Chine - Archives - Actualités en 1998
USA-Chine-technologie : Les transferts de technologie à Pékin ont nui aux Etats-Unis (enquête) (AFP, 31/12/98)
Chine-dissident : Un poète chinois condamné à sept ans de prison pour subversion (AFP, 31/12/98)
Chine-espace : 13 ans de prison pour avoir saboté une fusée Longue Marche-3B (AFP, 31/12/98)
Chine-USA-droits : Reprise du dialogue sino-américain sur les droits de l'homme en janvier (AFP, 31/12/98)
USA-Chine-dissidents : Washington prudent après des condamnations de dissidents en Chine (AFP, 30/12/98)
Chine-politique : La Chine renforce sa lutte contre les publications "subversives" (AFP, 30/12/98)
Chine-économie : L'économie chinoise finit l'année sur une note optimiste (AFP, 30/12/98)

1998, la montée en puissance de la Chine face au Japon en Asie (AFP, 17/12/98)
Une année de turbulences asiatiques qui a vu la montée en puissance de la Chine sur le plan
économique alors que le Japon s'enfoncant dans la récession a conduit nombre d'économistes à se demander si la région n'est  pas sur le point d'avoir une nouvelle étoile montante. 
Si les facteurs démographiques et la dynamique propre à une économie émergente font qu'à l'avenir le potentiel de croissance de la Chine dépassera celui du Japon, il serait pour le moins prématuré, à en croire certains experts, d'en conclure que les Chinois sont prêts à tout moment à enfiler les chaussures des Japonais en termes de commerce, d'investissements et de flux d'aide vitaux pour l'économie asiatique. 
"Le potentiel de croissance du Japon, même si le gouvernement arrive à mettre en oeuvre ses réformes, demeure dans une fourchette basse, en raison de facteurs démographiques, tandis que celui de la Chine est considérablement supérieur", observe un économiste international. 
"A l'évidence, la Chine est devenue un acteur économique beaucoup plus important sur le plan international qu'elle ne l'était jusqu'ici. Mais d'en conclure que les progrès chinois ont été réalisés au détriment du Japon serait un racourci simpliste", souligne-t-il. "Les deux économies sont très différentes à des stades de développement très différents." 
Au beau milieu de la crise, la fermeté affichée par Pékin dans la défense du yuan et son refus de le dévaluer alors que le yen se  dépréciait fortement, lui a valu les éloges de la communauté financière internationale. Les analystes avaient alors craint qu'une dévaluation de la devise chinoise n'ait un effet domino dans la région et ne crée une nouvelle crise. 
Les dirigeants chinois ont également eu droit aux félicitations, des Etats-Unis notamment, pour la réaffirmation de leur volonté de poursuivre les réformes économiques, alors que les Japonais étaient soumis à un barrage de critiques pour leur attentisme et, selon les cyniques, leurs efforts en vue de perpétuer un système économique dépassé qui étrangle la croissance et tue tout
dynamisme. 
"Le tempo de la montée en puissance de la Chine dépendra du rythme d'accélération des réformes et de l'assainissement des entreprises d'Etat et du système bancaire", souligne Bill Belchere, responsable de la recherche à Merrill Linch à Singapour. 
"Ils ont pris des mesures dans cette direction (...) et, compte tenu qu'ils partent de beaucoup plus bas, ils sont sans doute en mesure de changer les choses relativement vite et de combler le très large fossé qui sépare leur pays du Japon." 

Nuages sur la croissance chinoise (Reuters, 17/12/98)
Parallèlement, les interrogations se multiplient sur le caractère durable de la robuste croissance chinoise, sur le degré réel de crédibilité des statistiques disponibles. 
 A en croire les chiffres officiels, la croissance aura été de 7,2% au cours des neuf premiers mois de 1998 et Pékin prédit qu'elle sera de 8,0% pour l'année entière. 
 Mais Rolf Willi, président de la Dresner Bank Asie-Pacifique, estime que les dirigeants chinois devront se satisfaire d'une croissance réelle de moitié inférieure au taux officiel et que le ralentissement de l'économie, plus rapide que prévu, risque de menacer les réformes du secteur bancaire et des sociétés d'Etat. 
 D'autres font écho à ces préoccupations. 
"Je pense que l'optimisme qui prévaut à propos de la Chine est considérablement éxagéré tant dans les statistiques officielles que dans la perception qu'en a la population", souligne David Roche. "A mes yeux, la Chine ne connaît pas de croissance réelle et tous les bruits que nous entendons sur sa croissance et l'optimisme qu'elle génère ne sont que du vent". 
Certains experts japonais s'insurgent à l'idée que la Chine, qui s'est habilement acquise la réputation de ferme défenseur de sa monnaie alors que la tâche est rendue plus aisée par l'existence de contrôles des capitaux, pourrait supplanter le japon en tant que leader économique régional. 
"La Chine a une population et un territoire énormes, mais elle est très en retard (par rapport au Japon) en tant que puissance et société adultes", explique un spécialiste nippon de la politique étrangère. 
"Sa population continue de croître et son environnement est en état de crise. Si nous examinons de tels problèmes, la Chine est confrontée à de difficiles défis." 
Même ceux des analystes qui jugent que la Chine - avec une population dix fois celle du Japon, mais une économie six fois moins puissante que celle du pays du soleil levant - monte en puissance et le Japon en perte de vitesse, sont bien obligés de reconnaître que le transfert d'influence pourrait prendre bien plus d'une décennie. 
"Si le Japon redresse son économie et s'ouvre sur l'extérieur (...), il restera bien plus important que la Chine, qui est un acteur beaucoup plus jeune et bien moins important", souligne Bill Belchere. "Mais nous parlons ici du très, très long terme." 

Chine-France-Tibet : Pékin demande à M. Chirac de ne pas inviter le dalaï lama à déjeuner (AFP, 8/12/98)
Chine-France : Des responsables économiques français face à "la crise asiatique" (AFP, 8/12/98)
Chine-santé : Progression rapide des MST et notamment de la syphilis en Chine (AFP, 7/12/98)
Chine-Taiwan : La Chine soulagée par la victoire du Kuomintang à Taiwan (AFP, 7/12/98)
Chine-Mongolie : La visite du président mongol à Pékin retardée par la crise politique (AFP, 7/12/98)
 Chine-banque : La banque centrale annonce une baisse de 0,5 point des taux d'intérêt (AFP, 6/12/98)
Chine-avortement : Une province prohibe les échographies pour déterminer le sexe du foetus (AFP, 6/12/98)
 Chine-dissidents : La police intensifie sa surveillance, la contestation s'organise (AFP, 6/12/98)
Chine-administration : Pékin admet avoir du mal à éliminer les voitures de fonction (AFP, 6/12/98)
Chine-pétrole : Exxon Mobil aura une position dominante sur le marché du gaz  chinois  (AFP, 6/12/98)
Chine-Taiwan : La Chine muette sur la victoire du Kuomintang à Taïwan  (AFP, 6/12/98)
Chine-économie : Les réformes plutôt que la croissance, priorité pour 1999  (AFP, 6/12/98)
Chine-dissidents : Six dissidents interpellés près de 24 heures par la police (AFP, 6/12/98)
USA-Chine-satellites : Transferts technologiques: la CIA mise en cause, selon le Washington Post (AFP, 5/12/98)
 Euro-Chine : Intérêt "énorme" en Chine pour le lancement de l'euro (AFP, 5/12/98)
Allemagne-Chine-UE : Schroeder prévoit une visite en Chine en mai (AFP, 4/12/98)
France-Droitshomme-Chine : Une journée d'action autour du dissident chinois Wei Jingsheng (AFP, 4/12/98)
Allemagne-Chine : Bonn réagit vivement aux critiques de Pékin sur la visite de Wei Jingsheng (AFP, 4/12/98)
Chine-dissident : La répression des dissidents chinois s'étend au cyberespace (AFP, 4/12/98)

Chine: priorité à la stabilité du yuan (gouverneur banque centrale) 
- La Chine a réaffirmé lundi sa priorité à la stabilité du taux de change du yuan et au maintien de la croissance économique.
Le gouverneur de la Banque populaire de Chine (banque centrale) Dai Xianglong indique qu'une politique monétaire "relativement serrée" et une certaine "flexibilité" dans l'offre monétaire sont les "bases nécessaires pour garantir" la stabilité de la monnaie chinoise, dans un article du Quotidien du Peuple marquant le 50ème anniversaire de la fondation de la banque centrale.
Les médias officiels commencent à reconnaître que sa croissance cette année sera de 7,6%, en-dessous des prévisions maintes fois répétées de 8%, après 8,8% en 1997. Une croissance à 7,6% serait la plus faible depuis 91. L'actuel gouvernement alimente la croissance par des investissements d'infrastructures massifs pour contrebalancer l'affaiblissement des exportations et
de l'investissement étranger résultant de la crise financière en Asie.(AFP, 30/11/98)

La Chine veut restructurer son secteur public déficitaire, qui emploie 100 millions de personnes, en dépit du ralentissement économique et des problèmes sociaux qu'engendrera le licenciement de millions de fonctionnaires, a affirmé le Premier ministre chinois. La Chine a par ailleurs décidé de mettre fin à l'affairisme de ses  bureaucrates d'ici au 20 décembre. (Les Echos, 30/11/98)

Fin de la visite du président chinois au Japon (AFP, 30/11/98)
Le président chinois Jiang Zemin a quitté le Japon lundi au terme d'une visite de six jours assombrie par le refus du Japon d'exprimer des excuses écrites pour les exactions commises pendant la guerre.
Sa visite était la première d'un chef d'Etat chinois dans l'histoire des relations entre les deux voisins. Il  a été reçu par l'empereur Akihito et a rencontré un grand nombre de hauts dirigeants politiques  japonais. Mais en dépit des pressions qui s'étaient exercées sur Tokyo, le président Jiang est resté bredouille sur les deux sujets qui préocuppaient le  plus Pékin: des excuses formelles pour le passé et une promesse écrite de ne pas soutenir l'indépendance de Taiwan.
   Le Premier ministre Keizo Obuchi a bien formulé des "excuses du fond du coeur", mais de   façon orale. Une déclaration conjointe non-signée ne contient que l'expression japonaise de   "profonds remords". Tout au long de cette visite, le président chinois a répété à presque  chacun de ses interlocuteurs que la qualité des relations sino-japonaises dépendrait de la   capacité du Japon de reconnaître ses erreurs passées. Les autorités japonaises se sont, quant  à elles, efforcées mais sans succès non plus d'orienter ces relations vers l'avenir.
   L'impression générale a par conséquent été une sorte de dialogue de sourds, Chinois et Japonais   usant d'un langage radicalement divergent.
   "Le sommet nippo-chinois a laissé une impression désagréable", commente le Yomiuri   Shimbun, le premier quotidien japonais. "Le Japon et la Chine voudront établir des relations   nouvelles pour le 21ème siècle mais en laissant sans solution divers problèmes épineux",   ajoute le quotidien des affaires Nihon Keizai.
   Pour certains analystes à Tokyo, en refusant d'inclure le mot "excuses" dans cette déclaration   conjointe, le Japon a raté une occasion pour enfin tourner la page de l'histoire avec son grand   voisin.
   Si le président Jiang rentre bredouille à Pékin, le Japon aura en même temps laissé la possibilité   au gouvernement chinois de continuer à utiliser le passé comme d'une arme diplomatique pour   faire pression sur Tokyo.
   Au moins 20 millions de Chinois sont morts du fait de l'invasion japonaise entre 1937 et 1945,   selon les évaluations officielles chinoises.
   Le seul résultat concret mais largement attendu est la promesse du Japon d'octroyer 390   milliards de yens (3,2 milliards de dollars soit 18,3 milliards de F) de prêts à la Chine pendant   les deux années à venir. Cette sommet représente la deuxième partie d'une enveloppe qui avait   été décidée antérieurement.

Pékin veut équilibrer ses relations avec Tokyo (La Tribune, 26/11/98)
Le président chinois, en visite au Japon, va insister pour que  la première puissance asiatique ne se désengage pas de Chine et de la région. Du fait de la récession, Tokyo réduit ses importations et ses investissements, et coupe les lignes de crédit.

  La visite de six jours qu'a entamée hier le numéro un chinois Jiang Zemin au Japon est historique : c'est la première fois qu'un chef d'Etat  chinois se rend à Tokyo. Ce qui n'empêche pas les sujets de discorde d'être nombreux entre les deux poids lourds du continent asiatique.
  Sur le plan diplomatique, d'abord, Pékin doit recevoir aujourd'hui les excuses officielles de Tokyo - qui exprimera ses « profonds remords »  - pour les atrocités commises par l'armée japonaise au cours de la Seconde Guerre mondiale. Mais certains, en Chine, espéraient des  réparations. Autre demande de Pékin : l'engagement du gouvernement japonais de ne pas soutenir le régime de Taiwan.
  Sur le plan économique, le climat est à peine meilleur. Certes, la remontée du yen a légèrement détendu l'atmosphère. La Chine, qui voyait  au début de l'été la monnaie japonaise se rapprocher des 160 yens pour un dollar, redoutait d'être à son tour forcée à dévaluer. «  Aujourd'hui, ce sont moins les tensions sur les taux de change que celles qui s'exercent sur la demande qui posent problème », analyse  Dong Tao, économiste au Crédit Suisse First Boston à Hong Kong. 
  Chute des investissements. En effet, le Japon, qui sera cette année en récession, a fortement réduit ses achats à l'étranger - les  importations ont chuté de 15 % en octobre. Résul- tat, les exportations de la Chine vers le Japon - son second partenaire commercial - ont  chuté de 4,3 % au cours du premier semestre.
  Ce n'est pas la seule source de préoccupation de Pékin. Les banques japonaises, dont les 27 milliards de dollars de créances à la fin 1997  représentent un tiers de la dette externe chinoise, ont commencé à réduire leurs encours, obligeant Pékin à trouver de nouvelles sources de  financement. Autre effet de la crise : la chute des investissements directs nippons en Chine, en recul de 30,7 % au cours des dix premiers  mois de l'année par rapport à 1997. Enfin, la Chine est aussi concernée par la situation économique japonaise du fait de son impact sur  l'ensemble de la région. Le Japon, qui absorbe plus de 15 % de l'ensemble des exportations asiatiques, joue en effet un rôle clé pour la  reprise économique des dragons. Mais son incapacité à mettre en oeuvre les réformes a fini par exaspérer Pékin, qui a vu ses ventes en  Asie chuter de 8,6 % depuis le début de l'année.
  Résultat, le gouvernement chinois n'a pas ménagé ses critiques à l'égard des dirigeants de Tokyo, accusés de ne pas assumer leurs  responsabilités. A l'inverse, la Chine, qui a tenu sa promesse de ne pas dévaluer le yuan, a renforcé son prestige sur la scène
  internationale. Un prestige que ses responsables comptent aujourd'hui mettre à profit. Enjeu de cette bataille : le leadership en Asie au  prochain siècle. Forte de son vaste marché intérieur, d'une croissance qui dépassera 7 % cette année, la Chine avance ses pions avec  d'autant plus de facilité que le Japon semble paralysé.

La Chine a lancé l'idée d'un tunnel pour relier Taiwan et le Continent, éloignés d'environ 150 kilomètres. Des experts chinois, japonais etaméricains sont réunis depuis hier pour un symposium consacré au projet. (Les Echos, 26/11/98)

CHINE + Recul des investissements étrangers en octobre (La Tribune, 24/11/98) 
« De janvier à octobre, le nombre de nouveaux projets approuvés a baissé de 6,1 % et leur valeur a reculé de 2,7 % » par rapport à la même  période de 1997, a déclaré hier Ma Xiuhong, ministre adjoint au Commerce international, qui explique cette évolution par la « crise  financière asiatique ». Les investissements en provenance d'Asie ont à eux seuls reculé de 11 à 12 % depuis le début de l'année.

Les projets d'investissements étrangers en Chine ont reculé de 2,7% de janvier à octobre par rapport à la même période de l'an dernier,essentiellement du fait de la crise asiatique, a indiqué un haut responsable chinois. (Les Echos, 24/11/98)
La provenance des investissements étrangers en Chine 

Russie-Chine : Le président chinois est parti de Moscou pour Novossibirsk (AFP, 24/11/98)
Chine-opposition : Libération de six des sept militants écologistes interpellés lundi (AFP, 24/11/98)
Japon-Chine : Les négociations sino-japonaises continuent avant l'arrivée du  président Jiang (AFP, 24/11/98)
Maroc-Chine : Première visite du Premier ministre marocain en Chine (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : L'hospitalisation de Boris Eltsine perturbe son sommet avec Jiang  Zemin (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : Confusion au 6ème sommet sino-russe tenu à l'hôpital du Kremlin (AFP, 23/11/98)
Chine-archéologie : Les guerriers de Xian vont retrouver des couleurs (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : Boris Eltsine reçoit Jiang Zemin à l'hôpital (AFP, 23/11/98)
Chine-santé : OMS: lutte contre le tabac et soins pour tous, deux défis pour la Chine (AFP, 23/11/98)
Chine-séisme : Nouveau bilan des séismes au Yunnan : 3 morts et plus de 4.600 blessés (AFP, 23/11/98)
Chine-OMS : L'OMS va aider la Chine à combattre le sida et la tuberculose (AFP, 23/11/98)
Russie-Chine : Arrivée à Moscou du président chinois (AFP, 22/11/98)
Japon-Chine : Le président chinois attendu à Tokyo pour une visite "historique" (AFP, 22/11/98)

Effondrement des exportations chinoises en octobre (La Tribune, 12/11/98) 
Les exportations chinoises se sont effondrées en octobre, reculant de 17,3 % par rapport au même mois de 1997, ce qui représente de loin  la plus forte baisse depuis le début de l'année, selon l'agence Chine nouvelle. Les exportations sont tombées en octobre à 14,73 milliards de  dollars alors que les importations reculaient de 9,2 % à 11,65 milliards de dollars. Sur les dix premiers mois de l'année, la progression des  exportations revient à 1,3 %, à 148,8 milliards de dollars, contre 20,9 % sur l'ensemble de l'an dernier, tandis que les importations ont reculé  de 0,7 % sur la même période, à 110,3 milliards de dollars. La Chine conserve toutefois un excédent commercial de 38,4 milliards de dollars  depuis le début de l'année, en hausse de 7,8 % sur un an. Pékin ne pourra à l'évidence pas atteindre cette année son objectif de croissance  des exportations, pourtant ramené entre 4 % et 6 %. Une situation qui relance les inquiétudes internationales quant à une possible  dévaluation du yuan. 

Les exportations chinoises se sont effondrées au mois d'octobre, reculant de 17,3% par rapport au même mois de 1997, soit de loin la plus forte baisse depuis le début de l'année. Les exportations sont tombées en octobre à 14,73 milliards de dollars alors que les importations reculaient de 9,2% à 11,65 mds USD. (Les Echos, 12/1198)

L'armée chinoise doit se défaire de son empire économique d'ici à la mi-décembre, comme lui a ordonné le Président Jiang Zemin. Le
gouvernement chinois a mis en place un bureau ad hoc pour superviser le transfert de propriété d'environ 20.000 entreprises de l'armée à l'Etat, et la Commission d'Etat à l'Economie et au Commerce est chargée d'en examiner les détails. (Les Echos, 3/1198)

Chine + Le gouvernement peine à équilibrer son budget (La Tribune, 2/11/98) 
La Chine a besoin de récupérer d'urgence 100 milliards de yuans pour boucler son budget, soit près du cinquième des recettes prévues pour l'année, a averti le Premier vice-Premier ministre chinois. « Les bureaux de perception et les services financiers doivent immédiatement augmenter les impôts et réduire les dépenses afin d'équilibrer le  budget », a annoncé vendredi Li Lanqing, le principal responsable économique. Fin juin, le ministre des Finances avait déjà déclaré que la crise financière avait provoqué une forte dérive du budget du fait d'une croissance « atone ».

Jacques Santer a de nouveau demandé à la Chine d'ouvrir ses frontières, le président de la Commission européenne en visite à Pékin ayant réclamé "des gestes clairs et concrets" d'ouverture du marché chinois, rappelant que c'est à cette condition que la Chine pourra espérer prendre sa place au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce. (Les Echos, 28/10/98)
Les investissements directs étrangers en Chine 

La dette extérieure chinoise a augmenté de 5,3% au cours des six premiers mois de l'année, à 137,96 milliards de dollars, selon l'Administration nationale des changes. La dette à moyen et à court terme a atteint 120 milliards de dollars, tandis que la dette à court terme a très légèrement diminué à 17,96 milliards de dollars. (Les Echos, 28/10/98)
Les chiffres clés de l'économie chinoise

La Chine multiplie les initiatives pour éviter une dévaluation (La Tribune, 28/10/98) 
Pékin vient d'abaisser les taux sur les comptes en devises pour décourager les détenteurs de dollars. Les inquiétudes sur l'ampleur de la dette extérieure fournissent aussi des arguments contre une dévaluation.
  Pour la troisième fois en quatre mois, la banque centrale chinoise a abaissé hier les taux servis sur les comptes en devises afin de soutenir la  valeur de la devise nationale, le yuan, confrontée à la crise financière asiatique. Le taux à trois mois servi sur les dépôts en dollars a été  abaissé de 1,05 point, à 3,74 %, tandis que le taux sur les dépôts à un an a été réduit de 1,94 point, à 3,94 %. Si, officiellement, la banque  centrale affirme que cette mesure « de routine » est sans rapport avec « des facteurs économiques » intérieurs, il est clair que cette mesure  vise à décourager les détenteurs de dollars et à renforcer la parité du yuan. 
  Par crainte d'une dévaluation, en effet, les exportateurs chinois omettent depuis plusieurs mois de changer en yuans leurs revenus en  devises, en recourant à toute une série d'artifices comptables illégaux. Une dette sous-estimée. Autre souci pour les autorités, une partie des  dettes des institutions financières ayant été contractée à l'étranger, comme c'est le cas pour la plupart des « Itics » (lire ci-dessous), il est en  effet probable que le chiffre de la dette externe du pays, qui s'élève à 130 milliards de dollars, soit fortement sous-estimé.
  Difficile pour autant de donner un chiffre précis. « On se souvient de l'exemple de la Corée du Sud, qui, à la veille de la crise financière de l'an  dernier, sous-estimait largement sa dette étrangère », note Jean-François Huchet, économiste à Hong Kong. Selon des analystes de banques  occidentales à Hong Kong, il faudrait gonfler d'au moins 30 milliards de dollars le montant de la dette externe chinoise pour approcher la  réalité.
  Evasion de capitaux. Face à tant d'incertitudes, Pékin semble prendre la menace d'une crise de la dette au sérieux. En témoigne la remarque du  ministre des Finances, Xiang Huaching, le mois dernier, au cours de la réunion du FMI à Washington : pour la première fois, un officiel  chinois invoquait le problème de la dette externe pour justifier la stratégie de non-dévaluation du yuan, suivie par Pékin depuis le début de la  crise.  « Avec ses 141,1 milliards de dollars de réserves de change, la Chine a des munitions pour se protéger », relativise cependant un analyste de  Hong Kong.
  Reste à faire fructifier ce trésor de guerre, armure indispensable pour se mettre à l'abri d'une catastrophe financière ou monétaire. Or, cette  année, les réserves de change ont stagné, alors que le pays a pourtant enregistré un excédent commercial de 35,3 milliards de dollars au cours  des neuf premiers mois de l'année et que les investissements étrangers se sont élevés à 31 milliards de dollars. 
  Une bizarrerie qui s'explique essentiellement par l'évasion de capitaux, qui représenterait un montant équivalent à 6 % des réserves de change.  Pour éviter que le phénomène s'aggrave, les autorités ont haussé le ton ces dernières semaines, enjoignant les entreprises à rapatrier leurs  fonds « offshore », estimés à plus de 20 milliards de dollars.
  Autre difficulté : le ralentissement inquiétant des exportations, qui ont enregistré une évolution négative en août (- 2,3 %) et en septembre (-  6,7 %). Toutefois, la récente remontée du yen face au dollar devrait permettre de soulager les pressions autour de la monnaie chinoise.
  Résultat, le spectre de la dévaluation s'estompe. Mais, en proie à des urgences financières et économiques, Pékin n'est guère d'humeur à  baisser la garde. 

 La Chine, prochaine victime de la crise économique ? (The Economist  par La Tribune, 26/10/98) 
  « Ces dernières années, la plupart des inquiétudes du monde à propos de la Chine concernaient la puissance de ce pays : une Chine riche  serait-elle une menace ? Un tel pays pourrait-il être intégré aux institutions régionales et internationales ? Combien d'argent pourrait-on  gagner en vendant des marchandises à un milliard de Chinois plus aisés ? Combien d'emplois seraient perdus au bénéfice d'importations  produites par ce même milliard de personnes ? Il est temps désormais de passer à une préoccupation inverse. Aujourd'hui, la plus  importante question est de savoir quel est son degré de faiblesse. Le danger d'un effondrement de son économie s'aggrave. Il affecterait  directement l'Asie et, au-delà, le reste du monde. Le plus grave danger potentiel, cependant, serait que la crise économique entraîne un  chaos politique. (...) Les véritables questions sont de savoir si la croissance ralentit, ou s'approche même d'une halte ; si le chômage qui en  résulte produira une agitation politique, ou une lutte pour le pouvoir chez les dirigeants ; et enfin si cela poussera la Chine dans une  direction dangereusement nationaliste. Les réponses probables : oui, oui et sans doute. »

Pékin et Taïwan ont rompu la glace, mais sans résultat (AFP, 19/10/98)
La Chine et Taïwan ont rompu la glace lors de la première rencontre entre un émissaire de l'île et un président chinois depuis 1949, mais les deux parties ne sont parvenues qu'à un constat de divergences, estimaient les observateurs, alors que le principal négociateur taiwanais chargé des relations avec le régime communiste, Koo Chen-fu, a quitté Pékin lundi au lendemain de sa rencontre historique avec le président Jiang Zemin.
La presse chinoise commentait sobrement l'événement lundi, avec une couverture purement factuelle, rappelant que la rencontre de dimanche s'était déroulée dans "une ambiance cordiale". Les journaux ont publié, en bonne place, la photo de la poignée de mains entre MM. Jiang et Koo, posant tout sourires à la résidence des Hôtes d'Etat. Au printemps de 1996, les deux rivaux étaient encore au bord de l'affrontement armé, lors des tirs de missiles chinois à proximité des côtes taiwanaises.
"Le fait que cette rencontre se soit déroulée est plus importante que ce qu'ils ont dit", a commenté un diplomate occidental. Il a souligné qu'il était difficile d'obtenir des progrès dès la première prise de contact au plus haut niveau depuis plus de cinq ans. Selon lui, les deux parties se sont arrangées pour que la rencontre soit aussi cordiale que possible, "car elles savent qu'elles ne peuvent discuter des questions difficiles". Pendant leur rencontre, qui a duré 30 minutes de plus que prévu, les deux hommes ont discuté de la démocratisation, thème cher au coeur des Taiwanais, qui n'acceptent d'envisager une éventuelle réunification qu'avec une Chine devenue démocratique.
 L'île s'est elle-même engagée dans un processus démocratique à la fin des années 1980 et  l'actuel président, Lee Teng-hui, a été élu en 1995 au suffrage universel direct, une première depuis la fuite des nationalistes à Taiwan en 1949. La Chine souhaite, de son côté, procéder au plus vite "à la réunification de la patrie chinoise" en engageant un "dialogue politique" avec Taiwan, dans le sillage des rétrocessions de Hong Kong l'an dernier et de Macao l'an prochain.
Les deux hommes ont discuté sans résultat de la possibilité d'une rencontre entre M. Jiang et  le président taiwanais. M. Koo a évoqué un éventuel contact en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en novembre à Kuala Lumpur. Les deux rivaux ont échangé une passe d'arme sur le statut international de Taiwan. Pékin refuse à l'île tout contact officiel avec des pays tiers, Taiwan étant considéré par le régime communiste comme une province rebelle. Après un entretien avec le vice-Premier ministre chinois Qian Qichen, le négociateur taiwanais a dénoncé les "obstacles" mis par Pékin aux relations de Taiwan avec le reste du monde.
La Chine de son côté a fait valoir que "cent soixante-deux pays ont des relations diplomatiques avec la République Populaire alors que seulement vingt reconnaissent Taiwan". Selon un diplomate occidental en poste à Pékin, la Chine a ainsi "adopté délibérément une politique du double jeu" en ordonnant à Qian Qichen "d'adresser à Taiwan un message ferme" pendant que Jiang Zemin s'occupait de décrisper l'atmosphère. "Les Chinois ont tenu à dire que ce n'est pas parce que les relations s'améliorent qu'ils vont assouplir leur position sur la place de Taiwan dans la communauté internationale", a-t-il observé. A Taiwan, on cherchait à se rassurer en estimant que les deux parties avaient cherché dans un premier temps à se dire "ce qu'elles avaient sur le coeur", ce qui libère la voie pour d'autres futures rencontres dénuées de confrontation, a estimé Shao Tsung-hai, professeur de science politique à Taipei.

La Chine estime avoir fait sortir 200 millions de personnes de la pauvreté depuis vingt ans, tout en reconnaissant que 50 millions d'habitants continuaient à vivre sous le seuil de la pauvreté à la fin de l'an dernier. La Chine s'est fixé comme objectif d'éradiquer totalement la pauvreté d'ici à l'an 2000. (Les Echos, 19/10/98) 

La croissance chinoise a progressé de 7,2% depuis janvier par rapport à la même période de l'an dernier, selon le Bureau des statistiques chinoises qui estime toujours, contrairement aux marchés, que le PIB pourrait progresser de 8% sur l'année. 
Les chiffres clés de l'économie chinoise   (Les Echos, 15/10/98) 

La crise asiatique handicape de plus en plus l'économie chinoise (La Tribune, 15/10/98) 
Le chômage frappe désormais 8 % de la population urbaine et 160 millions de Chinois en zone rurale.  Les exportations ont chuté le mois dernier et la déflation se poursuit. 
  Chômage urbain deux fois plus élevé que prévu, fort ralentissement des exportations, notamment vers l'Asie : le poids de la crise  asiatique sur l'économie chinoise se fait de plus en plus sentir. Pour la première fois hier, l'agence Chine Nouvelle a fait officiellement état  d'un chômage frappant 8 % de la population active urbaine, le double du chiffre affiché jusqu'à présent par les autorités de Pékin. En  d'autres termes, 13 à 15 millions de citadins chinois sont aujourd'hui à la recherche d'un emploi, et ils seront 15 à 18 millions l'an prochain. «  Nous pouvons clairement dire que la Chine est entrée dans une période de chômage de grande ampleur », a déclaré à l'agence Hu Angang,  présenté comme un proche du Premier ministre Zhu Rongji. 
  Cet expert a également levé le voile sur l'étendue des problèmes d'emploi dans les zones rurales, qui ne font l'objet d'aucune évaluation  officielle. Selon lui, 160 des 900 millions de paysans chinois sont aujourd'hui techniquement au chômage. Résultat : les risques d'explosion  sociale dans les campagnes sont apparus comme l'un des principaux sujets de préoccupation des dirigeants du PC chinois, qui ont achevé  hier une réunion de trois jours de leur comité central. « Sans stabilité rurale, il n'y aura pas de stabilité nationale », avertit le Quotidien du  peuple dans un éditorial publié ce matin. 
  Corruption massive. Selon des statistiques citées hier par l'agence Reuter, le PIB par tête des paysans chinois s'élève aujourd'hui à 252  dollars (environ 1.400 francs) par an, contre 622 dollars pour les citadins. Une pauvreté d'autant plus inacceptable que vient d'être mise à  jour la corruption massive au sein de la centrale d'achat publique des céréales. Deux cent quatorze milliards de yuans (environ 140 milliards  de francs) y auraient été détournés au cours des six dernières années, a-t-on appris mardi. Destination : des opérations immobilières aux  achats d'actions plus ou moins bien inspirés en passant par l'acquisition... de voitures ou de téléphones portables. 
  Autre source d'inquiétude pour les autorités chinoises : la chute des exportations. A 15,48 milliards de dollars pour le mois de septembre  1998, elles ont reculé de 6,7 % par rapport au même mois de l'année précédente. La baisse est de 32,4 % vis-à-vis de la Corée du Sud, de  16,1 % vis-à-vis du Sud-Est asiatique et de 6,5 % vis-à-vis du Japon. Mais cet effondrement des ventes à destination du reste de l'Asie a  été partiellement compensé par leur progression vers l'Europe et les Etats-Unis. Au total, les exportations chinoises ont progressé de 3,9 %  sur les neuf premiers mois de l'année. Et selon un économiste du ministère du Commerce extérieur, « l'excédent commercial devrait dépasser  40 milliards de dollars cette année ». 
  Déflation. L'évolution des prix de détail demeure elle aussi préoccupante, a confirmé hier le bureau des statistiques d'Etat. Fin septembre,  leur recul en rythme annuel s'établissait à 3,3 %. Mais leur progression de 1 % pour le seul mois dernier conduit certains économistes  chinois à estimer que le mouvement de déflation touche à sa fin. Dans un tel contexte, l'économie chinoise n'atteindra probablement pas  cette année le taux de croissance de 8 % fixé par le gouvernement. Dans ses prévisions économiques publiées le mois dernier, le Fonds  monétaire international tablait sur 5,5 %. 

Exportations chinoises en forte baisse (La Tribune, 14/10/98) 
Conséquence de la dépression asiatique, la Chine a enregistré en septembre une forte baisse de ses exportations. Celles-ci marquent un  recul de 6,7 % par rapport à septembre 1997, ce qui, sur les neuf premiers mois de l'année, ramène à 3,9 % leur hausse sur les trois  trimestres correspondants de l'an dernier, contre une progression de 5,5 % à la fin août. En septembre, les plus forts reculs des ventes  chinoises sont enregistrés vis-à-vis de la Corée du Sud (- 32 % sur un an), de l'Asie du Sud-Est (- 16 %) et du Japon (- 6,5 %). Globalement,  ce déclin se trouve cependant compensé par une progression des ventes à destination de l'Europe et de l'Amérique du Nord. 
Selon un économiste du ministère chinois des Finances, la contribution du secteur extérieur à la croissance sera nulle cette année alors  qu'elle avait été de deux points en 1997. Malgré cela, les autorités maintiennent toujours à 8 % leur objectif officiel de croissance pour 1998.  Un banquier de Hong Kong, interrogé par l'AFP, ne voit pas de pressions accrues à la dévaluation du yuan « tant qu'il y a un excédent  commercial ». A la fin du mois d'août, ce dernier s'établissait encore à 35,3 milliards de dollars. 

La Chine empruntera 30 milliards de yuans de plus en bons du Trésor (La Tribune, 14/10/98)
  La Chine a décidé de lever 30 milliards de yuans supplémentaires (3,6 milliards de dollars) en bons du Trésor à 3 ans et 5 ans, portant le  total des emprunts publics cette année à 220 milliards de yuans, a annoncé le ministère des finances. Les bons à 3 ans, pour un encours de  18 milliards, portent un intérêt annuel de 5,8 %, tandis que les bons à 5 ans, pour 12 milliards, ont un intérêt de 6,42 %. La souscription est  ouverte mercredi jusqu'à la fin du mois. La Chine a relevé de 280,36 à 380,36 milliards de yuans ses intentions de levées de fonds via des  titres publics pour l'année en cours pour lancer rapidement des projets d'infrastructures, dans l'intention de respecter son objectif de  croissance de 8 % du PIB. 

Le taux de chômage réel a doublé en Chine cette année, a admis Pékin pour la première fois. Alors que jusqu'à présent le taux de chômage officiel ne dépassait pas 4%, l'agence Chine Nouvelle a fait état pour la première fois d'un taux de 8% pour l'année en cours, et de 9% pour l'année prochaine. Le chômage devrait toucher 13 à 15 millions de Chinois cette année et 15 à 18 millions l'an prochain. (Les Echos, 14/10/98) 
La baisse du PIB et des exportations chinoises pèsent sur l'emploi 

Les exportations chinoises n'ont jamais autant chuté depuis deux ans, Pékin ayant annoncé un recul de 6,7% en septembre sur un mois. Officiellement, "la crise financière asiatique a un impact de plus en plus sévère sur les exportations de la Chine". Les ventes de la Chine à l'étranger ont particulièrement reculé à destination de l'Asie, avec des replis de 32% sur un an à destination de la Corée du Sud, -16% vers l'Asie du Sud-est et -6,5% vers le Japon. Ces baisses n'ont été que partiellement compensées par une hausse des exportations à destination de l'Europe et de l'Amérique du Nord. (Les Echos, 13/10/98) 
La baisse du PIB et des exportations en Chine 

Le yuan chinois monte à son plus haut niveau historique face au dollar (La Tribune, 13/10/98) 
Le yuan s'est hissé lundi à la clôture des échanges sur le marché de Shanghai au plus haut niveau de son histoire, pour se négocier à  8,2774 pour un dollar. Cette montée en puissance, alors que certains prédisent encore une prochaine dévaluation du yuan, s'explique en  partie par la fermeté retrouvée du yen japonais et par les injonctions répétées des autorités monétaires en faveur des rapatriements de  capitaux des exportateurs chinois. Elle est également imputable à l'annonce d'une hausse de 15 %, à 35,3 milliards de dollars, de l'excédent  commercial de la Chine pour la période de janvier à septembre. Enfin, la remontée du yuan tient à l'annonce d'une progression des réserves  de changes de la Chine qui ont augmenté de 1,2 milliard de dollars en septembre. 

La Chine prévoit un nouveau ralentissement de sa croissance en 1999 pour se situer entre 7% et 8%, contre 8% attendus cette année, a déclaré un économiste gouvernemental chinois. La Chine a enregistré une croissance de 8,8% en 1997, son score le plus faible depuis 1991. (Les Echos, 12/10/98) 

La Chine exige un rapatriement de ses capitaux pour défendre le yuan  (La Tribune, 30/9/98) 
Après avoir annoncé lundi un renforcement du contrôle des changes, les autorités monétaires chinoises ont franchi une nouvelle étape,  hier, laissant pour la première fois transparaître une véritable inquiétude sur l'ampleur de la spéculation qui menace leur monnaie. Mme Wu  Xiaoling, directeur général de l'Administration nationale des changes, a sommé les entreprises chinoises de rapatrier leurs capitaux de  l'étranger (dont le montant est estimé à 40 milliards de dollars) d'ici au 1er octobre sous peine de se voir infliger des sanctions. Les  autorités ont tenu à rappeler que les entreprises chinoises n'avaient pas le droit de détenir des capitaux à l'étranger sans autorisation  spéciale et ont accusé les fraudeurs de fragiliser la monnaie nationale, le yuan. Certaines entreprises, souhaitant conserver leurs devises  étrangères, remettent en effet de faux certificats douaniers, redoutant qu'en se défaisant de ce trésor de guerre elles ne payent plus cher  leurs importations dans l'hypothèse d'une dévaluation du yuan, des irrégularités qui porteraient sur plusieurs milliards de dollars. 

La croissance chinoise s'est accélérée au troisième trimestre pour atteindre 7,6%, contre 7% au cours du premier semestre, mais pas suffisamment pour atteindre facilement l'objectif de 8% que la Chine s'est fixé pour l'année, a fait savoir le Premier ministre chinois, Zhu Rongji. Pour atteindre cet objectif de 8%, le taux de croissance de l'économie chinoise devrait en effet s'élever à 10,4% au cours du dernier trimestre. (Les Echos, 30/9/98).  La baisse du PIB et des exportations en Chine 

China, Taiwan Agree To Reopen Dialogue (Washinton post, 2,9/98) 
Chinese and Taiwanese  negotiators meeting here outlined plans today to restart high-level bilateral discussions after three years of heated  rhetoric and bellicose threats that rattled nerves in Taiwan and alarmed officials in Washington. 

La relance chinoise porte ses premiers fruits   (La Tribune, 24/9/98) 
La politique de grands travaux annoncée en février dernier commence à soutenir la croissance via l'investissement. Mais l'objectif d'une hausse de 8 % du PIB cette année reste aléatoire.
Il est encore trop tôt pour crier victoire, mais les dernières statistiques de l'économie chinoise ont dû rassurer le Premier ministre Zhu  Rongji. Le bond enregistré au mois d'août par les investissements (26,9 % de croissance par rapport à la même période de l'an dernier)  semble prouver l'efficacité du plan de grands travaux engagé par le gouvernement chinois. Annoncée dès le mois de février dernier, cette  politique ambitieuse (750 milliards de dollars de dépenses réparties sur trois ans) porte donc ses premiers fruits. 
  Un coup de pouce efficace. Depuis le début de l'année chinoise (février), le volume des investissements fixes a progressé de 17,4 % par  rapport à l'an dernier, atteignant un volume de 108 milliards de dollars, dont près de la moitié consacrée à la construction de routes, de  voies ferrées, de centrales électriques... « A Pékin, 62 projets ont été sélectionnés et aucoup ont déjà démarré », témoigne Jean-Marc  Lechêne, responsable de Lafarge en Chine. Pour les autorités chinoises, ce programme de grands travaux, mis en route dès la fin du  printemps, pourrait apporter un coup de pouce efficace à l'activité économique du pays. « La réalisation de l'objectif de croissance de 8 %  reste encore problématique et nous devons redoubler nos efforts pour résoudre les difficultés », a estimé Zeng Peiyan, ministre de la  commission d'Etat du Développement et de la Planification. 
  Victime de la crise asiatique, du programme des réformes des entreprises publiques et des inondations de cet été, la croissance  économique chinoise n'a cessé de ralentir depuis le début de l'année. Au premier semestre, elle a péniblement atteint 7 %, contre 8,8 % au  cours de l'année passée. Subissant la concurrence des pays asiatiques et la contraction des marchés de la région, les exportations  chinoises se sont tassées, ne progressant que de 5,5 % au cours des huit premiers mois, contre 21 % l'année dernière. Les inondations  auraient coûté 115 milliards de francs au pays, selon les chiffres du gouvernement, amputant la croissance d'au moins un demi-point. 
  Ballons d'oxygène. La Chine a cependant refusé de dévaluer sa monnaie, apparaissant comme un pôle de stabilité dans une région où  l'ensemble des devises ont chuté de 20 % à 80 % (hormis le dollar de Hong Kong). Reste que le pari du gouvernement chinois est loin  d'être gagné. Une nouvelle chute du yen pourrait contraindre Pékin à revoir sa décision de maintenir le niveau du yuan. De plus, la pompe  des grands travaux pèse sur les finances du pays. Certes, avec 600 milliards de dollars d'épargne dans les banques, 140 milliards de dollars  de réserves de change et un excédent commercial qui a atteint 31,4 milliards de dollars au cours des huit premiers mois, la Chine dispose  encore de solides munitions. Et sa monnaie n'étant pas convertible, elle reste à l'abri des attaques spéculatives. Reste que pour gonfler la  croissance, Pékin a été obligé de rouvrir les vannes du crédit. De même, la Chine a dû faire une pause dans le programme de réformes, qu'il  s'agisse de la réorganisation de la bureaucratie ou du nettoyage des entreprises publiques. Autant de ballons d'oxygène qui ont permis à  la Chine d'éviter le pire. Mais ceux-ci ne sont pas inépuisables. E. C. 

La Chine réduit ses réserves en yens  (La Tribune, 17/9/98) 
 La Chine a réduit la part du yen dans ses 140 milliards de dollars de réserves de changes, les deuxièmes du monde par leur importance  derrière celles du Japon. Cette part a été ramenée de 20 % à 10 %, selon le quotidien Ming Pao. La Chine avait menacé de dévaluer sa  monnaie, le yuan, si le yen continuait à dériver sur le marché des changes. En contrepartie, des réserves en dollars ont été portées de 60 %  à 70 %. La part des réserves en devises européennes est restée stable à environ 10 % du total. 

Des économistes chinois prévoient une accélération de la croissance  (La Tribune, 17/9/98) 
  La croissance économique chinoise devrait s'accélérer au quatrième trimestre de cette année pour atteindre 9,1 % sur un an, selon des  économistes chinois cités hier par l'agence Chine nouvelle. L'agence précise que ces prévisions figurent dans un rapport publié par  l'Académie chinoise des sciences sociales, qui estime qu'avec ce chiffre Pékin pourrait atteindre l'objectif de croissance de 8 % qu'il s'est  fixé pour cette année. Pour les six premiers mois de l'année, le PIB n'a augmenté que de 7 %. Selon les économistes cités par Chine  nouvelle, l'augmentation des investissements et des prêts bancaires, ainsi que le niveau de vie en hausse des citadins devraient permettre  ce regain de croissance au quatrième trimestre. Parmi les obstacles à surmonter, les économistes citent les conséquences des inondations  catastrophiques de cet été ainsi que la faiblesse du yen japonais. 

La Chine renforce la surveillance des opérations de change (La Tribune, 17/9/98) 
La Chine a pris une série de mesures destinées à éviter que les entreprises chinoises ne déstabilisent le yuan en se procurant ou en  conservant illégalement des devises, rapporte mercredi la presse chinoise. Les mesures se traduisent par un contrôle accru des entreprises  autorisées à faire des opérations en devises, avec des sanctions accrues pour les contrevenants, ainsi qu'une mise en liaison des  ordinateurs des douanes, des banques et des administrations de change afin d'éliminer les possibilités de fraude. « Les Chinois  reconnaissent enfin que certaines entreprises conservent leurs capitaux libellés en devises au lieu de les convertir, parce qu'elles tablent  sur une dévaluation du yuan », note un expert financier occidental. La plupart des opérations de change sont effectuées en Chine par des  entreprises autorisées qui sont en principe tenues de changer leurs devises en yuans dans les trois mois. 

Le dalaï lama recevait 180.000 dollars par an de la CIA, selon la presse (AFP, 15/9/98) 
 L'Agence centrale de renseignement américaine (CIA) a financé dans les années 60 le mouvement tibétain en exil à hauteur de 1,7 million de dollars par an, dont 180.000 dollars pour le dalaï lama, rapporte mardi le Los Angeles Times. Le représentant du dalaï lama à Washington, Lodi Gyari, a affirmé au journal ne pas avoir connaissance des 180.000 dollars annuels qu'aurait versés la CIA au guide spirituel tibétain. 
Le journal cite des documents auparavant classés secret-défense et qui ont été rendus publics par le département d'Etat. Ces documents ne donnent pas de détails sur l'utilisation de cet argent mais ils suggèrent, toujours selon le Los Angeles Times, qu'elle a servi notamment à payer les services du Dalaï Lama. Ce financement faisait partie de l'effort global de la CIA visant, dans le cadre de la guerre froide, à destabiliser les gouvernements       communistes, selon le journal. La CIA a également entraîné des guérillas tibétaines au Népal et dans le Colorado (centre-ouest des Etats-Unis)."Le but du programme est de garder vivante l'idée d'un Tibet autonome, au Tibet-même et parmi les nations étrangères, principalement en Inde, ainsi que de développer une capacité de résistance", selon un mémo rédigé par des responsables des services de renseignement. 
 La CIA s'était longtemps refusée à dévoiler ses opérations au Tibet. La Chine continue d'accuser le Dalaï Lama d'être un agent de   l'étranger. Un haut responsable chinois a déclaré un août dernier que la "clique" des partisans du Dalaï Lama était libre de rentrer en Chine si elle abandonnait son combat en faveur de l'indépendance du Tibet. Le mouvement tibétain a reconnu avoir par le passé été en contac avec la CIA et le Dalaï Lama lui-même a écrit dans son autobiographie "Liberté en exil" ("Freedom in exile", 1990) que ses frères étaient rentrés en contact avec la CIA en 1956, soit avant la révolte avortée de 1959 contre Pékin. 

Pekin confronté aux embouteillages (La Tribune, 5/9/98) 
  Dans les rues de Pékin, les bicyclettes cèdent de plus en plus la place aux voitures individuelles. Avec ses 11  millions d'habitants, Pékin arrive en tête des grandes villes chinoises tant pour le nombre de véhicules motorisés  en circulation : 1,4 million que des embouteillages qui ne cessent jamais, pas même la nuit. Mais, pas question de  mettre un frein au « tout voiture », même si les experts sonnent régulièrement l'alerte. n 

La Chine réaffirme sa détermination à ne pas dévaluer le yuan (La Tribune, 26/08/98)
Le vice-Premier ministre chinois Li Lanqing a réaffirmé que la Chine n'avait pas l'intention de dévaluer le yuan, lors d'un entretien hier à  Pékin avec le ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Dominique Strauss-Kahn. « J'ai le sentiment que rien ne peut  mettre en doute leur détermination », a déclaré ce dernier lors d'un point de presse organisé à l'issue de l'entretien. Le ministre français a  estimé que la Chine avait deux raisons principales de ne pas dévaluer : des raisons « purement internes » touchant aux conséquences  d'une dévaluation sur l'économie chinoise mais également la volonté d'apparaître comme le seul « véritable pôle de stabilité » dans la  région Asie-Pacifique. 

Bilan - Les inondations en Chine ont déjà coûté 145 milliards de francs (La Tribune, 24/08/98) 
 Ces catastrophes naturelles auraient un impact supérieur à celui de la crise asiatique. En termes de croissance, ces inondations représentent déjà 0,5 % à 1 % du PNB. Mais les énormes besoins de reconstruction stimuleront aussi la croissance. 

La Chine de plus en plus malade de sa corruption  (Far Eastern Economic Review par  La Tribune, 20/08/98) 
« En Chine, la corruption est perçue comme s'aggravant. Ce cancer ravage le Parti communiste mais, puisque le patient ne peut s'opérer  lui-même, il ne pourra guérir que si le parti se soumet à une chirurgie effectuée par d'autres. Le parti sait que la corruption est susceptible  de le détruire. Son chef, Jiang Zemin [le président chinois, Ndlr] n'a eu de cesse au cours de l'année écoulée de qualifier le combat contre la  corruption de "question de vie ou de mort pour le parti et pour l'Etat". Mais si le parti diagnostique la maladie comme fatale, les vieux  remèdes - campagnes occasionnelles, slogans incantatoires - ne fonctionnent pas. Les Chinois deviennent de plus en plus sceptiques à  mesure que le chômage augmente et que l'économie ralentit. Dans leur quête d'un moyen de lutter contre la corruption officielle,  planificateurs et experts chinois semblent parvenus à un consensus sur la nécessité de procéder à une réforme politique en profondeur. » 

La Chine lève 32 milliards de dollars en obligations à 30 ans (La Tribune, 18/08/98) 
La Chine va lever aujourd'hui pour 270 milliards de yuans (32,5 milliards de dollars) en obligations à 30 ans au taux de 7,2 % avec coupon  annuel. L'emprunt est réservé aux banques et ne sera pas placé dans le public. Les obligations seront placées auprès d'Industrial and  Commercial Bank of China, de l'Agricultural Bank of China, de la Bank of China et de la Construction Bank of China. Le produit de cette  émission servira à renforcer le bilan de ces quatre grandes banques, a précisé l'Agence Chine Nouvelle. 

Les investissements redémarrent, la baisse des prix perdure (La Tribune, 17/08/98) 
L'investissement a progressé de 22,8 % en juillet en Chine par rapport au même mois de l'année dernière, selon le Bureau d'Etat des  statistiques. Un résultat supérieur de 6,5 points de pourcentage à celui de juin, souligne le Bureau, qui y voit un signe « de reprise » après  une période d'activité « maussade ». Sur les sept premiers mois de l'année, l'investissement s'inscrit en hausse de 15,6 % par rapport à la  même période de 1997. Par ailleurs, la baisse des prix s'est confirmée en juillet, l'indice des prix de détail tombant de 3,2 % sur douze mois. 

Compatriot Games (Far eastern Economic Review, week 20 August 1998) 
 China changes tack on atrocities in Indonesia. 

A River Run Wild   (Far eastern Economic Review, week 20 August 1998) 
 China declares a state of emergency as the Yangtze rises, swollen by torrential rain. While  experts consider what can be done to prevent future destruction, the Three Gorges dam is again the target of criticism. 

Excising the Cancer : China's corruption (Far eastern Economic Review, week 20 August 1998) 
China's Communist Party knows that festering corruption within might kill it. But the patient can't  treat itself, especially as the disease has infected crucial organs of the party, including the police and  judiciary. Only outside specialists can prescribe the  right medicine--but will party leaders allow them to break its monopoly on power? 

UNDER THE UNFORGIVING SKY (Asiaweek, week august 21, 1998) 
 The worst flood in recent memory creates havoc along the Yangzi. In Over His Head? Four months after he became premier, Zhu Rongji's honeymoon is over as his country's problems mount. AND THE RAIN KEPT coming. As the heavens poured out their wrath, the mortals below struggled to cope with their watery punishment. Mother Nature has a habit of reminding us humans from time to time that she cannot be subdued by our so-called advanced knowledge and cutting-edge technology. This summer, that reminder struck home across the world - in the form of titanic floods - from the U.S. to Bangladesh to South Korea.

PRESSURE COOKER (Asiaweek, week august 21, 1998) 
WHEN ZHU RONGJI BECAME China's premier five months ago, it seemed that he could do no wrong. He was seen, especially abroad, as a miracle worker and even a savior of Crisis-wracked Asia. To his admirers, Zhu was a herculean figure who would slash China's bloated government bureaucracy, stanch the money hemorrhaging from its big state enterprises and overhaul its antiquated financial system. All the while, of course, he would fight corruption, push the economy along at its accustomed pace and never, ever consider devaluing the renminbi. 

FEDERAL MARITIME COMMISSION ON CHINESE SHIPPING PRACTICES (United States Information Agency, 12 August 1998) 
FMC examining Chinese maritime policies and practices. Washington -- The Federal Maritime Commission (FMC) has launched an inquiry into the maritime policies and practices of the People's Republic of China, according to an August 12 FMC press release. 

La dégradation du commerce extérieur se révèle plus importante que prévue (La Tribune, 12/08/98) 
 En juillet, les exportations ont progressé, mais elles n'ont augmenté que de 6,9 % sur les sept premiers mois de l'année, nettement moins que ne l'espérait le gouvernement. Les importations au ralenti illustrent la faiblesse de la consommation et de l'économie. 

La Chine se résignera- t-elle à dévaluer le yuan ? (HERALD TRIBUNE par La Tribune, 12/08/98) 
« La Chine ne dévaluera pas sa monnaie d'ici à la fin de l'année. Il ne s'agit pas simplement d'une promesse inlassablement répétée par les  dirigeants chinois, à tel point que le maintien de cette monnaie semble éclipser tous les autres dossiers. C'est aussi un consensus partagé  par un large panel d'économistes qui connaissent bien les caractéristiques particulières de l'économie, à moitié réformée, de la Chine.  Chaque jour cependant, les marchés asiatiques oscillent du fait des interrogations des courtiers au sujet d'une éventuelle décision de  Pékin de dévaluer le yuan [...] Mais il existe de profondes raisons pour que Pékin ne dévalue pas. La Chine est à mi-chemin de son passage  de pays centralisé à une économie de marché [...] Rendre les exportations chinoises moinsres (par le biais de la dévaluation du yuan, Ndlr)  est une mauvaise manière de renforcer l'économie. A long terme, le maintien de la monnaie est cohérent du fait de la création d'un  environnement stable pour les investissements nationaux et étrangers. » 

Sauver Wuhan, priorité des autorités chinoises : La montée du Yang-Tseu menace à nouveau la ville. (Libération, 12/08/1998) 
 «Wuhan a vu passer sans problème le pic de crue mais il est difficile d'être optimiste sur l'état actuel des défenses de la ville.»  Un expert.    Toujours pas d'accalmie en vue sur le front des inondations en Chine. Alors  que les grandes digues bétonnées de Wuhan ont résisté sans trop d'encombres au passage du quatrième pic de crue de la saison en début de  semaine, l'inquiétude recommençait à poindre hier. 

Editorial de Pascal Aubert : Cuisine chinoise (La Tribune, 11/08/98) 
 Officiellement, rien ne filtrera à l'extérieur. Mais la traditionnelle réunion estivale de la direction chinoise dans quelques jours à Beidahe,  une station balnéaire sur le golfe du Po Hai, a quelque chance d'être animée. La politique monétaire chinoise figurera en bonne place parmi  les sujets qui y seront abordés.

Pas de repli en vue des groupes français (La Tribune, 11/08/98) 
Carrefour, Danone ou Alstom n'ont pas l'intention de réduire les investissements. Mais le projet d'Airbus pour un avion de cent places pourrait être menacé. 

Le pouvoir veut récupérer les affaires lucratives de l'armée (La Tribune, 11/08/98) 
De l'immobilier aux placements boursiers en passant par la pharmacie, ces activités commerciales représenteraient 3 % à 4 % du PNB. Mais Pékin aura du mal à percer la nébuleuse militaire. 

Le gouvernement chinois cherche à contrer le ralentissement de la croissance (La Tribune, 11/08/98) 
La croissance chinoise ralentit sous l'effet d'un fort affaiblissement des exportations dû à la crise asiatique. A court terme, son soutien passe par l'accroissement de l'investissement public. 

Pékin réagit à la pression du marché des changes (La Tribune, 11/08/98) 
Pour la troisième fois en quelques jours, la banque centrale chinoise est venue au secours du yuan sur le marché des changes. Le gouvernement de Pékin maintient qu'il n'est pas question de dévaluer. Le président chinois, Jiang Zemin, estime que la fin de la crise asiatique passe en priorité par une  stabilisation des marchés financiers nippons. 

La Chine résiste à la pression  dévaluationniste des marchés (La Tribune, 11/08/98) 
La Banque populaire de Chine est intervenue de nouveau pour défendre le yuan, hier. La croissance chinoise peine à atteindre son objectif de 8 % cette année. Les rumeurs de dévaluation du yuan chinois s'amplifient. Les marchés estiment qu'une telle mesure pourrait relancer les exportations  donc dynamiser une croissance qui laisse à désirer. Toutefois, les autorités chinoises ont réitéré avec force qu'une dévaluation n'était pas  à l'ordre du jour. Elles incitent par ailleurs Tokyo à stabiliser ses marchés financiers, éléments perturbateurs dans la région. La Corée a pris  des mesures préventives en cas de dévaluation du yuan. 

Inondations : black-out partiel dans les médias chinois (Libération, 11/08/1998) 
 Ils glorifient l'armée et écartent les témoignages des réfugiés. 
 «Je me suis fait confisquer mon film par un soldat furieux, après avoir pris des photos de cadavres.»  Un reporter.  La gravité des inondations qui ravagent actuellement le bassin du Yang-Tseu a déclenché chez les autorités des réflexes de crise traditionnelsen Chine: le contrôle absolu de l'information et la culture du secret. 

Wuhan fait frond contre le Yang-Tseu (Libération, 10/08/1998) 
De la dynamite contre le Yang-Tseu en furie.  Le centre de la Chine est menaçé par la montée des eaux du Yang-Tseu. Des digues ont été  dynamitées à 150 km de Wuhan, capitale  provinciale de 7 millions d'habitants, surveillée par 4 000 vigiles. 

La Chine va-t-elle dévaluer le yuan ? (Financial Times par La Tribune, 06/08/98) 
  « LA CONVICTION que la Chine va être tôt ou tard amenée à dévaluer tient au fait que le pays doit relever le défi d'une complète   restructuration du secteur bancaire et des entreprises d'Etat. Des problèmes déjà difficiles à résoudre quand tout va bien mais qui, lorsque  la forte croissance a disparu, constituent une menace pour la stabilité politique et sociale. La baisse de la croissance reflète largement une  chute des exportations. D'où la conclusion : il faut dévaluer pour retrouver une expansion tirée par l'extérieur. Mais cette conclusion est 
  fausse. Une dévaluation du yuan déclencherait une vague d'instabilité financière dans la région [...]. Sans compter la levée du bouclier  protectionniste aux Etats-Unis qui se dessine déjà. Sur le plan intérieur, une dévaluation se traduirait par une réapparition d'un marché noir  du dollar et la perte de contrôle d'un système bancaire déjà fragile. Pour les autorités chinoises, la stabilité financière est politiquement  encore plus importante que la forte croissance. » 

Les crues du Yang-Tseu menacent toujours le sud de la Chine (Libération, 04/08/1998) 
 «On ne peut rien faire contre les inondations» La rupture de la digue de Paizhou aurait fait un millier de morts. 
 Pièces maîtresses du dispositif de lutte contre les crues en Chine, les digues ont été mises à rude épreuve 
 depuis le début des inondations dans le Sud. 

Brouillard (Libération, 04/08/1998) 
Si les grands pays se reconnaissent à leurs grandes catastrophes, on ne  peut douter que la Chine soit un très grand pays. Au cours du dernier  demi-siècle, aucune contrée n'a payé un tel tribut au malheur que la Chine    après que le Parti communiste y eut pris le pouvoir. 

Plus de 1500 morts, 3 millions de sans-abri (Libération, 04/08/1998) 
Chine: le grand débordement. Pour éviter l'inondation de Wuhan et de ses 7 millions d'habitants, les autorités ont décidé de faire sauter les digues qui protégeaient les campagnes. 
 «Des millions de  personnes vivent depuis  un mois et demi sur les  digues, dans des abris de  fortune, par une 
 température de 36  degrés.» Arne Jacobsen,  de retour d'une mission humannitaire. 

No More Business as Usual ( Asiaweek, week august 8, 1998) 
CHINESE PRESIDENT JIANG ZEMIN recently ordered the People's Liberation Army to shut down all its business operations. Although the edict has roughly the same chance of quick success as, say, a national fiat to ban cigarette smoking, it is significant in the longer term. At its heart, the announcement represents the starter's pistol for what promises to be one of the great contests surrounding China's economic reform since the whole thing began back in the late 1970s. 

La consommation s'est légèrement contractée (La Tribune, 29/07/98) 
La Chine a vu sa consommation ralentir de 4,2 % au premier semestre 1998 par rapport à la même période de l'an dernier. Mais le secteur des ventes de détail a cru de 9,1 % pour le premier semestre 1998, atteignant 168,5 milliards de dollars. Les responsables chinois assurent  que le pays reste en mesure d'atteindre son objectif de croissance fixé à 8 %.

Zhu Rongji lave plus blanc (La Tribune, 20/07/98)
Un juge condamné à quinze ans de prison dans la province du Guanxi, un fonctionnaire des impôts à perpétuité à Tianjin, un cadre du Parti communiste de la province du Zhejiang écopant de treize ans de prison... Tous accusés du même crime : détournemente fonds publics et collecte de pots-de-vin. Depuis quelques semaines, Pékin a repris sa campagne anticorruption lancée il y a plus de cinq ans, mais sans résultat apparent. Pourtant, cette fois-ci, le Premier ministre Zhu Rongji affiche une détermination sans faille. Trois raisons au moins l'y poussent. D'une part, avec le ralentissement de la croissance et la montée du chômage, le patron du gouvernement sait qu'il prend des risques à couvrir une corruption trop voyante des fonctionnaires et des membres du parti. D'autre part, la corruption a un coût économique de plus en plus lourd. Décidé à lutter contre l'évasion fiscale et à faire rentrer l'argent dans les caisses, Zhu Rongji a créé la semaine dernière une unité de police spécialisée dans la lutte contre la contrebande. De même, le Premier ministre, qui entend poursuivre les réformes financières, veut colmater les brèches d'un système bancaire très vulnérable. Or un moyen pour y parvenir consiste à déclarer la guerre aux sociétés financières douteuses, qui minent par leur déficit le système. C'est ainsi que pour la première fois depuis 1949, Pékin  a mis en faillite au mois de juin une banque commerciale. De même, le gouvernement vient d'ordonner la liquidation de la compagnie financière China Venturetech Investment, une société liée de près aux intérêts des enfants de l'ancien dirigeant Deng Xiaoping. La semaine dernière, c'était au tour de deux dirigeants de J&A Securities, deuxième société de courtage de Chine, de faire l'objet d'une enquête de la justice : près de 120 millions de dollars se sont en effet mystérieusement évaporés des comptes de cette société, proche de l'armée chinoise. Enfin, une occasion de faire le ménage au plus haut niveau de l'appareil d'Etat sera bientôt fournie à Zhu Rongji : Chen Xitong, ancien maire de Pékin et ancien responsable du Parti communiste de la ville, vient officiellement d'être inculpé de corruption après avoir été destitué de ses fonctions en 1995. Exclu l'an dernier du parti, il sera prochainement jugé. En théorie, Chen Xitong, âgé de soixante-huit ans, risque la peine de mort. Son procès constituera un test grandeur nature de la volonté du gouvernement d'aller jusqu'au bout du «nettoyage». 

La " Sécu " pour 900 millions de paysans (La Tribune, 20/07/98) 
Pékin veut généraliser un système de fonds coopératif pour permettre à la population rurale d'accéder aux soins. Mais l'ensemble du système de santé doit être restructuré afin que les hôpitaux puissent survivre sans trafiquer. 

La Chine va tenter de ranimer une croissance en plein ralentissement (La Tribune, 20/07/98) 
La crise asiatique et les inondations ont limité à 7 % l'an la croissance chinoise au premier semestre. Malgré la mise en place d'un arsenal de mesures de stimulation, la hausse du PIB en 1998 sera sans doute très inférieure aux 8 % escomptés par le pouvoir. 

Jiang's bright ideas (Far Eastern Economic Review 20 july 1998) 
Agent of Change initially dismissed as a transitional figure, JiangZemin is now presiding over what may prove to be the most profound changes in China since Deng Xiaoping  opened up the economy two decades ago. 
La Chine donne un coup de frein aux privatisations (La Tribune, 17/07/98) 
Alors que la conjoncture économique se dégrade, Pékin a décidé de ralentir la vente des                                entreprises d'Etat. Les privatisations, menées tambour battant par les gouvernements locaux, commencent à affecter la « stabilité sociale ». 

Révision à la baisse de la croissance 1998  (La Tribune, 13/07/98) 
La Chine a averti hier qu'elle pourrait ne pas atteindre l'objectif de croissance de 8 % en 1998 et que des 
établissements financiers pourraient être fermés à brève échéance. « La croissance économique est estimée à 7 % de janvier à juin et ce sera un défi formidable que d'atteindre l'objectif de 8 % pour l'année », a averti Zeng Peiyan, ministre de la Planification économique. Après avoir lancé nombre d'investissements ferroviaires et routiers ces 
derniers mois, « le gouvernement, ajoute- t-il, a décidé d'intensifier les investissements dans l'espoir de renforcer la demande intérieure ». 

ALBRIGHT BEFORE SENATE FINANCE COMMITTEE ON CHINA MFN: Revoking MFN would rupture U.S.-China relationship (United States Information Service, 09 July 1998) 
Washington -- Revoking China's most-favored-nation (MFN) trading status would rupture the U.S.-China relationship and set back progress, Secretary of State Madeleine K. Albright said. 

ALBRIGHT EDITORIAL ON U.S.-CHINA RELATIONS: "U.S., China can and will continue to work together" (United States Information Service, 08 July 1998) 
Washington -- Despite differences, the United States and China can and wiill continue to work together to meet the challenges both face, according to Secretary of State Madeleine Albright.

Under Secretary Reinsch on U.S exports control (United States Information Service 7/7/98)
Congressional Cold War tactics won't work, he says. The Department of Commerce's top export control official says that Congress is employing a Cold War trade sanctions policy that is counterproductive to U.S. economic and political interests. "We are now faced with the most anti-international Congress in decades," said William Reinsch, under secretary of Commerce for Export Administration. "Simply put, they don't understand globalization; they don't like it; and they want to stop it. 

Reciprocal observer status between China, U.S.  (United States Information Service 7/7/98) 
DOD says both sides will view military exercises. Representatives from the United States and China during 
the next few months will work out a schedule under which each country will observe military exercises conducted by the other, Pentagon spokesman Ken Bacon said July 7. 

Renversement d'alliances en Asie ( The International Herald Tribune par La Tribune 7/7/98) 
Le voyage de Bill Clinton en Chine marque un renversement des alliances en Extrême-Orient. Le président américain a implicitement, mais clairement, laissé entendre que la Chine était désormais le principal allié des  Etats-Unis et cela aux dépens du Japon, de l'Inde et de Taiwan. Les raisons d'un tel revirement n'en demeurent pas  moins énigmatiques [...]. La Chine n'en demandait pas tant : le gouvernement de Pékin aurait été sasfait d'esquisser   un « partenariat constructif » avec les Etats-Unis, mais ne s'attendait pas à des promesses sur Taiwan. Il n'y a que  des explications mesquines. Washington est fâché avec Tokyo, et sa politique budgétaire et commerciale. Faire la  cour à la Chine est une sorte de punition. Mais il y a plus. Le président Clinton est sous pression de la part des  milieux d'affaires, des PDG américains victimes des modes, qui demeurent fascinés par la perspective d'un marché  d'un milliard de consommateurs.

 Le vent tourne en Chine (The Economist par La Tribune 7/7/98) 
 Jiang Zemin aspire à se tailler une place unique sur la scène internationale dans l'histoire de la Chine  communiste. Il a clairement apprécié le faste et les égards auxquels il a eu droit lors de sa visite aux Etats-Unis  l'automne dernier. Répondre dignement à l'attention dont il a été l'objet est devenu pour lui une affaire d'honneur  personnel. Beaucoup de Chinois soupçonnent le président chinois de devenir pro-américain. [...] Aujourd'hui, les  étudiants chinois sont de moins en moins radicaux, et beaucoup sont même criques à l'égard de ceux qui ont  protesté à Tiananmen. La plupart d'entre eux ont été impressionnés par le président Clinton et son ton conciliant à  l'égard de la Chine. Mais si l'Améri que se soucie de démocratie, la Chine est éprise de sta bilité. 

Final Clinton China visit press conference: U.S. must deal forcefully, respectfully with China, (United States Information Service06/07/98) 
"Clearly, China is changing, but there remain powerful forces resisting change, as evidenced by continuing governmental restrictions on free speech, assembly, and freedom of worship,"President Clinton said. 

Clinton rend visite à une Chine bien "éveillée" (La Tribune, 25/6/98) 
Dans la gestion de la crise asiatique comme du différend nucléaire entre l'Inde et le Pakistan, Pékin est apparu comme l'allié objectif bien qu'inattendu de Washington.  Le climat est donc propice à la politique d'ouverture voulue par Bill Clinton. Mais peu de retombées concrètes sont attendues de ce voyage de neuf jours en cinq étapes. 

Clinton à la découverte de la «nouvelle Chine» . Visite historique mais controversée aujourd'hui à Xi'an. 
(Libération, 25/6/98) 
Suite impériale. Clinton s'est donc envolé de Washington hier, accompagné d'une suite véritablement impériale (plus de 1 200 personnes, dont près de 300  journalistes, à bord de quatre Boeing 747 suivis de plusieurs avions-cargos militaires C-141. Manière de bien montrer, dit son porte-parole Mike McCurry, que ce voyage est «historique» (le plus grand et le plus long qu'ait jamais fait un président des Etats-Unis à l'étranger), et que la relation entre la Chine et les Etats-Unis est une des plus importantes au monde. 
... 
Les attaques les plus virulentes l'accusent d'avoir bradé la sécurité nationale  américaine en autorisant le transfert de technologies «duales» (à usage à la   fois civil et militaire) à la Chine. Il a en effet suspendu l'application des   sanctions imposées en 1989, pour permettre à Loral et Hughes, deux sociétés   aérospatiales, de faire lancer des satellites de communication par des fusées  chinoises. Or, Loral est accusée d'avoir violé le secret-défense en fournissant aux Chinois des données techniques pouvant servir à améliorer le système de guidage des missiles stratégiques nucléaires chinois (la CIA a révélé que treize de ceux-ci sont braqués sur les Etats-Unis). Et le PDG de Loral, Bernard  Schwartz, a été en 1996 le principal contributeur à la campagne du parti de Clinton. 

La crise contraint Pékin à ralentir les réformes (La Tribune, 25/6/98) 
La situation en Asie et les résistances internes rendent intenable le calendrier initialement prévu par le Premier ministre, Zhu Rongji.  La réorganisation des entreprises et de la fonction publique est bloquée.  La restructuration du secteur bancaire est, en revanche, déjà engagée. 
  Trois mois après son arrivée à la tête du gouvernement, le Premier ministre chinois, Zhu Rongji, doit revoir ses ambitions à la baisse. Qu'il  s'agisse de la réforme des entreprises publiques ou de la grande purge de l'appareil bureaucratique, les vastes chantiers lancés par le  nouvel homme fort de Pékin sont victimes de la crise asiatique et de la montée des résistances internes. « Lorsque la restructuration des  entreprises publiques a été approuvée par le congrès du Parti communiste en septembre dernier, le timing semblait parfait, explique Dong  Tao, économiste au Credit Suisse First Boston à Hong Kong. Avec une inflation ramenée à zéro et une croissance encore forte, le  gouvernement pouvait espérer mener à bien les réformes dans un délai de trois ans. » La même détermination anime encore le Premier  ministre lorsqu'il prend ses fonctions au mois de mars : outre la restructuration des 300.000 entreprises publiques, il annonce une refonte  complète de l'appareil gouvernemental, la réduction de moitié de ses effectifs, la purge du système bancaire, et une politique de logement  visant à supprimer les subventions publiques. Reste que le calendrier prévu paraît désormais intenable : les effets de la crise asiatique,  conjugués au fort ralentissement de la demande interne, hypothèquent en effet gravement les perspectives de croissance chinoise.  Chômage galopant. Résultat, privée en partie du moteur de l'exportation et des investissements étrangers (recul prévu de 25 % en 1998),  l'économie chinoise n'a plus les ressources suffisantes pour absorber les millions de personnes victimes des fermetures d'usines et des  fusions de l'appareil industriel. Le taux de chômage urbain dépasserait actuellement 8 % et, selon les prévisions des experts, il atteindrait 15  % à la fin de l'année prochaine si les réformes devaient suivre leur cours initial. Un seuil critique, qui fait planer la menace de désordres  sociaux dans tout le pays. Déjà, les cités industrielles comme Wuhan ou Xian sont le théâtre de manifestations fréquentes de chômeurs ou  de retraités qui ne perçoivent plus leurs pensions. Désireux de conserver avant tout la stabilité sociale, Pékin a décidé de freiner. Le ralentissement se mesure notamment par la disparition  dans la presse chinoise des articles consacrés aux restructurations des entreprises. La détermination du Premier ministre reste cependant  intacte, comme en témoigne sa volonté d'avancer les réformes dans le secteur bancaire. Cette semaine encore, les autorités ont fait preuve  d'audace en fermant deux banques d'Etat, menacées de faillite.  Reste à savoir si le tsar de l'économie sera suivi par l'ensemble des apparatchiks du Parti communiste. Or à la faveur de la crise, le camp de  ses opposants semble s'être renforcé, obligeant Zhu Rongji à reculer récemment sur plusieurs dossiers. S'il a surmonté les résistances et  réussi à imposer des coupes drastiques dans l'appareil gouvernemental, aucune date n'a été fixée en revanche pour les restructurations de  la fonction publique au niveau local. De même, la disparition des subventions aux logements, prévue initialement au 1er juillet, a pris du  retard. Quant à la réforme du marché des céréales, prévue elle aussi pour le début de l'été, elle n'est plus d'actualité. 

La Chine tentée par une baisse des taux d'intérêt (La Tribune, 22/6/98) 
  La banque centrale chinoise se préparerait à abaisser ses taux d'intérêt, d'après les rumeurs de marchés, une mesure destinée à réactiver  une croissance économique qui s'essouffle et à tenir l'objectif de progression de 8 % du PIB cette année. Son taux de référence à un an se  situe actuellement à 5,22 %. Une nouvelle baisse serait la cinquième en deux ans, la dernière datant de la fin mars. Les taux d'intérêt en  termes réels restent élevés car l'inflation est en nette décrue : l'indice des prix a reculé de 2,7 % en mai, son huitième mois consécutif de  baisse. 

Bill Clinton arrive en Chine le 25 juin (La Tribune, 22/6/98) 
  La visite officielle de dix jours que Bill Clinton effectue en Chine populaire à partir de jeudi est la première d'un président américain depuis  le massacre de la place Tiananmen en 1989. Les rapports entre les deux grands pays ne cessent, il est vrai, de se dégeler depuis plusieurs  années. Se démarquant de son idéalisme d'origine, Bill Clinton a en effet épousé progressivement la realpolitik de ses prédécesseurs au  point de déclarer à l'adresse de ses nombreux détracteurs républicains du Congrès que « chercher à isoler la Chine est impraticable ». Pour  ne retenir que les développements les plus récents, deux motifs confortent Bill Clinton dans sa volonté de rapprochement avec Pékin. L'un  est d'ordre politique : depuis les essais nucléaires de l'Inde et du Pakistan, Washington tend à considérer la Chine comme un allié objectif  de sa stratégie du containment. 
  L'autre est d'ordre économique : les Etats-Unis, inquiets du risque que l'incapacité de Tokyo à réformer son système ne provoque une  mondialisation de la crise asiatique, savent gré à la Chine d'avoir su s'en tenir à une stratégie économique responsable en refusant la  dévaluation de son yuan. Reste le dossier commercial, sujet de friction par excellence depuis dix ans, à propos duquel la Chine frappe sans  succès à la porte du Gatt puis de L'OMC. A cet égard, la représentante américaine au Commerce est depuis vendredi à Pékin pour s'efforcer  de faire sauter les multiples verrous qui empêchent encore la Chine de rejoindre le « mondial » du commerce. 

The International Herald Tribune + Une classe moyenne fleurit en Chine (La Tribune, 22/6/98) 
  « Chaque vendredi après-midi, des douzaines de voitures dernier modèle se garent en face du Century Experimental School, une des  récentes écoles privées de Pékin. Des hommes en costume, des femmes portant des bagues de diamant au doigt, descendent de leur Ford,  de leur Jeep ou de leur BMW pour chercher leurs jeunes enfants. Le coût de la scolarité à cette école est de 2.000 dollars par an. Un somme  importante, si l'on considère que le revenu moyen annuel de la population est de 1.000 dollars. Emergeant des cendres du communisme,  une classe moyenne fleurit en Chine depuis plusieurs années. Ce groupe est composé d'entrepreneurs individuels, d'avocats du secteur  privé, d'artistes ou d'employés dans des joint-ventures. Il se définit avant tout par ce qu'il a : des ordinateurs, des micro-ondes, des  décorateurs d'intérieur et, de plus en plus souvent, des voitures et des maisons particulières. » 

Les réserves de changes de la Chine cessent de progresser (La Tribune, 16/6/98) 
  La croissance des réserves de changes de la Chine a stagné au cours des deux derniers mois, la confiance dans la monnaie locale, le  yuan, s'érodant. Fin 1997, les réserves s'élevaient à 139,90 milliards de dollars et auraient dû croître de 10 milliards de dollars au cours des  cinq premiers mois de l'année, si leur rythme d'expansion récent s'était poursuivi. Or les derniers chiffres publiés par la banque centrale  révèlent qu'elles ne se sont accrues que de 1 milliard de dollars, pour totaliser 140,90 milliards. La Banque de Chine serait intervenue  discrètement le mois dernier pour empêcher le yuan de tomber sous la barre des 8,28 pour un dollar, le plancher qu'elle s'est assigné. Selon  les économistes, elle aurait dépensé quotidiennement 100 millions de dollars pour acheter des yuans contre dollars. 

Les investisseurs doutent du yuan (La Tribune, 16/6/98) 
Malgré les engagements de Pékin à ne pas dévaluer sa monnaie, les investisseurs commencent à se protéger 
 contre le risque de décrochage du yuan. La plupart des investisseurs veulent encore croire que la Chine honorera son engagement de ne pas dévaluer sa monnaie, le yuan.   Promesses réitérées la semaine dernière, en dépit des inquiétudes émises par les dirigeants de Pékin face à la descente aux enfers du yen et   de l'économie japonaise. Mais, selon le Wall Street Journal et l'agence d'informations financières Bloomberg, ils sont de plus en plus   nombreux à couvrir leur risque de change sur le yuan, afin de se prémunir contre une éventuelle dévaluation. Il y a tout juste un an,   plusieurs d'entre eux avaient été pris à revers d'abord sur le baht thaïlandais, puis sur de nombreuses monnaies asiatiques. Réseaux parallèles. Le yuan n'étant pas une monnaie librement convertible, les investisseurs n'ont pas à leur disposition d'instruments de   couverture classiques qui leur permettraient de souscrire des options ou contrats sur les marchés à terme à des cours prédéfinis. Il leur   faut avoir recours à des réseaux parallèles développés sur les marchés offshore pour prendre des positions sur des instruments adossés   sur le yuan, mais libellés en dollars, en payant une prime de risque. Prime qui a fortement augmenté au cours des dernières semaines,   surtout pour les maturités de six mois, échéance perçue comme la plus probable pour une dévaluation de la monnaie chinoise : elle est   passée de 0,24 % à 0,40 % au-dessus du cours du yuan, qui stationne juste en dessous de 8,28 pour un dollar. 
  Les contrôles sur les mouvements de capitaux en Chine sont si restrictifs que ces prises de positions n'affecteront pas directement la   monnaie chinoise, comme elles avaient ébranlé les monnaies d'Asie du Sud-Est à l'été et à l'automne derniers. Mais elles démontrent que   les investisseurs sont prêts à mettre le prix qu'il faudra pour éviter d'être pris dans un nouveau piège de dévaluations en chaîne. D'autant   que si Pékin devait être acculé à dévaluer, Hong Kong, l'une des économies les plus puissantes de la région, serait alors dans l'incapacité   de maintenir le peg qui unit sa monnaie au dollar au cours de 7,80 depuis 1983. 

Far Eastern Economic Review + Le dilemme de Bill Clinton « Si Bill Clinton cède à ses critiques et décide de ne pas se rendre à Pékin - à  l'évidence une hypothèse peu probable -, cet affront offensera les Chinois. Si toutefois il choisit de faire cette visite, comme il semble  déterminé à le faire, il s'attirera la colère de tous ceux qui pensent qu'il récompensera ainsi le misérable bilan de Pékin en matière de droits  de l'homme et son goût de plus en plus dangereux pour l'aventure militaire. [...] Dans le cas de. Clinton, l'absence d'un objectif stratégique  défini signifie que quel que soit son choix, il perd. L'Amérique en subira les conséquences sans pouvoir avancer ses pions stratégiques.  C'est une impasse dans laquelle M. Clinton s'est lui-même enfermé. » (La Tribune, 16/6/98) 

Pékin invite Washington à lever les « barrières artificielles » au commerce (La Tribune, 15/6/98) 
  A moins de deux semaines du départ de Bill Clinton pour un voyage historique en Chine, l'ambassadeur de la République populaire à  Washington a appelé les Etats-Unis à lever les « barrières artificielles » à l'exportation de technologies de pointe vers la Chine afin de  réduire leur important déficit commercial bilatéral. L'ambassadeur Li Zhaoxin faisait allusion à l'interdiction par les Etats-Unis de la vente de  certains produits de haute technologie à la Chine à la suite de la répression des manifestations étudiantes de Pékin en 1989. Cette sanction  pourrait être levée au moins partiellement à l'occasion de la visite de Bill Clinton, du 25 juin au 3 juillet, la première d'un président américain  depuis 1989. L'ambassadeur a par ailleurs jugé « catégoriquement exagérées » les statistiques commerciales américaines portant le déficit  vis-à-vis de la Chine à 49,7 milliards de dollars en 1997. Les statistiques chinoises, qui ne tiennent pas compte des marchandises transitant  par Hong Kong, estiment ce déficit à « seulement » 16,39 milliards. Selon Li Zhaoxin, la Chine « souhaite et peut » accroître ses  importations des Etats-Unis, qui sont « complémentaires » des exportations chinoises. 

La chute de la devise japonaise, conjuguée à celle des autres monnaies d'Asie, handicape la Chine sur 60 % de ses marchés d'exportation.  Pour autant, Pékin entend résister à la tentation de la dévaluation du yuan.  (La Tribune, 10/6/98)
Une menace dont s'est fait l'écho Shi Guangsheng, le ministre du Commerce extérieur chinois, de passage hier à Bruxelles : « La crise a des  conséquences incalculables pour la Chine, qui se traduisent par une forte chute des exportations en Asie du Sud-Est, au Japon et en  Corée. » Or l'Asie (hors Japon) représente près de 60 % des débouchés des produits chinois. Il en faudrait plus cependant pour dissuader  Pékin de renoncer à la ligne clairement affichée au mois de mars par le Premier ministre, Zhu Rongji, et réaffirmée encore hier : il n'est pas  question d'abandonner la stabilité du yuan. 
  Pourquoi ? « Parce qu'une dévaluation aurait un coût pour l'économie chinoise plus important que les bénéfices escomptés », explique  Clive Mac Donnell, économiste en chef à la Société Générale à Hong Kong. En premier lieu, celle-ci entamerait sérieusement la crédibilité de  ses dirigeants, qui ont fait la promesse au monde entier de maintenir la stabilité de leur monnaie. Sur le plan interne, une dépréciation du  yuan mettrait en péril la santé déjà chancelante des banques si elle devait déboucher sur des retraits de capitaux par les déposants  inquiets. Réapparition de l'inflation, taux d'intérêt à la hausse, risques de tensions sociales, pressions sur le dollar de Hong Kong : autant  de mauvaises nouvelles en perspective qui expliquent pourquoi le gouvernement refuse de recourir à cette arme monétaire à double  tranchant. 

La Chine touchée par la crise (La Tribune, 22/5/98) 
L'année avait plutôt bien débuté : au cours du premier trimestre, les investissements étrangers réalisés en Chine avaient même augmenté  de 9,7 %. Mais au mois d'avril, ils ont chuté de 19 % par rapport à l'an dernier, marquant le premier signe concret de l'impact de la crise  asiatique. Les investissements en provenance d'Europe et des Etats-Unis continuent à croître (75 % et 25 %), mais ceux des pays  asiatiques s'effondrent (42 % pour le Japon, 89 % pour l'Indonésie, 46 % pour la Corée, 36 % pour la Thaïlande). Autant d'indicateurs  inquiétants, quand on sait que la Chine dépend à 80 % de l'Asie pour ses investissements étrangers. 

Les exportations victimes de la crise asiatique (La Tribune, 13/5/98) 
La crise financière asiatique a jeté un coup de froid sur le commerce extérieur chinois. Au cours des quatre premiers mois de 1998, la  croissance des exportations s'est ralentie : elles ont augmenté de 11,6 % à 56,2 milliards de dollars, contre 26,9 % au cours de la même  période de 1997. 

Remise du prix de la démocratie au dissident chinois Dan Wang (Foreign Media Reaction (USIA, 8/5/98)
Exilé aux Etats-Unis, il a l'intention de continuer de militer en faveur des droits de l'homme en Chine et de 
poursuivre des études universitaires. Il sera aussi un des chroniqueurs de la station de radiodiffusion « Radio Free Asia ». 

Une chute du yen ferait pression sur la Chine, selon un économiste (La Tribune, 5/5/98) 
Une nouvelle baisse de 20 % du yen, que de nombreux opérateurs voient volontiers à 150/160 face au dollar fin 1998, exercerait une forte pression sur la capacité de la Chine, et par conséquent de Hong Kong, à défendre la 
stabilité de sa monnaie, a indiqué hier à Hong Kong Miron Muskhat, vice-président de Indocam Asia, devant les  membres de la chambre de commerce américaine. Ce scénario voudrait que toutes les monnaies de la région Asie-Pacifique, du won coréen au baht thaïlandais en passant par les dollars de Taiwan, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, suivent la devise japonaise dans une nouvelle vague de dévaluations. La pression sur le 
renminbi et le dollar de Hong Kong pourrait alors devenir irrésistible. « Ma conviction, a-t-il dit, est que la Chine ne  dévaluera pas sauf si elle y est contrainte par des forces échappant à son contrôle », comme une nouvelle chute  du yen. 

WANG DAN RELEASE (Foreign Media Reaction (USIA)
Most observers considered Beijing's release and expulsion of Chinese dissident Wang Dan a cynical move to improve the atmosphere for President Clinton's upcoming China visit, but one which reflects the importance Beijing places on relations with Washington. Nonetheless, some observers found reason for optimism, either because the gesture reflects moderation on the part of the government or because by releasing a dissident the regime may advance democracy despite itself. 

La croissance chinoise ralentit (La Tribune, 22/4/98) 
La croissance économique chinoise s'est établi à 7,2 % au premier trimestre 1998, a annoncé hier le vice-Premier ministre, Li Lanqing, au cours d'un séminaire économique du Forum économique mondial. « Nous avons pleine confiance dans nos objectifs de 8 % de croissance,  d'une inflation inférieure à 3 % et d'un taux stable pour le yen », a-t-il ajouté. La croissance du PIB a atteint 8,8 % l'an dernier mais les  experts doutent de l'objectif de 8 % fixé pour cette année, compte tenu de l'impact de la crise asiatique. « Pour maintenir un taux de  croissance stable, nous allons continuer à stimuler les exportations et augmenter la demande intérieure », a affirmé le ministre. 

Les relations entre la Chine et Taïwan s'améliorent (La Tribune, 22/4/98) 
Taipei et Pékin reprennent le dialogue politique alors que les relations économiques n'ont jamais vraiment cessé entre les deux Chine. Les investissements taïwanais sur le continent atteindraient 30 milliards de dollars. 

L'agence américaine Moody's sanctionne les banques chinoises (La Tribune, 22/4/98) 
Moody's a annoncé avoir abaissé les notes de solidité financière de sept institutions financières chinoises, pointant le haut niveau de  risque supporté par leurs bilans. Cette dégradation ne concerne pas les notations des dépôts de ces établissements, dont le  remboursement devrait être garanti par un probable soutien financier du gouvernement. Moody's a attribué à trois des cinq institutions concernées la note « E + », proche du plancher de son échelle d'évaluation. Selon l'agence,  elles portent des risques liés à d'importants engagements sur des marchés immobiliers et boursiers locaux, très volatils, ainsi que sur des  créances risquées. Les trois groupes concernés, soutenus par leurs municipalités respectives, sont Gitic (Guangdong International Trust  and Investment), Szitic (Shenzen) et Titic (Tianjin). Pour les dépôts à long terme, les notations de ces trois institutions demeurent  respectivement à « Baa2 » pour Gitic et « Ba1 » pour les deux autres. Les institutions basées à Shanghai (Sitico), Shandong (Sditic) et  Fujian (Fitic) obtiennent un « D » pour leur solidité. C'est la Citic (China International Trust and Investment) qui se tire le mieux de ce  passage en revue de Moody's, avec une note « D + » de solidité financière, justifiée par une meilleure qualité de gestion. Mais la société  souffre aux yeux de Moody's de l'instabilité de son environnement, et de risques sur les prêts accordés à des groupes industriels « dont la  valeur est aujourd'hui douteuse ».   Les incertitudes pesant sur la qualité de bilan et l'exposition aux risques des banques chinoises a du reste été prise en compte par les  autorités chinoises. Le gouverneur de la banque centrale a ainsi annoncé hier le lancement d'une expérimentation sur la zone du  Guangdong. Les banques commerciales d'Etat devront y présenter une nouvelle classification de leurs actifs, conforme aux normes  internationales. A l'heure actuelle, la classification en vigueur en Chine fait apparaître pour l'ensemble des banques commerciales  publiques un taux de 6 % à 7 % de créances irrécupérables par rapport à la totalité de l'encours de crédit, qui est de l'ordre de 600 milliards  de dollars (36 milliards de francs). 

Les taux pourraient être à nouveau abaissés...(La Tribune, 14/4/98) 
Le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Dai Xianglong, a indiqué qu'il pourrait assouplir la politique monétaire  en conservant l'objectif d'une croissance de 8 % sur l'année, avec une inflation à 3 %, et en maintenant la parité du yuan. Il  a indiqué que la banque centrale n'hésiterait pas à agir sur la masse monétaire et les taux pour assurer la croissance, tout en  maintenant « une politique monétaire correctement restrictive » 

...alors que la production industrielle ralentit (La Tribune, 14/4/98) 
La croissance de la production industrielle chinoise a ralenti au premier trimestre à 8,2 % contre 11 % au cours de la  même période de l'an dernier, a indiqué vendredi le Bureau des statistiques d'Etat (BSE). Sur l'ensemble de 1997, la  production industrielle avait augmenté de 13 %, mais le ralentissement était perceptible dès le dernier trimestre 1997. 

La Chine remplace le Japon en tant que leader économique en Asie (Business Week par La Tribune, 14/4/98) 
« Face à la crise asiatique, que fait le Japon ? Rien, pour ainsi dire. Le Japon a ignoré tous les appels des Etats-Unis et de  ses partenaires asiatiques pour qu'il stimule la demande interne et a préféré s'appuyer sur la faiblesse du yen pour accroître  ses exportations, ce qui souligne le caractère mercantiliste de sa politique. Après avoir contribué à provoquer la crise  asiatique, la baisse du yen compromet les perspectives de redressement. Les banques japonaises, qui ont des créances  substantielles en Asie, n'ont pas fait le moindre effort pour organiser un rééchelonnement des dettes, laissant aux instituts  financiers américains le soin de faire ce travail. Le Japon a aussi déçu avec son plan de déréglementation, qui avance très   lentement. La Chine se dégage comme le principal leader économique de la région après la crise. » 

Zhu Rongji retourne en Chine conforté par sa tournée européenne (La Tribune 8/4/98) 
 Le nouveau Premier ministre chinois, Zhu Rongji, a regagné Pékin hier, son prestige confirmé par la réussite de sa  tournée européenne de huit jours en Grande-Bretagne et en France. Le nouvel homme fort de Pékin a habilement insisté  sur les efforts consentis par la Chine pour éviter la contagion de la crise monétaire en Asie. Il s'est érigé ainsi en grand  stabilisateur d'une région en crise. A Paris, le Premier ministre français Lionel Jospin a fait l'éloge de ce rôle stabilisateur de la Chine, affirmant que Pékin était  désormais « partie prenante à la stabilité monétaire et financière internationale ». Jacques Santer, président de la  Commission européenne, a parlé de « nouvelle ère » dans les relations de l'Union européenne avec la Chine, qui accède  désormais au statut de partenaire privilégié de l'Europe, au même titre que les Etats-Unis. A Londres, enfin, le Premier  ministre britannique, Tony Blair, s'est dit « fasciné » par le leader chinois. Pas de dévaluation... Partout où il s'est exprimé, Zhu Rongji s'est voulu optimiste, et s'est engagé à ne pas dévaluer le yuan  du moins cette année. Mais le risque réside surtout dans la réforme des entreprises d'Etat, qui ont besoin d'investissements  étrangers, dont la majeure partie venait traditionnellement de Hong Kong, de Taiwan et d'Asie du Sud-Est, aujourd'hui en  crise. 
  Ainsi, plusieurs instituts prestigieux commencent à revoir à la baisse l'objectif de croissance de 8 % pour 1998. Selon Fan  Hanting, économiste à l'Académie chinoise des sciences sociales, la progression du PIB cette année sera de 5 % à 6 %  seulement. L'académie estime que le plan de relance par les infrastructures va ajouter seulement 0,5 % au taux de  croissance cette année, au lieu des 2 % prévus par le gouvernement. Ce programme prévoit en particulier un effort intensif  de construction de logements. Un rapport de l'ONU, publié hier, souligne que l'économie chinoise a déjà effectué un « atterrissage en douceur » en 1997,  après trois années de forte croissance. L'expansion de l'an dernier a été de 8,9 %, après un taux à deux chiffres lors des  années précédentes. 

Taiwan demande l'aide de la Chine pour stabiliser la crise (International Herald Tribune, La Tribune 8/4/98) 
« Pour la première fois depuis le début de la crise financière en Asie lors de l'été dernier, Taiwan a proposé mardi aux  autorités de Pékin de se joindre à elles pour l'aider à restaurer une stabilité économique dans la région. [...] A Pékin,  immédiatement, les autorités ont rejeté cette proposition d'ouverture inhabituelle de la part du président et du Premier  ministre de Taiwan. [...] Pourtant, le ministre des Affaires étrangères chinois a réagi par la voix de porte-parole : « Les  autorités de Taiwan n'ont pas le droit de s'associer à des décisions d'autres Etats. » La Chine considère Taiwan comme  une province renégate et s'oppose constamment aux efforts potentiels de l'île pour tenter de s'immiscer dans tout projet en  vue d'une sortie de crise pour l'Asie du Sud-Est. [...] En fin d'année dernière, Taiwan avait offert un million de dollars pour  mettre sur pied un fonds financier pour aider les économies de cette région. Mais ce projet a capoté du fait de l'objection  totale de Pékin à une telle initiative en provenance de l'île « renégate ». [...] La Chine ne cesse de dénoncer ce type  d'initiative de Taiwan. Pékin considère qu'elle exploite les difficultés de la région au seul dessein d'en tirer un gain politique. 

Europe-Chine : Building a Comprehensive Partnership with China (Communication de la Commission européenne, 25/3/98) 

En Chine, le chômage toucherait 13 à 18 % de la population active (La Tribune 7/4/98) 
Officiellement, le chômage en Chine touchait à la fin de l'année dernière 3,1 % de la population urbaine, en progression de 0,1 % par rapport à 1996. Et, selon les prévisions du gouvernement, il ne devrait pas dépasser 3,5 % à la fin 1998, en  dépit des licenciements massifs prévus dans les entreprises d'Etat. Des estimations largement inférieures à la réalité, selon  les experts économiques. D'une part, parce que le chiffre des 11,51 millions de chômeurs recensés (dont 7,87 millions  issus des entreprises d'Etat) ne prend en compte que les personnes enregistrées dans les bureaux de recherche d'emploi,  soit une minorité des sans-emploi. D'autre part, parce que les statistiques n'incluent pas les « xiagang », ces employés  d'entreprises publiques renvoyés chez eux et qui perçoivent des indemnités ridiculement faibles de leurs anciennes unités de  travail (une centaine de francs par mois). « Si l'on prend en compte l'ensemble des sureffectifs du secteur public, soit près  de 30 à 40 millions de personnes, chômeurs dans les campagnes, on arrive à plus de 22 % de la population active »,  explique ean-François Huchet, économiste au Centre français d'études sur la Chine à Hong Kong. « Mais il faut déduire ceux qui retrouvent un emploi ou créent leur propre entreprise : c'est pourquoi le chômage chinois se situe probablement  dans une fourchette de 13 à 18 % de la population active. » 

Chômeurs de Shanghai, une génération sacrifiée (La Tribune 7/4/98) 
Partie avant les autres dans la course à la modernisation, Shanghai a subi de plein fouet lesrestructurations industrielles des entreprises d'Etat.  Centres de retour à l'emploi, incitations fiscales pour l'embauche de chômeurs, aides à la création d'entreprise... En 1994, le gouvernement a confié à la ville un rôle pilote. A écouter les dirigeants de Shanghai, sur 1,3 million de personnes licenciées au cours des dernières années, 1,1 million aurait retrouvé du travail. Mais ils sont des centaines de milliers à Shanghai à ne plus disposer aujourd'hui que d'un  certificat de travail aussi illusoire qu'inutile, pour retrouver une place dans la vie professionnelle. 

La Bourse, passe-temps des sans-emploi (La Tribune 7/4/98) 
Ying Zhang a perdu son emploi en 1993. Ce Shanghaien de 37 ans travaillait dans une usine qui produisait du matériel  pour l'administration des télécommunications. Lorsque celle-ci a commencé à diversifier ses approvisionnements au milieu  des années 80 et acheter des produits étrangers, la société de Ying Zhang a été condamnée à la faillite. Pendant un an, il a  survécu grâce à de menus travaux. Mais il a aussi découvert les charmes des marchés. Ce boursicoteur est aujourd'hui à la  tête d'un capital de plus de près de 150.000 francs, qui a encore progressé de 10 % l'an passé. L'histoire de Ying Zhang  n'a rien d'exceptionnelle. On compte aujourd'hui plusieurs centaines de salles de Bourse ouvertes à Shanghai - 2.000 selon  un connaisseur - et la spéculation est devenue l'un des passe-temps favoris des chômeurs. Il est vrai que le tiercé ou les  jeux d'argent sont encore interdits en Chine. Zhang Xiaorong fait partie des habitués. A 47 ans, ce chômeur sans diplôme  ni formation a été licencié en 1992 d'une pâtisserie chinoise. Depuis, il vient tous les jours à la Bourse. Mais comme la  grande majorité des boursicoteurs, Zhang Xiaorong n'a jamais gagné et est obligé d'emprunter de l'argent. Les autres sont  comme lui. Inquiètes, les autorités tentent d'avertir la population des dangers de la Bourse. Peine perdue, compte tenu de  la rapidité avec laquelle le nombre des chômeurs augmente. Dans les anciennes bibliothèques reconverties en salles de  Bourse, ils forment une majorité du public assis sur les bancs devant les écrans. Et s'ils ne contrôlent que 6,5 % des fonds  aujourd'hui (contre 1,2 % il y a cinq ans) c'est parce qu'ils y investissent de faibles sommes. 

Le Premier ministre chinois fait un appel du pied aux  investisseurs français  (La Tribune 7/4/98) 

Le nouveau Premier ministre chinois en visite à Paris (La Tribune 6/4/98) 
La visite du nouveau Premier ministre chinois s'inscrit dans le « partenariat global » établi entre les deux pays en 1997.  Contrairement à la visite de son prédécesseur il y a deux ans, le climat entre Paris et Pékin est au beau fixe. 

Des dossiers industriels chauds (La Tribune 6/4/98)
Les difficultés de Citroën et l'offre de GEC-Alsthom pour le métro de Shanghai seront au centre des discussions. Grâce aux ventes d'Airbus, la France a augmenté l'an dernier ses exportations vers la Chine de 60 %. 

Visite du Premier ministre Zhu Rongji  à Paris  (Libération, 6/4/98) 

  • Un réformateur chinois à Paris 
  • Ne l'appelez pas Gorbatchev 
  • L'avion de 100 places bat de l'aile 
  • Trois ans pour en finir avec le communisme. Analyse 
  • L'homme qui veut soulever des montagnes. Editorial de Jacques Amalric 
  • Les virevoltes folles des chômeurs de Datong 

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    CONGRESS TO SUMMIT U.S.-CHINA RELATIONS ENTER THE 21ST CENTURY AMBASSADOR JAMES R. SASSER, THE ASIA SOCIETY, 31/3/98 

    Le Koweït achète des canons à la Chine pour 1 milliard de francs (La Tribune 31/3/98) 
    Le Koweït a choisi la Chine pour s'équiper en canons PLZ45, un contrat de 1,12 milliard de francs pour lequel Pretoria,  Londres et Washington étaient en compétition. C'est le premier marché remporté par la Chine, membre permanent du  Conseil de sécurité de l'ONU, pour la vente d'armes au Koweït. 

    Coopération + La France courtise le nouveau pouvoir chinois (La Tribune 31/3/98) 
    Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, accompagné de 37 industriels, est  à Pékin pour préparer la visite en France du Premier ministre, Zhu Rongji. Paris compte donner son appui à l'entrée de la Chine à l'OMC. 

    Le patron du New York Stock Exchange reçu par Jiang Zemin à Pékin (La Tribune 23/3/98) 
    Le président du New York Stock Exchange, Richard Grasso, a été reçu jeudi par le président chinois Jiang Zemin à Pékin, a rapporté l'agence de presse Chine Nouvelle. Jiang Zemin a déclaré à cette occasion que la crise asiatique  n'affecterait pas le processus de réformes en Chine, ni l'ouverture de son secteur financier. « Le gouvernement chinois  prendra des mesures efficaces pour assurer une croissance élevée et une inflation faible à son développement économique  », a poursuivi le chef de l'Etat chinois. De son côté, Richard Grasso a indiqué que la Bourse new-yorkaise s'engagerait à  coopérer avec la Chine et a offert son aide pour l'inscription de sociétés chinoises à Wall Street. D'ores et déjà, 1  sociétés à capitaux chinois inscrites à Hong Kong ou Singapour sont également cotées à Wall Street. 

    CHINA'S NEW LEADERSHIP: 'GREAT LEAP FORWARD' INTO 21ST CENTURY? Foreign Media Reaction (USIA, 23/3/98)

    Chine + Zhu Rongji entend accélérer la réforme bancaire  (La Tribune, 20/3/98). Le Premier ministre chinois a confirmé hier tous ses engagements en matière de réformes. Excluant tout changement de parité du yuan ou du dollar de Hong Kong, il compte réaliser dès cette année, et non en trois ans, l'essentiel de la réforme bancaire. 

    Nouvelle tête, nouvelle donne en Chine (Libération, 20/3/98). Le Premier ministre Zhu Rongji se lance dans la  réforme des entreprises d'Etat. 

    Un gouvernement chinois resserré et composite. Le cabinet élu hier à Pékin ne compte que 38 membres. A côté des ministres réformateurs qui vont épauler Zhu Rongji, dix ministres doivent leur nomination au très orthodoxe président Jiang Zemin. (La Tribune, 19/3/98) 

    Zhu Rongji, le nouvel empereur des réformes chinoises . Une tâche gigantesque attend ce Premier ministre atypique nommé hier. (La Tribune, 18/3/98) 

    La restructuration de l'administration approuvée (La Tribune, 11/3/98) 
    Le Parlement chinois a approuvé hier à une large majorité le projet de réduction du gouvernement et des effectifs pléthoriques de l'administration. Le projet de restructuration prévoit la création de quatre « super-ministères » mais le  nombre total de ministères doit tomber de 40 à 29. Le projet comporte aussi des coupes franches dans la fonction  publique qui compte 33 millions de personnes. 

    Pékin décide d'appliquer un plan massif de relance économique. (La Tribune 7/3/98) 
    La Chine devrait y consacrer 1.000 milliards de dollars sur trois ans.Ce plan de relance vise à gommer les effets de la crise asiatique sur l'économie chinoise.Officiellement, la croissance est attendue à 8 % en 1998. 

    Casse-tête politique autour de la nouvelle Assemblée "Ming Pao" (Hong Kong), Courrier international 5-11/3/98 

    Zhu Rongji, futur Premier ministre de la Chine, a fait approuver une gigantesque réforme de l'Etat. Il veut alléger l'Etat chinois de 4 millions de bureaucrates (La Tribune, 3/3/98)

    Zhu Rongj, le " tzar de l'économie "(La Tribune, 3/3/98)

    Pékin va recapitaliser ses grandes banques. Le ministère chinois des Finances va injecter 200 milliards de francs dans les quatre grandes banques d'Etat, plombées par les créances douteuses. A cet effet, un grand emprunt obligataire va être lancé auprès des administrations et des entreprises d'Etat.(La Tribune, 3/3/98)

      Mise à jour : décembre 1998

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