental", a déclaré au quotidien The Star, le premier ministre malaisien.
Mais au bout du compte, l'Indonésie a levé ses objections vis à vis de l'Australie. En échange, un pays asiatique devrait obtenir le
commandement en second de cette force multinationale, selon une source diplomatique à New York. Forte de 5.000 à 7.000 hommes, cette force qui pourra faire usage des armes pour accomplir sa mission devra "rétablir la paix et la sécurité, protéger et soutenir l'UNAMET (mission de l'ONU) dans l'accomplissement de sa tâche et faciliter les opérations d'aide humanitaire" prévoit la résolution des Nations Unies qui demande aussi "la traduction en justice" des auteurs de violation des droits de l'homme.

Les deux employés australiens de CARE ont été relâchés par Belgrade, selon leur avocat (AP, 1/9/99)
Les deux employés australiens de l'organisation humanitaire CARE qui avaient été condamnés pour espionnage par la Yougoslavie lors de la campagne de bombardements de l'OTAN ont été grâciés par le président Slobodan Milosevic et libérés, a annoncé mercredi leur avocat. Me Djordje Djurisic a déclaré que Steve Pratt et Peter Wallace faisaient route mercredi après-midi vers la Croatie. Il a déclaré ne pas avoir d'information sur un employé yougoslave de CARE, Branko Jelen, qui avait été incarcéré en même temps que les deux Australiens. Steve Pratt et Peter Wallace avaient été arrêté le 31 mars dernier, une semaine après le début des bombardements alliés conter la Yougoslavie. ``Ils sont stupéfaits et émerveillés d'être libres'', a déclaré le directeur exécutif de CARE Australie Charles Tapp à l'agence Australian Associated Press. Les deux hommes sont en bonne santé. 

Force internationale au Timor-Oriental : commandement australien de septembre 1999 à février 2000

Economie, Industries et R&D

Des déchets nucléaires quittent l'Australie pour la France malgré les protestations de manifestants (AP, 26/11/99)
Une cargaison de déchets nucléaires a quitté l'Australie pour la France vendredi après que la police eut arrêté 14 personnes qui essayaient de différer ce départ. Trente manifestants du mouvement écologiste Greenpeace ont retenu pendant une heure un convoi de camions qui était escorté par des policiers, en organisant un sit-in devant la sortie du réacteur nucléaire Lucas Heights à Sydney. D'autres ont manifesté sur le port où les déchets nucléaires étaient chargés sur le Bouguenais, un navire de 90 mètres qui a ensuite pris la direction de la France. Les déchets seront retraités par la Cogema, une entreprise française. Ils seront transformés dans ``une matrice de verre extrêmement stable appropriée pour un stockage à long terme'' avant d'être ramenés en Australie, a précisé un organisme public australien chargé des questions liés au nuclaire, l'''Australian nuclear science and technology organization''. 

La guerre des OGM atteint l'Asie (Reuters, 1/9/99)
La guerre qui fait rage autour des organismes génétiquement modifiés (OGM) a atteint l'Asie, un marché agroalimentaire annuel de 1.000 milliards de dollars que les Etats-Unis, en position de force dans la région, entendent bien ne pas lâcher. Le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont suscité les inquiétudes américaines en décidant d'imposer de nouvelles règles en matière d'étiquetage sur les produits alimentaires transgéniques. "Les Etats-Unis sont inquiets, notamment après la récente décision de l'Australie sur l'étiquetage des produits contenant des OGM", a-t-on déclaré à Reuters de source proche du dossier. A eux seuls, les Etats-Unis exportent chaque année en Asie pour plus de 15 milliards de dollars (US) de produits agricoles naturels, et beaucoup plus encore pour les produits alimentaires traités et les boissons. Washington a protesté après la décision récente des Japonais et des Coréens du Sud de mettre en place des règles précises sur l'étiquetage des produits. Les Américains ont mené également une discrète mais efficace campagne de lobbying contre les décisions similaires de l'autorité alimentaire australienne et néo-zélandaise (ANZFA), a-t-on ajouté de même source. Les gouvernements australien et néo-zélandais ont décidé le 4 août d'imposer l'étiquetage des produits alimentaires contenant des OGM mais les efforts américains n'ont pas été inutiles, dit-on de source proche du dossier, car "les mesures auraient pu aller bien plus loin". Aux Etats-Unis, un tiers de la production de blé, la moitié de celles de soja et de coton sont génétiquement modifiés. Les exportations agroalimentaires américaines représentent chaque année 51,7 milliards de dollars. Ces chiffres suffisent à expliquer les craintes de Washington. 

Australie + Le gouvernement rétif aux fusions bancaires (La Tribune, novembre 1998)
Les fusions entre les quatre principales banques australiennes ne seront probablement pas autorisées à court terme. Le Premier ministre,  John Howard, estime que la concurrence entre ces établissements, National Australia Bank (NAB), Westpac Banking, the Commonwealth  Bank of Australia et l'Australia and New Zealand Banking Group, demeure encore insuffisante. Le poids des agriculteurs pèse lourd dans  la position de John Howard. Cette force électorale, qui constitue la pierre angulaire de la jeune coalition du Premier ministre, redoute une  hausse des tarifs bancaires.

Mise à jour : août 2001
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