Kazakhstan

Culture

L'enseignement
L’offre d’études à l’étranger
La recherche
Les bibliothèques
Le patrimoine architectural
L’habitat traditionnel
La cuisine kazakh
Le costume traditionnel
La musique
La littérature

La politique culturelle du K. est fondée sur le principe de la responsabilité de l’Etat dans l’instauration des conditions nécessaires au développement de la culture : sauvegarde de la culture des ethnies qui composent la population du K., la développement de la coopération culturelle avec l’étranger, la formation d’un marché des produits et services culturels. Ont été élaborés : un Programme d’Etat d’appui aux projets culturels pour 1998-2000, un Concept de développement et de soutien aux activités théâtrales, un Programme de développement des infrastructures culturelles d’Almaty

L'enseignement

Depuis 1995, l’enseignement secondaire est gratuit et obligatoire. Des bourses sur concours permettent aux enfant doués, mais dont les familles n’ont pas les ressources suffisantes, de poursuivre leur scolarité. L’enseignement privé est autorisé mais soumis au contrôle de l’Etat. Plus de 3 millions d’élèves fréquentent les 8 027 écoles élémentaires et secondaires du pays (équivalence dans le système scolaire français : du CP, cours préparatoire à la classe de 3è). S’y ajoutent 244 écoles spécialisées accueillant 222 000 élèves, 62 écoles du soir, 21 centres de formation professionnelle, 131 lycées et 85 organismes culturels. L’informatisation de l’ensemble des écoles du K. est en cours. (ASRC) En classe (426 000 enfants des écoles maternelles et plus de 3 M d’élèves de l’enseignement général), les cours sont délivrés dans les 7 langues maternelles du K. : le kazakh et le russe en premier, mais également l’ouzbek, l’ouïgour, le tadjik, l’ukrainien et l’allemand. Cependant, l’accent est désormais mis sur l’enseignement en langue kazak, le nombre d’élèves étant équivalent à celui de leurs camarades d’origine russe. De même, les langues étrangères (il s’agit notamment de pouvoir aller étudier à l’étranger, dans le cadre de programmes financés par l’Etat) et l’informatique sont devenues des disciplines prioritaires. Beaucoup reste cependant à faire pour moderniser l’enseignement dispensé sous le régime soviétique. Le salaire des enseignants restant insuffisant, en 1993, 30 000 d’entre eux (le septième de l’effectif en fonction en 1990) avaient quitté leur métier pour un emploi plus lucratif.
L’enseignement supérieur est dispensé dans 132 établissements, dont 59 sont publiques et 73 privées. Le coût moyen des droits s’élève à 800-900 $/an. L’enseignement supérieur privé a lancé la formation dans les domaines du droit, de la gestion, de la finance et des langues étrangères (cf supra).
La possibilité pour les étudiants de choisit librement leurs études et la mise à niveau du système éducatif kazakh par rapport au reste du monde sont les priorités affichées par le gouvernement. Un quota de 10 % des places de l’enseignement supérieur est réservé aux minorités nationales.
L’offre d’études à l’étranger
Cette offre est dispensée par les organisations suivantes disposant de bureaux permanents au K.
Soros Educational Advising Center
Globus Education Center
The Presidential Scholarship program "Bolashak"
The International Research & Exchanges Board (IREX)
Internet Access and Training Program in Kazakhstan (IATP)
American Council of Teachers of Russian (ACTR)
American Council for Collaboration of English Language Studies (ACCELS)
American Council for International Education (ACIE)
The British Council
Euroschool
Intellect, Educational Consulting Agency
La recherche
Les 71 instituts de recherche du K. , tant au niveau central que régional, se répartissent entre les grands champs disciplinaires suivants :
Agriculture : 29 (comprenant notamment : agro-industries, industries alimentaires, forestière, élevage, vétérinaire, machinisme agricole, gestion de l’eau..). Le plus ancien d’entre eux, le «l’Institut kazakh de recherche en agriculture  V.P. Williams» a été créé en 1934 à Almalykbak, dans la région d’Almaty.
Sciences mathématiques et physiques : 8 (comprenant notamment : astrophysique, sciences de l’espace, l’ingénieurie, traitement informatique des données, physique nucléaire..)
Médecine et biologie : 8
Chimie : 12 (comprenant notamment : pétrole, mines, métallurgie..)
Géologie : 6 (comprenant notamment : hydrogéologie, sismologie…et l’archéologie)
Sciences sociales : 8 (comprenant notamment : économie, philosophie, droit , langues orientales,information scientifique et technique..)
En 1996, ont été prises des mesures pour contrecarrer le déclin enregistré dans les différents domaines scientifiques ainsi que de nouvelles dispositions juridiques propres à faciliter le développement d’institutions de recherche.

Les bibliothèques
Les bibliothèques les plus importantes sont situées à Almaty (Bibliothèque  nationale, Bibliothèque scientifique et technique, Bibliothèque centrale de l’Académie des sciences, Bibliothèque des Universités d’Etat d’Almaty et de Qaraghandy). La plus ancienne bibliothèque est celle d’Otrar, riches de documents précieux (venant de l’Inde, papyrus, tablettes d’argile de Babylone…). Aujourd’hui, il y a 11 000 bibliothèques cumulant 213 000 000 documents.
 

Le patrimoine architectural
A Almaty, on peut voir le Cirque Kazakh, le Théâtre Kazakh, le palais présidentiel (Republic Plaza), le Musée national, le Palais des mariages et la cathédrale Zenkov (exemple d'architecture russe 1904), ainsi que différents parcs le long de la rivière Vesnovka. Dans le voisinage : la station de patin sur glace de Medeo, dans les monts Alatau.
Le Kazakhstan méridional abrite un important patrimoine islamique : la Mosquée Arystanbab (12e siècle), située près de la ville ancienne d’Otrar et des villages de Talapty et de Kogam, le mausolée de Khoja Akhmed Yasavi (14e siècle), dans la ville de Turkestan et dans celle de Taraz (ex-Jambyl) les mausolées de Aisha-Bibi, Babajan-hanum et Rabat-i-Malik.

L’habitat traditionnel
La yourte est l’habitat par excellence des nomades dans la steppe. Elle est le symbole même de la culture kazakh et sa coupole (shanyrak) figure dans l’emblème officiel du pays (mais non sur son drapeau). On la trouve fréquemment comme motif de décoration. Faite de couches (deux ou plus) de feutre sur une ossature souple en bois de saule, elle se monte ou se démonte en moins d’une heure. Correctement faite, elle conserve la fraîcheur l’été et la chaleur l’hiver. La disposition intérieure est ritualisée : la partie droite est réservée aux hommes, la gauche aux femmes. Un emplacement est consacré à la préparation des repas, un autre aux travaux et à la sellerie. Un foyer garni d’un chaudron (kazan) occupe le centre. La place d’honneur est la plus proche du kazan (qui symbolise la famille ou mieux, le clan). Le sol est recouvert de tapis colorés (tekemets).

La cuisine kazakh
La gastronomie kazakh est fondée sur la viande, fraîche, salée, séchée ou fumée. L’hospitalité traditionnelle de K. se traduit en particulier à l’occasion du repas. On offre à l’hôte que l’on veut honorer : de l’agneau (tué en son honneur, l’hôte est quelquefois prié de le bénir et de demander à son esprit l’autorisation de goûter à sa chair), kumys, shubat (ou airan), du thé au lait, du baursaks (galette de pain), raisins, irimshik et kurt. Les hors d’œuvre sont à base de viande de cheval (spécialités : kazy, shuzhuk, zhai, zhaya, karta, etc) ou de mouton (sur-yet, kaburga, etc). Le plat principal est le Beshparmak (gros morceaux de viande bouillie, les os étant symboliquement répartis : ceux du bassin et le tibia sont offerts au plus ancien des hôtes, la tête, spécialement cuisinée, à l’hôte prééminent, les côtes et sternum, au gendre , les vertèbres cervicales aux filles, etc. L’hôte d’honneur doit distribuer en retour des cadeaux en respectant le rituel qui reflète la hiérarchie des âges, des sexes et de l’ordre de parenté. La viande est accompagnée de petits rouleaux de pâte et d’un bouillon odorant, le sorpa servi dans des pialas

Le costume traditionnel
Le costume national féminin privilégie la couleur rouge (notamment sous forme de broderies) symbole de la vie et du soleil
Il se compose des pièces suivantes : ishkoilek (sous-vêtement), une paire de dambals (pantalons), une robe droite flottante, beshmet ou kamzol (veste sans manches). Le costume de mariage comprend une veste de velours rouge brodée d’or et d’argent sur une longue robe de soie blanche brodée de même. La tenue est complétée par le saukele, haut chapeau conique traditionnel de velours rouge décoré de pierres précieuses, corail et zhaktau (pendentifs, dont le nombre exprime le rang social de la mariée. Sa confection peut réclamer jusqu’à un an de travail). Le nom de "saukele" (chapeau), qui vient de l’iranien "kulokh", remonte à la période des saks, qui jouèrent un grand rôle dans la formation de l’ethnie kazakh.
Le costume national masculin comprend : shalbar (pantalons de cuir de daim, coton ou laine), une chemise brodée, et par dessus le tout, une grande blouse boutonnée. Le shapan est une élégante veste longue, brodée de un ou deux cercles dans le dos, qui symbolisent le soleil. Takiya ou kepesh (petit chapeau) est une des pièces des plus importantes pour l’ensemble des Kazakhs. On pense qu’il jouait autrefois un rôle d’amortisseur pour le port du casque. Le tymak est un autre chapeau, porté l’hiver, notamment parmi les éleveurs de bestiaux, avec une protection particulière des oreilles. Modifié aujourd’hui, il est en vogue parmi les jeunes.

La musique
La musique vocale prend une place importante dans la vie des Kazakhs. Les aqyns, chanteurs s’accompagnant d’instruments : dombyra (à deux cordes, semblable au luth) et kobyz (sorte de violon à trois cordes), perpétuent la tradition des conteurs itinérants des siècles passés. Récitals et aitys (compétitions d’improvisations réclamant une grande vivacité d’esprit) de ces artistes sont encore très populaires.

La littérature
Le style de vie nomade, la tradition orale des conteurs (légendes célébrant les batyrs ou héros guerriers) et poètes lyriques itinérants et l’absence d’écriture jusqu’au milieu du XIXe siècle expliquent que l’histoire de la littérature soit récente au K. Le poète Abay Ibrahim Kunanbayev (fin du XIXe siècle) ‘est considéré comme le père de la littérature kazakh. Plusieurs auteurs la développent avant l’époque soviétique, parmi lesquels Akhmet Baytursunov joue un rôle prééminent, ainsi que Mukhtar Auezov, pendant la période soviétique. Mais les purges staliniennes les déciment.

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Abréviations :
Sources
K. : Kazakhstan
M, : million
$ : dollar des Etats-Unis d’Amérique
IDE : investissement direct étranger
t : tonne
G : : milliard (giga)
ha : hectare
h : habitant