Politique
intérieure
Sri Lanka: les Tigres tamouls renoncent à l'indépendance
(AFP, 28/11/01)
A huit jours des élections legislatives au Sri Lanka, le chef
des rebelles a, pour la première fois en 30 ans de conflit, renoncé
à revendiquer l'indépendance des provinces tamoules.
Cette déclaration, faite mardi soir sur sa radio clandestine
par le redouté Velupillai Prabhakaran, chef fondateur des Tigres
de Libération de l'Eelam tamoul (LTTE), constitue selon les observateurs
un espoir de paix alors que le débat électoral tourne autour
de la question tamoule. Les LTTE ne sont pas représentés
parmi les candidats à ces élections mais ils prennent acte
du fait qu'ils sont devenus le "thème central" de la campagne des
législatives.
En lutte depuis 1972 pour l'indépendance des provinces du Sri
Lanka à majorité tamoule, les Tigres s'abstiennent de dire
le parti cinghalais ayant leur préférence mais ils ont demandé
aux électeurs de choisir entre guerre et paix. Cette dernière
ouverture des LTTE n'a suscité aucune réaction officielle
du gouvernement qui en cette période expédie les affaires
courantes, mais dans les instances dirigeantes on indique que cela devrait
entraîner des évolutions importantes après le scrutin
du 5 décembre.
"Peu importe la phraséologie utilisée de part et
d'autre de cette division ethnique, il est clair que tôt ou tard
les deux parties devront aller à la table des négociations",
déclare une source diplomatique occidentale. Selon cette source
l'annonce de Velupillai Prabhakaran sur le renoncement à l'indépendance
devrait faire renaître la médiation diplomatique de la Norvège
en faveur de la paix.
"Ils (les tamouls) veulent définir leur propre vie politique
et économique, ils veulent être autonomes. Telles sont les
ambitions politiques élémentaires du peuple tamoul", assure
le chef des Tigres qui ajoute "Il ne s'agit ni de séparatisme, ni
de terrorisme".
C'est la première fois que le chef des Tigres fait une déclaration
aussi claire, affirmant la volonté de son organisation de négocier
sur des bases qui ne sont pas celles de la constitution d'un Etat séparé.
Jusqu'à présent les rebelles ont lutté pour l'indépendance
des provinces à majorité tamoule afin d'y créer un
Etat. Ce conflit a fait plus de 60.000 morts.
Prabhakaran a cependant lancé un avertissement affirmant que
la minorité tamoule n'aurait pas d'autre choix que la sécession
et la formation d'un Etat indépendant si la majorité cinghalaise
au pouvoir "persiste à refuser de régler le conflit par des
moyens pacifiques".
"Si le racisme demeure toujours prédominant dans les lignes
de force de la politique srilankaise, cela va assurémment créer
des conditions objectives pour l'émergence d'un Etat tamoul indépendant",
a poursuivi le chef des Tigres.
Il a souligné que les tamouls --qui constituent environ
12,6% de la population du pays-- sont favorables à une "solution
politique" qui leur permettrait de vivre sur leurs propres terres avec
le droit à se gouverner eux-mêmes. "C'est ce que les tamouls
pensent quand ils affirment que la solution politique devrait reposer sur
le droit à l'autodétermination", a ajouté Prabhakatan.
Le parti de l'Alliance du Peuple (PA) au pouvoir, formation de la présidente
Chandrika Kumaratunga, dit être prêt a des pourparlers avec
les Tigres dans la mesure où ils acceptent de déposer les
armes et renoncent l'exigence d'Etat séparé. Mais dans le
même temps le PA accuse l'opposition du Parti de l'Unité nationale
(UNP) d'avoir passé un "pacte secret" avec les Tigres, argument
considéré par les diplomates comme une tentative d'exacerber
les tensions ethniques dans le pays pour permettre à la majorité
sortante de se maintenir.
"Le gouvernement essaie desespérément d'établir
un lien entre l'UNP et les LTTE alors que cela n'est pas vrai", a affirmé
le porte-parole de l'opposition G.L. Peiris, qui qualifie l'accusation
de "diversion".
Violents combats dans le nord du Sri Lanka (AP, 10/6/2000)
Les violents affrontements entre l'armée de Colombo, qui a renforcé
ses troupes, et les séparatistes tamouls dans la péninsule
de Jaffna (nord) ont fait au moins 25 morts et 50 blessés vendredi
dans les rangs gouvernementaux, a annoncé samedi l'armée
sri-lankaise. On confirmait côté rebelles ces violents affrontements,
sans fournir de bilan. Sur le site Web des Tigres de libération
de l'Eelam tamoul, on pouvait lire que l'armée a ''lancé
une attaque sur les positions du LTTE à Sarasalai avec l'artillerie
lourde et des bombardements aériens''. Les séparatistes tamouls
affirment avoir repoussé l'armée, mais celle-ci dit avoir
détruit les bunkers qu'elle avait pour objectif. Les deux côtés
s'accusent réciproquement d'avoir provoqué la mort de sept
civils. Ces informations n'ont pu être confirmées de sources
indépendantes, la zone des combats étant interdite aux journalistes.
Dans le même temps, à Colombo, avaient lieu les funérailles
de Clement V. Gooneratne, tué dans un attentat qui a aussi coûté
la vie à 22 autres personnes. L'attentat-suicide n'a pas été
revendiqué, mais semble porter la signature des Tigres.
Le Sri Lanka toujours sous la violence d'un conflit interminable
(AFP,
8/6/2000)
Au lendemain de l'attentat qui a coûté la vie du ministre
de l'Industrie et de 21 autres personnes, rien ne semble pouvoir arrêter
l'escalade de la violence au Sri Lanka, ensanglanté depuis près
de 30 ans par une guerre interminable avec les rebelles tamouls.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont condamné cet attentat
suicide, qui, bien que non revendiqué, porte la signature des Tigres
de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Ces derniers se battent
depuis 28 ans pour la création d'un Etat indépendant dans
le nord et l'est de l'île.Le ministre de l'Industrie, C.V.Gooneratne,
65 ans, et 21 autres personnes ont été tuées mercredi
près de Colombo par l'explosion d'une bombe dont le porteur est
mort dans l'attentat. La police a affirmé que ce dernier faisait
partie des "Tigres noirs", corps de kamikaze des LTTE. Le secrétaire
général de l'ONU Kofi Annan s'est dit "profondément
choqué" par cet attentat suicide. Le porte-parole du département
d'Etat américain Philip Reeker a condamné au nom de son pays
cet "attentat barbare à la bombe", soulignant que Washington était
attaché à "l'intégrité territoriale du Sri
Lanka et à la recherche d'une solution politique".
Celle-ci ne semble guère en vue et paraît au contraire
s'éloigner chaque jour davantage. Cet attentat suicide à
la bombe, qui a
également fait au moins 60 blessés, intervient alors
que les combats se poursuivent dans la péninsule de Jaffna, dans
le nord de l'île, que les Tigres se sont juré de reprendre
après avoir perdu en décembre 1995 ce territoire qu'ils avaient
administré de facto comme un Etat séparé pendant plusieurs
années. Au moins 12 personnes ont été tuées
jeudi au cours d'affrontements dans le nord du pays, dont trois policiers,
huit Tigres et un ancien dirigeant de la minorité tamoule, opposé
aux LTTE, abattu alors qu'il circulait à moto. Quelque 30.000 soldats
combattent les forces des LTTE dans un conflit qui a déjà
fait quelque 60.000 morts depuis 1972. Une médiation norvégienne
est au point mort et rien ni personne ne semblent être en mesure
de mettre un terme à ce conflit sanglant. Le vice-ministre de la
Défense Anurudha Ratwatte a assuré jeudi devant le Parlement
que les forces de sécurité sri-lankais avaient mis un terme
à la progression des Tigres à Jaffna où la ville du
même nom, que les Tamouls considèrent comme leur capitale
culturelle, est sous la menace des LTTE. "Leur prétendue offensive
a été arrêtée au cours des derniers jours grâce
aux stratégies militaires adoptées par nos forces", a assuré
le vice-ministre. "Dans une guerre, il peut y avoir des revers temporaires,
mais cela ne veut pas dire que les efforts pour vaincre les terroristes
des LTTE soient abandonnés", a-t-il déclaré.
Les maquisards tamouls ont remporté le mois dernier une série
de victoires contre les troupes gouvernementales à Jaffna dans un
effort de reconquête de la péninsule.
Sri Lanka: la présidente tend la main aux rebelles tamouls
(AP,
26/5/2000)
La présidente sri-lanlaise Chandrika Kumaratunga a proposé
vendredi soir au chef de la rébellion tamoule de diriger l'exécutif
de la province de Jaffna si ce dernier acceptait de mettre fin aux combats
qui y font rage depuis le mois dernier.
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision
Star, Mme Kumaratunga a ainsi lancé à Vellupillai Prabhakaran,
le chef des Tigres libérateurs de l'Eelam tamoul (LTTE): ''Vous
pouvez même être le dirigeant ou le Premier ministre de l'entité
décentralisée, peut-être même pendant une certaine
période sans élections''.
''Si je dois parler directement avec Prabhakaran pour ramener la paix
dans le pays, je le ferais'', a-t-elle ajouté.
Cette annonce a été faite après que les Tigres
eurent annoncé dans la journée qu'ils avaient cessé
les combats et proposé d'observer un cessez-le-feu de 12 heures
samedi, afin de permettre aux civils d'aller se réfugier en lieu
sûr à Jaffna.
L'annonce, faite par la radio clandestine La Voix des Tigres, était
intervenue trois heures après l'expiration de l'ultimatum fixé
par les combattants aux soldats afin qu'ils se rendent, sous peine de devoir
faire face à ''un bain de sang''.
''Pour permettre aux gens de partir demain, le 27 mai, entre 10h et
22h, nous avons cessé les combats. Nous en avons également
informé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)'',
a déclaré la radio, selon des habitants qui ont entendu l'annonce
dans la ville de Vavuniya sous contrôle gouvernemental.
La radio a appelé les civils vivant à Jaffna -l'ancienne
capitale des Tigres tamouls où 40.000 soldats sont opposés
aux rebelles- à quitter leur logement pour se rendre dans l'un des
faubourgs de l'ouest de la ville. ''Pour éviter la mort des civils,
nous leur avons demandé d'aller à Walikamaman-Ouest'', a
précisé la radio. ''Le gouvernement a déclaré
un couvre-feu et empêche les gens de s'y rendre, ce qui constitue
une violation des droits de l'Homme''.
Peu avant l'expiration de leur ultimatim à 18h vendredi (12h
GMT), les Tigres tamouls avaient de nouveau appelé par radio les
troupes à abandonner. Mais leur mise en garde émise jeudi
avait été ignorée par les forces sri-lankaises, l'aviation
bombardant les positions rebelles dans la journée de vendredi.
Les Tigres se battent depuis 1983 pour un Etat séparé
dans la péninsule de Jaffna (nord), accusant la majorité
cinghalaise du pays de discrimination à son encontre.
Les rebelles tamouls prennent une base militaire au Sri Lanka (Reuters,
1/5/2000)
Les rebelles tamouls sri-lankais se sont emparés d'une grande
base militaire de la péninsule de Jaffna, ce qui les rapproche de
la grande ville de Jaffna, reconquise par les troupes gouvernementales
en 1996. La chute de la base de Pallai, dimanche, aux mains des Tigres
de libération de l'Eelam tamoul (TLET) ajoute aux pressions s'exerçant
sur le gouvernement, qui cherche à conserver Jaffna après
avoir perdu le col stratégique de l'Eléphant, point de passage
vers la péninsule septentrionale.Jaffna est considérée
comme la capitale culturelle de la minorité tamoule du Sri Lanka,
et les TLET se sont juré de la reprendre. La base de Pallai se trouve
à 15 km au nord du col de l'Eléphant. "La ville de garnison
bien fortifiée et stratégiquement capitale est tombée
aux mains des combattants des TLET ce soir vers 18h00 locales après
12 heures de combats acharnés", ont déclaré les Tigres
dans un communiqué publié à Londres.
Les rebelles tamouls affirment poursuivre leur reconquête
de Jaffnab (AFP, 24/4/2000)
Les rebelles séparatistes tamouls, qui luttent dans le nord
du Sri Lanka pour la création d'un Etat indépendant, ont
affirmé lundi avoir poursuivi leur reconquête de Jaffna, 48
heures après la prise d'une base stratégique sur cette péninsule.
La radio clandestine des Tigres de libération de l'Eelam
tamoul (LTTE) a assuré que les combattants rebelles avaient enfoncé
dimanche les lignes de défense de l'armée à Soranpattu,
au nord de la base d'Elephant Pass, dont la prise samedi a constitué
une victoire militaire majeure pour les Tigres tamouls.
Le ministère de la défense sri lankais n'a pas
été en mesure lundi de confirmer ou de démentir ces
informations, mais un de ses porte-paroles a indiqué que de violents
combats se poursuivaient lundi dans cette péninsule de 2,6 km2,
situé au nord du Sri Lanka.
Les affrontements se sont poursuivis pendant le week-end avec
échanges de tirs d'artillerie et bombardements de positions rebelles
par l'aviation sri lankaise, a précisé le ministère.
Les rebelles ont affirmé s'être emparés d'une
grande quantité d'armes, dont des canons de 152 mm, des chars et
des véhicules blindés.
Le ministère de la défense a cependant assuré
que les troupes avaient emporté, en évacuant Elephant Pass,
la plupart du matériel s'y trouvant ou détruit tout ce qui
n'était pas possible de transporter.
La radio des Tigres tamouls a ajouté que le drapeau des
rebelles flottait à Elephant Pass et que des portraits de leur leader,
Velupillai Prabhakaran, avaient été accrochés.
Elephant Pass contrôle l'accès à la péninsule
de Jaffna que les Tigres s'efforcent de reconquérir depuis plus
de trois semaines. L'armée s'était emparée de la péninsule
de Jaffna en décembre 1995. Auparavant, les Tigres y avaient maintenu
pendant près de cinq ans un Etat indépendant de facto.
Les rebelles ont affirmé avoir perdu 35 des leurs au cours
des derniers combats et estimé à un millier le nombre de
soldats tués. Le ministère de la Défense a indiqué,
de son côté, que 79 soldats avaient été tués
et 625 blessés. Selon le ministère, 162 rebelles tamouls
ont été tués. Des centaines de volontaires se sont
présentés lundi dans les hôpitaux pour donner leur
sang, répondant à un appel lancé par l'armée.
Le ministère a reconnu dimanche la perte de la base d'Elephant
Pass, mais a précisé qu'il s'agissait d'un repli tactique
destiné à assurer une meilleure défense de Jaffna.
L'avancée des Tigres tamouls vers la ville de Jaffna plus
au nord, qu'ils considèrent comme leur capitale culturelle risque
de porter un coup fatal à d'éventuels pourparlers de paix
activement recherchés par la Norvège, qui a accepté
une mission de médiation.
"Je ne crois pas que les Tigres soient intéressés
à renforcer leur position pour des négociations en prenant
des bases (de l'armée) avant des pourparlers", a estimé le
député tamoul et opposant des LTTE, Dharmalingam Siddharthan.
"Une fois qu'ils auront pris Jaffna, il se peut qu'ils ne soient plus intéressés
à ces négociations", a-t-il indiqué.
Les LTTE luttent depuis près de 20 ans pour la création
d'un Etat indépendant dans le nord et l'est de l'île. Ce conflit
a déjà fait plus de 55. 000 morts.
Espoirs de paix au Sri Lanka (AFP, 23/1/2000)
Un espoir de parvenir à la paix au Sri Lanka ravagé par
près de 30 ans de guerre civile semble poindre avec la mise en oeuvre
prochaine de réformes fondamentales pouvant constituer une base
de négociations avec les séparatistes tamouls du nord de
l'île. Le ministre des Affaires constitutionnelles G.L. Peiris a
indiqué ce week-end que les Tigres de libération de l'Eelam
tamoul (LTTE)
devront être impliqués dans ce processus de paix censé
accompagner un projet de réforme de la Constitution qui devrait
être prêt
dans deux mois. Ce projet de réformes est l'un des éléments
du plan de paix présenté en août 1995 par la présidente
sri lankaise Chandrika Kumaratunga, mais qui n'avait pu aboutir en raison
de l'hostilité de l'opposition. Celle-ci a radicalement modifié
son attitude en annonçant samedi qu'elle était désormais
prête à apporter son concours à une réforme
de la Loi fondamentale qui ferait du Sri Lanka un Etat fédéral
de facto. Pour les analystes, une dynamique semble désormais lancée
grace à ce revirement et à l'accord de la Norvège,
prête à jouer les médiateurs entre cinghalais et tamouls.
Ces derniers se battent depuis 1972 pour l'instauration d'un Etat indépendant
dans le nord de l'île dans une guerre civile qui a fait plus de 55.000
morts. "Personne ne contestera le fait que beaucoup de temps a été
perdu
et que trop de sang a été versé avant que nous atteignions
l'étape d'aujourd'hui qui autorise un optimisme prudent", estime
dimanche le journal anglophone Sunday Island. Le journal proche de l'opposition
Sunday Leader espère de son côté que le revirement
de l'UNP (opposition) incite le leader du LTTE Velupillai Prabhakaran à
envisager des négociations sérieuses avec le gouvernement
de Colombo. La prudence est toutefois de rigueur dans un pays où
les attentats suicide à la bombe perpétrés par des
Tigres tamouls fanatisés sont légion. Un député
tamoul modéré, co-auteur du plan de réformes constitutionnelles
devant permettre une autonomie de la province tamoule de l'île, a
été assassiné le 29 juillet dernier lors d'un de ces
attentats au moment où le gouvernement s'apprêtait à
présenter ce plan devant le Parlement. La présidente sri
lankaise, elle-même blessée grièvement à l'oeil
dans un attentat suicide qui a fait 26 morts le 18 décembre dernier,
semble néanmoins décidée à aller de l'avant
et a entamé des consultations pour permettre de réformer
la Constitution dès le mois
d'avril prochain, selon des sources proches du gouvernement. Le ministre
norvégien des Affaires étrangères Knut Vollebaek doit
se rendre prochainement au Sri Lanka dans le cadre d'une médiation
entre le gouvernement et les Tigres tamouls. Un haut-diplomate norvégien,
le secrétaire d'Etat Wegger Stroemmen, est déjà impliqué
dans ces efforts de rapprochement entre Colombo et le LTTE, selon des informations
en provenance d'Oslo. Mme Kumaratunga avait révélé
le mois dernier qu'elle avait demandé l'aide de la Norvège
pour faciliter des pourparlers de paix. Ce pays scandinave s'était
illustré il y a quelques années en favorisant dans la plus
grande discrétion des négociations entre Israéliens
et Palestiniens.
Attentat-suicide devant la porte du Premier ministre à Colombo
: 11morts (AFP, 5/1/2000)
Trois semaines après l'attentat suicide qui avait visé
la présidente du Sri Lanka, une terroriste-kamikaze a fait exploser
la bombe qu'elle portait, à l'entrée de l'immeuble où
siège le Premier ministre, tuant 11 personnes y compris elle-même.
Cet attentat porte la signature des Tigres de Libération de l'Eelam
tamoul (LTTE) qui depuis la fin des années 1980 accompagne sa guérilla
d'une série d'attentats contre les personnalités du pays.
Depuis 1972, les LTTE ont déclenché une lutte sans merci
sur terre et parfois sur mer qui a fait plus de 55.000 morts contre la
majorité cinghalaise au pouvoir dans le pays afin d'obtenir l'indépendance
des provinces tamouls du nord et de l'est de l'île. Les LTTE qui
bénéficient de l'appui de la diaspora tamoul dans le monde
ont réussi a s'assurer le contrôle militaire d'une partie
de ces provinces que l'armée régulière a été
contrainte d'évacuer. Alors qu'elle flânait dans Flower Road
où se trouvent notamment les bureaux du Premier ministre, la kamikaze
a été interpellée par les services de sécurité
intrigués par son manège. "Sans dire un mot elle s'est faite
exploser", a précisé un porte-parole de la police. Aucune
personnalité ne figurait au nombre des victimes et le premier ministre
Sirima Bandaranaike, qui est la mère de la présidente
du pays, ne se trouvait pas à son bureau au moment de l'attentat.
Six membres des services de sécurité ont été
tués et parmi les 24 blessés se trouvent des personnes qui
se rendaient à
l'ambassade de Russie, voisine des locaux du Premier ministre.
Peu après cette explosion, un dirigeant de la minorité
tamoule a été tué par balles mercredi à Colombo.
Kumar Ponnambalam, ancien candidat présidentiel du petit parti
tamoul du All Ceylon Tamil Congress et considéré comme
sympathisant du mouvement de guérilla séparatiste des
LTTE, a été abattu alors qu'il circulait à bord d'une
voiture dans le quartier
de Wellawatte de la capitale, a indiqué la police. Son assassinat
n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
Ponnambalam, qui avait été candidat à la présidentielle
de 1982, s'était vainement efforcé de convaincre les différents
partis tamouls de présenter un candidat commun lors de l'élection
présidentielle du mois dernier.
Ce scrutin avait été endeuillé par deux attentats
qui dans des réunions électorales tenues au dernier jour
de la campagne, avaient au total fait 38 morts. L'un d'eux visait la présidente
Chandrika Kumaratunga qui trois jours plus tard était réélue.
Mme Kumaratunga avait été blessée au visage par
un éclat et elle risque de perdre l'usage de son oeil droit.
Des mesures de sécurité draconiennes ont été
prises ces derniers jours dans la capitale du Sri Lanka en raison des menaces
d'attentat à la bombe de la part des séparatistes du
LTTE.
Selon certaines informations dix membres des escadrons suicides des
LTTE connus sous le nom de Tigres noirs se trouveraient
actuellement dans la capitale srilankaise.
Victoire électorale pour la présidente du Sri Lanka
rescapée d'un attentat (AFP, 22/12/99)
La présidente du Sri Lanka, Chandrika Kumaratunga, a obtenu
mercredi un second mandat à la tête de l'Etat après
avoir de justesse échappé à un attentat commis par
les séparatistes tamouls qui en définitive a mobilisé
l'électorat en sa faveur.
Néanmoins, des observateurs indépendants ont dénoncé
des fraudes à grande échelle au cours du scrutin de mardi
et ont
également exigé que les résultats dans les provinces
du nord-est du pays soient annulés en raison, selon eux, d'irrégularités
patentes.Mme Kumaratunga, qui avait été blessée
au visage à la suite de l'attentat suicide commis samedi à
la fin de son dernier
rassemblement électoral, a remporté 4,24 millions de
voix, soit 51,37% des suffrages exprimés, obtenant ainsi sa réélection
sans
coup férir.Son principal rival, Ranil Wickremesinghe du Parti
national uni (UNP), arrive en seconde position avec 3,55 millions de voix,
soit 43% des suffrages, ont indiqué les responsables de la commission
électorale. Dans les derniers jours de la campagne, de nombreux
observateurs avaient placé M. Wickremesinghe en tête des intentions
de votes jusqu'à ce que survienne l'attentat contre Mme Kumaratunga.
Cette action spectaculaire semble bien lui avoir sauvé la mise dans
un combat électoral dont l'issue paraissait douteuse. La communauté
cinghalaise qui représente la majorité de la population était
divisée entre les deux principaux candidats, mais l'attentat a permis
à la présidente sortante de mobiliser sur son nom les électeurs
indécis. Du coup, ce phénomène a mis en lumière
un fort courant anti-Kumaratunga chez les Tamouls, relèvent les
observateurs.Parmi les 11 autres candidats à la fonction présidentielle,
seule la candidate du parti marxiste JVP, Nandana Gunathilaka, a réussi
a sortir du lot en obtenant un peu moins de 5% des suffrages.La réélection
de Mme Kumaratunga pourrait être le signal d'une intensification
du conflit entre les troupes gouvernementales et les membres du mouvement
de Libération des Tigres de l'Eelam tamoul (LTTE) accusés
de l'attentat suicide de samedi. La guerre civile déclenchée
par l'organisation des Tigres qui veut arracher l'indépendance des
provinces du nord-est du Sri Lanka a causé plus de 55.000 morts
depuis 1972. A la veille du scrutin, Mme Kumaratunga, portant encore les
pansements, était apparue à la télévision pour
lancer un appel à l'unité de tous les Srilankais afin d'effacer
la "politique de terreur" des LTTE. Selon la commission électorale,
la participation atteint 75% des 11,77 millions d'électeurs inscrits
en dépit des menaces d'attentats. Les mesures de sécurité
ont été draconiennes tout au long des neufs heures d'ouverture
des bureaux de vote. Cependant, sept personnes ont été tuées
au cours de diverses violences. "De façon générale,
cette élection s'est déroulée de manière correcte",
a déclaré le responsable du scrutin D. M. Dassanayake. Toutefois,
le Centre d'observation des violences électorales (CMEV), indépendant
du pouvoir, a affirmé que ce scrutin avait été entaché
par une fraude à grande échelle. Le CMEV affirme que le scrutin
devrait être "annulé" dans les provinces à majorité
tamoule du nord-est du pays. Conformément à la loi srilankaise,
Mme Kumaratunga qui a provoqué cette élection anticipée,
entamera cependant son second mandat de six ans en novembre seulement,
au terme normal du premier.
Le Sri Lanka sous le choc des attentats à la veille de la
présidentielle (AFP, 20/12/99)
La population du Sri Lanka est encore sous le choc des attentats de
samedi, dont l'un a failli coûter la vie à la présidente
Chandrika Kumaratunga, candidate à sa réélection lors
du scrutin de mardi.Mme Kumaratunga, dont l'oeil droit atteint par un éclat
de bombe était recouvert d'un bandage, a quitté lundi la
clinique Nawaloka, puis est retournée dans sa résidence de
Temple Trees, placée sous haute surveillance, a annoncé le
chef du département de l'information Ariya Rubasinghe. Mardi, la
présidente et sa mère Sirima Bandaranaike, Premier ministre,
doivent aller voter dans leur circonscription de Gampaha, limitrophe de
la capitale du pays. L'attentat à l'explosif perpétré
par une femme-kamikaze et attribué aux séparatistes tamouls
qui a blessé Mme Kumaratunga à la fin du dernier rassemblement
électoral où elle est intervenue, samedi soir, a tué
21 personnes. Simultanément, un autre attentat au cours d'un meeting
de l'opposition au nord de Colombo a fait 12 morts. Au total, les observateurs
indépendants ont relevé environ 800 actes de violence pendant
le mois qu'a duré la campagne en vue de l'élection présidentielle
anticipée que le chef de l'Etat a provoquée pour tenter d'enrayer
le déclin de son parti politique.Conséquence des deux attentats
de samedi, la police et l'armée ont été placées
en état d'alerte maximale dans la crainte de nouvelles attaques
de séparatistes tamouls pour désorganiser le scrutin, a annoncé
lundi le ministre de la Défense. Les soldats dont toutes les permissions
ont été annulées sont mobilisés afin de venir
en aide à la police chargée de la sécurité
des quelque 9.900 bureaux de votes répartis dans tout le pays, à
l'exception des secteurs du nord et de l'est contrôlés par
les rebelles. Le porte-parole du ministère de la Défense
a affirmé que le mouvement des Tigres de Libération de l'Eelam
tamoul (LTTE, séparatistes) voulait empêcher le scrutin dans
l'ensemble de la péninsule de Jaffna (nord), tout en soulignant
que les forces de l'ordre qui la contrôlent étaient prêtes
à toute éventualité.
"Les LTTE veulent terroriser les gens pour les empêcher d'aller
voter. Notre principal souci est de s'assurer que le peuple puisse se
déplacer et voter librement", a-t-il ajouté. Il a annoncé
que les Tigres avaient mis en action leur artillerie contre Jaffna, mais
que ces tirs n'avaient pas fait de victimes. En outre, au sud de la péninsule,
dans la région de Paranthan, de violents combats ont éclaté
lundi sans que l'on en connaisse le bilan exact. Selon le ministère
de la Défense, un millier de séparatistes ont été
tués ou blessés au cours des neuf derniers jours et on reconnaît
officiellement que, durant la même période, les pertes des
troupes régulières se sont élevées à
87 tués et 870 blessés. De son côté, pour tenter
de calmer les esprits, la présidente Kumaratunga a, dès dimanche,
appelé les Sri Lankais à repousser toute tentation de se
venger sur la minorité tamoule, dans son premier discours à
la nation après l'attentat suicide. Les séparatistes tamouls
qui veulent l'indépendance de leur province située dans le
nord et l'est de l'île mènent depuis 27 ans une guerre contre
les troupes gouvernementales qui a fait plus de 55.000 morts.
La présidente du Sri Lanka se rétablit après
l'attentat-suicide (AFP, 19/12/99)
La présidente du Sri Lanka, Chandrika Kumaratunga, se rétablissait
dimanche à la suite de l'intervention chirurgicale qu'elle a subie
après avoir de peu échappé à la mort dans l'attentat-suicide
de samedi soir à Colombo qui a fait 21 morts et 110 blessés.
Les séparatistes tamouls semblent bien être les auteurs de
cette action meurtrière perpétrée à la fin
du dernier rassemblement
électoral de la campagne pour la présidentielle de mardi
prochain. D'autant que, simultanément, un autre attentat survenait
dans un meeting de l'opposition au nord de la capitale, faisant 12 morts.L'opération
pratiquée sur Mme Kumaratunga a permis de retirer un éclat
de son visage et a rendu nécessaire une intervention particulièrement
délicate au-dessus d'un oeil, a-t-on précisé de source
médicale. "Elle risque de perdre un oeil", a déclaré
l'un des chirurgiens. Toutefois, le ministre chargé de l'information
Mangala Samaraweera a affirmé que la présidente était
en pleine possession de ses facultés. "Je ne pense pas qu'on puisse
avoir le moindre doute concernant son état", a ajouté le
ministre. "Elle a fait venir à l'hôpital une partie du secrétariat
de la présidence et elle se trouve en possession de tous ses moyens.
Plus que jamais elle est le chef", a-t-il dit. Mais Mme Kumaratunga, craignant
que le fait d'être montrée avec ses bandages par les caméras
ne suscite de la part des Cinghalais une vague de violences contre la minorité
tamoule, n'a pas voulu faire dans l'immédiat d'apparition télévisée,
toujours selon Mangala Samaraweera. La présidente était sur
le point de quitter la salle où venait de se dérouler son
dernier rassemblement électoral samedi soir à la mairie de
Colombo lorsque la femme kamikaze qui voulait l'approcher ayant été
retenue par les gardes du corps a activé les explosifs qu'elle portait
sur elle. Des gardes du corps ont immédiatement poussé la
présidente à l'intérieur d'une voiture pour l'emmener
à l'hôpital. Le chef de la police de Colombo l'inspecteur
général T.N. de Silva se trouve au nombre des morts et quatre
ministres du
gouvernement ont été blessés. L'auteur de cette
attentat semble bien être membre des Tigres de libération
de l'Eelam tamoul (LTTE, séparatistes), mouvement qui depuis 27
ans lutte contre le pouvoir central pour obtenir l'indépendance
de sa région d'origine située dans le nord-est du pays. Cette
guerre civile a fait plus de 55.000 morts.
Immédiatement après cet attentat, le couvre-feu a été
proclamé dans la capitale ainsi que dans le district de Gampaha
où un
meeting du Parti national uni (UNP - opposition) a également
été visé par un attentat. Un ancien général,
Lucky Algama, figure au
nombre des 12 morts de cette deuxième explosion. Les deux explosions
se sont produites au dernier jour de la campagne avant le scrutin de mardi
qui devrait se jouer entre les deux principaux candidats, à savoir
Mme Kumaratunga et le chef de l'UNP Ranil Wickremesinghe. Réuni
d'urgence dimanche matin, le gouvernement a décidé que le
scrutin serait organisé en tout état de cause.
Cependant, l'attentat contre la présidente suscite de nombreuses
interrogations, en particulier sur la manière dont la
femme-kamikaze a réussi à se jouer de toutes les mesures
de sécurité qui avaient été mises en place
autour de la salle de réunion. Les centaines de partisans de l'Alliance
du peuple, le mouvement politique de la présidente, qui assistaient
à la réunion, avaient été soumis à une
fouille rigoureuse avant d'être admis dans la salle qui avait été
bouclée par les forces de sécurité deux jours auparavant.
Les policiers du département d'enquête criminelle ont entrepris
leurs investigations sur les lieux de l'explosion, analysant un à
un les morceaux de chair répartis dans tout le périmètre.
Le dernier cadavre ayant été retiré des lieux était
le corps démembré d'une femme soupçonnée être
l'auteur de l'attentat qui doit faire l'objet d'une autopsie des médecins
légistes.
Les Tigres tamouls montrent à nouveau les griffes (AFP,
19/12/99)
La tentative d'assassinat dont a été victime la
présidente du Sri Lanka Chandrika Kamaratunga, montre une fois de
plus la capacité des séparatistes tamouls de franchir les
mesures de sécurité les plus sévères et de
frapper le pouvoir central en plein coeur.Selon la police, la femme qui
transportait samedi soir la bombe visant le chef de l'Etat au cours du
dernier meeting électoral de sa campagne en vue de sa réélection
était selon tout vraisemblance membre d'une unité spéciale
du mouvement séparatiste baptisée les Tigres Noirs. Vingt
et une personnes ont été tuées par l'explosion déclenchée
par cette attentat-suicide tandis que Mme Kumaratung était blessée
au visage au moment de quitter la réunion électorale.Les
commandos suicide du mouvement des Tigres de Libération tamouls
(LTTE, séparatistes) sont célèbres pour leurs attentats
qui ont visé une longue liste de victimes de renom depuis leur première
action qui remonte à 1987.La mise sur pied de cette unité
spéciale de gens prèts au sacrifice suprême est une
preuve supplémentaire de l'importance du mouvement armée
en faveur de l'indépendance de la province des Tamouls située
dans le nord et l'est de l'île dont la lutte contre le pouvoir central
a fait plus de 55.000 morts depuis 1972. Les Tamouls représentent
environ 18% des 18,7 millions d'habitants du Sri Lanka qui en majorité
des Cinghalais. Depuis qu'un Tigre connu sous le nom de Capitaine Miller
a conduit un camion bourré d'explosifs à l'intérieur
d'un cantonnement de l'armée tuant une quarantaine de soldats le
5 juillet 1987, la liste des attaques suicides des LTTE a augmenté
régulièrement. Au fil des ans, des personnalités de
plus en plus importantes ont été les victimes des Tigres
Noirs malgrè les efforts des autorités pour renforcer la
sécurité en particulièrement à proximité
des figures politiques prohéminentes du pays notamment en période
électorale. L'un des plus importantes victimes de ces commandos
a été le président Ranasinghe Premadasa qui a perdu
la vie au cours d'un attentat commis pendant un meeting à Colombo
en 1993. En octobre 1994, le principal rival de Mme Kumaratunga pour le
fauteuil présidentiel, Gamini Dissanayake était tué
au cours d'un meeting par une femme soupçonnée d'être
membre des Tigres Noirs. Paradoxalement les attentats suicides des Tigres
ont souvent visé les hommes politiques qui ont tenté ou ont
préconisé d'ouvrir des pourparlers avec les séparatistes
du LTTE.
Sri Lanka: les rebelles tamouls bombardent la base militaire de Talladi
(AP,
24/11/99)
Les rebelles tamouls ont bombardé lundi la base militaire de
Talladi sur la côte ouest du Sri
Lanka et ont averti les civils d'évacuer les villes voisines
qui pourraient se trouver prises dans le conflit. Les troupes résistaient
à l'offensive des Tigres, selon le brigadier Sunil Tennekoon, porte-parole
du ministère de la Défense. ``Nous prenons toutes les mesures
militaires pour contrer cette attaque terroriste'', a-t-il dit en précisant
que si des obus avaient été tirés sur la base de Talladi,
``il n'y a pas de menace sur la base et nous tenons bon''. Au moins six
combattants rebelles ont été tués dans des combats
et plusieurs autres blessés, selon certaines informations. Quatre
semaines de progression des Tigres pour la libération de l'Eelam
ont renversé le cours de la guerre ethnique que se livrent depuis
16 ans le pouvoir cinghalais et les combattants tamouls. Les rebelles tamouls
ont atteint la ville d'Adampan, à six km de Talladi.
L'armée srilankaise frise la déroute face à
l'offensive des Tamouls (AFP, 7/11/99)
La dernière offensive des Tigres tamouls dans le nord du Sri-Lanka
a plongé l'armée dans les affres de la défaite alors
que, une semaine plus tôt, elle menait une offensive à l'intérieur
du territoire contrôlé par les séparatistes.Les forces
gouvernementales, ayant établi un mince cordon de troupes face à
la principale base de Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE)
sur la ville côtière de Mallaitivu, s'attendaient à
une contre attaque séparatiste. La riposte tamoule a dépassé
toutes les prévisions, indiquait-on de source militaire."Il n'y
a pas eu de lacune en matière de renseignement. Nous savions exactement
à quel moment se produirait la contre offensive mais nous n'avons
pas eu suffisamment d'effectifs pour y faire face", reconnaît-on
de source militaire.L'effondrement des positions de l'armée dans
la région de Wanni a été enclenché par la chute
de la garnison clé de Oddusudan mardi. Samedi, dix garnisons au
total étaient tombées aux mains des tamouls.Le ministère
sri-lankais de la Défense a indiqué dimanche qu'une enquête
avait été lancée pour déterminer les circonstances
de ce revers et a donné deux jours aux soldats pour regagner leurs
unités, alors que des tirs d'artillerie se poursuivaient dans la
région des combats.La déliquescence de l'armée srilankaise
est tel que, selon certaines informations, des unités ont ignoré
les ordres et elles se sont retirées sans se battre. Selon certaines
informations, des soldats auraient tiré sur la police militaire
qui tentait d'empêcher ses mouvements de retraite effectués
en dépit des ordres des supérieurs."Selon les conclusions
de la commission d'enquête, nous prendrons des mesures de punition
sévères à l'encontre des responsables", a précisé
le ministère de la Défense."L'armée a déjà
perdu des garnisons importantes dans le passé mais jamais jusqu'à
présent elle en avait perdu autant en une seule offensive", expliquait
un officier à la retraite. "Il est évident maintenant qu'il
est illusoire de vouloir contrôler des territoires sans avoir les
hommes pour cela", a-t-il ajouté. Jusqu'à présent
aucun bilan confirmé de ces combats n'a été établi.
Les Tigres ont affirmé avoir tué un millier de soldats gouvernementaux
et en avoir blessés beaucoup plus depuis le début de leur
offensive mardi. Selon le principal parti d'opposition ce sont 800 soldats
qui ont été tués alors que le ministère de
la défense admet la perte de 89 hommes seulement. De leur côté
les tamouls reconnaissent la perte de 83 des leurs au cours des trois premiers
jours de combat tandis que le ministère
affirme que ce sont 115 séparatistes qui ont été
tués et beaucoup plus blessés.En outre, les pertes de l'armée
en armes, munitions, matériel et véhicule se comptent en
millions de dollars. Au total il n'aura fallu que cinq jours pour que l'armée
srilankaise perde un terrain gagné après 19 mois d'opérations
qui ont coûté la vie à des milliers de ses soldats.
L'armée qui compte environ 120.000 hommes est supérieure
aux séparatistes en effectifs et en puissance de feux mais les Tigres
qui doivent être entre cinq et dix mille connaissent beaucoup mieux
le terrain et ils évoluent au sein d'une population favorable, soulignent
les spécialistes.
Sri-Lanka: 61 villageois massacrés par des séparatistes
tamouls (AP, 17/9/99)
COLOMBO (AP) -- Des combattants séparatistes tamouls ont attaqué
trois villages samedi avant l'aube dans le sud-est du Sri-Lanka, massacrant
61 villageois cinghalais, dont 11 enfants, ont annoncé la police
et l'armée. Une cinquantaine de personnes ont aussi été
blessées, certaines grièvement. Cette tuerie a eu lieu dans
des villages (Borapola, Bedi Rekka et Sinnawatta) situés près
d'Ampara, un localité située à environ 200 kilomètres
au sud-est de la capitale, Colombo. Les victimes ont été
soit abattues, soient massacrées à la machette. Cette
attaque n'a pas été revendiquée mais pour les autorités
il ne fait pas de doute qu'elle est l'oeuvre des Tigres pour la libération
de l'Eelam tamoul, une organisation séparatiste. Il s'agit probablement,
estime-t-on de source militaire, d'un acte de vengeance après la
mort de 21 civils tamouls lors d'un raid de l'aviation sri-lankaise, mercredi
dernier. Les Tamouls, qui représentent 18% des 18,5 millions
d'habitants de l'île, sont majoritaires dans le nord du Sri-Lanka.
La révolte
d'une partie de la population tamoule a commencé en 1983 à
la suite d'émeutes à Colombo au cours desquelles plusieurs
centaines de Tamouls avaient été massacrés par des
nationalistes cinghalais.
SriLanka-Tamouls-combats : 14 rebelles tués en 24 heures
(AFP,
8/11/98)
SriLanka-Tamouls : Au moins 48 tués dans l'attaque
des Tigres contre la marine srilankaise (AFP, 31/10/98)
SriLanka-Tamouls : Les Tigres tamouls attaquent la marine
srilankaise avec un bateau-suicide (AFP, 30/10/98)
SriLanka-Tamoul : Sri Lanka: 35 morts en une semaine (AFP,
29/10/98)
SriLanka-Tamouls : Les rebelles tamouls appellent les soldats
à se rendre (AFP, 2/10/98)
SriLanka-Tamouls : L'armée reconnaît la prise
par les rebelles tamouls d'une ville du nord (AFP, 30/10/98)
SriLanka-Tamouls : Féroce bataille sur la "route de
la mort" dans le nord du Sri Lanka (AFP, 30/10/98)
SriLanka-Tamouls : Les séparatistes tamouls remettent
au CICR les corps de 600 soldats (AFP, 30/10/98)
SriLanka-Tamouls : L'armée reprend une ville stratégique
du nord du Sri Lanka (AFP, 30/9/98)
SriLanka-Tamouls : Au moins 527 morts dans les combats du
nord du Sri Lanka, selon l'armée (AFP, 29/9/98)
SriLanka-Tamouls : Les rebelles tamouls s'emparent d'une ville
du nord du Sri Lanka (AFP, 29/9/98)
SriLanka-Tamouls : 237 morts dans des combats dans le nord
du Sri Lanka (AFP, 28/9/98)
SriLanka-Tamouls : Attaque séparatiste : 40 rebelles et neuf
soldats tués, selon l'armée (AFP, 28/9/98)
SriLanka-explosion : Explosion à Jaffna : 12 morts
dont le maire (AFP, 11/9/98)
SriLanka-Tamouls : Colombo rejette toute négociation
avec les Tamouls (AFP, 9/9/98)
SriLanka-Tamouls : Les séparatistes tamouls évoquent
de possibles négociations avec le gouvernement (AFP, 6/9/98)
SriLanka-massacre : Charnier présumé au Sri
Lanka: le gouvernement accepte des experts étrangers (AFP, 13/8/98)
SriLanka-Tamouls : 144 morts dans des combats entre l'armée
et séparatistes tamouls (AFP, 29/9/98) |