USA-Chine-technologie : Les transferts
de technologie à Pékin ont nui aux Etats-Unis (enquête)
(AFP, 31/12/98)
Chine-dissident : Un poète chinois
condamné à sept ans de prison pour subversion (AFP, 31/12/98)
Chine-espace : 13 ans de prison pour
avoir saboté une fusée Longue Marche-3B (AFP, 31/12/98)
Chine-USA-droits : Reprise du dialogue
sino-américain sur les droits de l'homme en janvier (AFP, 31/12/98)
USA-Chine-dissidents : Washington prudent
après des condamnations de dissidents en Chine (AFP, 30/12/98)
Chine-politique : La Chine renforce
sa lutte contre les publications "subversives" (AFP, 30/12/98)
Chine-économie : L'économie
chinoise finit l'année sur une note optimiste (AFP, 30/12/98)
1998, la montée en puissance
de la Chine face au Japon en Asie (AFP, 17/12/98)
Une année de turbulences asiatiques
qui a vu la montée en puissance de la Chine sur le plan
économique alors que le Japon s'enfoncant
dans la récession a conduit nombre d'économistes à
se demander si la région n'est pas sur le point d'avoir une
nouvelle étoile montante.
Si les facteurs démographiques
et la dynamique propre à une économie émergente font
qu'à l'avenir le potentiel de croissance de la Chine dépassera
celui du Japon, il serait pour le moins prématuré, à
en croire certains experts, d'en conclure que les Chinois sont prêts
à tout moment à enfiler les chaussures des Japonais en termes
de commerce, d'investissements et de flux d'aide vitaux pour l'économie
asiatique.
"Le potentiel de croissance du Japon,
même si le gouvernement arrive à mettre en oeuvre ses réformes,
demeure dans une fourchette basse, en raison de facteurs démographiques,
tandis que celui de la Chine est considérablement supérieur",
observe un économiste international.
"A l'évidence, la Chine est devenue
un acteur économique beaucoup plus important sur le plan international
qu'elle ne l'était jusqu'ici. Mais d'en conclure que les progrès
chinois ont été réalisés au détriment
du Japon serait un racourci simpliste", souligne-t-il. "Les deux économies
sont très différentes à des stades de développement
très différents."
Au beau milieu de la crise, la fermeté
affichée par Pékin dans la défense du yuan et son
refus de le dévaluer alors que le yen se dépréciait
fortement, lui a valu les éloges de la communauté financière
internationale. Les analystes avaient alors craint qu'une dévaluation
de la devise chinoise n'ait un effet domino dans la région et ne
crée une nouvelle crise.
Les dirigeants chinois ont également
eu droit aux félicitations, des Etats-Unis notamment, pour la réaffirmation
de leur volonté de poursuivre les réformes économiques,
alors que les Japonais étaient soumis à un barrage de critiques
pour leur attentisme et, selon les cyniques, leurs efforts en vue de perpétuer
un système économique dépassé qui étrangle
la croissance et tue tout
dynamisme.
"Le tempo de la montée en puissance
de la Chine dépendra du rythme d'accélération des
réformes et de l'assainissement des entreprises d'Etat et du système
bancaire", souligne Bill Belchere, responsable de la recherche à
Merrill Linch à Singapour.
"Ils ont pris des mesures dans cette direction
(...) et, compte tenu qu'ils partent de beaucoup plus bas, ils sont sans
doute en mesure de changer les choses relativement vite et de combler le
très large fossé qui sépare leur pays du Japon."
Nuages sur la croissance chinoise (Reuters,
17/12/98)
Parallèlement, les interrogations
se multiplient sur le caractère durable de la robuste croissance
chinoise, sur le degré réel de crédibilité
des statistiques disponibles.
A en croire les chiffres officiels,
la croissance aura été de 7,2% au cours des neuf premiers
mois de 1998 et Pékin prédit qu'elle sera de 8,0% pour l'année
entière.
Mais Rolf Willi, président
de la Dresner Bank Asie-Pacifique, estime que les dirigeants chinois devront
se satisfaire d'une croissance réelle de moitié inférieure
au taux officiel et que le ralentissement de l'économie, plus rapide
que prévu, risque de menacer les réformes du secteur bancaire
et des sociétés d'Etat.
D'autres font écho à
ces préoccupations.
"Je pense que l'optimisme qui prévaut
à propos de la Chine est considérablement éxagéré
tant dans les statistiques officielles que dans la perception qu'en a la
population", souligne David Roche. "A mes yeux, la Chine ne connaît
pas de croissance réelle et tous les bruits que nous entendons sur
sa croissance et l'optimisme qu'elle génère ne sont que du
vent".
Certains experts japonais s'insurgent
à l'idée que la Chine, qui s'est habilement acquise la réputation
de ferme défenseur de sa monnaie alors que la tâche est rendue
plus aisée par l'existence de contrôles des capitaux, pourrait
supplanter le japon en tant que leader économique régional.
"La Chine a une population et un territoire
énormes, mais elle est très en retard (par rapport au Japon)
en tant que puissance et société adultes", explique un spécialiste
nippon de la politique étrangère.
"Sa population continue de croître
et son environnement est en état de crise. Si nous examinons de
tels problèmes, la Chine est confrontée à de difficiles
défis."
Même ceux des analystes qui jugent
que la Chine - avec une population dix fois celle du Japon, mais une économie
six fois moins puissante que celle du pays du soleil levant - monte en
puissance et le Japon en perte de vitesse, sont bien obligés de
reconnaître que le transfert d'influence pourrait prendre bien plus
d'une décennie.
"Si le Japon redresse son économie
et s'ouvre sur l'extérieur (...), il restera bien plus important
que la Chine, qui est un acteur beaucoup plus jeune et bien moins important",
souligne Bill Belchere. "Mais nous parlons ici du très, très
long terme."
Chine-France-Tibet : Pékin demande
à M. Chirac de ne pas inviter le dalaï lama à déjeuner
(AFP, 8/12/98)
Chine-France : Des responsables économiques
français face à "la crise asiatique" (AFP, 8/12/98)
Chine-santé : Progression rapide
des MST et notamment de la syphilis en Chine (AFP, 7/12/98)
Chine-Taiwan : La Chine soulagée
par la victoire du Kuomintang à Taiwan (AFP, 7/12/98)
Chine-Mongolie : La visite du président
mongol à Pékin retardée par la crise politique
(AFP, 7/12/98)
Chine-banque : La banque centrale
annonce une baisse de 0,5 point des taux d'intérêt (AFP,
6/12/98)
Chine-avortement : Une province prohibe
les échographies pour déterminer le sexe du foetus (AFP,
6/12/98)
Chine-dissidents : La police
intensifie sa surveillance, la contestation s'organise (AFP, 6/12/98)
Chine-administration : Pékin
admet avoir du mal à éliminer les voitures de fonction (AFP,
6/12/98)
Chine-pétrole : Exxon Mobil
aura une position dominante sur le marché du gaz chinois
(AFP, 6/12/98)
Chine-Taiwan : La Chine muette sur
la victoire du Kuomintang à Taïwan (AFP, 6/12/98)
Chine-économie : Les réformes
plutôt que la croissance, priorité pour 1999 (AFP,
6/12/98)
Chine-dissidents : Six dissidents interpellés
près de 24 heures par la police (AFP, 6/12/98)
USA-Chine-satellites : Transferts technologiques:
la CIA mise en cause, selon le Washington Post (AFP, 5/12/98)
Euro-Chine : Intérêt
"énorme" en Chine pour le lancement de l'euro (AFP, 5/12/98)
Allemagne-Chine-UE : Schroeder prévoit
une visite en Chine en mai (AFP, 4/12/98)
France-Droitshomme-Chine : Une journée
d'action autour du dissident chinois Wei Jingsheng (AFP, 4/12/98)
Allemagne-Chine : Bonn réagit
vivement aux critiques de Pékin sur la visite de Wei Jingsheng
(AFP, 4/12/98)
Chine-dissident : La répression
des dissidents chinois s'étend au cyberespace (AFP, 4/12/98)
Chine: priorité à la stabilité
du yuan (gouverneur banque centrale)
- La Chine a réaffirmé lundi
sa priorité à la stabilité du taux de change du yuan
et au maintien de la croissance économique.
Le gouverneur de la Banque populaire de
Chine (banque centrale) Dai Xianglong indique qu'une politique monétaire
"relativement serrée" et une certaine "flexibilité" dans
l'offre monétaire sont les "bases nécessaires pour garantir"
la stabilité de la monnaie chinoise, dans un article du Quotidien
du Peuple marquant le 50ème anniversaire de la fondation de la banque
centrale.
Les médias officiels commencent
à reconnaître que sa croissance cette année sera de
7,6%, en-dessous des prévisions maintes fois répétées
de 8%, après 8,8% en 1997. Une croissance à 7,6% serait la
plus faible depuis 91. L'actuel gouvernement alimente la croissance par
des investissements d'infrastructures massifs pour contrebalancer l'affaiblissement
des exportations et
de l'investissement étranger résultant
de la crise financière en Asie.(AFP, 30/11/98)
La Chine veut restructurer son secteur
public déficitaire, qui emploie 100 millions de personnes, en
dépit du ralentissement économique et des problèmes
sociaux qu'engendrera le licenciement de millions de fonctionnaires, a
affirmé le Premier ministre chinois. La Chine a par ailleurs décidé
de mettre fin à l'affairisme de ses bureaucrates d'ici au
20 décembre. (Les Echos, 30/11/98)
Fin de la visite du président
chinois au Japon (AFP, 30/11/98)
Le président chinois Jiang Zemin
a quitté le Japon lundi au terme d'une visite de six jours assombrie
par le refus du Japon d'exprimer des excuses écrites pour les exactions
commises pendant la guerre.
Sa visite était la première
d'un chef d'Etat chinois dans l'histoire des relations entre les deux voisins.
Il a été reçu par l'empereur Akihito et a rencontré
un grand nombre de hauts dirigeants politiques japonais. Mais en
dépit des pressions qui s'étaient exercées sur Tokyo,
le président Jiang est resté bredouille sur les deux sujets
qui préocuppaient le plus Pékin: des excuses formelles
pour le passé et une promesse écrite de ne pas soutenir l'indépendance
de Taiwan.
Le Premier ministre Keizo
Obuchi a bien formulé des "excuses du fond du coeur", mais de
façon orale. Une déclaration conjointe non-signée
ne contient que l'expression japonaise de "profonds remords".
Tout au long de cette visite, le président chinois a répété
à presque chacun de ses interlocuteurs que la qualité
des relations sino-japonaises dépendrait de la capacité
du Japon de reconnaître ses erreurs passées. Les autorités
japonaises se sont, quant à elles, efforcées mais sans
succès non plus d'orienter ces relations vers l'avenir.
L'impression générale
a par conséquent été une sorte de dialogue de sourds,
Chinois et Japonais usant d'un langage radicalement divergent.
"Le sommet nippo-chinois
a laissé une impression désagréable", commente le
Yomiuri Shimbun, le premier quotidien japonais. "Le Japon et
la Chine voudront établir des relations nouvelles pour
le 21ème siècle mais en laissant sans solution divers problèmes
épineux", ajoute le quotidien des affaires Nihon Keizai.
Pour certains analystes à
Tokyo, en refusant d'inclure le mot "excuses" dans cette déclaration
conjointe, le Japon a raté une occasion pour enfin tourner la page
de l'histoire avec son grand voisin.
Si le président Jiang
rentre bredouille à Pékin, le Japon aura en même temps
laissé la possibilité au gouvernement chinois
de continuer à utiliser le passé comme d'une arme diplomatique
pour faire pression sur Tokyo.
Au moins 20 millions de Chinois
sont morts du fait de l'invasion japonaise entre 1937 et 1945,
selon les évaluations officielles chinoises.
Le seul résultat concret
mais largement attendu est la promesse du Japon d'octroyer 390
milliards de yens (3,2 milliards de dollars soit 18,3 milliards de F) de
prêts à la Chine pendant les deux années
à venir. Cette sommet représente la deuxième partie
d'une enveloppe qui avait été décidée
antérieurement.
Pékin veut équilibrer
ses relations avec Tokyo (La Tribune, 26/11/98)
Le président chinois, en visite
au Japon, va insister pour que la première puissance asiatique
ne se désengage pas de Chine et de la région. Du fait de
la récession, Tokyo réduit ses importations et ses investissements,
et coupe les lignes de crédit.
La visite de six jours qu'a entamée
hier le numéro un chinois Jiang Zemin au Japon est historique :
c'est la première fois qu'un chef d'Etat chinois se rend à
Tokyo. Ce qui n'empêche pas les sujets de discorde d'être nombreux
entre les deux poids lourds du continent asiatique.
Sur le plan diplomatique, d'abord,
Pékin doit recevoir aujourd'hui les excuses officielles de Tokyo
- qui exprimera ses « profonds remords » - pour les atrocités
commises par l'armée japonaise au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Mais certains, en Chine, espéraient des réparations.
Autre demande de Pékin : l'engagement du gouvernement japonais de
ne pas soutenir le régime de Taiwan.
Sur le plan économique,
le climat est à peine meilleur. Certes, la remontée du yen
a légèrement détendu l'atmosphère. La Chine,
qui voyait au début de l'été la monnaie japonaise
se rapprocher des 160 yens pour un dollar, redoutait d'être à
son tour forcée à dévaluer. « Aujourd'hui,
ce sont moins les tensions sur les taux de change que celles qui s'exercent
sur la demande qui posent problème », analyse Dong Tao,
économiste au Crédit Suisse First Boston à Hong Kong.
Chute des investissements. En effet,
le Japon, qui sera cette année en récession, a fortement
réduit ses achats à l'étranger - les importations
ont chuté de 15 % en octobre. Résul- tat, les exportations
de la Chine vers le Japon - son second partenaire commercial - ont
chuté de 4,3 % au cours du premier semestre.
Ce n'est pas la seule source de
préoccupation de Pékin. Les banques japonaises, dont les
27 milliards de dollars de créances à la fin 1997 représentent
un tiers de la dette externe chinoise, ont commencé à réduire
leurs encours, obligeant Pékin à trouver de nouvelles sources
de financement. Autre effet de la crise : la chute des investissements
directs nippons en Chine, en recul de 30,7 % au cours des dix premiers
mois de l'année par rapport à 1997. Enfin, la Chine est aussi
concernée par la situation économique japonaise du fait de
son impact sur l'ensemble de la région. Le Japon, qui absorbe
plus de 15 % de l'ensemble des exportations asiatiques, joue en effet un
rôle clé pour la reprise économique des dragons.
Mais son incapacité à mettre en oeuvre les réformes
a fini par exaspérer Pékin, qui a vu ses ventes en
Asie chuter de 8,6 % depuis le début de l'année.
Résultat, le gouvernement
chinois n'a pas ménagé ses critiques à l'égard
des dirigeants de Tokyo, accusés de ne pas assumer leurs responsabilités.
A l'inverse, la Chine, qui a tenu sa promesse de ne pas dévaluer
le yuan, a renforcé son prestige sur la scène
internationale. Un prestige que
ses responsables comptent aujourd'hui mettre à profit. Enjeu de
cette bataille : le leadership en Asie au prochain siècle.
Forte de son vaste marché intérieur, d'une croissance qui
dépassera 7 % cette année, la Chine avance ses pions avec
d'autant plus de facilité que le Japon semble paralysé.
La Chine a lancé l'idée
d'un tunnel pour relier Taiwan et le Continent, éloignés
d'environ 150 kilomètres. Des experts chinois, japonais etaméricains
sont réunis depuis hier pour un symposium consacré au projet.
(Les Echos, 26/11/98)
CHINE + Recul des investissements étrangers
en octobre (La Tribune, 24/11/98)
« De janvier à octobre, le
nombre de nouveaux projets approuvés a baissé de 6,1 % et
leur valeur a reculé de 2,7 % » par rapport à la même
période de 1997, a déclaré hier Ma Xiuhong, ministre
adjoint au Commerce international, qui explique cette évolution
par la « crise financière asiatique ». Les investissements
en provenance d'Asie ont à eux seuls reculé de 11 à
12 % depuis le début de l'année.
Les projets d'investissements étrangers
en Chine ont reculé de 2,7% de janvier à octobre par
rapport à la même période de l'an dernier,essentiellement
du fait de la crise asiatique, a indiqué un haut responsable chinois.
(Les Echos, 24/11/98)
La provenance des investissements
étrangers en Chine
Russie-Chine : Le président chinois
est parti de Moscou pour Novossibirsk (AFP, 24/11/98)
Chine-opposition : Libération
de six des sept militants écologistes interpellés lundi (AFP,
24/11/98)
Japon-Chine : Les négociations
sino-japonaises continuent avant l'arrivée du président
Jiang (AFP, 24/11/98)
Maroc-Chine : Première visite
du Premier ministre marocain en Chine (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : L'hospitalisation de
Boris Eltsine perturbe son sommet avec Jiang Zemin (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : Confusion au 6ème
sommet sino-russe tenu à l'hôpital du Kremlin (AFP, 23/11/98)
Chine-archéologie : Les guerriers
de Xian vont retrouver des couleurs (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : Boris Eltsine reçoit
Jiang Zemin à l'hôpital (AFP, 23/11/98)
Chine-santé : OMS: lutte contre
le tabac et soins pour tous, deux défis pour la Chine (AFP,
23/11/98)
Chine-séisme : Nouveau bilan
des séismes au Yunnan : 3 morts et plus de 4.600 blessés
(AFP, 23/11/98)
Chine-OMS : L'OMS va aider la Chine
à combattre le sida et la tuberculose (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : Arrivée à
Moscou du président chinois (AFP, 22/11/98)
Japon-Chine : Le président chinois
attendu à Tokyo pour une visite "historique" (AFP, 22/11/98)
Effondrement des exportations chinoises
en octobre (La Tribune, 12/11/98)
Les exportations chinoises se sont effondrées
en octobre, reculant de 17,3 % par rapport au même mois de 1997,
ce qui représente de loin la plus forte baisse depuis le début
de l'année, selon l'agence Chine nouvelle. Les exportations sont
tombées en octobre à 14,73 milliards de dollars alors
que les importations reculaient de 9,2 % à 11,65 milliards de dollars.
Sur les dix premiers mois de l'année, la progression des exportations
revient à 1,3 %, à 148,8 milliards de dollars, contre 20,9
% sur l'ensemble de l'an dernier, tandis que les importations ont reculé
de 0,7 % sur la même période, à 110,3 milliards de
dollars. La Chine conserve toutefois un excédent commercial de 38,4
milliards de dollars depuis le début de l'année, en
hausse de 7,8 % sur un an. Pékin ne pourra à l'évidence
pas atteindre cette année son objectif de croissance des exportations,
pourtant ramené entre 4 % et 6 %. Une situation qui relance les
inquiétudes internationales quant à une possible dévaluation
du yuan.
Les exportations chinoises se sont effondrées
au mois d'octobre,
reculant de 17,3% par rapport au même mois
de 1997, soit de loin la plus forte baisse depuis le début de l'année.
Les exportations sont tombées en octobre à 14,73 milliards
de dollars alors que les importations reculaient de 9,2% à 11,65
mds USD. (Les Echos, 12/1198)
L'armée chinoise doit se défaire
de son empire économique d'ici à la mi-décembre,
comme lui a ordonné le Président Jiang Zemin. Le
gouvernement chinois a mis en place un
bureau ad hoc pour superviser le transfert de propriété d'environ
20.000 entreprises de l'armée à l'Etat, et la Commission
d'Etat à l'Economie et au Commerce est chargée d'en examiner
les détails. (Les Echos, 3/1198)
Chine + Le gouvernement peine à
équilibrer son budget (La
Tribune, 2/11/98)
La Chine a besoin de récupérer
d'urgence 100 milliards de yuans pour boucler son budget, soit près
du cinquième des recettes prévues pour l'année, a
averti le Premier vice-Premier ministre chinois. « Les bureaux de
perception et les services financiers doivent immédiatement augmenter
les impôts et réduire les dépenses afin d'équilibrer
le budget », a annoncé vendredi Li Lanqing, le principal
responsable économique. Fin juin, le ministre des Finances avait
déjà déclaré que la crise financière
avait provoqué une forte dérive du budget du fait d'une croissance
« atone ».
Jacques Santer a de nouveau demandé
à la Chine d'ouvrir ses frontières, le président
de la Commission européenne en visite à Pékin ayant
réclamé "des gestes clairs et concrets" d'ouverture du marché
chinois, rappelant que c'est à cette condition que la Chine pourra
espérer prendre sa place au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce.
(Les Echos, 28/10/98)
Les investissements directs étrangers
en Chine
La dette extérieure chinoise
a augmenté de 5,3% au cours des six premiers mois de l'année,
à 137,96 milliards de dollars, selon l'Administration nationale
des changes. La dette à moyen et à court terme a atteint
120 milliards de dollars, tandis que la dette à court terme a très
légèrement diminué à 17,96 milliards de dollars.
(Les Echos, 28/10/98)
Les chiffres clés de l'économie
chinoise
La Chine multiplie les initiatives pour
éviter une dévaluation (La
Tribune, 28/10/98)
Pékin vient d'abaisser les taux
sur les comptes en devises pour décourager les détenteurs
de dollars. Les inquiétudes sur l'ampleur de la dette extérieure
fournissent aussi des arguments contre une dévaluation.
Pour la troisième fois en
quatre mois, la banque centrale chinoise a abaissé hier les taux
servis sur les comptes en devises afin de soutenir la valeur de la
devise nationale, le yuan, confrontée à la crise financière
asiatique. Le taux à trois mois servi sur les dépôts
en dollars a été abaissé de 1,05 point, à
3,74 %, tandis que le taux sur les dépôts à un an a
été réduit de 1,94 point, à 3,94 %. Si, officiellement,
la banque centrale affirme que cette mesure « de routine »
est sans rapport avec « des facteurs économiques » intérieurs,
il est clair que cette mesure vise à décourager les
détenteurs de dollars et à renforcer la parité du
yuan.
Par crainte d'une dévaluation,
en effet, les exportateurs chinois omettent depuis plusieurs mois de changer
en yuans leurs revenus en devises, en recourant à toute une
série d'artifices comptables illégaux. Une dette sous-estimée.
Autre souci pour les autorités, une partie des dettes des
institutions financières ayant été contractée
à l'étranger, comme c'est le cas pour la plupart des «
Itics » (lire ci-dessous), il est en effet probable que le
chiffre de la dette externe du pays, qui s'élève à
130 milliards de dollars, soit fortement sous-estimé.
Difficile pour autant de donner
un chiffre précis. « On se souvient de l'exemple de la Corée
du Sud, qui, à la veille de la crise financière de l'an
dernier, sous-estimait largement sa dette étrangère »,
note Jean-François Huchet, économiste à Hong Kong.
Selon des analystes de banques occidentales à Hong Kong, il
faudrait gonfler d'au moins 30 milliards de dollars le montant de la dette
externe chinoise pour approcher la réalité.
Evasion de capitaux. Face à
tant d'incertitudes, Pékin semble prendre la menace d'une crise
de la dette au sérieux. En témoigne la remarque du
ministre des Finances, Xiang Huaching, le mois dernier, au cours de la
réunion du FMI à Washington : pour la première fois,
un officiel chinois invoquait le problème de la dette externe
pour justifier la stratégie de non-dévaluation du yuan, suivie
par Pékin depuis le début de la crise. «
Avec ses 141,1 milliards de dollars de réserves de change, la Chine
a des munitions pour se protéger », relativise cependant un
analyste de Hong Kong.
Reste à faire fructifier
ce trésor de guerre, armure indispensable pour se mettre à
l'abri d'une catastrophe financière ou monétaire. Or, cette
année, les réserves de change ont stagné, alors que
le pays a pourtant enregistré un excédent commercial de 35,3
milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de l'année
et que les investissements étrangers se sont élevés
à 31 milliards de dollars.
Une bizarrerie qui s'explique essentiellement
par l'évasion de capitaux, qui représenterait un montant
équivalent à 6 % des réserves de change. Pour
éviter que le phénomène s'aggrave, les autorités
ont haussé le ton ces dernières semaines, enjoignant les
entreprises à rapatrier leurs fonds « offshore »,
estimés à plus de 20 milliards de dollars.
Autre difficulté : le ralentissement
inquiétant des exportations, qui ont enregistré une évolution
négative en août (- 2,3 %) et en septembre (- 6,7 %).
Toutefois, la récente remontée du yen face au dollar devrait
permettre de soulager les pressions autour de la monnaie chinoise.
Résultat, le spectre de
la dévaluation s'estompe. Mais, en proie à des urgences financières
et économiques, Pékin n'est guère d'humeur à
baisser la garde.
La Chine, prochaine victime de
la crise économique ?
(The Economist par La
Tribune, 26/10/98)
« Ces dernières années,
la plupart des inquiétudes du monde à propos de la Chine
concernaient la puissance de ce pays : une Chine riche serait-elle
une menace ? Un tel pays pourrait-il être intégré aux
institutions régionales et internationales ? Combien d'argent pourrait-on
gagner en vendant des marchandises à un milliard de Chinois plus
aisés ? Combien d'emplois seraient perdus au bénéfice
d'importations produites par ce même milliard de personnes
? Il est temps désormais de passer à une préoccupation
inverse. Aujourd'hui, la plus importante question est de savoir quel
est son degré de faiblesse. Le danger d'un effondrement de son économie
s'aggrave. Il affecterait directement l'Asie et, au-delà,
le reste du monde. Le plus grave danger potentiel, cependant, serait que
la crise économique entraîne un chaos politique. (...)
Les véritables questions sont de savoir si la croissance ralentit,
ou s'approche même d'une halte ; si le chômage qui en
résulte produira une agitation politique, ou une lutte pour le pouvoir
chez les dirigeants ; et enfin si cela poussera la Chine dans une
direction dangereusement nationaliste. Les réponses probables :
oui, oui et sans doute. »
Pékin et Taïwan ont rompu
la glace, mais sans résultat
(AFP, 19/10/98)
La Chine et Taïwan ont rompu la glace
lors de la première rencontre entre un émissaire de l'île
et un président chinois depuis 1949, mais les deux parties ne sont
parvenues qu'à un constat de divergences, estimaient les observateurs,
alors que le principal négociateur taiwanais chargé des relations
avec le régime communiste, Koo Chen-fu, a quitté Pékin
lundi au lendemain de sa rencontre historique avec le président
Jiang Zemin.
La presse chinoise commentait sobrement
l'événement lundi, avec une couverture purement factuelle,
rappelant que la rencontre de dimanche s'était déroulée
dans "une ambiance cordiale". Les journaux ont publié, en bonne
place, la photo de la poignée de mains entre MM. Jiang et Koo, posant
tout sourires à la résidence des Hôtes d'Etat. Au printemps
de 1996, les deux rivaux étaient encore au bord de l'affrontement
armé, lors des tirs de missiles chinois à proximité
des côtes taiwanaises.
"Le fait que cette rencontre se soit déroulée
est plus importante que ce qu'ils ont dit", a commenté un diplomate
occidental. Il a souligné qu'il était difficile d'obtenir
des progrès dès la première prise de contact au plus
haut niveau depuis plus de cinq ans. Selon lui, les deux parties se sont
arrangées pour que la rencontre soit aussi cordiale que possible,
"car elles savent qu'elles ne peuvent discuter des questions difficiles".
Pendant leur rencontre, qui a duré 30 minutes de plus que prévu,
les deux hommes ont discuté de la démocratisation, thème
cher au coeur des Taiwanais, qui n'acceptent d'envisager une éventuelle
réunification qu'avec une Chine devenue démocratique.
L'île s'est elle-même
engagée dans un processus démocratique à la fin des
années 1980 et l'actuel président, Lee Teng-hui, a
été élu en 1995 au suffrage universel direct, une
première depuis la fuite des nationalistes à Taiwan en 1949.
La Chine souhaite, de son côté, procéder au plus vite
"à la réunification de la patrie chinoise" en engageant un
"dialogue politique" avec Taiwan, dans le sillage des rétrocessions
de Hong Kong l'an dernier et de Macao l'an prochain.
Les deux hommes ont discuté sans
résultat de la possibilité d'une rencontre entre M. Jiang
et le président taiwanais. M. Koo a évoqué un
éventuel contact en marge du sommet du Forum de coopération
économique Asie-Pacifique (APEC) en novembre à Kuala Lumpur.
Les deux rivaux ont échangé une passe d'arme sur le statut
international de Taiwan. Pékin refuse à l'île tout
contact officiel avec des pays tiers, Taiwan étant considéré
par le régime communiste comme une province rebelle. Après
un entretien avec le vice-Premier ministre chinois Qian Qichen, le négociateur
taiwanais a dénoncé les "obstacles" mis par Pékin
aux relations de Taiwan avec le reste du monde.
La Chine de son côté a fait
valoir que "cent soixante-deux pays ont des relations diplomatiques avec
la République Populaire alors que seulement vingt reconnaissent
Taiwan". Selon un diplomate occidental en poste à Pékin,
la Chine a ainsi "adopté délibérément une politique
du double jeu" en ordonnant à Qian Qichen "d'adresser à Taiwan
un message ferme" pendant que Jiang Zemin s'occupait de décrisper
l'atmosphère. "Les Chinois ont tenu à dire que ce n'est pas
parce que les relations s'améliorent qu'ils vont assouplir leur
position sur la place de Taiwan dans la communauté internationale",
a-t-il observé. A Taiwan, on cherchait à se rassurer en estimant
que les deux parties avaient cherché dans un premier temps à
se dire "ce qu'elles avaient sur le coeur", ce qui libère la voie
pour d'autres futures rencontres dénuées de confrontation,
a estimé Shao Tsung-hai, professeur de science politique à
Taipei.
La Chine estime avoir fait sortir 200
millions de personnes de la pauvreté depuis vingt ans, tout
en reconnaissant que 50 millions d'habitants continuaient à vivre
sous le seuil de la pauvreté à la fin de l'an dernier. La
Chine s'est fixé comme objectif d'éradiquer totalement la
pauvreté d'ici à l'an 2000. (Les Echos, 19/10/98)
La croissance chinoise a progressé
de 7,2% depuis janvier par rapport à la même période
de l'an dernier, selon le Bureau des statistiques chinoises qui estime
toujours, contrairement aux marchés, que le PIB pourrait progresser
de 8% sur l'année.
Les
chiffres clés de l'économie chinoise (Les
Echos, 15/10/98)
La crise asiatique handicape de plus
en plus l'économie chinoise
(La
Tribune, 15/10/98)
Le chômage frappe désormais
8 % de la population urbaine et 160 millions de Chinois en zone rurale.
Les exportations ont chuté le mois dernier et la déflation
se poursuit.
Chômage urbain deux fois
plus élevé que prévu, fort ralentissement des exportations,
notamment vers l'Asie : le poids de la crise asiatique sur l'économie
chinoise se fait de plus en plus sentir. Pour la première fois hier,
l'agence Chine Nouvelle a fait officiellement état d'un chômage
frappant 8 % de la population active urbaine, le double du chiffre affiché
jusqu'à présent par les autorités de Pékin.
En d'autres termes, 13 à 15 millions de citadins chinois sont
aujourd'hui à la recherche d'un emploi, et ils seront 15 à
18 millions l'an prochain. « Nous pouvons clairement dire que
la Chine est entrée dans une période de chômage de
grande ampleur », a déclaré à l'agence Hu Angang,
présenté comme un proche du Premier ministre Zhu Rongji.
Cet expert a également levé
le voile sur l'étendue des problèmes d'emploi dans les zones
rurales, qui ne font l'objet d'aucune évaluation officielle.
Selon lui, 160 des 900 millions de paysans chinois sont aujourd'hui techniquement
au chômage. Résultat : les risques d'explosion sociale
dans les campagnes sont apparus comme l'un des principaux sujets de préoccupation
des dirigeants du PC chinois, qui ont achevé hier une réunion
de trois jours de leur comité central. « Sans stabilité
rurale, il n'y aura pas de stabilité nationale », avertit
le Quotidien du peuple dans un éditorial publié ce
matin.
Corruption massive. Selon des statistiques
citées hier par l'agence Reuter, le PIB par tête des paysans
chinois s'élève aujourd'hui à 252 dollars (environ
1.400 francs) par an, contre 622 dollars pour les citadins. Une pauvreté
d'autant plus inacceptable que vient d'être mise à jour
la corruption massive au sein de la centrale d'achat publique des céréales.
Deux cent quatorze milliards de yuans (environ 140 milliards de francs)
y auraient été détournés au cours des six dernières
années, a-t-on appris mardi. Destination : des opérations
immobilières aux achats d'actions plus ou moins bien inspirés
en passant par l'acquisition... de voitures ou de téléphones
portables.
Autre source d'inquiétude
pour les autorités chinoises : la chute des exportations. A 15,48
milliards de dollars pour le mois de septembre 1998, elles ont reculé
de 6,7 % par rapport au même mois de l'année précédente.
La baisse est de 32,4 % vis-à-vis de la Corée du Sud, de
16,1 % vis-à-vis du Sud-Est asiatique et de 6,5 % vis-à-vis
du Japon. Mais cet effondrement des ventes à destination du reste
de l'Asie a été partiellement compensé par leur
progression vers l'Europe et les Etats-Unis. Au total, les exportations
chinoises ont progressé de 3,9 % sur les neuf premiers mois
de l'année. Et selon un économiste du ministère du
Commerce extérieur, « l'excédent commercial devrait
dépasser 40 milliards de dollars cette année ».
Déflation. L'évolution
des prix de détail demeure elle aussi préoccupante, a confirmé
hier le bureau des statistiques d'Etat. Fin septembre, leur recul
en rythme annuel s'établissait à 3,3 %. Mais leur progression
de 1 % pour le seul mois dernier conduit certains économistes
chinois à estimer que le mouvement de déflation touche à
sa fin. Dans un tel contexte, l'économie chinoise n'atteindra probablement
pas cette année le taux de croissance de 8 % fixé par
le gouvernement. Dans ses prévisions économiques publiées
le mois dernier, le Fonds monétaire international tablait
sur 5,5 %.
Exportations chinoises en forte baisse
(La
Tribune, 14/10/98)
Conséquence de la dépression
asiatique, la Chine a enregistré en septembre une forte baisse de
ses exportations. Celles-ci marquent un recul de 6,7 % par rapport
à septembre 1997, ce qui, sur les neuf premiers mois de l'année,
ramène à 3,9 % leur hausse sur les trois trimestres
correspondants de l'an dernier, contre une progression de 5,5 % à
la fin août. En septembre, les plus forts reculs des ventes
chinoises sont enregistrés vis-à-vis de la Corée du
Sud (- 32 % sur un an), de l'Asie du Sud-Est (- 16 %) et du Japon (- 6,5
%). Globalement, ce déclin se trouve cependant compensé
par une progression des ventes à destination de l'Europe et de l'Amérique
du Nord.
Selon un économiste du ministère
chinois des Finances, la contribution du secteur extérieur à
la croissance sera nulle cette année alors qu'elle avait été
de deux points en 1997. Malgré cela, les autorités maintiennent
toujours à 8 % leur objectif officiel de croissance pour 1998.
Un banquier de Hong Kong, interrogé par l'AFP, ne voit pas de pressions
accrues à la dévaluation du yuan « tant qu'il y a un
excédent commercial ». A la fin du mois d'août,
ce dernier s'établissait encore à 35,3 milliards de dollars.
La Chine empruntera 30 milliards de
yuans de plus en bons du Trésor (La
Tribune, 14/10/98)
La Chine a décidé
de lever 30 milliards de yuans supplémentaires (3,6 milliards de
dollars) en bons du Trésor à 3 ans et 5 ans, portant le
total des emprunts publics cette année à 220 milliards de
yuans, a annoncé le ministère des finances. Les bons à
3 ans, pour un encours de 18 milliards, portent un intérêt
annuel de 5,8 %, tandis que les bons à 5 ans, pour 12 milliards,
ont un intérêt de 6,42 %. La souscription est ouverte
mercredi jusqu'à la fin du mois. La Chine a relevé de 280,36
à 380,36 milliards de yuans ses intentions de levées de fonds
via des titres publics pour l'année en cours pour lancer rapidement
des projets d'infrastructures, dans l'intention de respecter son objectif
de croissance de 8 % du PIB.
Le taux de chômage réel
a doublé en Chine cette année, a admis Pékin pour
la première fois. Alors que jusqu'à présent le taux
de chômage officiel ne dépassait pas 4%, l'agence Chine Nouvelle
a fait état pour la première fois d'un taux de 8% pour l'année
en cours, et de 9% pour l'année prochaine. Le chômage devrait
toucher 13 à 15 millions de Chinois cette année et 15 à
18 millions l'an prochain. (Les Echos, 14/10/98)
La
baisse du PIB et des exportations chinoises pèsent sur l'emploi
Les exportations chinoises n'ont jamais
autant chuté depuis deux ans, Pékin ayant annoncé
un recul de 6,7% en septembre sur un mois. Officiellement, "la crise financière
asiatique a un impact de plus en plus sévère sur les exportations
de la Chine". Les ventes de la Chine à l'étranger ont particulièrement
reculé à destination de l'Asie, avec des replis de 32% sur
un an à destination de la Corée du Sud, -16% vers l'Asie
du Sud-est et -6,5% vers le Japon. Ces baisses n'ont été
que partiellement compensées par une hausse des exportations à
destination de l'Europe et de l'Amérique du Nord. (Les Echos, 13/10/98)
La
baisse du PIB et des exportations en Chine
Le yuan chinois monte à son plus
haut niveau historique face au dollar (La
Tribune, 13/10/98)
Le yuan s'est hissé lundi à
la clôture des échanges sur le marché de Shanghai au
plus haut niveau de son histoire, pour se négocier à
8,2774 pour un dollar. Cette montée en puissance, alors que certains
prédisent encore une prochaine dévaluation du yuan, s'explique
en partie par la fermeté retrouvée du yen japonais
et par les injonctions répétées des autorités
monétaires en faveur des rapatriements de capitaux des exportateurs
chinois. Elle est également imputable à l'annonce d'une hausse
de 15 %, à 35,3 milliards de dollars, de l'excédent
commercial de la Chine pour la période de janvier à septembre.
Enfin, la remontée du yuan tient à l'annonce d'une progression
des réserves de changes de la Chine qui ont augmenté
de 1,2 milliard de dollars en septembre.
La Chine prévoit un nouveau ralentissement
de sa croissance en 1999 pour se situer entre 7% et 8%, contre 8% attendus
cette année, a déclaré un économiste gouvernemental
chinois. La Chine a enregistré une croissance de 8,8% en 1997, son
score le plus faible depuis 1991. (Les Echos, 12/10/98)
La Chine exige un rapatriement de ses
capitaux pour défendre le yuan (La
Tribune, 30/9/98)
Après avoir annoncé lundi
un renforcement du contrôle des changes, les autorités monétaires
chinoises ont franchi une nouvelle étape, hier, laissant pour
la première fois transparaître une véritable inquiétude
sur l'ampleur de la spéculation qui menace leur monnaie. Mme Wu
Xiaoling, directeur général de l'Administration nationale
des changes, a sommé les entreprises chinoises de rapatrier leurs
capitaux de l'étranger (dont le montant est estimé
à 40 milliards de dollars) d'ici au 1er octobre sous peine de se
voir infliger des sanctions. Les autorités ont tenu à
rappeler que les entreprises chinoises n'avaient pas le droit de détenir
des capitaux à l'étranger sans autorisation spéciale
et ont accusé les fraudeurs de fragiliser la monnaie nationale,
le yuan. Certaines entreprises, souhaitant conserver leurs devises
étrangères, remettent en effet de faux certificats douaniers,
redoutant qu'en se défaisant de ce trésor de guerre elles
ne payent plus cher leurs importations dans l'hypothèse d'une
dévaluation du yuan, des irrégularités qui porteraient
sur plusieurs milliards de dollars.
La croissance chinoise s'est accélérée
au troisième trimestre pour atteindre 7,6%, contre 7% au cours
du premier semestre, mais pas suffisamment pour atteindre facilement l'objectif
de 8% que la Chine s'est fixé pour l'année, a fait savoir
le Premier ministre chinois, Zhu Rongji. Pour atteindre cet objectif de
8%, le taux de croissance de l'économie chinoise devrait en effet
s'élever à 10,4% au cours du dernier trimestre. (Les Echos,
30/9/98). La
baisse du PIB et des exportations en Chine
China,
Taiwan Agree To Reopen Dialogue (Washinton post, 2,9/98)
Chinese and Taiwanese negotiators
meeting here outlined plans today to restart high-level bilateral discussions
after three years of heated rhetoric and bellicose threats that rattled
nerves in Taiwan and alarmed officials in Washington.
La relance chinoise porte ses premiers
fruits (La Tribune,
24/9/98)
La politique de grands travaux annoncée
en février dernier commence à soutenir la croissance via
l'investissement. Mais l'objectif d'une hausse de 8 % du PIB cette année
reste aléatoire.
Il est encore trop tôt pour crier
victoire, mais les dernières statistiques de l'économie chinoise
ont dû rassurer le Premier ministre Zhu Rongji. Le bond enregistré
au mois d'août par les investissements (26,9 % de croissance par
rapport à la même période de l'an dernier) semble
prouver l'efficacité du plan de grands travaux engagé par
le gouvernement chinois. Annoncée dès le mois de février
dernier, cette politique ambitieuse (750 milliards de dollars de
dépenses réparties sur trois ans) porte donc ses premiers
fruits.
Un coup de pouce efficace. Depuis
le début de l'année chinoise (février), le volume
des investissements fixes a progressé de 17,4 % par rapport
à l'an dernier, atteignant un volume de 108 milliards de dollars,
dont près de la moitié consacrée à la construction
de routes, de voies ferrées, de centrales électriques...
« A Pékin, 62 projets ont été sélectionnés
et aucoup ont déjà démarré », témoigne
Jean-Marc Lechêne, responsable de Lafarge en Chine. Pour les
autorités chinoises, ce programme de grands travaux, mis en route
dès la fin du printemps, pourrait apporter un coup de pouce
efficace à l'activité économique du pays. «
La réalisation de l'objectif de croissance de 8 % reste encore
problématique et nous devons redoubler nos efforts pour résoudre
les difficultés », a estimé Zeng Peiyan, ministre de
la commission d'Etat du Développement et de la Planification.
Victime de la crise asiatique,
du programme des réformes des entreprises publiques et des inondations
de cet été, la croissance économique chinoise
n'a cessé de ralentir depuis le début de l'année.
Au premier semestre, elle a péniblement atteint 7 %, contre 8,8
% au cours de l'année passée. Subissant la concurrence
des pays asiatiques et la contraction des marchés de la région,
les exportations chinoises se sont tassées, ne progressant
que de 5,5 % au cours des huit premiers mois, contre 21 % l'année
dernière. Les inondations auraient coûté 115
milliards de francs au pays, selon les chiffres du gouvernement, amputant
la croissance d'au moins un demi-point.
Ballons d'oxygène. La Chine
a cependant refusé de dévaluer sa monnaie, apparaissant comme
un pôle de stabilité dans une région où
l'ensemble des devises ont chuté de 20 % à 80 % (hormis le
dollar de Hong Kong). Reste que le pari du gouvernement chinois est loin
d'être gagné. Une nouvelle chute du yen pourrait contraindre
Pékin à revoir sa décision de maintenir le niveau
du yuan. De plus, la pompe des grands travaux pèse sur les
finances du pays. Certes, avec 600 milliards de dollars d'épargne
dans les banques, 140 milliards de dollars de réserves de
change et un excédent commercial qui a atteint 31,4 milliards de
dollars au cours des huit premiers mois, la Chine dispose encore
de solides munitions. Et sa monnaie n'étant pas convertible, elle
reste à l'abri des attaques spéculatives. Reste que pour
gonfler la croissance, Pékin a été obligé
de rouvrir les vannes du crédit. De même, la Chine a dû
faire une pause dans le programme de réformes, qu'il s'agisse
de la réorganisation de la bureaucratie ou du nettoyage des entreprises
publiques. Autant de ballons d'oxygène qui ont permis à
la Chine d'éviter le pire. Mais ceux-ci ne sont pas inépuisables.
E. C.
La Chine réduit ses réserves
en yens (La Tribune, 17/9/98)
La Chine a réduit la part
du yen dans ses 140 milliards de dollars de réserves de changes,
les deuxièmes du monde par leur importance derrière
celles du Japon. Cette part a été ramenée de 20 %
à 10 %, selon le quotidien Ming Pao. La Chine avait menacé
de dévaluer sa monnaie, le yuan, si le yen continuait à
dériver sur le marché des changes. En contrepartie, des réserves
en dollars ont été portées de 60 % à
70 %. La part des réserves en devises européennes est restée
stable à environ 10 % du total.
Des économistes chinois prévoient
une accélération de la croissance (La
Tribune, 17/9/98)
La croissance économique
chinoise devrait s'accélérer au quatrième trimestre
de cette année pour atteindre 9,1 % sur un an, selon des économistes
chinois cités hier par l'agence Chine nouvelle. L'agence précise
que ces prévisions figurent dans un rapport publié par
l'Académie chinoise des sciences sociales, qui estime qu'avec ce
chiffre Pékin pourrait atteindre l'objectif de croissance de 8 %
qu'il s'est fixé pour cette année. Pour les six premiers
mois de l'année, le PIB n'a augmenté que de 7 %. Selon les
économistes cités par Chine nouvelle, l'augmentation
des investissements et des prêts bancaires, ainsi que le niveau de
vie en hausse des citadins devraient permettre ce regain de croissance
au quatrième trimestre. Parmi les obstacles à surmonter,
les économistes citent les conséquences des inondations
catastrophiques de cet été ainsi que la faiblesse du yen
japonais.
La Chine renforce la surveillance des
opérations de change
(La
Tribune, 17/9/98)
La Chine a pris une série de mesures
destinées à éviter que les entreprises chinoises ne
déstabilisent le yuan en se procurant ou en conservant illégalement
des devises, rapporte mercredi la presse chinoise. Les mesures se traduisent
par un contrôle accru des entreprises autorisées à
faire des opérations en devises, avec des sanctions accrues pour
les contrevenants, ainsi qu'une mise en liaison des ordinateurs des
douanes, des banques et des administrations de change afin d'éliminer
les possibilités de fraude. « Les Chinois reconnaissent
enfin que certaines entreprises conservent leurs capitaux libellés
en devises au lieu de les convertir, parce qu'elles tablent sur une
dévaluation du yuan », note un expert financier occidental.
La plupart des opérations de change sont effectuées en Chine
par des entreprises autorisées qui sont en principe tenues
de changer leurs devises en yuans dans les trois mois.
Le dalaï lama recevait 180.000
dollars par an de la CIA, selon la presse (AFP, 15/9/98)
L'Agence centrale de renseignement
américaine (CIA) a financé dans les années 60 le mouvement
tibétain en exil à hauteur de 1,7 million de dollars par
an, dont 180.000 dollars pour le dalaï lama, rapporte mardi le Los
Angeles Times. Le représentant du dalaï lama à Washington,
Lodi Gyari, a affirmé au journal ne pas avoir connaissance des 180.000
dollars annuels qu'aurait versés la CIA au guide spirituel tibétain.
Le journal cite des documents auparavant
classés secret-défense et qui ont été rendus
publics par le département d'Etat. Ces documents ne donnent pas
de détails sur l'utilisation de cet argent mais ils suggèrent,
toujours selon le Los Angeles Times, qu'elle a servi notamment à
payer les services du Dalaï Lama. Ce financement faisait partie de
l'effort global de la CIA visant, dans le cadre de la guerre froide, à
destabiliser les gouvernements communistes,
selon le journal. La CIA a également entraîné des guérillas
tibétaines au Népal et dans le Colorado (centre-ouest des
Etats-Unis)."Le but du programme est de garder vivante l'idée d'un
Tibet autonome, au Tibet-même et parmi les nations étrangères,
principalement en Inde, ainsi que de développer une capacité
de résistance", selon un mémo rédigé par des
responsables des services de renseignement.
La CIA s'était longtemps
refusée à dévoiler ses opérations au Tibet.
La Chine continue d'accuser le Dalaï Lama d'être un agent de
l'étranger. Un haut responsable chinois a déclaré
un août dernier que la "clique" des partisans du Dalaï Lama
était libre de rentrer en Chine si elle abandonnait son combat en
faveur de l'indépendance du Tibet. Le mouvement tibétain
a reconnu avoir par le passé été en contac avec la
CIA et le Dalaï Lama lui-même a écrit dans son autobiographie
"Liberté en exil" ("Freedom in exile", 1990) que ses frères
étaient rentrés en contact avec la CIA en 1956, soit avant
la révolte avortée de 1959 contre Pékin.
Pekin confronté aux embouteillages
(La
Tribune, 5/9/98)
Dans les rues de Pékin,
les bicyclettes cèdent de plus en plus la place aux voitures individuelles.
Avec ses 11 millions d'habitants, Pékin arrive en tête
des grandes villes chinoises tant pour le nombre de véhicules motorisés
en circulation : 1,4 million que des embouteillages qui ne cessent jamais,
pas même la nuit. Mais, pas question de mettre un frein au
« tout voiture », même si les experts sonnent régulièrement
l'alerte. n
La Chine réaffirme sa détermination
à ne pas dévaluer le yuan (La
Tribune, 26/08/98)
Le vice-Premier ministre chinois Li Lanqing
a réaffirmé que la Chine n'avait pas l'intention de dévaluer
le yuan, lors d'un entretien hier à Pékin avec le ministre
français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Dominique
Strauss-Kahn. « J'ai le sentiment que rien ne peut mettre en
doute leur détermination », a déclaré ce dernier
lors d'un point de presse organisé à l'issue de l'entretien.
Le ministre français a estimé que la Chine avait deux
raisons principales de ne pas dévaluer : des raisons « purement
internes » touchant aux conséquences d'une dévaluation
sur l'économie chinoise mais également la volonté
d'apparaître comme le seul « véritable pôle de
stabilité » dans la région Asie-Pacifique.
Bilan
- Les inondations en Chine ont déjà coûté 145
milliards de francs (La
Tribune, 24/08/98)
Ces catastrophes naturelles auraient
un impact supérieur à celui de la crise asiatique. En termes
de croissance, ces inondations représentent déjà 0,5
% à 1 % du PNB. Mais les énormes besoins de reconstruction
stimuleront aussi la croissance.
La
Chine de plus en plus malade de sa corruption (Far
Eastern Economic Review par La
Tribune, 20/08/98)
« En Chine, la corruption est perçue
comme s'aggravant. Ce cancer ravage le Parti communiste mais, puisque le
patient ne peut s'opérer lui-même, il ne pourra guérir
que si le parti se soumet à une chirurgie effectuée par d'autres.
Le parti sait que la corruption est susceptible de le détruire.
Son chef, Jiang Zemin [le président chinois, Ndlr] n'a eu de cesse
au cours de l'année écoulée de qualifier le combat
contre la corruption de "question de vie ou de mort pour le parti
et pour l'Etat". Mais si le parti diagnostique la maladie comme fatale,
les vieux remèdes - campagnes occasionnelles, slogans incantatoires
- ne fonctionnent pas. Les Chinois deviennent de plus en plus sceptiques
à mesure que le chômage augmente et que l'économie
ralentit. Dans leur quête d'un moyen de lutter contre la corruption
officielle, planificateurs et experts chinois semblent parvenus à
un consensus sur la nécessité de procéder à
une réforme politique en profondeur. »
La Chine lève 32 milliards de
dollars en obligations à 30 ans (La
Tribune, 18/08/98)
La Chine va lever aujourd'hui pour 270
milliards de yuans (32,5 milliards de dollars) en obligations à
30 ans au taux de 7,2 % avec coupon annuel. L'emprunt est réservé
aux banques et ne sera pas placé dans le public. Les obligations
seront placées auprès d'Industrial and Commercial Bank
of China, de l'Agricultural Bank of China, de la Bank of China et de la
Construction Bank of China. Le produit de cette émission servira
à renforcer le bilan de ces quatre grandes banques, a précisé
l'Agence Chine Nouvelle.
Les investissements redémarrent,
la baisse des prix perdure
(La Tribune,
17/08/98)
L'investissement a progressé de
22,8 % en juillet en Chine par rapport au même mois de l'année
dernière, selon le Bureau d'Etat des statistiques. Un résultat
supérieur de 6,5 points de pourcentage à celui de juin, souligne
le Bureau, qui y voit un signe « de reprise » après
une période d'activité « maussade ». Sur les
sept premiers mois de l'année, l'investissement s'inscrit en hausse
de 15,6 % par rapport à la même période de 1997.
Par ailleurs, la baisse des prix s'est confirmée en juillet, l'indice
des prix de détail tombant de 3,2 % sur douze mois.
Compatriot
Games (Far
eastern Economic Review, week 20 August 1998)
China changes tack on atrocities
in Indonesia.
A
River Run Wild (Far
eastern Economic Review, week 20 August 1998)
China declares a state of
emergency as the Yangtze rises, swollen by torrential rain. While
experts consider what can be done to prevent future destruction, the Three
Gorges dam is again the target of criticism.
Excising
the Cancer : China's corruption (Far
eastern Economic Review, week 20 August 1998)
China's Communist Party knows that festering
corruption within might kill it. But the patient can't treat itself,
especially as the disease has infected crucial organs of the party, including
the police and judiciary. Only outside specialists can prescribe
the right medicine--but will party leaders allow them to break its
monopoly on power?
UNDER
THE UNFORGIVING SKY (Asiaweek,
week august 21, 1998)
The worst flood in recent memory
creates havoc along the Yangzi. In Over His Head? Four months after he
became premier, Zhu Rongji's honeymoon is over as his country's problems
mount. AND THE RAIN KEPT coming. As the heavens poured
out their wrath, the mortals below struggled to cope with their watery
punishment. Mother Nature has a habit of reminding us humans from time
to time that she cannot be subdued by our so-called advanced knowledge
and cutting-edge technology. This summer, that reminder struck home across
the world - in the form of titanic floods - from the U.S. to Bangladesh
to South Korea.
PRESSURE
COOKER (Asiaweek,
week august 21, 1998)
WHEN ZHU RONGJI BECAME
China's premier five months ago, it seemed that he could do no wrong. He
was seen, especially abroad, as a miracle worker and even a savior of Crisis-wracked
Asia. To his admirers, Zhu was a herculean figure who would slash China's
bloated government bureaucracy, stanch the money hemorrhaging from its
big state enterprises and overhaul its antiquated financial system. All
the while, of course, he would fight corruption, push the economy along
at its accustomed pace and never, ever consider devaluing the renminbi.
FEDERAL
MARITIME COMMISSION ON CHINESE SHIPPING PRACTICES (United
States Information Agency, 12 August 1998)
FMC examining Chinese maritime policies
and practices. Washington -- The Federal Maritime Commission (FMC) has
launched an inquiry into the maritime policies and practices of the People's
Republic of China, according to an August 12 FMC press release.
La
dégradation du commerce extérieur se révèle
plus importante que prévue (La
Tribune, 12/08/98)
En juillet, les exportations ont
progressé, mais elles n'ont augmenté que de 6,9 % sur les
sept premiers mois de l'année, nettement moins que ne l'espérait
le gouvernement. Les importations au ralenti illustrent la faiblesse de
la consommation et de l'économie.
La Chine se résignera- t-elle
à dévaluer le yuan ? (HERALD TRIBUNE par
La
Tribune, 12/08/98)
« La Chine ne dévaluera pas
sa monnaie d'ici à la fin de l'année. Il ne s'agit pas simplement
d'une promesse inlassablement répétée par les
dirigeants chinois, à tel point que le maintien de cette monnaie
semble éclipser tous les autres dossiers. C'est aussi un consensus
partagé par un large panel d'économistes qui connaissent
bien les caractéristiques particulières de l'économie,
à moitié réformée, de la Chine. Chaque
jour cependant, les marchés asiatiques oscillent du fait des interrogations
des courtiers au sujet d'une éventuelle décision de
Pékin de dévaluer le yuan [...] Mais il existe de profondes
raisons pour que Pékin ne dévalue pas. La Chine est à
mi-chemin de son passage de pays centralisé à une économie
de marché [...] Rendre les exportations chinoises moinsres (par
le biais de la dévaluation du yuan, Ndlr) est une mauvaise
manière de renforcer l'économie. A long terme, le maintien
de la monnaie est cohérent du fait de la création d'un
environnement stable pour les investissements nationaux et étrangers.
»
Sauver
Wuhan, priorité des autorités chinoises : La montée
du Yang-Tseu menace à nouveau la ville. (Libération,
12/08/1998)
«Wuhan a vu passer sans problème
le pic de crue mais il est difficile d'être optimiste sur l'état
actuel des défenses de la ville.» Un expert.
Toujours pas d'accalmie en vue sur le front des inondations en Chine. Alors
que les grandes digues bétonnées de Wuhan ont résisté
sans trop d'encombres au passage du quatrième pic de crue de la
saison en début de semaine, l'inquiétude recommençait
à poindre hier.
Editorial
de Pascal Aubert : Cuisine chinoise (La
Tribune, 11/08/98)
Officiellement, rien ne filtrera
à l'extérieur. Mais la traditionnelle réunion estivale
de la direction chinoise dans quelques jours à Beidahe, une
station balnéaire sur le golfe du Po Hai, a quelque chance d'être
animée. La politique monétaire chinoise figurera en bonne
place parmi les sujets qui y seront abordés.
Pas
de repli en vue des groupes français (La
Tribune, 11/08/98)
Carrefour, Danone ou Alstom n'ont pas
l'intention de réduire les investissements. Mais le projet d'Airbus
pour un avion de cent places pourrait être menacé.
Le
pouvoir veut récupérer les affaires lucratives de l'armée
(La
Tribune, 11/08/98)
De l'immobilier aux placements boursiers
en passant par la pharmacie, ces activités commerciales représenteraient
3 % à 4 % du PNB. Mais Pékin aura du mal à percer
la nébuleuse militaire.
Le
gouvernement chinois cherche à contrer le ralentissement de la croissance
(La
Tribune, 11/08/98)
La croissance chinoise ralentit sous l'effet
d'un fort affaiblissement des exportations dû à la crise asiatique.
A court terme, son soutien passe par l'accroissement de l'investissement
public.
Pékin
réagit à la pression du marché des changes (La
Tribune, 11/08/98)
Pour la troisième fois en quelques
jours, la banque centrale chinoise est venue au secours du yuan sur le
marché des changes. Le gouvernement de Pékin maintient qu'il
n'est pas question de dévaluer. Le président chinois, Jiang
Zemin, estime que la fin de la crise asiatique passe en priorité
par une stabilisation des marchés financiers nippons.
La Chine résiste à la
pression dévaluationniste des marchés (La
Tribune, 11/08/98)
La Banque populaire de Chine est intervenue
de nouveau pour défendre le yuan, hier. La croissance chinoise peine
à atteindre son objectif de 8 % cette année. Les rumeurs
de dévaluation du yuan chinois s'amplifient. Les marchés
estiment qu'une telle mesure pourrait relancer les exportations donc
dynamiser une croissance qui laisse à désirer. Toutefois,
les autorités chinoises ont réitéré avec force
qu'une dévaluation n'était pas à l'ordre du
jour. Elles incitent par ailleurs Tokyo à stabiliser ses marchés
financiers, éléments perturbateurs dans la région.
La Corée a pris des mesures préventives en cas de dévaluation
du yuan.
Inondations
: black-out partiel dans les médias chinois (Libération,
11/08/1998)
Ils glorifient l'armée et
écartent les témoignages des réfugiés.
«Je me suis fait confisquer
mon film par un soldat furieux, après avoir pris des photos de cadavres.»
Un reporter. La gravité des inondations qui ravagent actuellement
le bassin du Yang-Tseu a déclenché chez les autorités
des réflexes de crise traditionnelsen Chine: le contrôle absolu
de l'information et la culture du secret.
Wuhan
fait frond contre le Yang-Tseu (Libération,
10/08/1998)
De la dynamite contre le Yang-Tseu en
furie. Le centre de la Chine est menaçé par la montée
des eaux du Yang-Tseu. Des digues ont été dynamitées
à 150 km de Wuhan, capitale provinciale de 7 millions d'habitants,
surveillée par 4 000 vigiles.
La Chine va-t-elle dévaluer le
yuan ? (Financial Times
par
La
Tribune, 06/08/98)
« LA
CONVICTION que la Chine va être tôt ou tard amenée
à dévaluer tient au fait que le pays doit relever le défi
d'une complète restructuration du secteur bancaire et
des entreprises d'Etat. Des problèmes déjà difficiles
à résoudre quand tout va bien mais qui, lorsque la
forte croissance a disparu, constituent une menace pour la stabilité
politique et sociale. La baisse de la croissance reflète largement
une chute des exportations. D'où la conclusion : il faut dévaluer
pour retrouver une expansion tirée par l'extérieur. Mais
cette conclusion est
fausse. Une dévaluation
du yuan déclencherait une vague d'instabilité financière
dans la région [...]. Sans compter la levée du bouclier
protectionniste aux Etats-Unis qui se dessine déjà. Sur le
plan intérieur, une dévaluation se traduirait par une réapparition
d'un marché noir du dollar et la perte de contrôle d'un
système bancaire déjà fragile. Pour les autorités
chinoises, la stabilité financière est politiquement
encore plus importante que la forte croissance. »
Les
crues du Yang-Tseu menacent toujours le sud de la Chine (Libération,
04/08/1998)
«On ne peut rien faire contre
les inondations» La rupture de la digue de Paizhou aurait fait un
millier de morts.
Pièces maîtresses du
dispositif de lutte contre les crues en Chine, les digues ont été
mises à rude épreuve
depuis le début des inondations
dans le Sud.
Brouillard
(Libération,
04/08/1998)
Si les grands pays se reconnaissent à
leurs grandes catastrophes, on ne peut douter que la Chine soit un
très grand pays. Au cours du dernier demi-siècle, aucune
contrée n'a payé un tel tribut au malheur que la Chine
après que le Parti communiste y eut pris le pouvoir.
Plus
de 1500 morts, 3 millions de sans-abri (Libération,
04/08/1998)
Chine: le grand débordement. Pour
éviter l'inondation de Wuhan et de ses 7 millions d'habitants, les
autorités ont décidé de faire sauter les digues qui
protégeaient les campagnes.
«Des millions de personnes
vivent depuis un mois et demi sur les digues, dans des abris
de fortune, par une
température de 36 degrés.»
Arne Jacobsen, de retour d'une mission humannitaire.
No
More Business as Usual (
Asiaweek,
week august 8, 1998)
CHINESE PRESIDENT JIANG
ZEMIN recently ordered the People's Liberation Army to shut down
all its business operations. Although the edict has roughly the same chance
of quick success as, say, a national fiat to ban cigarette smoking, it
is significant in the longer term. At its heart, the announcement represents
the starter's pistol for what promises to be one of the great contests
surrounding China's economic reform since the whole thing began back in
the late 1970s.
La consommation s'est légèrement
contractée
(La Tribune,
29/07/98)
La Chine a vu sa consommation ralentir
de 4,2 % au premier semestre 1998 par rapport à la même période
de l'an dernier. Mais le secteur des ventes de détail a cru de 9,1
% pour le premier semestre 1998, atteignant 168,5 milliards de dollars.
Les responsables chinois assurent que le pays reste en mesure d'atteindre
son objectif de croissance fixé à 8 %.
Zhu Rongji lave plus blanc (La
Tribune, 20/07/98)
Un juge condamné à quinze
ans de prison dans la province du Guanxi, un fonctionnaire des impôts
à perpétuité à Tianjin, un cadre du Parti communiste
de la province du Zhejiang écopant de treize ans de prison... Tous
accusés du même crime : détournemente fonds publics
et collecte de pots-de-vin. Depuis quelques semaines, Pékin a repris
sa campagne anticorruption lancée il y a plus de cinq ans, mais
sans résultat apparent. Pourtant, cette fois-ci, le Premier ministre
Zhu Rongji affiche une détermination sans faille. Trois raisons
au moins l'y poussent. D'une part, avec le ralentissement de la croissance
et la montée du chômage, le patron du gouvernement sait qu'il
prend des risques à couvrir une corruption trop voyante des fonctionnaires
et des membres du parti. D'autre part, la corruption a un coût économique
de plus en plus lourd. Décidé à lutter contre l'évasion
fiscale et à faire rentrer l'argent dans les caisses, Zhu Rongji
a créé la semaine dernière une unité de police
spécialisée dans la lutte contre la contrebande. De même,
le Premier ministre, qui entend poursuivre les réformes financières,
veut colmater les brèches d'un système bancaire très
vulnérable. Or un moyen pour y parvenir consiste à déclarer
la guerre aux sociétés financières douteuses, qui
minent par leur déficit le système. C'est ainsi que pour
la première fois depuis 1949, Pékin a mis en faillite
au mois de juin une banque commerciale. De même, le gouvernement
vient d'ordonner la liquidation de la compagnie financière China
Venturetech Investment, une société liée de près
aux intérêts des enfants de l'ancien dirigeant Deng Xiaoping.
La semaine dernière, c'était au tour de deux dirigeants de
J&A Securities, deuxième société de courtage de
Chine, de faire l'objet d'une enquête de la justice : près
de 120 millions de dollars se sont en effet mystérieusement évaporés
des comptes de cette société, proche de l'armée chinoise.
Enfin, une occasion de faire le ménage au plus haut niveau de l'appareil
d'Etat sera bientôt fournie à Zhu Rongji : Chen Xitong, ancien
maire de Pékin et ancien responsable du Parti communiste de la ville,
vient officiellement d'être inculpé de corruption après
avoir été destitué de ses fonctions en 1995. Exclu
l'an dernier du parti, il sera prochainement jugé. En théorie,
Chen Xitong, âgé de soixante-huit ans, risque la peine de
mort. Son procès constituera un test grandeur nature de la volonté
du gouvernement d'aller jusqu'au bout du «nettoyage».
La
" Sécu " pour 900 millions de paysans (La
Tribune, 20/07/98)
Pékin veut généraliser
un système de fonds coopératif pour permettre à la
population rurale d'accéder aux soins. Mais l'ensemble du système
de santé doit être restructuré afin que les hôpitaux
puissent survivre sans trafiquer.
La
Chine va tenter de ranimer une croissance en plein ralentissement
(La Tribune, 20/07/98)
La crise asiatique et les inondations
ont limité à 7 % l'an la croissance chinoise au premier semestre.
Malgré la mise en place d'un arsenal de mesures de stimulation,
la hausse du PIB en 1998 sera sans doute très inférieure
aux 8 % escomptés par le pouvoir.
Jiang's
bright ideas (Far Eastern Economic
Review
20 july 1998)
Agent of Change initially dismissed as
a transitional figure, JiangZemin is now presiding over what may prove
to be the most profound changes in China since Deng Xiaoping opened
up the economy two decades ago.
La
Chine donne un coup de frein aux privatisations (La
Tribune, 17/07/98)
Alors que la conjoncture économique
se dégrade, Pékin a décidé de ralentir la vente
des
entreprises d'Etat. Les privatisations, menées tambour battant par
les gouvernements locaux, commencent à affecter la « stabilité
sociale ».
Révision à la baisse de
la croissance 1998 (La Tribune,
13/07/98)
La Chine a averti hier qu'elle pourrait
ne pas atteindre l'objectif de croissance de 8 % en 1998 et que des
établissements financiers pourraient
être fermés à brève échéance.
« La croissance économique est estimée à 7 %
de janvier à juin et ce sera un défi formidable que d'atteindre
l'objectif de 8 % pour l'année », a averti Zeng Peiyan, ministre
de la Planification économique. Après avoir lancé
nombre d'investissements ferroviaires et routiers ces
derniers mois, « le gouvernement,
ajoute- t-il, a décidé d'intensifier les investissements
dans l'espoir de renforcer la demande intérieure ».
ALBRIGHT
BEFORE SENATE FINANCE COMMITTEE ON CHINA MFN: Revoking MFN
would rupture U.S.-China relationship (United
States Information Service, 09 July 1998)
Washington -- Revoking China's most-favored-nation
(MFN) trading status would rupture the U.S.-China relationship and set
back progress, Secretary of State Madeleine K. Albright said.
ALBRIGHT
EDITORIAL ON U.S.-CHINA RELATIONS: "U.S., China can and
will continue to work together" (United
States Information Service, 08 July 1998)
Washington -- Despite differences, the
United States and China can and wiill continue to work together to meet
the challenges both face, according to Secretary of State Madeleine Albright.
Under
Secretary Reinsch on U.S exports control (United
States Information Service 7/7/98)
Congressional Cold War tactics won't work,
he says. The Department of Commerce's top export control official says
that Congress is employing a Cold War trade sanctions policy that is counterproductive
to U.S. economic and political interests. "We are now faced with the most
anti-international Congress in decades," said William Reinsch, under secretary
of Commerce for Export Administration. "Simply put, they don't understand
globalization; they don't like it; and they want to stop it.
Reciprocal
observer status between China, U.S. (United States Information
Service 7/7/98)
DOD says both sides will view military
exercises. Representatives from the United States and China during
the next few months will work out a schedule
under which each country will observe military exercises conducted by the
other, Pentagon spokesman Ken Bacon said July 7.
Renversement
d'alliances en Asie ( The International Herald Tribune par
La
Tribune 7/7/98)
Le voyage de Bill Clinton en Chine marque
un renversement des alliances en Extrême-Orient. Le président
américain a implicitement, mais clairement, laissé entendre
que la Chine était désormais le principal allié des
Etats-Unis et cela aux dépens du Japon, de l'Inde et de Taiwan.
Les raisons d'un tel revirement n'en demeurent pas moins énigmatiques
[...]. La Chine n'en demandait pas tant : le gouvernement de Pékin
aurait été sasfait d'esquisser un « partenariat
constructif » avec les Etats-Unis, mais ne s'attendait pas à
des promesses sur Taiwan. Il n'y a que des explications mesquines.
Washington est fâché avec Tokyo, et sa politique budgétaire
et commerciale. Faire la cour à la Chine est une sorte de
punition. Mais il y a plus. Le président Clinton est sous pression
de la part des milieux d'affaires, des PDG américains victimes
des modes, qui demeurent fascinés par la perspective d'un marché
d'un milliard de consommateurs.
Le
vent tourne en Chine (The Economist
par
La
Tribune 7/7/98)
Jiang Zemin aspire à
se tailler une place unique sur la scène internationale dans l'histoire
de la Chine communiste. Il a clairement apprécié le
faste et les égards auxquels il a eu droit lors de sa visite aux
Etats-Unis l'automne dernier. Répondre dignement à
l'attention dont il a été l'objet est devenu pour lui une
affaire d'honneur personnel. Beaucoup de Chinois soupçonnent
le président chinois de devenir pro-américain. [...] Aujourd'hui,
les étudiants chinois sont de moins en moins radicaux, et
beaucoup sont même criques à l'égard de ceux qui ont
protesté à Tiananmen. La plupart d'entre eux ont été
impressionnés par le président Clinton et son ton conciliant
à l'égard de la Chine. Mais si l'Améri que se
soucie de démocratie, la Chine est éprise de sta bilité.
Final
Clinton China visit press conference: U.S. must deal forcefully, respectfully
with China, (United States
Information Service06/07/98)
"Clearly, China is changing, but there
remain powerful forces resisting change, as evidenced by continuing governmental
restrictions on free speech, assembly, and freedom of worship,"President
Clinton said.
Clinton
rend visite à une Chine bien "éveillée" (La
Tribune, 25/6/98)
Dans la gestion de la crise asiatique
comme du différend nucléaire entre l'Inde et le Pakistan,
Pékin est apparu comme l'allié objectif bien qu'inattendu
de Washington. Le climat est donc propice à la politique d'ouverture
voulue par Bill Clinton. Mais peu de retombées concrètes
sont attendues de ce voyage de neuf jours en cinq étapes.
Clinton
à la découverte de la «nouvelle Chine» . Visite
historique mais controversée aujourd'hui à Xi'an.
(Libération, 25/6/98)
Suite impériale. Clinton s'est
donc envolé de Washington hier, accompagné d'une suite véritablement
impériale (plus de 1 200 personnes, dont près de 300
journalistes, à bord de quatre Boeing 747 suivis de plusieurs avions-cargos
militaires C-141. Manière de bien montrer, dit son porte-parole
Mike McCurry, que ce voyage est «historique» (le plus grand
et le plus long qu'ait jamais fait un président des Etats-Unis à
l'étranger), et que la relation entre la Chine et les Etats-Unis
est une des plus importantes au monde.
...
Les attaques les plus virulentes l'accusent
d'avoir bradé la sécurité nationale américaine
en autorisant le transfert de technologies «duales» (à
usage à la fois civil et militaire) à la Chine.
Il a en effet suspendu l'application des sanctions imposées
en 1989, pour permettre à Loral et Hughes, deux sociétés
aérospatiales, de faire lancer des satellites de communication par
des fusées chinoises. Or, Loral est accusée d'avoir
violé le secret-défense en fournissant aux Chinois des données
techniques pouvant servir à améliorer le système de
guidage des missiles stratégiques nucléaires chinois (la
CIA a révélé que treize de ceux-ci sont braqués
sur les Etats-Unis). Et le PDG de Loral, Bernard Schwartz, a été
en 1996 le principal contributeur à la campagne du parti de Clinton.
La crise contraint Pékin à
ralentir les réformes (La Tribune, 25/6/98)
La situation en Asie et les résistances
internes rendent intenable le calendrier initialement prévu par
le Premier ministre, Zhu Rongji. La réorganisation des entreprises
et de la fonction publique est bloquée. La restructuration
du secteur bancaire est, en revanche, déjà engagée.
Trois mois après son arrivée
à la tête du gouvernement, le Premier ministre chinois, Zhu
Rongji, doit revoir ses ambitions à la baisse. Qu'il s'agisse
de la réforme des entreprises publiques ou de la grande purge de
l'appareil bureaucratique, les vastes chantiers lancés par le
nouvel homme fort de Pékin sont victimes de la crise asiatique et
de la montée des résistances internes. « Lorsque la
restructuration des entreprises publiques a été approuvée
par le congrès du Parti communiste en septembre dernier, le timing
semblait parfait, explique Dong Tao, économiste au Credit
Suisse First Boston à Hong Kong. Avec une inflation ramenée
à zéro et une croissance encore forte, le gouvernement
pouvait espérer mener à bien les réformes dans un
délai de trois ans. » La même détermination anime
encore le Premier ministre lorsqu'il prend ses fonctions au mois
de mars : outre la restructuration des 300.000 entreprises publiques, il
annonce une refonte complète de l'appareil gouvernemental,
la réduction de moitié de ses effectifs, la purge du système
bancaire, et une politique de logement visant à supprimer
les subventions publiques. Reste que le calendrier prévu paraît
désormais intenable : les effets de la crise asiatique, conjugués
au fort ralentissement de la demande interne, hypothèquent en effet
gravement les perspectives de croissance chinoise. Chômage
galopant. Résultat, privée en partie du moteur de l'exportation
et des investissements étrangers (recul prévu de 25 % en
1998), l'économie chinoise n'a plus les ressources suffisantes
pour absorber les millions de personnes victimes des fermetures d'usines
et des fusions de l'appareil industriel. Le taux de chômage
urbain dépasserait actuellement 8 % et, selon les prévisions
des experts, il atteindrait 15 % à la fin de l'année
prochaine si les réformes devaient suivre leur cours initial. Un
seuil critique, qui fait planer la menace de désordres sociaux
dans tout le pays. Déjà, les cités industrielles comme
Wuhan ou Xian sont le théâtre de manifestations fréquentes
de chômeurs ou de retraités qui ne perçoivent
plus leurs pensions. Désireux de conserver avant tout la stabilité
sociale, Pékin a décidé de freiner. Le ralentissement
se mesure notamment par la disparition dans la presse chinoise des
articles consacrés aux restructurations des entreprises. La détermination
du Premier ministre reste cependant intacte, comme en témoigne
sa volonté d'avancer les réformes dans le secteur bancaire.
Cette semaine encore, les autorités ont fait preuve d'audace
en fermant deux banques d'Etat, menacées de faillite. Reste
à savoir si le tsar de l'économie sera suivi par l'ensemble
des apparatchiks du Parti communiste. Or à la faveur de la crise,
le camp de ses opposants semble s'être renforcé, obligeant
Zhu Rongji à reculer récemment sur plusieurs dossiers. S'il
a surmonté les résistances et réussi à
imposer des coupes drastiques dans l'appareil gouvernemental, aucune date
n'a été fixée en revanche pour les restructurations
de la fonction publique au niveau local. De même, la disparition
des subventions aux logements, prévue initialement au 1er juillet,
a pris du retard. Quant à la réforme du marché
des céréales, prévue elle aussi pour le début
de l'été, elle n'est plus d'actualité.
La Chine tentée par une baisse
des taux d'intérêt
(La Tribune, 22/6/98)
La banque centrale chinoise se
préparerait à abaisser ses taux d'intérêt, d'après
les rumeurs de marchés, une mesure destinée à réactiver
une croissance économique qui s'essouffle et à tenir l'objectif
de progression de 8 % du PIB cette année. Son taux de référence
à un an se situe actuellement à 5,22 %. Une nouvelle
baisse serait la cinquième en deux ans, la dernière datant
de la fin mars. Les taux d'intérêt en termes réels
restent élevés car l'inflation est en nette décrue
: l'indice des prix a reculé de 2,7 % en mai, son huitième
mois consécutif de baisse.
Bill Clinton arrive en Chine le 25 juin
(La
Tribune, 22/6/98)
La visite officielle de dix jours
que Bill Clinton effectue en Chine populaire à partir de jeudi est
la première d'un président américain depuis
le massacre de la place Tiananmen en 1989. Les rapports entre les deux
grands pays ne cessent, il est vrai, de se dégeler depuis plusieurs
années. Se démarquant de son idéalisme d'origine,
Bill Clinton a en effet épousé progressivement la realpolitik
de ses prédécesseurs au point de déclarer à
l'adresse de ses nombreux détracteurs républicains du Congrès
que « chercher à isoler la Chine est impraticable ».
Pour ne retenir que les développements les plus récents,
deux motifs confortent Bill Clinton dans sa volonté de rapprochement
avec Pékin. L'un est d'ordre politique : depuis les essais
nucléaires de l'Inde et du Pakistan, Washington tend à considérer
la Chine comme un allié objectif de sa stratégie du
containment.
L'autre est d'ordre économique
: les Etats-Unis, inquiets du risque que l'incapacité de Tokyo à
réformer son système ne provoque une mondialisation
de la crise asiatique, savent gré à la Chine d'avoir su s'en
tenir à une stratégie économique responsable en refusant
la dévaluation de son yuan. Reste le dossier commercial, sujet
de friction par excellence depuis dix ans, à propos duquel la Chine
frappe sans succès à la porte du Gatt puis de L'OMC.
A cet égard, la représentante américaine au Commerce
est depuis vendredi à Pékin pour s'efforcer de faire
sauter les multiples verrous qui empêchent encore la Chine de rejoindre
le « mondial » du commerce.
The International Herald Tribune + Une
classe moyenne fleurit en Chine (La Tribune, 22/6/98)
« Chaque vendredi après-midi,
des douzaines de voitures dernier modèle se garent en face du Century
Experimental School, une des récentes écoles privées
de Pékin. Des hommes en costume, des femmes portant des bagues de
diamant au doigt, descendent de leur Ford, de leur Jeep ou de leur
BMW pour chercher leurs jeunes enfants. Le coût de la scolarité
à cette école est de 2.000 dollars par an. Un somme
importante, si l'on considère que le revenu moyen annuel de la population
est de 1.000 dollars. Emergeant des cendres du communisme, une classe
moyenne fleurit en Chine depuis plusieurs années. Ce groupe est
composé d'entrepreneurs individuels, d'avocats du secteur
privé, d'artistes ou d'employés dans des joint-ventures.
Il se définit avant tout par ce qu'il a : des ordinateurs, des micro-ondes,
des décorateurs d'intérieur et, de plus en plus souvent,
des voitures et des maisons particulières. »
Les réserves de changes de la
Chine cessent de progresser
(La Tribune, 16/6/98)
La croissance des réserves
de changes de la Chine a stagné au cours des deux derniers mois,
la confiance dans la monnaie locale, le yuan, s'érodant. Fin
1997, les réserves s'élevaient à 139,90 milliards
de dollars et auraient dû croître de 10 milliards de dollars
au cours des cinq premiers mois de l'année, si leur rythme
d'expansion récent s'était poursuivi. Or les derniers chiffres
publiés par la banque centrale révèlent qu'elles
ne se sont accrues que de 1 milliard de dollars, pour totaliser 140,90
milliards. La Banque de Chine serait intervenue discrètement
le mois dernier pour empêcher le yuan de tomber sous la barre des
8,28 pour un dollar, le plancher qu'elle s'est assigné. Selon
les économistes, elle aurait dépensé quotidiennement
100 millions de dollars pour acheter des yuans contre dollars.
Les investisseurs doutent du yuan
(La Tribune, 16/6/98)
Malgré les engagements de Pékin
à ne pas dévaluer sa monnaie, les investisseurs commencent
à se protéger
contre le risque de décrochage
du yuan. La plupart des investisseurs veulent encore croire que la Chine
honorera son engagement de ne pas dévaluer sa monnaie, le yuan.
Promesses réitérées la semaine dernière, en
dépit des inquiétudes émises par les dirigeants de
Pékin face à la descente aux enfers du yen et
de l'économie japonaise. Mais, selon le Wall Street Journal et l'agence
d'informations financières Bloomberg, ils sont de plus en plus
nombreux à couvrir leur risque de change sur le yuan, afin de se
prémunir contre une éventuelle dévaluation. Il y a
tout juste un an, plusieurs d'entre eux avaient été
pris à revers d'abord sur le baht thaïlandais, puis sur de
nombreuses monnaies asiatiques. Réseaux parallèles. Le yuan
n'étant pas une monnaie librement convertible, les investisseurs
n'ont pas à leur disposition d'instruments de couverture
classiques qui leur permettraient de souscrire des options ou contrats
sur les marchés à terme à des cours prédéfinis.
Il leur faut avoir recours à des réseaux parallèles
développés sur les marchés offshore pour prendre des
positions sur des instruments adossés sur le yuan, mais
libellés en dollars, en payant une prime de risque. Prime qui a
fortement augmenté au cours des dernières semaines,
surtout pour les maturités de six mois, échéance perçue
comme la plus probable pour une dévaluation de la monnaie chinoise
: elle est passée de 0,24 % à 0,40 % au-dessus
du cours du yuan, qui stationne juste en dessous de 8,28 pour un dollar.
Les contrôles sur les mouvements
de capitaux en Chine sont si restrictifs que ces prises de positions n'affecteront
pas directement la monnaie chinoise, comme elles avaient ébranlé
les monnaies d'Asie du Sud-Est à l'été et à
l'automne derniers. Mais elles démontrent que les investisseurs
sont prêts à mettre le prix qu'il faudra pour éviter
d'être pris dans un nouveau piège de dévaluations en
chaîne. D'autant que si Pékin devait être
acculé à dévaluer, Hong Kong, l'une des économies
les plus puissantes de la région, serait alors dans l'incapacité
de maintenir le peg qui unit sa monnaie au dollar au cours de 7,80 depuis
1983.
Far Eastern Economic Review + Le dilemme
de Bill Clinton « Si Bill Clinton cède à ses critiques
et décide de ne pas se rendre à Pékin - à
l'évidence une hypothèse peu probable -, cet affront offensera
les Chinois. Si toutefois il choisit de faire cette visite, comme il semble
déterminé à le faire, il s'attirera la colère
de tous ceux qui pensent qu'il récompensera ainsi le misérable
bilan de Pékin en matière de droits de l'homme et son
goût de plus en plus dangereux pour l'aventure militaire. [...] Dans
le cas de. Clinton, l'absence d'un objectif stratégique défini
signifie que quel que soit son choix, il perd. L'Amérique en subira
les conséquences sans pouvoir avancer ses pions stratégiques.
C'est une impasse dans laquelle M. Clinton s'est lui-même enfermé.
» (La Tribune, 16/6/98)
Pékin invite Washington à
lever les « barrières artificielles » au commerce
(La Tribune, 15/6/98)
A moins de deux semaines du départ
de Bill Clinton pour un voyage historique en Chine, l'ambassadeur de la
République populaire à Washington a appelé les
Etats-Unis à lever les « barrières artificielles »
à l'exportation de technologies de pointe vers la Chine afin de
réduire leur important déficit commercial bilatéral.
L'ambassadeur Li Zhaoxin faisait allusion à l'interdiction par les
Etats-Unis de la vente de certains produits de haute technologie
à la Chine à la suite de la répression des manifestations
étudiantes de Pékin en 1989. Cette sanction pourrait
être levée au moins partiellement à l'occasion de la
visite de Bill Clinton, du 25 juin au 3 juillet, la première d'un
président américain depuis 1989. L'ambassadeur a par
ailleurs jugé « catégoriquement exagérées
» les statistiques commerciales américaines portant le déficit
vis-à-vis de la Chine à 49,7 milliards de dollars en 1997.
Les statistiques chinoises, qui ne tiennent pas compte des marchandises
transitant par Hong Kong, estiment ce déficit à «
seulement » 16,39 milliards. Selon Li Zhaoxin, la Chine « souhaite
et peut » accroître ses importations des Etats-Unis,
qui sont « complémentaires » des exportations chinoises.
La
chute de la devise japonaise, conjuguée à celle des autres
monnaies d'Asie, handicape la Chine sur 60 % de ses marchés d'exportation.
Pour autant, Pékin entend résister à la tentation
de la dévaluation du yuan. (La
Tribune, 10/6/98)
Une menace dont s'est fait l'écho
Shi Guangsheng, le ministre du Commerce extérieur chinois, de passage
hier à Bruxelles : « La crise a des conséquences
incalculables pour la Chine, qui se traduisent par une forte chute des
exportations en Asie du Sud-Est, au Japon et en Corée. »
Or l'Asie (hors Japon) représente près de 60 % des débouchés
des produits chinois. Il en faudrait plus cependant pour dissuader
Pékin de renoncer à la ligne clairement affichée au
mois de mars par le Premier ministre, Zhu Rongji, et réaffirmée
encore hier : il n'est pas question d'abandonner la stabilité
du yuan.
Pourquoi ? « Parce qu'une
dévaluation aurait un coût pour l'économie chinoise
plus important que les bénéfices escomptés »,
explique Clive Mac Donnell, économiste en chef à la
Société Générale à Hong Kong. En premier
lieu, celle-ci entamerait sérieusement la crédibilité
de ses dirigeants, qui ont fait la promesse au monde entier de maintenir
la stabilité de leur monnaie. Sur le plan interne, une dépréciation
du yuan mettrait en péril la santé déjà
chancelante des banques si elle devait déboucher sur des retraits
de capitaux par les déposants inquiets. Réapparition
de l'inflation, taux d'intérêt à la hausse, risques
de tensions sociales, pressions sur le dollar de Hong Kong : autant
de mauvaises nouvelles en perspective qui expliquent pourquoi le gouvernement
refuse de recourir à cette arme monétaire à double
tranchant.
La Chine touchée par la crise
(La
Tribune, 22/5/98)
L'année avait plutôt bien
débuté : au cours du premier trimestre, les investissements
étrangers réalisés en Chine avaient même augmenté
de 9,7 %. Mais au mois d'avril, ils ont chuté de 19 % par rapport
à l'an dernier, marquant le premier signe concret de l'impact de
la crise asiatique. Les investissements en provenance d'Europe et
des Etats-Unis continuent à croître (75 % et 25 %), mais ceux
des pays asiatiques s'effondrent (42 % pour le Japon, 89 % pour l'Indonésie,
46 % pour la Corée, 36 % pour la Thaïlande). Autant d'indicateurs
inquiétants, quand on sait que la Chine dépend à 80
% de l'Asie pour ses investissements étrangers.
Les exportations victimes de la crise
asiatique (La Tribune, 13/5/98)
La crise financière asiatique a
jeté un coup de froid sur le commerce extérieur chinois.
Au cours des quatre premiers mois de 1998, la croissance des exportations
s'est ralentie : elles ont augmenté de 11,6 % à 56,2 milliards
de dollars, contre 26,9 % au cours de la même période
de 1997.
Remise du prix de la démocratie
au dissident chinois Dan Wang
(Foreign
Media Reaction (USIA, 8/5/98)
Exilé aux Etats-Unis, il a l'intention
de continuer de militer en faveur des droits de l'homme en Chine et de
poursuivre des études universitaires.
Il sera aussi un des chroniqueurs de la station de radiodiffusion «
Radio Free Asia ».
Une chute du yen ferait pression sur
la Chine, selon un économiste
(La
Tribune, 5/5/98)
Une nouvelle baisse de 20 % du yen, que
de nombreux opérateurs voient volontiers à 150/160 face au
dollar fin 1998, exercerait une forte pression sur la capacité de
la Chine, et par conséquent de Hong Kong, à défendre
la
stabilité de sa monnaie, a indiqué
hier à Hong Kong Miron Muskhat, vice-président de Indocam
Asia, devant les membres de la chambre de commerce américaine.
Ce scénario voudrait que toutes les monnaies de la région
Asie-Pacifique, du won coréen au baht thaïlandais en passant
par les dollars de Taiwan, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, suivent
la devise japonaise dans une nouvelle vague de dévaluations. La
pression sur le
renminbi et le dollar de Hong Kong pourrait
alors devenir irrésistible. « Ma conviction, a-t-il dit, est
que la Chine ne dévaluera pas sauf si elle y est contrainte
par des forces échappant à son contrôle », comme
une nouvelle chute du yen.
WANG
DAN RELEASE (Foreign
Media Reaction (USIA)
Most observers considered Beijing's release
and expulsion of Chinese dissident Wang Dan a cynical move to improve the
atmosphere for President Clinton's upcoming China visit, but one which
reflects the importance Beijing places on relations with Washington. Nonetheless,
some observers found reason for optimism, either because the gesture reflects
moderation on the part of the government or because by releasing a dissident
the regime may advance democracy despite itself.
La croissance chinoise ralentit (La
Tribune, 22/4/98)
La croissance économique chinoise
s'est établi à 7,2 % au premier trimestre 1998, a annoncé
hier le vice-Premier ministre, Li Lanqing, au cours d'un séminaire
économique du Forum économique mondial. « Nous avons
pleine confiance dans nos objectifs de 8 % de croissance, d'une inflation
inférieure à 3 % et d'un taux stable pour le yen »,
a-t-il ajouté. La croissance du PIB a atteint 8,8 % l'an dernier
mais les experts doutent de l'objectif de 8 % fixé pour cette
année, compte tenu de l'impact de la crise asiatique. « Pour
maintenir un taux de croissance stable, nous allons continuer à
stimuler les exportations et augmenter la demande intérieure »,
a affirmé le ministre.
Les
relations entre la Chine et Taïwan s'améliorent (La
Tribune, 22/4/98)
Taipei et Pékin reprennent le dialogue
politique alors que les relations économiques n'ont jamais vraiment
cessé entre les deux Chine. Les investissements taïwanais sur
le continent atteindraient 30 milliards de dollars.
L'agence américaine Moody's sanctionne
les banques chinoises
(La Tribune, 22/4/98)
Moody's a annoncé avoir abaissé
les notes de solidité financière de sept institutions financières
chinoises, pointant le haut niveau de risque supporté par
leurs bilans. Cette dégradation ne concerne pas les notations des
dépôts de ces établissements, dont le remboursement
devrait être garanti par un probable soutien financier du gouvernement.
Moody's a attribué à trois des cinq institutions concernées
la note « E + », proche du plancher de son échelle d'évaluation.
Selon l'agence, elles portent des risques liés à d'importants
engagements sur des marchés immobiliers et boursiers locaux, très
volatils, ainsi que sur des créances risquées. Les
trois groupes concernés, soutenus par leurs municipalités
respectives, sont Gitic (Guangdong International Trust and Investment),
Szitic (Shenzen) et Titic (Tianjin). Pour les dépôts à
long terme, les notations de ces trois institutions demeurent respectivement
à « Baa2 » pour Gitic et « Ba1 » pour les
deux autres. Les institutions basées à Shanghai (Sitico),
Shandong (Sditic) et Fujian (Fitic) obtiennent un « D »
pour leur solidité. C'est la Citic (China International Trust and
Investment) qui se tire le mieux de ce passage en revue de Moody's,
avec une note « D + » de solidité financière,
justifiée par une meilleure qualité de gestion. Mais la société
souffre aux yeux de Moody's de l'instabilité de son environnement,
et de risques sur les prêts accordés à des groupes
industriels « dont la valeur est aujourd'hui douteuse ».
Les incertitudes pesant sur la qualité de bilan et l'exposition
aux risques des banques chinoises a du reste été prise en
compte par les autorités chinoises. Le gouverneur de la banque
centrale a ainsi annoncé hier le lancement d'une expérimentation
sur la zone du Guangdong. Les banques commerciales d'Etat devront
y présenter une nouvelle classification de leurs actifs, conforme
aux normes internationales. A l'heure actuelle, la classification
en vigueur en Chine fait apparaître pour l'ensemble des banques commerciales
publiques un taux de 6 % à 7 % de créances irrécupérables
par rapport à la totalité de l'encours de crédit,
qui est de l'ordre de 600 milliards de dollars (36 milliards de francs).
Les taux pourraient être à
nouveau abaissés...(La Tribune, 14/4/98)
Le gouverneur de la Banque populaire de
Chine, Dai Xianglong, a indiqué qu'il pourrait assouplir la politique
monétaire en conservant l'objectif d'une croissance de 8 %
sur l'année, avec une inflation à 3 %, et en maintenant la
parité du yuan. Il a indiqué que la banque centrale
n'hésiterait pas à agir sur la masse monétaire et
les taux pour assurer la croissance, tout en maintenant « une
politique monétaire correctement restrictive »
...alors que la production industrielle
ralentit (La Tribune, 14/4/98)
La croissance de la production industrielle
chinoise a ralenti au premier trimestre à 8,2 % contre 11 % au cours
de la même période de l'an dernier, a indiqué
vendredi le Bureau des statistiques d'Etat (BSE). Sur l'ensemble de 1997,
la production industrielle avait augmenté de 13 %, mais le
ralentissement était perceptible dès le dernier trimestre
1997.
La Chine remplace le Japon en tant que
leader économique en Asie (Business Week par La Tribune, 14/4/98)
« Face à la crise asiatique,
que fait le Japon ? Rien, pour ainsi dire. Le Japon a ignoré tous
les appels des Etats-Unis et de ses partenaires asiatiques pour qu'il
stimule la demande interne et a préféré s'appuyer
sur la faiblesse du yen pour accroître ses exportations, ce
qui souligne le caractère mercantiliste de sa politique. Après
avoir contribué à provoquer la crise asiatique, la
baisse du yen compromet les perspectives de redressement. Les banques japonaises,
qui ont des créances substantielles en Asie, n'ont pas fait
le moindre effort pour organiser un rééchelonnement des dettes,
laissant aux instituts financiers américains le soin de faire
ce travail. Le Japon a aussi déçu avec son plan de déréglementation,
qui avance très lentement. La Chine se dégage
comme le principal leader économique de la région après
la crise. »
Zhu Rongji retourne en Chine conforté
par sa tournée européenne (La Tribune 8/4/98)
Le nouveau Premier ministre chinois,
Zhu Rongji, a regagné Pékin hier, son prestige confirmé
par la réussite de sa tournée européenne de
huit jours en Grande-Bretagne et en France. Le nouvel homme fort de Pékin
a habilement insisté sur les efforts consentis par la Chine
pour éviter la contagion de la crise monétaire en Asie. Il
s'est érigé ainsi en grand stabilisateur d'une région
en crise. A Paris, le Premier ministre français Lionel Jospin a
fait l'éloge de ce rôle stabilisateur de la Chine, affirmant
que Pékin était désormais « partie prenante
à la stabilité monétaire et financière internationale
». Jacques Santer, président de la Commission européenne,
a parlé de « nouvelle ère » dans les relations
de l'Union européenne avec la Chine, qui accède désormais
au statut de partenaire privilégié de l'Europe, au même
titre que les Etats-Unis. A Londres, enfin, le Premier ministre britannique,
Tony Blair, s'est dit « fasciné » par le leader chinois.
Pas de dévaluation... Partout où il s'est exprimé,
Zhu Rongji s'est voulu optimiste, et s'est engagé à ne pas
dévaluer le yuan du moins cette année. Mais le risque
réside surtout dans la réforme des entreprises d'Etat, qui
ont besoin d'investissements étrangers, dont la majeure partie
venait traditionnellement de Hong Kong, de Taiwan et d'Asie du Sud-Est,
aujourd'hui en crise.
Ainsi, plusieurs instituts prestigieux
commencent à revoir à la baisse l'objectif de croissance
de 8 % pour 1998. Selon Fan Hanting, économiste à l'Académie
chinoise des sciences sociales, la progression du PIB cette année
sera de 5 % à 6 % seulement. L'académie estime que
le plan de relance par les infrastructures va ajouter seulement 0,5 % au
taux de croissance cette année, au lieu des 2 % prévus
par le gouvernement. Ce programme prévoit en particulier un effort
intensif de construction de logements. Un rapport de l'ONU, publié
hier, souligne que l'économie chinoise a déjà effectué
un « atterrissage en douceur » en 1997, après
trois années de forte croissance. L'expansion de l'an dernier a
été de 8,9 %, après un taux à deux chiffres
lors des années précédentes.
Taiwan demande l'aide de la Chine pour
stabiliser la crise (International Herald Tribune, La Tribune 8/4/98)
« Pour la première fois depuis
le début de la crise financière en Asie lors de l'été
dernier, Taiwan a proposé mardi aux autorités de Pékin
de se joindre à elles pour l'aider à restaurer une stabilité
économique dans la région. [...] A Pékin, immédiatement,
les autorités ont rejeté cette proposition d'ouverture inhabituelle
de la part du président et du Premier ministre de Taiwan.
[...] Pourtant, le ministre des Affaires étrangères chinois
a réagi par la voix de porte-parole : « Les autorités
de Taiwan n'ont pas le droit de s'associer à des décisions
d'autres Etats. » La Chine considère Taiwan comme une
province renégate et s'oppose constamment aux efforts potentiels
de l'île pour tenter de s'immiscer dans tout projet en vue
d'une sortie de crise pour l'Asie du Sud-Est. [...] En fin d'année
dernière, Taiwan avait offert un million de dollars pour mettre
sur pied un fonds financier pour aider les économies de cette région.
Mais ce projet a capoté du fait de l'objection totale de Pékin
à une telle initiative en provenance de l'île « renégate
». [...] La Chine ne cesse de dénoncer ce type d'initiative
de Taiwan. Pékin considère qu'elle exploite les difficultés
de la région au seul dessein d'en tirer un gain politique.
Europe-Chine : Building
a Comprehensive Partnership with China (Communication
de la Commission européenne, 25/3/98)
En Chine, le chômage toucherait
13 à 18 % de la population active (La Tribune 7/4/98)
Officiellement, le chômage en Chine
touchait à la fin de l'année dernière 3,1 % de la
population urbaine, en progression de 0,1 % par rapport à 1996.
Et, selon les prévisions du gouvernement, il ne devrait pas dépasser
3,5 % à la fin 1998, en dépit des licenciements massifs
prévus dans les entreprises d'Etat. Des estimations largement inférieures
à la réalité, selon les experts économiques.
D'une part, parce que le chiffre des 11,51 millions de chômeurs recensés
(dont 7,87 millions issus des entreprises d'Etat) ne prend en compte
que les personnes enregistrées dans les bureaux de recherche d'emploi,
soit une minorité des sans-emploi. D'autre part, parce que les statistiques
n'incluent pas les « xiagang », ces employés d'entreprises
publiques renvoyés chez eux et qui perçoivent des indemnités
ridiculement faibles de leurs anciennes unités de travail
(une centaine de francs par mois). « Si l'on prend en compte l'ensemble
des sureffectifs du secteur public, soit près de 30 à
40 millions de personnes, chômeurs dans les campagnes, on arrive
à plus de 22 % de la population active », explique ean-François
Huchet, économiste au Centre français d'études sur
la Chine à Hong Kong. « Mais il faut déduire ceux qui
retrouvent un emploi ou créent leur propre entreprise : c'est pourquoi
le chômage chinois se situe probablement dans une fourchette
de 13 à 18 % de la population active. »
Chômeurs de Shanghai, une génération
sacrifiée
(La Tribune 7/4/98)
Partie avant les autres dans la course
à la modernisation, Shanghai a subi de plein fouet lesrestructurations
industrielles des entreprises d'Etat. Centres de retour à
l'emploi, incitations fiscales pour l'embauche de chômeurs, aides
à la création d'entreprise... En 1994, le gouvernement a
confié à la ville un rôle pilote. A écouter
les dirigeants de Shanghai, sur 1,3 million de personnes licenciées
au cours des dernières années, 1,1 million aurait retrouvé
du travail. Mais ils sont des centaines de milliers à Shanghai à
ne plus disposer aujourd'hui que d'un certificat de travail aussi
illusoire qu'inutile, pour retrouver une place dans la vie professionnelle.
La Bourse, passe-temps des sans-emploi
(La
Tribune 7/4/98)
Ying Zhang a perdu son emploi en 1993.
Ce Shanghaien de 37 ans travaillait dans une usine qui produisait du matériel
pour l'administration des télécommunications. Lorsque celle-ci
a commencé à diversifier ses approvisionnements au milieu
des années 80 et acheter des produits étrangers, la société
de Ying Zhang a été condamnée à la faillite.
Pendant un an, il a survécu grâce à de menus
travaux. Mais il a aussi découvert les charmes des marchés.
Ce boursicoteur est aujourd'hui à la tête d'un capital
de plus de près de 150.000 francs, qui a encore progressé
de 10 % l'an passé. L'histoire de Ying Zhang n'a rien d'exceptionnelle.
On compte aujourd'hui plusieurs centaines de salles de Bourse ouvertes
à Shanghai - 2.000 selon un connaisseur - et la spéculation
est devenue l'un des passe-temps favoris des chômeurs. Il est vrai
que le tiercé ou les jeux d'argent sont encore interdits en
Chine. Zhang Xiaorong fait partie des habitués. A 47 ans, ce chômeur
sans diplôme ni formation a été licencié
en 1992 d'une pâtisserie chinoise. Depuis, il vient tous les jours
à la Bourse. Mais comme la grande majorité des boursicoteurs,
Zhang Xiaorong n'a jamais gagné et est obligé d'emprunter
de l'argent. Les autres sont comme lui. Inquiètes, les autorités
tentent d'avertir la population des dangers de la Bourse. Peine perdue,
compte tenu de la rapidité avec laquelle le nombre des chômeurs
augmente. Dans les anciennes bibliothèques reconverties en salles
de Bourse, ils forment une majorité du public assis sur les
bancs devant les écrans. Et s'ils ne contrôlent que 6,5 %
des fonds aujourd'hui (contre 1,2 % il y a cinq ans) c'est parce
qu'ils y investissent de faibles sommes.
Le
Premier ministre chinois fait un appel du pied aux investisseurs
français (La Tribune 7/4/98)
Le
nouveau Premier ministre chinois en visite à Paris (La Tribune
6/4/98)
La visite du nouveau Premier ministre
chinois s'inscrit dans le « partenariat global » établi
entre les deux pays en 1997. Contrairement à la visite de
son prédécesseur il y a deux ans, le climat entre Paris et
Pékin est au beau fixe.
Des
dossiers industriels chauds (La Tribune 6/4/98)
Les difficultés de Citroën
et l'offre de GEC-Alsthom pour le métro de Shanghai seront au centre
des discussions. Grâce aux ventes d'Airbus, la France a augmenté
l'an dernier ses exportations vers la Chine de 60 %.
Visite
du Premier ministre Zhu Rongji à Paris (Libération,
6/4/98)
Un
réformateur chinois à Paris
Ne
l'appelez pas Gorbatchev
L'avion
de 100 places bat de l'aile
Trois
ans pour en finir avec le communisme. Analyse
L'homme
qui veut soulever des montagnes. Editorial de Jacques Amalric
Les
virevoltes folles des chômeurs de Datong
CONGRESS TO SUMMIT U.S.-CHINA
RELATIONS ENTER THE 21ST CENTURY AMBASSADOR JAMES R. SASSER, THE ASIA
SOCIETY, 31/3/98
Le Koweït achète des canons
à la Chine pour 1 milliard de francs (La Tribune 31/3/98)
Le Koweït a choisi la Chine pour
s'équiper en canons PLZ45, un contrat de 1,12 milliard de francs
pour lequel Pretoria, Londres et Washington étaient en compétition.
C'est le premier marché remporté par la Chine, membre permanent
du Conseil de sécurité de l'ONU, pour la vente d'armes
au Koweït.
Coopération
+ La France courtise le nouveau pouvoir chinois (La
Tribune 31/3/98)
Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat
au Commerce extérieur, accompagné de 37 industriels, est
à Pékin pour préparer la visite en France du Premier
ministre, Zhu Rongji. Paris compte donner son appui à l'entrée
de la Chine à l'OMC.
Le patron du New York Stock Exchange
reçu par Jiang Zemin à Pékin (La Tribune 23/3/98)
Le président du New York Stock
Exchange, Richard Grasso, a été reçu jeudi par le
président chinois Jiang Zemin à Pékin, a rapporté
l'agence de presse Chine Nouvelle. Jiang Zemin a déclaré
à cette occasion que la crise asiatique n'affecterait pas
le processus de réformes en Chine, ni l'ouverture de son secteur
financier. « Le gouvernement chinois prendra des mesures efficaces
pour assurer une croissance élevée et une inflation faible
à son développement économique », a poursuivi
le chef de l'Etat chinois. De son côté, Richard Grasso a indiqué
que la Bourse new-yorkaise s'engagerait à coopérer
avec la Chine et a offert son aide pour l'inscription de sociétés
chinoises à Wall Street. D'ores et déjà, 1 sociétés
à capitaux chinois inscrites à Hong Kong ou Singapour sont
également cotées à Wall Street.
CHINA'S
NEW LEADERSHIP: 'GREAT LEAP FORWARD' INTO 21ST CENTURY? Foreign
Media Reaction (USIA, 23/3/98)
Chine + Zhu Rongji entend accélérer
la réforme bancaire (La Tribune, 20/3/98). Le Premier
ministre chinois a confirmé hier tous ses engagements en matière
de réformes. Excluant tout changement de parité du yuan ou
du dollar de Hong Kong, il compte réaliser dès cette année,
et non en trois ans, l'essentiel de la réforme bancaire.
Nouvelle
tête, nouvelle donne en Chine (Libération, 20/3/98).
Le Premier ministre Zhu Rongji se lance dans la réforme des
entreprises d'Etat.
Un
gouvernement chinois resserré et composite.
Le cabinet élu hier à Pékin ne compte que 38 membres.
A côté des ministres réformateurs qui vont épauler
Zhu Rongji, dix ministres doivent leur nomination au très orthodoxe
président Jiang Zemin. (La Tribune, 19/3/98)
Zhu
Rongji, le nouvel empereur des réformes chinoises .
Une
tâche gigantesque attend ce Premier ministre atypique nommé
hier. (La Tribune, 18/3/98)
La
restructuration de l'administration approuvée (La Tribune,
11/3/98)
Le Parlement chinois a approuvé
hier à une large majorité le projet de réduction du
gouvernement et des effectifs pléthoriques de l'administration.
Le projet de restructuration prévoit la création de quatre
« super-ministères » mais le nombre total de ministères
doit tomber de 40 à 29. Le projet comporte aussi des coupes franches
dans la fonction publique qui compte 33 millions de personnes.
Pékin
décide d'appliquer un plan massif de relance économique.
(La Tribune 7/3/98)
La Chine devrait y consacrer 1.000 milliards
de dollars sur trois ans.Ce plan de relance vise à gommer les effets
de la crise asiatique sur l'économie chinoise.Officiellement, la
croissance est attendue à 8 % en 1998.
Casse-tête
politique autour de la nouvelle Assemblée "Ming Pao" (Hong
Kong), Courrier international 5-11/3/98
Zhu
Rongji, futur Premier ministre de la Chine, a fait approuver une gigantesque
réforme de l'Etat. Il
veut alléger l'Etat chinois de 4 millions de bureaucrates (La
Tribune, 3/3/98)
Zhu
Rongj, le " tzar de l'économie "(La
Tribune, 3/3/98)
Pékin
va recapitaliser ses grandes banques.
Le ministère chinois des Finances va injecter 200 milliards de francs
dans les quatre grandes banques d'Etat, plombées par les créances
douteuses. A cet effet, un grand emprunt obligataire va être lancé
auprès des administrations et des entreprises d'Etat.(La
Tribune, 3/3/98) |