Archives de mars 98
 

La finance japonaise aborde son "" big-bang "" à reculons" (La Tribune, 31/3/98)
Les banques nippones vont accuser de lourdes pertes pour l'exercice 1997-1998. Fragilisées, elles s'apprêtent à affronter la dérégulation de leur marché. Ecrasées par un amas de créances douteuses notamment en raison de la crise asiatique et pénalisées par le bas niveau de  l'indice Nikkei, les banques japonaises achèvent aujourd'hui un exercice fiscal éprouvant. En dépit d'aides publiques  massives et d'un début de restructuration, le système financier suscite l'inquiétude de la communauté internationale. C'est  dans ce contexte que doivent entrer en vigueur, demain, les mesures de dérégulation du marché décidées par Tokyo.

Le yen et le nikkei s'éloignent de leur niveau d'équilibre (La Tribune, 31/3/98)
La Banque du Japon est impuissante à enrayer la dérive de la monnaie japonaise et de l'indice de la Bourse de Tokyo. Les sorties de capitaux qui ne manqueront pas d'intervenir avec le « big-bang » devraient peser sur la devise nippone, au grand dam des banques lourdement endettées en dollars.

Plus de 55.000 milliards de francs d'épargne à mobiliser (La Tribune, 31/3/98)
Pour diriger les placements financiers des ménages vers les PME-PMI, les rémunérations  doivent être plus élevées. Un mécanisme de Sicav panachées peut y parvenir.

Le Japon adopte un budget provisoire pour dix-huit jours...(La Tribune, 30/3/98)
Le gouvernement japonais a adopté vendredi un budget provisoire de 7.860 milliards de yens (61 milliards de dollars)  pour couvrir la période allant du 1er au 18 avril. Le premier budget temporaire du Japon en deux ans devrait être voté par  le Parlement aujourd'hui. Le parti libéral- démocrate (PLD) au pouvoir rencontre des difficultés au sein de la chambre  haute (Diète) après avoir fait adopter le 20 mars par la chambre basse un projet de budget de 77.700 milliards de yens  (598 milliards de dollars) pour l'année fiscale 1998-1999 (débutant le 1er avril), ouvrant ainsi la voie à l'élaboration par le  gouvernement de nouvelles mesures de relance. Ce budget entrera cependant automatiquement en vigueur dans les trente  jours après son adoption par la Chambre basse, même si la Chambre haute s'y oppose. Dans le budget provisoire, les  recettes pour les prochains dix-huit jours sont estimées à 49,9 milliards de yens. Le déficit de 7.810 milliards de yens sera  couvert par l'émission de bons du Trésor.

... tandis que se multiplient les signes de ralentissement économique (La Tribune, 30/3/98)
  Hausse du chômage, baisse de la consommation, l'atonie de l'économie nippone a été illustrée, en fin de semaine, par de  nouveaux mauvais indicateurs. Le nombre des sans-emploi a ainsi atteint le niveau record de 2,46 millions en février, soit  3,6 % de la population active, et le nombre de chômeurs supplémentaires par rapport au même mois de 1997 a atteint les  160.000. De leur côté, les ventes des grandes surfaces ont chuté de 5,5 % en février sur un an, après avoir déjà reculé de  2,9 % le mois précédent. Dans le même temps, les prix à la consommation ont baissé de 0,1 % par rapport à leur niveau  de janvier, tout en affichant une progression en glissement annuel de 1,9 %.

Une série d'indicateurs ont confirmé la récession de l'économie japonaise : à 3,6% de la population active, le chômage a atteint en février son plus haut historique. Les prix à la consommation ont de leur côté baissé de 0,1% en février comparé à janvier, bien qu'ils aient progressé de 19% en rythme annuel. La baisse en rythme mensuel est régulière depuis la fin de l'an dernier. Même pessimisme pour les ventes des grandes surfaces qui ont dégringolé de 5,5% en février après un recul de 2,9% en janvier et de 4,3% en décembre. Par ailleurs, le ministère japonais des Postes a annoncé qu'il mettrait à disposition des banques 7,6 milliards de dollars prélevées sur l'épargne populaire dans les comptes postaux pour renflouer la Bourse de Tokyo. (Les Echos, 27/3/98)

Un volet fiscal devrait venir renforcer la relance japonaise (La Tribune, 27/3/98)
Annoncé hier au Japon, le plan de relance porte sur 124 milliards de dollars. Le débat continue à faire rage au sein de la coalition sur le calendrier des futures baisses d'impôts qui apparaissent inéluctables.
Énorme », « Plus grand plan de relance de l'histoire du Japon », les superlatifs ne manquaient pas hier pour qualifier le  programme de 16.000 milliards de yens (124 milliards de dollars) destiné à donner un coup de fouet à l'économie de  l'archipel (la croissance pourrait ne pas dépasser 0,1 % sur l'année fiscale 1997).

La stabilisation du yen devient un impérarif pour l'économie nipponne (La Tribune, 27/3/98)
Le plan de relance n'a pas suffi à faire renouer le yen avec la hausse.  La Banque du Japon semble s'être fixé comme objectif de ne pas le laisser dériver en dessous  de 130 pour un dollar.

 Les nuages s'amoncellent sur l'économie de l'archipel. (La Tribune, 23/3/98)
Baisse de résultat des entreprises, Nikkei au-dessous des 18.000 points... Les mesures qui devraient être annoncées le 27 mars devront convaincre les marchés.

Tokyo appelle les banques en difficulté à fermer leurs implantations à l'étranger (La Tribune, 19/3/98)
Le ministère japonais des Finances a demandé aux banques nippones qui ne sont pas en mesure de  respecter le ratio de solvabilité international de 8 % de fermer leurs implantations à l'étranger.  Quelque 34 établissements se trouveraient dans cette situation, selon Kimio Yamaguchi, le  responsable des affaires bancaires au ministère des Finances, cité par l'agence Bloomberg. A ce jour,  trois banques régionales ont annoncé leur intention de fermer complètement leur réseau international :  Hiroshima Bank, Ashikaga Bank et Hokuriku Bank.

OPEP + Les pays du Golfe se déchirent autour du brut à livrer au Japon. La course au client solvable entraîne une lutte fratricide entre les producteurs de brut du Golfe. Riyad, qui a perdu du terrain aux Etats-Unis, veut prendre la première place au Japon.(La Tribune, 17/3/98)

La gestion de la forte épargne de l'archipel, facteur clé de sortie de la crise (La Tribune, 17/3/98)
Le gouvernement s'apprêterait à investir 60 milliards de francs à la Bourse de Tokyo.
Pour les experts, une gestion plus dynamique de l'épargne japonaise est la seule issue à la crise.

Le Japon est toujours en panne de croissance. Le PIB japonais a progressé de 0,9 % en 1997. Mais il a chuté de 0,2 % en un trimestre, et plongé de 0,7 % par rapport aux trois derniers mois de 1996. (La Tribune, 16/3/98)

" Le Japon va réémerger comme l'une des plus grandes puissances mondiales "(La Tribune, 16/3/98)

Réorganisation + La recapitalisation du système bancaire japonais se poursuit.(La Tribune, 16/3/98)
La Tokai Bank fait appel au marché américain pour 1 milliard de dollars. Le gouvernement japonais amorce la distribution des fonds, dans le cadre de son plan de soutien au secteur bancaire.

Le gouverneur de la Banque du Japon poussé à la démission par un scandale (La Tribune, 13/3/98)
Le gouverneur de la Banque du Japon, Yasuo Matsushita, a offert sa démission au Premier ministre,  Ryutaro Hashimoto, après l'arrestation d'un haut responsable de la banque centrale, suspecté de  corruption. Yasuyuki Yoshizawa, directeur de la division marchés de capitaux, aurait reçu l'équivalent  de 350.000 francs en divers « cadeaux » de la part de six banques en échange d'informations sur les  opérations de marché. Il appartient désormais au Premier ministre Ryutaro Hashimoto de trancher,  alors que deux événements sont venus confirmés hier la gravité de la crise bancaire japonaise. Un directeur adjoint du ministère des Finances, âgé de quarante-six ans et responsable de la supervision  des banques, s'est donné la mort alors qu'il faisait l'objet d'une enquête dans le cadre d'une vaste  affaire de corruption. Par ailleurs, le gouvernement a débloqué, afin de permettre la recapitalisation de  17 banques, environ 60 milliards de francs, fonds extraits de l'enveloppe de 620 milliards votée le  mois dernier par le Parlement.

JAPON: VAGUE DE SUICIDES PAR TEMPS DE CRISE .Trois patrons endettés se pendent. Leur exemple fait des émules. (Libération, 14/3/98)

Un club des investisseurs japonais (La Tribune 11/3/98)
La décision de Toyota d'implanter une usine à Valenciennes, annoncée à la fin 1997, a encouragé les pouvoirs publics à  redoubler d'efforts pour attirer l'investissement japonais en France. Jean-Louis Guigou, délégué général à l'Aménagement  du territoire (Datar), a annoncé la création du « club des investisseurs japonais ». Il se donne pour mission d'accompagner  les investisseurs japonais, en leur facilitant notamment l'accès à l'administration française. Une permanence téléphonique  sera mise à la disposition des sociétés japonaises implantées dans l'Hexagone. Le club sera présidé, côté japonais, par  Katsunosuke Maeda, président de Toray Corp. et, côté français, par Edmond Alphandéry, PDG d'Electricité de France.
L'investissement japonais en France a culminé en 1990 avec un flux de 1,2 milliard de dollars. La dépréciation du yen et  les difficultés économiques du Japon ont provoqué depuis un fort ralentissement de ces flux, qui se situent autour de 500  millions de dollars par an.
 
Le patronat nippon s'inquiète de la crise de liquidités...(La Tribune 11/3/98)
Les principales organisations patronales japonaises ont demandé hier au Premier ministre, Ryutaro Hashimoto, de mettre  fin à la contraction brutale de l'offre de crédits bancaires (credit crunch) qui met actuellement en péril de nombreuses  entreprises de l'archipel. « Même les grosses entreprises souffrent du credit crunch », a souligné Shoichiro Toyoda, le  président du Keidanren, après avoir été reçu, en compagnie d'autres grands patrons nippons, par le Premier ministre. Les  responsables patronaux ont estimé que la détérioration de l'économie nippone expliquait en partie la réduction de l'offre de  crédit et jugé que des mesures de relance s'imposaient. Ils ont également demandé à ce que la recapitalisation des banques  sur fonds publics intervienne rapidement. Les responsables patronaux ont également appelé à une diminution de l'impôt sur  le revenu.

Le paradoxe japonais (La Tribune, 27/2/98)

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Mise à jour :  mars 1998        Retour à la page d'accueil