Relations Internationales
Musharraf rassure
Pékin sur les relations sino-pakistanaises (AFP, 21/12/2001)
Le président
pakistanais Pervez Musharraf a poursuivi vendredi sa visite en Chine, qui
a pour but de rassurer ses hôtes sur la solidité des relations
sino-pakistanaises.
"La pièce
angulaire de la politique étrangère pakistanaise est sa relation
étroite avec la Chine", a déclaré jeudi soir le président
Musharraf à son homologue Jiang Zemin, selon des propos rapportés
vendredi par la presse chinoise. "La Chine a toujours été
un ami fidèle et notre relation a résisté au temps",
a affirmé Musharraf, en soulignant que la relation stratégique
entre Pékin et Islamabad continuerait à se développer
à l'avenir, en dépit du rapprochement spectaculaire opéré
par le Pakistan avec les Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre.
Arrivé jeudi
en Chine pour une visite de quatre jours, dominée par la situation
en Afghanistan et en Asie du Sud, le président pakistanais a rencontré
successivement vendredi matin le ministre de la Défense Chi Haotian
et le Premier ministre Zhu Rongji, qui avait visité le Pakistan
en mai dernier.
Il devait rencontrer
dans l'après-midi le vice-président Hu Jintao, qui pourrait
succéder au président chinois à l'automne prochain.
La visite
a jusqu'à présent été largement dominée
par l'Afghanistan et la mise en place du gouvernement intérimaire
afghan. Selon des propos cités vendredi par un responsable chinois,
Jiang a souligné devant Musharraf que la tâche du gouvernement
intérimaire risquait de ne pas être facile. "La Chine espère
que les différentes factions en Afghanistan vont appliquer les accords
et contribuer à la réunification nationale", a déclaré
le président Jiang, cité par le quotidien de langue anglaise
China Daily.
Selon le responsable
chinois, Jiang et Musharraf ont également évoqué les
relations d'Islamabad avec New Delhi, qui se sont fortement détériorées
depuis l'attentat-suicide contre le parlement indien qui a fait 14 morts
la semaine dernière. La Chine a offert de jouer un rôle pour
faire baisser la tension, mais en soulignant que l'initiative devait
venir des deux pays.
Les deux présidents
ont par ailleurs évoqué la demande d'adhésion du Pakistan
à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), un organisme
régional rassemblant la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan,
le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Pékin a répondu à
la demande pakistanaise que l'accord de l'ensemble des pays membres de
l'OCS était nécessaire pour admettre le Pakistan. "Pour l'instant,
nous attendons l'accord de tous les membres", a dit le responsable chinois.
Musharraf doit quitter
Pékin samedi matin pour l'ancienne capitale impériale de
Xian au nord où il visitera les célèbres guerriers
en terre cuite avant de visiter le barrage des Trois Gorges dimanche et
d'achever sa visite à Canton au sud lundi.
Science/Technologie
Société,
culture, religions
Environnement/Santé
Politique
intérieure
Libération
- Inde: apaisement relatif dans le Gujarat (04/03/02)
L'Humanité
- Terribles violences au Gujarat (04/03/02)
Le
Figaro.fr - Delhi dépêche l'armée au Gujarat (04/03/02)
Le
Monde - La vague de violences confessionnelles s'amplifie en Inde (01/03/02)
Le Soir - L'Inde
a procédé à un essai de tir de missile à capacité
nucléaire (25/01/02)
BBC
- Pakistan warns India over missile test
El
Pais - El lanzamiento "no provocador" de un misil indio dispara la alarma
en Pakistán
Expressindia.com
- We test fired Agni to bolster nation’s security : Vajpayee
Les ultras hindous ne renoncent pas à leur projet de temple
(Reuters,
4/3/02)
Les ultras hindous du Vishwa Hindu Parishad (VHP) veulent poursuivre
leur projet de construction d'un temple à Ayodhya, dans le nord
de l'Inde, sur l'emplacement d'une ancienne mosquée datant du XVIe
siècle et détruite depuis lors. Ce projet très controversé
avait été à l'origine du massacre, le 27 février,
de 58 passagers - des femmes et des enfants pour l'essentiel - dans un
train transportant des militants hindous revenant d'Ayyodhya. L'incendie
criminel du convoi a provoqué une très grave flambée
de violence inter-confessionnelle entre la majorité hindoue (80%)
et la minorité musulmane (14%) dans l'Etat occidental du Gujerat.
D'après les autorités, le dernier bilan de ces troubles,
en voie de disparition, s'établit à 540 morts. "Le projet
(de construction d'un temple) ne sera jamais abandonné", a martelé
devant des journalistes le président du VHP, Ashok Singhal.
Le Premier ministre fédéral, Atal Behari Vajpayee, dont
le parti nationaliste hindou BJP est issu de la même mouvance que
le VHP, avait exhorté ce dernier à repousser son projet au
lendemain de la flambée de violence, jusqu'ici confinée au
Gujerat. Le VHP a toutefois l'intention d'ordonner le début des
travaux du futur temple après le 15 mars.
544 morts en six jours dans les violences
entre hindous et musulmans (AP, 4/3/02)
La police indienne a ouvert le feu lundi
sur une centaine d'hindous qui tentaient d'incendier des maisons de musulmans
à Danta, dans l'Etat du Gujarat, tuant deux émeutiers. Les
violences interreligieuses ont fait 544 morts en six jours dans l'ouest
du pays.
Dans de nombreuses villes, les écoles
restaient fermées lundi et les couvre-feu étaient maintenus.
Outre les deux émeutiers abattus
lundi matin, quatre personnes ont trouvé la mort -deux à
Halad et deux à Vijaynagar- dans la nuit de dimanche à lundi,
selon la police locale.
Parmi les 544 victimes des pires violences
religieuses qu'ait connues l'Inde ces dix dernières années,
84 ont été tuées par les forces de l'ordre. A Surat,
la police a également tiré sur la foule lundi, mais aucune
victime n'a été signalée.
L'Etat indien de Gujarat en proie aux violences religieuses (Reuters,
2/3/02)
Le Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee à lancé
un appel solennel au calme alors que l'Etat du Gujarat subissait les plus
graves émeutes interconfessionnelles enregistrées depuis
10 ans.
Malgré le déploiement de plusieurs milliers de militaires
lourdement armés venus prêter main forte aux services de police
débordés, 35 personnes ont péri brûlées
vives samedi dans deux affrontements distincts.
Le bilan s'élève à présent à plus
de 300 morts après quatre jours de heurts déclenchés
par l'incendie criminel d'un train transportant des militants hindous dans
lequel 58 personnes, des femmes et des enfants pour l'essentiel, ont trouvé
la mort.
"Quelles que soient les provocations, la population doit préserver
la paix et faire preuve de retenue", a dit le chef du gouvernement dans
une allocution à la télévision nationale. "Le fait
de brûler vifs des gens, dont des femmes et des enfants, de Godhra
à Ahmedabad et en d'autres endroits, est un affront à la
face du pays".
La rue semble être restée sourde à son appel, les
hindous radicaux appelant eux à une vaste campagne de représailles.
"Apprenez comme nous à brûler les musulmans", pouvait-on lire
ça et là sur les murs de Naroda, dans les faubourg d'Ahmedabad,
capitale de l'Etat occidental du Gujarat.
Dans le quartier musulman, chaque mosquée et de nombreuses maisons
portent les stigmates de violences des derniers jours.
Au moins 27 personnes ont été brûlées vives
samedi dans un village à majorité musulmane et huit autres
personnes ont été victimes des flammes dans une boulangerie.
Un touriste britannique a en outre été tué à
Tajpur, à 50 km au nord-est d'Ahmedabad. Un deuxième a été
blessé et deux autres ont été portés disparus,
a fait savoir à Londres le Foreign Office.
LES FORCES DE L'ORDRE BLOQUEES PAR LA FOULE
Malgré l'arrestation de 1.200 personnes, les forces de l'ordre
ne semblent pas en mesure d'empêcher la propagation des violence
au-delà des frontières de l'Etat. De nouveau renforts sont
toutefois attendus prochainement dans la région.
A Bijapour, théâtres des événements les
plus sanglants survenus ce samedi, les soldats qui tentaient de gagner
le village pour mettre un terme aux affrontements ont été
bloqués par la foule, a indiqué Reuters Ashok Narayan, un
responsable de la sécurité.
Si Hamedabad, où se sont déroulés les premiers
affrontements, a retrouvé un peu de calme, la situation reste préoccupante
dans les campagnes des alentours, a-t-il ajouté.
Les autorités ont par ailleurs annoncé avoir conduit
des musulmans de quartiers mixtes dans des enclaves placées sous
haute protection.
S'efforçant lui aussi d'endiguer le flot de violence, le Vishwa
Hindu Partshad (VHP), parti radical hindou allié de la formation
nationaliste du Premier ministre, a proposé vendredi de reporter
ses projets de construction d'un temple sur les ruines d'une mosquée
d'Ayodhya, détruite en 1992.
Les émeutes qui avaient suivi l'événement avaient
coûté les vies à plus de 3.000 personnes.
Les militants hindous du VHP tués mercredi dans l'incendie du
train en gare de Godhra regagnaient leurs foyers après s'être
rendu à Ayodhya pour manifester leur soutien au projet de leur formation.
A DACCA, plus de 2.000 Bangladais ont défilé en signe
de solidarité avec la communauté musulmane indienne, et les
autorités bangladaises ont renforcé les mesures de sécurité
autour des temples hindous.
Troubles religieux après l'incendie d'un train en Inde
(Reuters, 28/2/02)
Une foule de militants hindous a incendié une zone résidentielle
musulmane dans la ville d'Ahmedabad, tuant au moins 17 personnes, dont
des femmes et des enfants.
Un officier de police a déclaré que 18 personnes au moins
avait péri dans cet incendie criminel et que 20 personnes supplémentaires
pourraient encore être bloqués dans les décombres.
Il a précisé que trois des militants hindous auteurs de l'incendie
ont été abattus par les forces de l'ordre.
Au lendemain de l'incendie criminel d'un train transportant des militants
hindous qui avait fait 58 morts, plusieurs actions de représailles
ont été perpétrées dans l'ouest de l'Inde,
déclenchant des émeutes.
La police a tiré en l'air dans la ville de Baroda pour tenter
de disperser un demi-millier de personnes qui voulaient mettre le feu à
une blanchisserie appartenant à un Musulman et a également
stoppé d'autres émeutiers qui voulaient incendier une mosquée.
La police a précisé que la situation demeurait très
tendue et que des unités patrouillaient dans la ville, dont certaines
parties ont été soumises à un couvre-feu.
Un chauffeur de camion a été tué alors qu'il se
trouvait sur le principal axe routier menant à Bombay. Le feu a
été mis à son camion. Dans un autre incident, un autre
homme a été tué à coups de couteau.
Des foules en colère se sont déchaînées
dans plusieurs villes de l'Etat occidental du Gujarat. Un bureau qui administre
les sites musulmans a été incendié dans la capitale
de la province, Gandhinagar.
Les habitants musulmans de certaines villes comme Ahmedabad, dont certains
sont soupçonnés d'être à l'origine de l'attaque
contre le train, avaient auparavant été priés de rester
chez eux.
Des centaines de personnes couraient dans tous les sens dans les rues
d'Ahmedabad, pillant des magasins et détruisant les biens censés
appartenir à des Musulmans. D'épaisses colonnes de fumée
s'élevaient de la ville, et on pouvait voir des flammes s'échapper
de deux magasins appartenant à des Musulmans. Un couvre-feu a également
été décrété dans certains quartiers
d'Ahmedabad.
Dans un incident distinct, une mosquée a été brûlée
dans une ville à environ 25 km de Ghodra, la localité où
le train avait été pris d'assaut par un groupe d'individus.
Ce train arrivait en provenance de la ville septentrionale d'Ayodhya,
où des hindous radicaux entendent construire un temple sur les ruines
d'une mosquée détruite il y a dix ans.
Plus de 50 morts dans
l'attaque d'un train en Inde (Le Monde, 27/2/02)
Au moins cinquante-cinq personnes
sont mortes, mercredi 27 février, dans l'attaque et l'incendie criminel
d'un train non loin de Godhra, dans l'ouest de l'Inde. L'attaque s'est
produite dans une partie de l'Etat à majorité musulmane sur
un train transportant des militants hindous qui rentraient de la ville
d'Ayodhya, dans le nord de l'Inde, où ils s'étaient rassemblés
pour manifester en faveur de la construction d'un temple sur le site d'une
ancienne mosquée.
Cet édifice du XVIe siècle avait été
rasé en 1992 par des extrémistes hindous, convaincus que
la mosquée était construite sur le lieu de naissance du dieu
Ram. Des violences intercommunautaires avaient suivi et avaient provoqué
la mort de quelque 2000 personnes.
Un responsable de la police d'Ahmedabad, la capitale du Gujerat, a
expliqué que les extrémistes hindous criaient des slogans
en faveur de la construction du temple d'Ayodhya. "D'abord des pierres
ont été lancées puis les voitures ont été
incendiées", a précisé le ministre de l'intérieur
du Gujerat, Gordhanbhai Zadafiadit. "Dans le train, il y avait des corps
carbonisés partout", témoigne Mme Jayanti
Ravi, administratrice du Panchamal. Selon un responsable ferroviaire indien,
au moins une cinquantaine de cadavres ont été retirés
des wagons calcinés alors que policiers et pompiers continuent d'extraire
des corps. Vingt-cinq femmes et quatorze enfants figurent parmi les victimes,
a indiqué H. Rao, responsable des forces de sécurité
des chemins de fer (RPF), qui ajoute qu'au moins 88 personnes ont été
blessées.
Le premier ministre Atal Bihari Vajpayee a condamné cette attaque
et a promis de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter
une explosion de violences confessionnelles. Il a également appelé
le groupe organisant la mobilisation à Ayodhya, le Vishwa Hindu
Parishad (VHP), à "cesser sa campagne et coopérer avec
le gouvernement pour établir la paix et la fraternité dans
le pays". "Notre position est claire sur Ayodhya. La solution ne
viendra pas de l'agitation ou de la violence. Il n'y a que deux voies possibles,
la discussion ou les tribunaux", a-t-il ajouté. L'ensemble
des forces de l'ordre de la région, soit près de 70 000 hommes,
ont été déployées dans la zone et un couvre-feu
y a été imposé pour une durée indéterminée.
Economie, Industries,
R&D
Défense
|