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La Chine compte 20 000 km de frontières terrestres; les pays frontaliers étant: la République Populaire de Corée, la Mongolie, la Russie, le Kazakstan, le Kyrghizstan, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Inde, le Népal, le Bhutan, l'Union du Myanmar (anciennement Birmanie), le Laos et le Vietnam.
La côte maritime chinoise sétend sur 14 000 km, longeant trois mers principales, la Mer Jaune (Huanghai), la Mer de Chine de l'Est, et la Mer de Chine du Sud. L'environnement maritime chinois comprend plus de 5 OOO îles et îlots, les plus importantes sont les îles de Taiwan (37 000 km2) et de Hainan (35 000 km2), la plupart des autres ont une superficie inférieure à 1km2 (îles Paracels, îles Spratley).
La délimitation des frontières terrestres demeure incomplète et problématique. Depuis 1949 des accords ont été conclus avec la Mongolie, le Pakistan et l'Union de Myanmar. Depuis la dissolution de l'URSS, les négociations sur le plus grand tracé frontalier du monde (plus de 7 000 km) ont progressé. Un premier accord sino-russe signé en septembre 1994 a permis de définir la frontière Ouest, mais d'autres portions disputées sont encore en négociation. Avec le Tadjikistan, le Kazakhstan, et le Kirghizstan, le contentieux frontalier et territorial concerne plusieurs centaines de milliers de km2; les négociations menées périodiquement depuis 1990 n'ont permis un accord global qu'avec le Kazakhstan (avril 1994). Mais en avril 1996 les cinq pays ont conclu un accord quant à la réduction des troupes aux frontières.
Les frontières maritimes sont également
mal définies et l'objet de fortes rivalités régionales.
En 1992, la RPC a adopté une loi sur la mer territoriale qui se
conformait aux dispositions générales de la Convention des
Nations Unies sur les droits de la mer, mais qui, en revendiquant l'intégralité
de la mer de Chine du Sud, lui permettrait d'accroître la
zone maritime sous sa juridiction de 370 000 km2 à 3 millions de
km2. Or il s'agit pour la Chine d'une zone stratégique, pourvue
de riches ressources pétrolières et gazières, lieu
de transit pour une part importante du commerce maritime mondial, et voie
d'accès au continent asiatique pour les forces navales des Etats-Unis
et du Japon. Depuis 1988, la stratégie chinoise d'expansion dans
les archipels des îles Paracels (Xisha) et des îles Spratley
(Nansha) est devenu un terme de conflit avec ses voisins de l'ASEAN, le
Vietnam tout d'abord, mais aussi, depuis 1994, les Philippines, la Malaisie
et l'Indonésie. Bien que la Chine ait ratifiée en mai 1996,
la Convention des Nations Unies sur les droits de la mer, et que sur cette
base plusieurs accords ont été conclus avec des pays de l'ASEAN,
elle a maintenue toutes ses prérogatives et les risques d'accrochage
au niveau régional demeurent.