Nouvelle Zélande - Actualités  L'actualité de la Nouvelle-Zélande avec l'AFP
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Relations internationales 

L'ère Moore et la préparation du cycle du Millénaire s'ouvrent à l'OMC par Jean-Louis (AFP, 31/8/99)
L'ère de l'ancien premier ministre néo-zélandais Mike Moore s'ouvre mercredi à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et, avec elle, l'automne chaud de la préparation de la conférence ministérielle de Seattle (USA) qui lancera l'ambitieux cycle commercial du Millénaire.
134 Etats membres, dont deux tiers du Tiers-Monde, arrivent à Genève, après la pause d'été, avec des approches très différentes de la libéralisation du commerce. L'ancien syndicaliste, partisan fervent du libre-échange, Mike Moore devra procéder durant trois mois aux arbitrages entre de multiples propositions sur des sujets aussi délicats que l'agriculture ou les services. Un texte unique devra être soumis aux ministres qui se réuniront à Seattle le 30 novembre prochain. De ces mois de travaux préparatoires dépendra que l'agenda du cycle, dont la durée prévisible est de trois ans, soit réduit à des grands dossiers ou largement ouvert à de nouveaux thèmes. M. Moore, 50 ans, a été désigné pour un mandat de trois ans. Il lancera donc les négociations, mais ce sera normalement à son successeur, également désigné pour trois ans, Supachai Panitchpakdi, 52 ans, vice-premier ministre thaïlandais, de les conclure. Aucune divergence de fond ne sépare les deux hommes. M. Moore a fait peu de déclarations, sinon pour promettre de mieux prendre en compte les voix des pays les plus faibles. Une déclaration qui tient compte du fait que, selon les experts, le Tiers-Monde, par l'intermédaire de puissants pays comme l'Inde ou le Brésil, arrive à ces négociations avec une expertise et une préparation qu'il était loin de posséder lors de l'Uruguay Round (1986-94). Mais il demeure tout autant divisé. Ses revendications se manifesteront aussi dès septembre dans d'âpres marchandages pour la désignation des directeurs généraux adjoints, qui pourraient être 2, 3 ou 4, répartis "géographiquement". Agriculture, services, tarifs industriels, textiles, brevets et propriété intellectuelle, subventions, facilitation du commerce et dumping, mais aussi libre concurrence, soutiens nationaux, investissements, environnement et santé --avec le thème hypersensible des biotechnologies--, culture, normes sociales, aéronautique, acier, commerce électronique, sont autant de thèmes qui sont évoqués dans les 140 propositions déposées à l'OMC. L'agriculture devrait être la partie la plus ardue des négociations : ainsi, les 15 pays exportateurs agricoles du "groupe de Cairns" -dont la Nouvelle-Zélande de M. Moore et la Thaïlande de M. Supachai- ont décidé de faire front commun contre les subventions agricoles américaines, européennes ou japonaises. L'enjeu est énorme : les subventions des pays développés à leur agriculture ont atteint 362 milliards de dollars en 1998, selon l'OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique). L'Union Européenne, en s'opposant au boeuf aux hormones américain, aux organismes génétiquement modifiés (OGM), en demandant le contrôle des biotechnologies, veut aussi introduire l'environnement et la santé dans un accord agricole : une attitude vue d'un mauvais oeil par le monde en développement, qui ne veut pas non plus entendre parler de la libéralisation de l'investissement et de la concurrence. De multiples dossiers vont être l'objet de marchandages avant Seattle. L'aéronautique, avec la question des subventions dans la bataille Airbus/Boeing, les biens culturels et audiovisuels que la France veut exclure du cycle, sont des pommes de discorde. Un autre conflit oppose Washington au Japon et à d'autres pays sur l'acier. Les obstacles patents ou déguisés aux importations textiles préoccupent les pays en développement. Une des inconnues est l'accession de la Chine : alors que le temps presse, certains analystes estiment que Washington et Pékin cherchent à parvenir à un accord d'accession pour la prochaine réunion ministérielle. L'arrivée du géant asiatique aurait une profonde répercussion sur la conférence.

Enorme enjeux, discordes et ordre dispersé avant le cycle du Millénaire par Jean-Lous (AFP, 29/8/99)
Le nouveau directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Mike Moore, va devoir préparer le "nouveau cycle du Millénaire" destiné à libéraliser le commerce international, avec 135 Etats membres aux priorités très différentes. Dès son entrée en fonction le 1er septembre, l'ancien premier ministre néo-zélandais aura à arbitrer entre une multitude de propositions (140 au moins) avant l'ouverture de la conférence ministérielle de Seattle qui démarre le 30 novembre prochain. Ce cycle ambitieux a pour objectif d'approfondir l'ouverture des marchés et de s'attaquer à des obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce, restés souvent à l'abri des négociations commerciales.
En janvier 1995, lors de l'entrée en vigueur des accords commerciaux du cycle de l'Uruguay (1986-94), il était convenu d'engager de nouvelles négociations sur l'agriculture et les services en l'an 2000. Les pays les plus influents se sont également mis d'accord sur le principe d'une réduction plus poussée des tarifs industriels. Les grandes puissances économiques --Etats-Unis, Union européenne, Japon--, sont à des degrés divers favorables, au contraire du Tiers-Monde, à inclure les investissements étrangers et la concurrence. Pour les experts de l'OMC, le coeur de la négociation, et sa partie la plus difficile, sera le volet agricole. Les Etats-Unis demandent le démantèlement des subventions européennes aux exportations qui représentent 85 % du total existant dans le monde. Ils sont eux-mêmes en accusation pour la protection de leur agriculture. Le groupe de Cairns, formé de 15 pays exportateurs de produits agricoles, dont la Nouvelle-Zélande de Mike Moore, feront pression pour la réduction des aides et des protections, en Europe mais aussi aux Etats-Unis. L'UE a introduit une autre dimension au débat agricole: en s'opposant au boeuf aux hormones américain, aux organismes génétiquement modifiés (OGM), en demandant le respect d'un "principe de précaution" face aux "frankenfoods" et aux biotechnologies, elle veut introduire l'environnement et la santé publique dans les négociations agricoles. Elle se fait l'avocate d'un secteur agricole vivant et gardien du paysage. L'Europe, qui souhaite une vaste "négociation globale" pour profiter du jeu des concessions mutuelles, plaide pour que les investissements, la concurrence, la facilitation du commerce, soient mis sur la table. Elle suggère même "une approche" de la question des normes de travail dans le cadre de l'OMC, bien que la conférence de Singapour (1996) a renvoyé cette question délicate à l'Organisation internationale du travail (OIT). Ce sujet ne sera pas un thème officiel car les pays en développement y sont absolument hostiles, comme ils le sont à l'introduction de normes pour l'environnement, dans lesquelles ils voient des obstacles déguisés à leurs exportations. Ils sont de même hostiles à la discussion sur "la non-discrimination" dans la concurrence dans laquelle ils craignent d'être perdants. Ces Etats veulent que le nouveau cycle serve à passer en revue les engagements contractés à leur égard par les pays riches lors de l'Uruguay Round, afin qu'ils soient mieux remplis, dans les secteurs qui leur importent avant tout: les exportations agricoles et textiles. De multiples dossiers vont être l'objet de marchandages avant Seattle. L'aéronautique, avec la question des subventions dans la bataille Airbus/Boeing, les biens culturels et audiovisuels que la France veut exclure du cycle, sont des pommes de discorde dans le secteur des services.  Un autre conflit oppose Washington au Japon et d'autres pays importants comme le Brésil sur l'acier.D'autres questions nouvelles se poseront. Par exemple sur le commerce électronique. Devra-t-il être inclus dans les biens industriels ou les services, et, s'il est défini comme un bien industriel, devra-t-il ou non être taxé? 

Mike Moore, nouveau directeur général de l'OMC le 1er septembre (AFP, 29/8/99)
Le Néo-Zélandais Mike Moore prend le 1er septembre ses fonctions de nouveau directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pour un mandat de trois ans qu'il laissera ensuite pour la même durée à son ex-rival, le Thailandais Supatchai Panitchpakdi. Mike Moore, 50 ans, a commencé sa carrière professionnelle comme maçon puis s'est tourné vers l'imprimerie avant de se faire élire député à 23 ans. Après différentes fonctions ministérielles il a été nommé premier ministre travailliste en 1990 à deux mois d'élections générales qu'il a perdues. Supachai Panitchpakdi, 52 ans, banquier, économiste, ministre à plusieurs reprises, dont vice-premier ministre, est membre du parti démocrate de Thaïlande. A ces divers titres il a eu à gérer les périodes d'expansion et de crise de son pays tout en conservant fermement une ligne économique bre-échangiste. Cette première dans les courtes annales de l'OMC, née en 1995, est le fruit d'un laborieux compromis entre partisans et adversaires de Mike Moore et de "Docteur Sup", comme l'appelent les Thaïlandais, les uns et les autres n'ayant pas voulu lâcher prise. Sans grandes différences idéologiques, les deux hommes étant ressortissants de pays membres du déjà fameux "groupe de Cairns" qui rassemble 15 pays ultra-libéraux hostiles à tous types de subventions d'Etat particulièrement dans le domaine agricole, la bataille s'est surtout jouée autour de critères personnels et géographiques. Mike Moore a rapidement bénéficié du soutien des Etats-Unis et de quelques Européens parmi lesquels les Français alors que d'autres comme les Britanniques ont appuyé "Dr Sup" déjà candidat de toute l'Asie, dont le Japon. Grandes, moyennes et émergentes puissances industrielles et commerciales sont toutes d'accord sur la nécessité d'une instance de régulation du commerce internationale, c'est-à--dire, disposant d'un pouvoir de sanctions, contrairement au GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) dont l'OMC est issue.

Mike Moore, un "self-made-man" ambitieux (AFP, 29/8/99)
Le Néo-Zélandais Mike Moore, qui prend le 1er septembre prochain la direction générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour trois ans, est un "self-made-man" ambitieux, un petit maçon devenu vingt-cinq ans plus tard Premier ministre. Chef du gouvernement en 1990, le travailliste Mike Moore a surtout laissé son empreinte comme ministre du Commerce extérieur (1984-90), se posant en ardent promoteur du libre-échange. En prenant également la direction de la diplomatie de Wellington en 1988, il était devenu à moins de 40 ans le numéro trois du gouvernement. Né le 28 janvier 1949 à Whakatane, nord rural de la Nouvelle-Zélande, dans une famille pauvre et désunie, M. Moore raconte qu'il a quitté l'école à 15 ans. Tour à tour maçon, paysan et imprimeur, il adhère au parti travailliste pour "détruire le système" responsable de la pauvreté de sa famille. Il s'oriente néanmoins très vite vers des thèses plus modérées, et à 20 ans, dirige la campagne électorale de l'ultra-libéral Roger Douglas, qui deviendra par la suite le plus radical des ministres néo-zélandais des Finances. A 23 ans, il devient le plus jeune député de l'histoire du pays, mais est évincé trois ans plus tard, entraîné par la chute du gouvernement. Il ne reviendra au Parlement qu'en 1978. Passionné et combatif, il réussit à vaincre, à cette époque, un cancer en phase avancée. Vorace, et toujours en quête de nouvelles idées, ses raisonnements peuvent parfois paraître confus. "Je ne suis pas un universitaire, dans la mesure où je n'ai pas de discipline de pensée, et parfois, j'oublie que d'autres personnes ne font pas le même raisonnement que moi", admet-il. Certaines de ses idées, originales, lui valent néanmoins une grande publicité. Il fait, par exemple, de la campagne néo-zélandaise pour l'America Cup une croisade personnelle qui lui vaut le titre informel de "ministre de l'America cup". Il est également l'inventeur des "lamburgers" (burgers d'agneau), destinés à relancer la vente de viande de mouton. Au sein de son parti, il milite pour l'élection de David Lange comme dirigeant du parti, puis Premier ministre. Celui-ci le remercie en 1984, en le nommant ministre du Commerce extérieur, du tourisme, des loisirs et des sports. Il résume ainsi ses ambitions: "les seuls postes à obtenir en politique sont ceux de Premier ministre ou de ministre des Finances. Tous les autres ne sont que des directeurs de succursales". En 1990, le parti exauce son voeu en le nommant Premier ministre en remplacement de Geoffrey Palmer, débarqué en raison de querelles internes. Il doit néanmoins quitter ses fonctions moins de deux mois plus tard, après la victoire de l'opposition aux élections générales. Marié, sans enfant, M. Moore a écrit six livres, dont une autobiographie "Hard labour" (Le travail difficile) qui décrit son enfance. 

NlleZélande-France : Paris décore des anciens combattants néo-zélandais de la  Grande Guerre  (AFP, 8/10/98)
NlleZélande-USA : Arrivée de Madeleine Albright en Nouvelle-Zélande (AFP, 1/8/98)
NlleZélande-France : Des plongeurs militaires français en Nlle-Zélande, pour la  1ère fois depuis le Rainbow Warrior (AFP, 3/6/98)
NlleZélande-Pérou : Visite du président péruvien en Nouvelle-Zélande la semaine prochaine (AFP, 2/6/98)
Slovénie-NlleZélande : Le Premier ministre slovène en Nouvelle-Zélande du 7 au 10 juin (AFP, 1/6/98)
NlleZélande-Inde : Rappel du représentant néo-zélandais à New Delhi après les tirs nucléaires indiens (AFP, 12/5/98)
France-NleZélande : Jacques Chirac a reçu le gouverneur général de la Nouvelle-Zélande (AFP, 5/5/98)

Social et culture

NlleZelande-immigration : La Nouvelle-Zélande libéralise l'immigration  (AFP, 12/10/98)
NlleZélande-musulmans : L'incendie d'une mosquée pourrait être d'origine criminelle (AFP, 7/8/98)
NlleZélande-Diana-people : La Nouvelle-Zélande annule une émission de timbres  à l'effigie de Diana (AFP, 6/7/98)
NlleZelande-Maoris : Restitution à la Nouvelle-Zélande de têtes maories momifiées (AFP, 3/7/98)
NlleZélande-social : Le gouvernement licencie tous les sapeurs-pompiers (AFP, 2/6/98)

Politique intérieure

Deux femmes en course pour gouverner la Nouvelle-Zélande (AFP, 25/11/99)
Les électeurs de Nouvelle-Zélande qui renouvèlent samedi leur parlement, ont une seule certitude à l'issue de la campagne : le pays restera gouverné par une femme.Deux femmes sont en effet candidates au poste de Premier ministre : Jenny Shipley, actuel chef du gouvernement et leader du Parti National (conservateur) et Helen Clark, chef de file des travaillistes. Rivales en politique, les deux femmes ont également des caractères opposés et la réputation "de ne pas être amies" et les commentaires sur leur personnalité respective ont souvent pris le pas sur l'étude de leur programme, lors d'une campagne qui n'a pas passionné les électeurs.
"Le problème en politique, c'est que l'on prête souvent plus d'attention à la manière dont les femmes sont habillées qu'à ce qu'elles
disent", a d'ailleurs noté Helen Clark.
Hormis le fait qu'elles préfèrent toutes les deux les Beatles aux Rolling Stones, Jenny Shipley et Helen Clark ont peu de points
communs. Agée de 49 ans, la travailliste Helen Clark, que les sondages donnent gagnante, est mariée à un enseignant en médecine, qui apparaît rarement en public. A l'inverse de Jenny Shipley, mère de deux enfants qui l'ont publiquement soutenue pendant la campagne, Helen Clark n'a pas voulu d'enfants. Les conservateurs en ont fait un argument de campagne, estimant qu'Helen Clark ne pouvait ainsi pas comprendre les problèmes des familles. Originaire d'une région rurale, elle est diplômée en sciences politiques et a milité contre la guerre au Vietnam et contre l'apartheid. Austère et intellectuelle, elle a l'image d'une femme ambitieuse et sans état d'âme. "Elle est si sèche qu'elle est inflammable. Elle a une objectivité glaciale capable de gérer des problèmes mais pas des humains", a dit un jour l'ancien Premier ministre, David Lange.
Helen Clark est entrée au Parlement en 1981, a multiplié les responsabilités au sein du parti travailliste et a été plusieurs fois
ministre entre 1981 et 1990. Elle se définit elle-même comme quelqu'un qui veut avancer vite. Durant la campagne, son principal problème a été son allure maladroite lors de ses apparitions télévisées alors qu'au cours des meetings, elle offrait une image beaucoup plus assurée, doublée d'une voix forte et d'une élocution précise. 
A l'inverse, Jenny Shipley a l'apparence plus ronde d'une mère de famille pragmatique et extravertie, réputée pour la bonne
connaissance des dossiers. Elle a pris la tête du gouvernement en décembre 1997 suite au renversement de Jim Bolger, accusé au sein de son propre parti, le Parti National, de faire trop de concessions à New-Zealand First, avec lequel les conservateurs avaient formé un gouvernement de coalition un an plus tôt. Première femme Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Jenny Shipley, 47 ans, est entrée au parlement en 1987 et a été elle aussi plusieurs fois ministre entre 1993 et 1997.Si elle a depuis redoré son image auprès des Néo-Zélandais, elle était en 1993 le ministre le plus impopulaire de l'histoire du pays. Confrontée à de sérieuses restrictions budgétaires, Jenny Shipley, alors ministre de la Santé, avait mis en place une réforme qui avait provoqué un tollé. Bien que les sondages ne lui donnent pas l'avantage, Jenny Shipley ne désespère pas de conserver son poste : "Cela donnerait aux
Néo-Zélandais l'assurance d'une stabilité politique avec un bon gouvernement, qui ne sera pas paralysé", a-t-elle déclaré lors de la
campagne.

Elections législatives : deux femmes en lice et les travaillistes favoris (AFP, 25/11/99)
Deux femmes s'affrontent samedi pour le poste de Premier ministre en Nouvelle-Zélande lors d'élections législatives qui, selon les derniers sondages, pourraient mettre fin à neuf ans de pouvoir conservateur et donner la victoire aux travaillistes. Quelque 1,5 million d'électeurs néo-zélandais doivent renouveler les 120 membres de la chambre des représentants, chambre unique du Parlement, selon un système mis en place en 1996 qui panache scrutin proportionnel et majoritaire. Deux référendums auront également lieu, l'un portant sur une réduction de 120 à 99 du nombre des parlementaires, l'autre sur une réforme du système judiciaire. Au pouvoir depuis 1990, le Parti National (conservateur) a connu en décembre 1997 une crise en son sein qui a conduit au renversement de Jim Bolger. Mme Jenny Shipley a alors pris à la tête du gouvernement, devenant la première femme Premier
ministre de l'histoire du pays. Quelques mois plus tard, en août 1998, ce gouvernement est devenu minoritaire après le départ du ministre des Finances, Winston Peters, leader de New-Zealand First, avec lequel le Parti National avait formé une coalition. M. Peters était en désaccord avec la politique gouvernementale. Mme Shipley a néanmoins pu se maintenir au pouvoir grâce au soutien de plusieurs députés indépendants, transfuges de New-Zealand First.
Les derniers sondages de la campagne, qui n'a guère passionné la population et qui s'est plus focalisée sur la personnalité des
candidats que sur leur programme, annoncent une défaite des conservateurs au profit des travaillistes, emmenés également par une femme, Mme Helen Clark.
En 9 ans, le Parti National a mené une politique néo-libérale avec réduction d'impôts et programme de privatisation. En raison de la
crise asiatique, apparue mi-1997, le gouvernement a été amené en 1998 à pratiquer des coupes sombres dans le budget de l'Etat et n'est pas parvenu à réduire les inégalités sociales entre les Maoris (13% de la population), peuple originel de Nouvelle-Zélande, et les autres habitants du pays.
De plus, le gouvernement sortant va à la bataille avec un scandale de dernière minute. Le ministre de l'immigration Tuariki John
Delemere d'origine maorie, a été démis de ses fonctions mercredi parce qu'il avait illégalement accordé des visas de résidents
permanents à des Chinois ayant investi dans des projets maoris. Toutefois, les observateurs estiment qu'aucun des deux grands partis ne devrait être en mesure de gouverner seul le pays, à l'issue de ce scrutin. 
Les travaillistes ont annoncé qu'ils s'allieraient avec l'Alliance, un mouvement dirigé par un ancien leader travailliste, Jim Anderton,
qui avait claqué la porte de son parti en l'accusant d'avoir renoncé à ses valeurs. 
Quant au Parti National, qui n'a pas encore abattu ses cartes, il pourrait s'allier avec l'Association des Citoyens et des
Contribuables, plus connu sous le nom d'Act party, classé à droite, mais dirigé par un ancien travailliste, Richard Prebble.
Ce dernier a fondé l'Act Party, aux côtés de Sir Roger Douglas, ancien ministre travailliste des Finances, qui avait profondément
restructuré l'économie néo-zélandaise sous le gouvernement de David Lange dans les années 80. 
La Nouvelle-Zélande, qui compte 3,8 millions d'habitants, est une monarchie parlementaire dont le chef de l'Etat est la Reine
d'Angleterre. Cette dernière est représentée par un gouverneur général, aux fonctions essentiellement honorifiques.

NlleZélande-politique : Le Premier ministre Jenny Shipley procède à un remaniement ministériel limité (AFP, 30/8/98)
NlleZélande-politique : Eclatement de la coalition au pouvoir en Nouvelle-Zélande  (AFP, 19/8/98)
NlleZélande-politique : Le vice-Premier ministre néo-zélandais limogé (AFP, 14/8/98)

Environnement/Santé

NllZélande-séisme : Un important séisme frappe la Nouvelle-Zélande (AFP, 21/10/98)
NlleZélande-greenpeace : L'épave du Rainbow Warrior se disloque dans le Pacifique sud  (AFP, 2/9/98)
NZélande-SIDA : Un Kenyan, malade du Sida, doit être expulsé de Nouvelle Zélande (AFP, 23/6/98)
NlleZélande-séisme : Léger séisme ressenti à Wellington (AFP, 9/5/98)

Economie, Industries, R&D

Moody's place sous surveillance négative la dette de la Nouvelle-Zélande...(La Tribune, 8/6/98) 
  L'AGENCE DE NOTATION financière Moody's a placé la note de la dette en devises étrangères de la Nouvelle-Zélande sous  surveillance négative. Moody's se dit inquiète « de la vive détérioration des comptes extérieurs » de ce pays. Après être demeuré autour  de 3 % du PIB au cours des années 90, le déficit des comptes courants de la Nouvelle-Zélande s'est considérablement creusé au cours des  quinze derniers mois. Plus significatif, « le déficit pourrait rester important au cours des prochaines années », ajoute Moody's. L'examen de  la note Aa1 des bons en devises du Trésor néo-zélandais prendra en compte « les développements en Asie, la santé du marché intérieur et  la capacité du pays à épargner », conclut l'agence. 

 Mise à jour :  novembre 1999
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