Japon 
Archives de août 98
 

Le Japon prêt à supprimer la retenue à la source sur certains bons du Trésor (La Tribune 26/08/1998)
Le Japon envisage de supprimer la retenue à la source sur ses titres du Trésor à maturité courte, afin de revigorer ce marché moribond en  le rendant plus intéressant pour les investisseurs étrangers, a affirmé hier le quotidien Yomiuri Shimbun. Le gouvernement et le Parti  libéral-démocrate seraient parvenus, lundi, à un accord en ce sens. Une telle mesure contribuerait à internationaliser la monnaie nippone et  à stabiliser le yen sur les marchés des changes. Les propositions doivent être formalisées d'ici à la fin du mois. Actuellement, une retenue à  la source est prélevée lors de l'acquisition de titres d'Etat d'une maturité inférieure à six mois.

Monnaies - Miyazawa fait rechuter le yen (La Tribune 26/08/1998)
En laissant entendre qu'une intervention de la Banque du Japon n'était pas imminente, le ministre des Finances a fait rebondir le dollar au-dessus de 145 yens.

Crise - Foire d'empoigne à Tokyo sur le plan de sauvetage des banques (La Tribune 26/08/1998)
Le débat sur le plan japonais de stabilisation financière s'ouvre aujourd'hui à la Diète. L'opposition se saisit du dossier LTCB, qui mobilisera des fonds publics, pour monter au créneau.

Keizo Obuchi justifie l'usage de fonds publics pour sauver la LTCB (La Tribune 25/08/1998)
Keizo Obuchi, Premier ministre japonais, a justifié hier l'utilisation de fonds publics pour éviter la faillite de la Long Term Credit Bank of  Japan (LTCB). En effet, un assainissement de la banque est indispensable à la stabilisation des marchés financiers, a-t-il plaidé. Le but  n'est pas uniquement de sauver la LTCB mais également de ne pas « déclencher une crise financière mondiale depuis le Japon », a affirmé  Keizo Obuchi. La recapitalisation de l'établissement par des fonds publics pourrait atteindre 1.000 milliards de yens (42 milliards de francs),  selon la presse japonaise. Les médias et l'opposition ont dénoncé cette intervention des pouvoirs publics, estimant que les responsabilités  n'avaient pas été clairement établies dans cette affaire.

L'excédent commercial japonais en hausse pour le seizième mois consécutif (La Tribune 21/08/1998)
 Pour le seizième mois consécutif, le Japon a enregistré un excédent commercial en hausse, celui de juillet atteignant 1.316 milliards de  yens (36 milliards de francs), selon le ministère des Finances. Ce résultat est dû, en partie, à une contraction des importations de 5,7 % sur  le mois, conséquence directe de la crise économique. Parallèlement, les exportations ont augmenté de 6,6 % en valeur, grâce notamment au  secteur automobile. Toutefois ces dernières ont baissé en volume, d'après Michio Ichinohe, économiste au Japan Research Institute, cité  par l'AFP. « Cela est clairement le signe de la disparition de la vigueur économique au Japon », souligne-t-il. L'excédent commercial  japonais avec le reste de l'Asie a, quant à lui, reculé de 32,2 % en juillet.

Devises : Le yen se redresse face au billet vert (La Tribune 20/08/1998)
Les craintes d'une intervention de la Banque du Japon pour soutenir le yen ont fait remonter la devise nippone à  son plus haut niveau depuis deux semaines face au dollar.

Scandales : Les firmes japonaises avouent leurs liens avec la pègre (La Tribune 19/08/1998)
Les grandes sociétés japonaises sont de plus en plus nombreuses à confesser leurs compromissions avec la pègre  financière. Les « sokaya » font chanter ou intimident dirigeants et actionnaires. L'ouverture du marché japonais aux firmes étrangères devrait cependant accroître la transparence des affaires.

Un dirigeant du PLD prévoit une " crise grave " (La Tribune 19/08/1998)
Toru Yamasaki, haut responsable du parti libéral-démocrate au pouvoir, a affirmé, hier à Jakarta, que le Japon allait connaître « sa crise la  plus grave » dans la semaine à venir. Toru Yamasaki a assuré cependant que le gouvernement n'autoriserait la faillite d'aucune des grandes  banques japonaises afin de ne pas déstabiliser l'économie, une allusion directe à la banque LTCB, menacée d'un dépôt de bilan.

Chute de l'investissement des entreprises japonaises à l'étranger (La Tribune 18/08/1998)
 Le gouvernement japonais a indiqué que l'investissement des entreprises à l'étranger devrait chuter de 56,6 % lors de cette année fiscale  (s'achevant en mars), pour s'établir à 1.209,8 milliards de yens (50 milliards de francs). Selon l'Agence de planification économique (EPA),  686 projets d'investissement ont été lancés à l'étranger cette année contre 1.403 en 1997. Du fait de la crise asiatique, les firmes japonaises  s'engagent avec de plus en plus de réticences chez leurs voisins d'Asie du Sud-Est. La dépréciation du yen face au dollar a également  contribué à cette réduction des investissements à l'étranger.

La Cades va émettre en euros sur le marché japonais (La Tribune 17/08/1998)
La Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) va lancer une émission de 250 millions d'euros auprès d'investisseurs privés  japonais. Cette émission est assortie d'un coupon semestriel de 3,70 % et est à échéance 22 août 2002. Cette opération est la plus  importante lancée par la Caisse dans le cadre de son programme d'EMTN, qui devrait s'élever à un total d'au moins 10 milliards d'euros.  Nomura, chef de file de l'opération, avait déjà placé, auprès de plus de 20.000 investisseurs privés japonais, une émission pour le compte  de DSL Bank en juillet dernier.

Le PLD hostile à une baisse de la taxe à la consommation (La Tribune 17/08/1998)
 Yoshiro Mori, le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (au pouvoir au Japon), a affirmé hier que la taxe à la consommation n'était  pas une option pour relancer l'économie japonaise. Selon lui, il n'est pas certain qu'une baisse de cette taxe puisse effectivement relancer  les dépenses de ménages. Le gouvernement japonais avait augmenté en avril 1997 la taxe à la consommation qui est passée de 3 % à 5 %.  Le FMI avait invité jeudi dernier le Japon à aller plus loin dans les mesures fiscales envisagées en 1998, estimant qu'« une réduction de la  taxe à la consommation - qui pourrait être levée s'il y avait reprise économique - est à considérer ».

La relance du primtemps n'a toujours pas stimulé l'activité économique au Japon (La Tribune 14/08/1998)
La Banque du Japon ne croit pas en une reprise prochaine de l'activité. Le plan de relance du printemps - en attendant celui de l'automne - semble s'être évaporé.

Devises - Légère reprise du yen sur les craintes d'interventions (La Tribune 13/08/1998)
 Le yen s'est raffermi hier après avoir atteint la veille un plus-bas depuis huit ans. Mais le soufflé risque de retomber si la donne économique reste la même.

Les japonais ont largement investi dans les actions européennes (La Tribune 13/08/1998)
 Depuis le début de l'année 1997, les institutionnels nippons n'ont cessé d'accroître leurs investissements en actions européennes. D'où l'extrême sensibilité des marchés à l'aggravation de la crise japonaise.

Tokyo dégage une " allocation d'urgence " de 165 milliards de francs (La Tribune 13/08/1998)
 Le gouvernement japonais va dégager une enveloppe supplémentaire de 4.000 milliards de yens (165 milliards de francs) pour soutenir  l'activité économique au cours de la prochaine année fiscale (à compter d'avril). Ces « allocations d'urgence » serviront à aider les petites et  moyennes entreprises en difficulté (1.300 milliards de yens) et à financer la construction de nouvelles infrastructures (2.700 milliards), a  précisé le porte-parole du gouvernement. En tenant compte du collectif budgétaire annoncé par Keizo Obuchi, l'enveloppe totale allouée   aux grands travaux s'élève à 11.700 milliards de yens (484 milliards de francs). Les différents ministères soumettront leurs souhaits en  matière budgétaire avant la fin du mois et proposeront des mesures de relance pouvant être financé par ces « allocations d'urgence ».

Tokyo reconnaît l'"affaissement" prolongé de son économie (La Tribune 12/08/1998)
 Sans jamais prononcer le mot de récession, le dernier rapport mensuel de l'Agence de planification économique  insiste sur la « situation extrêmement difficile » de l'économie. La confusion perdure entre gouvernement et opposition sur le système bancaire.

Le Premier ministre japonais ne réussit pas à convaincre (La Tribune 10/08/1998)
Les marchés ont sanctionné l'intervention du Premier ministre devant le Parlement. Ce dernier est par ailleurs sous la menace d'une guérilla parlementaire de l'opposition.

Le Japon attend toujours un vrai plan de relance (Libération, 08-09/08/98)
Vendredi, lors de son discours d'investiture, le nouveau Premier ministre japonais Keizo Obuchi a  placé au centre de action l'assainissement du secteur bancaire. «Pour raviver l'économie japonaise, il nous faut d'abord résoudre le problème des  mauvaises créances détenues par les institutions financières», a-t-il indiqué

Japon : attention à l'effet domino (La Gaceta de los Negocios par La Tribune 07/08/1998)
 « L'économie japonaise ne réussit pas à sortir d'une crise qui transmet une sensation croissante d'insécurité aux pays occidentaux,  principalement les Etats-Unis. La limitation des perspectives des entreprises qu'elle provoque constitue en effet, outre des raisons  domestiques, la cause du recul de Wall Street. La crise asiatique ne paraît répondre ni aux efforts du FMI, ni à la volonté changeante des  gouvernements de la région, enclins à une orgie permanente d'annonce de mesures dans lesquelles bien peu croient, soit parce qu'elles ne  se matérialisent jamais, soit parce qu'elles arrivent trop tard. Si le Japon ne réagit pas rapidement, l'effet domino peut être inquiétant en  Europe. La Grande-Bretagne perçoit les signes avant-coureurs d'une crise industrielle certes liée à une surévaluation de la livre, mais qui  répond également au poids des pays du Commonwealth dans son secteur secondaire. Et de prestigieux analystes allemands annoncent  déjà que la croissance de Bonn l'an prochain sera plus modérée que l'actuelle. »

Le Japon lance le processus d'assainissement financier (La Tribune 06/08/1998)
Le Parlement a été saisi de deux projets de loi sur l'assainissement du système bancaire. Le parti au pouvoir va tenter de trouver un compromis avec l'opposition. Quant aux baisses d'impôts, elle seront plus importantes que prévu.

FINANCIAL CRISIS: WILL NEW JAPANESE GOVERNMENT BE BOLD ENOUGH? (United States Information Service, 5 August1998)
Fearing a worsening of regional and global effects from Japan's stagnant economy, foreign media analysts continued to urge Japan to take decisive action, but many worried that the new government of Prime Minister Obuchi would not undertake sufficiently bold measures to stimulate the economy.

Le nouveau ministre japonais des Finances donne la priorité aux baisses d'impôts (La Tribune 04/08/1998)
Kiichi Miyazawa entend bien diminuer les impôts sur le revenu et sur les sociétés de 260 milliards de francs dès 1999. Mais la chute de la consommation se poursuit et le patronat réclame plus de dépenses publiques.

La tâche pharaonique du Premier ministre japonais, Obuchi (Wall Street Journal  par La Tribune 04/08/1998) « Les factions politiques du PLD qui ont catapulté Keizo Obuchi à la tête du gouvernement le dissuaderont probablement de mettre en  oeuvre les changements nécessaires susceptiles de tirer l'économie japonaise de son plongeon actuel. Son nouveau "cabinet de réforme  économique" comprend essentiellement de robustes et peu inventifs membres du PLD, dont aucun ne peut être confondu avec un  véritable réformateur. Mais parce que M. Obuchi est considéré comme un faiseur de consensus et qu'il jouit du soutien de la vieille garde  du PLD, il peut obtenir un plus grand degré de réussite dans la mise en oeuvre des réformes que son prédécesseur Hashimoto. Il serait  cependant bien cynique de dnner quitus à un nouveau leader uniquement parce que lui et les faiseurs de rois qui le soutiennent sont plus  habiles que les autres à manipuler un parti fondamentalement opposé aux changements d'envergure qui lamineraient sa propre base  électorale. »

Le nouveau ministre des Finances japonais fait rechuter le yen (La Tribune 03/08/1998)
  En laissant entendre que le Japon n'avait plus l'intention de soutenir sa monnaie, Kiichi Miyazawa a provoqué une brutale rechute du yen. Cette invitation à vendre pourrait entraîner la monnaie japonaise jusqu'à 150 pour 1 dollar.

Tokyo sous la pression de Washington et du chômage (La Tribune 03/08/1998)
Le nouveau Premier ministre, Keizo Obuchi, promet « des décisions difficiles » pour assurer le redressement  de son pays. Il en a donné l'assurance au président Clinton lors d'un entretien téléphonique.

Keizo Obuchi pourrait surprendre tout le monde (Business Week  par La Tribune 03/08/1998)
  « KEIZO OBUCHI, le nouveau chef du Parti libéral-démocrate, qui est devenu Premier ministre du Japon, est bien connu pour être un  homme effacé, sans envergure intellectuelle. Pourtant, l'ancien Premier ministre Yahusiro Nakasone assure [...] qu'Obuchi peut sortir le  Japon de son marasme économique actuel. Pourquoi ? Nakasone perçoit le nouveau chef du gouvernement, âgé de soixante et un ans,  comme un homme qui suite l'harmonie et qui possède le talent pour construire autour de lui le consensus qui lui permettra de prendre des
  décisions. [...] La première priorité d'Obuchi est d'" inverser la tendance économique du moment pour une nouvelle croissance positive ". »

  Du nouveau et du moins nouveau (Financial Times par La Tribune 03/08/1998)
  « KIICHI MIYAZAWA a inauguré son nouveau mandat [Ndlr : de ministre des Finances] en déclarant que les interventions sur le marché  des changes sont seulement efficaces dans des circonstances extrêmes. Le yen en a été immédiatement affaibli. C'est difficile de croire  qu'un homme d'Etat aussi expérimenté que M. Miyazawa ne savait pas ce qu'il disait. Il s'est montré en fait tout simplement réaliste. Tandis  que le fort excédent commercial japonais et le déficit extérieur sans précédent des Etats-Unis devraient conduire à un renforcement du yen  et à un affaiblissement du dollar, c'est le solde des capitaux de la balance des paiements qui compte réellement. Et le taux de retour sur les  actifs en yens continue d'être absurdement non compétitif. Les gestionnaires de fonds qui se battent férocement pour maintenir la  solvabilité des fonds de pension sont donc fortement incités à vendre leurs yens et à acheter des actifs étrangers. Etant donné que la  politique monétaire japonaise devra continuer à être laxiste pour combattre la déflation, un yen faible, même s'il est gênant pour le reste du  monde, apparaît désormais comme inévitable. »

The Shogun Who Left the Shadows ( Asiaweek, week august 8, 1998)
Does Obuchi Keizo have the right stuff to lead Japan out of a crisis? COLD PIZZA. THAT MUST have hurt. You spend 35 years in parliament climbing the greasy pole. Finally you reach the pinnacle: elected leader of your party and almost certainly the next prime minister of Japan. And then what? You are described by The New York Times, and practically everybody else, as being as inspiring as cold pizza. Nothing to do but put the best face on it. "Cold pizza can be heated in the microwave," said Obuchi Keizo. And to prove it, he served up a couple of warm slices to Japanese journalists.

Tokyo ne voit pas le bout du tunnel (Libération, 1-2/08/98)
 Record historique du chômage en juin.  «Le moral du Japonais  peut se lire dans la  structure de sa  consommation: il achète de  moins en moins de biens  de luxe et consacre   aux biens de base.»  Benjamin Melman, économiste  au Crédit Lyonnais.

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Mise à jour :  août 1998        Retour à la page d'accueil