Le Kazakhstan

L’environnement (EISK)

La Mer d’Aral
L’eau
L’air
Les déchets solides dangereux
La contamination radioactive
La désertification
La biodiversité
Vers une politique régionale en matière d’environnement
L’environnment au K. sur Internet






L’environnement a été victime de nombreux abus pendant la période soviétique.

La Mer d’Aral

La situation de  la Mer d’Aral présente le témoignage le plus dramatique du mépris dans lequel les productivistes soviétiques ont tenu les conséquences de leurs décisons sur ... le milieu productif. L’utilisation intensive pour les besoins de l’irrigation des cultures, notamment celle du coton, des eaux des fleuves alimentant cette mer fermée  en a fait baisser régulièrement le niveau, ce qui, par la dégradation des ressources de la nappe phréatique a affecté durablement l’environnement (déforestation, érosion des sols, assèchement des zones humides voisines et des deltas de la Syr-Darya et de l’Amou-Darya) et la population qui y vit (1,4 M).
L’eau
L'eau est un bien particulièrement précieux dans ce pays aux deux-tiers désertique et un facteur limitant de son développement qui le rend tributaire de ses voisins, notamment du Kirghizstan. Sa pollution constitue donc un problème important. En 1995, sur les 28,81 km3 d’eau tirés du sous-sol ou des rivières, 22,24 ont été utilisés, 5,52 ont été perdus, tandis que 7,07 étaient pollués dont 5,78 rejetés dans les rivières et lacs, 1,27 dans des étangs spéciaux et 0,02, dans le sous-sol. Par ailleurs, le caractère endoréique de la région conduit à l'accumulation des pesticides et défoliants répandus sur les cultures pendant de longues périodes dans les lacs, réduisant la diversité des espèces halieutiques.
L’air
La pollution de l’air sévit dans les grands centres (automobiles : 2 Mt/an ; industries anciennes : 3 Mt/an de substances nocives sont rejetées dans l’atmosphère, 40 % provenant de l’industrie de l’énergie, 30 % de la métallurgie, 20 % de l’industrie chimique et raffineries). Le K. a signé le protocole de Tokyo sur les gaz à effet de serre.
Les déchets solides dangereux
800 Mt/an, au total 17 Gt sont déposés dans les décharges, dont 12 % sont dotées d’équipements de traitement. A peine plus de la moitié des 1 200 sites industriels majeurs du pays disposent d’installation de pré-traitement de leurs déchets.
La contamination radioactive
risque de laisser des séquelles importants . Elle provient  du Polygone d’essais nucléaires de Semipalatinsk (1,8 Mha), de 1949 à 1989, 470 tests dont 26 en surface, 90 dans l’atmosphère et 354 souterrains, d’une puissance cumulée de 17 Mt de TNT ont été effectués sans prévenir les populations (1,5 Mh), provoquant de nombreux cas de cancer, de handacaps physiques et  mentaux qui se prolongent au fil des générations. La zone est déclarée sinistrée.
Désertification
L’érosion éolienne touche 60 % des zones de pâturage du pays, du fait notamment de la mise en culture de larges pans de prairies steppiques dans le cadre du projet « Terres vierges » de Khroutchev, 1950-70),
Biodiversité
Le K. a signé (1992) et ratifié (1994) la convention sur la biodiversité. Les aires protégées à ce titre couvrent environ 2,3 % du territoire, 229 des 835 espèces animales (mammifères et oiseaux) recensés dans le pays sont inscrites sur la Liste Rouge (KG), 155 espèces  de mammifères, 480 espèces d’oiseaux, 150 espèces de poissons  et environ 250 espèces de plantes médicinales (SIK). Une banque de données est en cours de constitution. La faune et la flore Mer Caspienne est particulièrement riche (plusieurs dizaine de milliers d’espèces, selon la source ??), 10 à 12 millions d’oiseaux nichent sur la rive septentrionale, aussi la région est-elle classée parmi les zones humides d’importance internationale au sens de la Convention de Ramtsar. Néanmoins les pressions fortes qui s’exercent sur ce milieu (11 millions d’habitants sur les 7.000 km de rives, l’exploitation pétrolière..) amènent le K. en ce qui le concerne à engager des efforts conjoints avec les 4 autres pays riverains pour établir un programme de protection efficace, notamment pour protéger les esturgeons (85 % de la population mondiale).
Vers une politique régionale en matière d’environnement
Les pays d’Asie centrale s’efforcent de bâtir une politique régionale cohérente en matière d’environnement.
Les Déclarations d’Issyk-Kul et de Nukus (1995) visent à établir les conditions d’un développement durable dans les régions des Mers Caspienne et d’Aral.
En 1997, la Déclaration d’Almaty prône l’établissement d’un programme complet de sécurité environnementale.
Deux Accords de coopération sont signés en 1998 à Bichkek (Kirghizstan), l’un pour la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles, l’autre, pour la préservation de la biodiversité du massif du Tien Chan.
La même année, les ministres concernés signent une Déclaration engageant la préparation d’un plan de protection de l’environnement et décident de créer à Almaty un Centre de l’environnement d’Asie Centrale, qui devrait bénéficier de l’appui de l’Union européenne, des Etats-Unis et du Programme des nations unies pour l’environnement.
NB. L'épouse du président Nazabaïev préside une organisation caritative internationale ("Bobek", Kiddy), consacrée à l’enfance, notamment celle qui souffre des séquelles des essais nucléaires soviétiques du polygone de tir de Semipalatinsk et du désastre écologique de la mer d’Aral.

L’environnment au K. sur Internet

http://www.grida.no/enrin/htmls/kazahst/soe/soee/index.htm
http://www.mit.edu/people/fjk/Green/greenwomen.html
http://www.neapsd.kz
http://www.ecostan.org/Laws/sk.html
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Abréviations :
Sources
K. : Kazakhstan
M, : million
$ : dollar des Etats-Unis d’Amérique
IDE : investissement direct étranger
t : tonne
G : : milliard (giga)
ha : hectare
h : habitant