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Politique intérieure

Sri Lanka: les Tigres tamouls renoncent à l'indépendance (AFP, 28/11/01)
A huit jours des élections legislatives au Sri Lanka, le chef des rebelles a, pour la première fois en 30 ans de conflit, renoncé à revendiquer l'indépendance des provinces tamoules.
Cette déclaration, faite mardi soir sur sa radio clandestine par le redouté Velupillai Prabhakaran, chef fondateur des Tigres de Libération de l'Eelam tamoul (LTTE), constitue selon les observateurs un espoir de paix alors que le débat électoral tourne autour de la question tamoule. Les LTTE ne sont pas représentés parmi les candidats à ces élections mais ils prennent acte du fait qu'ils sont devenus le "thème central" de la campagne des législatives.
En lutte depuis 1972 pour l'indépendance des provinces du Sri Lanka à majorité tamoule, les Tigres s'abstiennent de dire le parti cinghalais ayant leur préférence mais ils ont demandé aux électeurs de choisir entre guerre et paix. Cette dernière ouverture des LTTE n'a suscité aucune réaction officielle du gouvernement qui en cette période  expédie les affaires courantes, mais dans les instances dirigeantes on indique que cela devrait entraîner des évolutions importantes après le scrutin du 5 décembre.
 "Peu importe la phraséologie utilisée de part et d'autre de cette division ethnique, il est clair que tôt ou tard les deux parties devront aller à la table des négociations", déclare une source diplomatique occidentale. Selon cette source l'annonce de Velupillai Prabhakaran sur le renoncement à l'indépendance devrait faire renaître la médiation diplomatique de la Norvège en faveur de la paix.
"Ils (les tamouls) veulent définir leur propre vie politique et économique, ils veulent être autonomes. Telles sont les ambitions politiques élémentaires du peuple tamoul", assure le chef des Tigres qui ajoute "Il ne s'agit ni de séparatisme, ni de terrorisme".
C'est la première fois que le chef des Tigres fait une déclaration aussi claire, affirmant la volonté de son organisation de négocier sur des bases qui ne sont pas celles de la constitution d'un Etat séparé. Jusqu'à présent les rebelles ont lutté pour l'indépendance des provinces à majorité tamoule afin d'y créer un Etat. Ce conflit a fait plus de 60.000 morts.
Prabhakaran a cependant lancé un avertissement affirmant que la minorité tamoule n'aurait pas d'autre choix que la sécession et la formation d'un Etat indépendant si la majorité cinghalaise au pouvoir "persiste à refuser de régler le conflit par des moyens pacifiques".
"Si le racisme demeure toujours prédominant dans les lignes de force de la politique srilankaise, cela va assurémment créer des conditions objectives pour l'émergence d'un Etat tamoul indépendant", a poursuivi le chef des Tigres.
 Il a souligné que les tamouls --qui constituent environ 12,6% de la population du pays-- sont favorables à une "solution politique" qui leur permettrait de vivre sur leurs propres terres avec le droit à se gouverner eux-mêmes. "C'est ce que les tamouls pensent quand ils affirment que la solution politique devrait reposer sur le droit à l'autodétermination", a ajouté Prabhakatan.
Le parti de l'Alliance du Peuple (PA) au pouvoir, formation de la présidente Chandrika Kumaratunga, dit être prêt a des pourparlers avec les Tigres dans la mesure où ils acceptent de déposer les armes et renoncent l'exigence d'Etat séparé. Mais dans le même temps le PA accuse l'opposition du Parti de l'Unité nationale (UNP) d'avoir passé un "pacte secret" avec les Tigres, argument considéré par les diplomates comme une tentative d'exacerber les tensions ethniques dans le pays pour permettre à la majorité sortante de se maintenir.
"Le gouvernement essaie desespérément d'établir un lien entre l'UNP et les LTTE alors que cela n'est pas vrai", a affirmé le porte-parole de l'opposition G.L. Peiris, qui qualifie l'accusation de "diversion". 
                                                                                         
Violents combats dans le nord du Sri Lanka (AP, 10/6/2000)
Les violents affrontements entre l'armée de Colombo, qui a renforcé ses troupes, et les séparatistes tamouls dans la péninsule de Jaffna (nord) ont fait au moins 25 morts et 50 blessés vendredi dans les rangs gouvernementaux, a annoncé samedi l'armée sri-lankaise. On confirmait côté rebelles ces violents affrontements, sans fournir de bilan. Sur le site Web des Tigres de libération de l'Eelam tamoul, on pouvait lire que l'armée a ''lancé une attaque sur les positions du LTTE à Sarasalai avec l'artillerie lourde et des bombardements aériens''. Les séparatistes tamouls affirment avoir repoussé l'armée, mais celle-ci dit avoir détruit les bunkers qu'elle avait pour objectif. Les deux côtés s'accusent réciproquement d'avoir provoqué la mort de sept civils. Ces informations n'ont pu être confirmées de sources indépendantes, la zone des combats étant interdite aux journalistes. Dans le même temps, à Colombo, avaient lieu les funérailles de Clement V. Gooneratne, tué dans un attentat qui a aussi coûté la vie à 22 autres personnes. L'attentat-suicide n'a pas été revendiqué, mais semble porter la signature des Tigres.

Le Sri Lanka toujours sous la violence d'un conflit interminable (AFP, 8/6/2000)
Au lendemain de l'attentat qui a coûté la vie du ministre de l'Industrie et de 21 autres personnes, rien ne semble pouvoir arrêter l'escalade de la violence au Sri Lanka, ensanglanté depuis près de 30 ans par une guerre interminable avec les rebelles tamouls.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont condamné cet attentat suicide, qui, bien que non revendiqué, porte la signature des Tigres
de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Ces derniers se battent depuis 28 ans pour la création d'un Etat indépendant dans le nord et l'est de l'île.Le ministre de l'Industrie, C.V.Gooneratne, 65 ans, et 21 autres personnes ont été tuées mercredi près de Colombo par l'explosion d'une bombe dont le porteur est mort dans l'attentat. La police a affirmé que ce dernier faisait partie des "Tigres noirs", corps de kamikaze des LTTE. Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan s'est dit "profondément choqué" par cet attentat suicide. Le porte-parole du département d'Etat américain Philip Reeker a condamné au nom de son pays cet "attentat barbare à la bombe", soulignant que Washington était attaché à "l'intégrité territoriale du Sri Lanka et à la recherche d'une solution politique".
Celle-ci ne semble guère en vue et paraît au contraire s'éloigner chaque jour davantage. Cet attentat suicide à la bombe, qui a
également fait au moins 60 blessés, intervient alors que les combats se poursuivent dans la péninsule de Jaffna, dans le nord de l'île, que les Tigres se sont juré de reprendre après avoir perdu en décembre 1995 ce territoire qu'ils avaient administré de facto comme un Etat séparé pendant plusieurs années. Au moins 12 personnes ont été tuées jeudi au cours d'affrontements dans le nord du pays, dont trois policiers, huit Tigres et un ancien dirigeant de la minorité tamoule, opposé aux LTTE, abattu alors qu'il circulait à moto. Quelque 30.000 soldats combattent les forces des LTTE dans un conflit qui a déjà fait quelque 60.000 morts depuis 1972. Une médiation norvégienne est au point mort et rien ni personne ne semblent être en mesure de mettre un terme à ce conflit sanglant. Le vice-ministre de la Défense Anurudha Ratwatte a assuré jeudi devant le Parlement que les forces de sécurité sri-lankais avaient mis un terme à la progression des Tigres à Jaffna où la ville du même nom, que les Tamouls considèrent comme leur capitale culturelle, est sous la menace des LTTE. "Leur prétendue offensive a été arrêtée au cours des derniers jours grâce aux stratégies militaires adoptées par nos forces", a assuré le vice-ministre. "Dans une guerre, il peut y avoir des revers temporaires, mais cela ne veut pas dire que les efforts pour vaincre les terroristes des LTTE soient abandonnés", a-t-il déclaré.
Les maquisards tamouls ont remporté le mois dernier une série de victoires contre les troupes gouvernementales à Jaffna dans un
effort de reconquête de la péninsule.

Sri Lanka: la présidente tend la main aux rebelles tamouls (AP, 26/5/2000)
La présidente sri-lanlaise Chandrika Kumaratunga a proposé vendredi soir au chef de la rébellion tamoule de diriger l'exécutif de la province de Jaffna si ce dernier acceptait de mettre fin aux combats qui y font rage depuis le mois dernier.
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Star, Mme Kumaratunga a ainsi lancé à Vellupillai Prabhakaran, le chef des Tigres libérateurs de l'Eelam tamoul (LTTE): ''Vous pouvez même être le dirigeant ou le Premier ministre de l'entité décentralisée, peut-être même pendant une certaine période sans élections''.
''Si je dois parler directement avec Prabhakaran pour ramener la paix dans le pays, je le ferais'', a-t-elle ajouté.
Cette annonce a été faite après que les Tigres eurent annoncé dans la journée qu'ils avaient cessé les combats et proposé d'observer un cessez-le-feu de 12 heures samedi, afin de permettre aux civils d'aller se réfugier en lieu sûr à Jaffna.
L'annonce, faite par la radio clandestine La Voix des Tigres, était intervenue trois heures après l'expiration de l'ultimatum fixé par les combattants aux soldats afin qu'ils se rendent, sous peine de devoir faire face à ''un bain de sang''.
''Pour permettre aux gens de partir demain, le 27 mai, entre 10h et 22h, nous avons cessé les combats. Nous en avons également informé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)'', a déclaré la radio, selon des habitants qui ont entendu l'annonce dans la ville de Vavuniya sous contrôle gouvernemental.
La radio a appelé les civils vivant à Jaffna -l'ancienne capitale des Tigres tamouls où 40.000 soldats sont opposés aux rebelles- à quitter leur logement pour se rendre dans l'un des faubourgs de l'ouest de la ville. ''Pour éviter la mort des civils, nous leur avons demandé d'aller à Walikamaman-Ouest'', a précisé la radio. ''Le gouvernement a déclaré un couvre-feu et empêche les gens de s'y rendre, ce qui constitue une violation des droits de l'Homme''.
Peu avant l'expiration de leur ultimatim à 18h vendredi (12h GMT), les Tigres tamouls avaient de nouveau appelé par radio les troupes à abandonner. Mais leur mise en garde émise jeudi avait été ignorée par les forces sri-lankaises, l'aviation bombardant les positions rebelles dans la journée de vendredi.
Les Tigres se battent depuis 1983 pour un Etat séparé dans la péninsule de Jaffna (nord), accusant la majorité cinghalaise du pays de discrimination à son encontre.

Les rebelles tamouls prennent une base militaire au Sri Lanka (Reuters, 1/5/2000)
Les rebelles tamouls sri-lankais se sont emparés d'une grande base militaire de la péninsule de Jaffna, ce qui les rapproche de la grande ville de Jaffna, reconquise par les troupes gouvernementales en 1996. La chute de la base de Pallai, dimanche, aux mains des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (TLET) ajoute aux pressions s'exerçant sur le gouvernement, qui cherche à conserver Jaffna après avoir perdu le col stratégique de l'Eléphant, point de passage vers la péninsule septentrionale.Jaffna est considérée comme la capitale culturelle de la minorité tamoule du Sri Lanka, et les TLET se sont juré de la reprendre. La base de Pallai se trouve à 15 km au nord du col de l'Eléphant. "La ville de garnison bien fortifiée et stratégiquement capitale est tombée aux mains des combattants des TLET ce soir vers 18h00 locales après 12 heures de combats acharnés", ont déclaré les Tigres dans un communiqué publié à Londres.

Les rebelles tamouls affirment poursuivre leur reconquête de Jaffnab (AFP, 24/4/2000)
Les rebelles séparatistes tamouls, qui luttent dans le nord du Sri Lanka pour la création d'un Etat indépendant, ont affirmé lundi avoir poursuivi leur reconquête de Jaffna, 48 heures après la prise d'une base stratégique sur cette péninsule.
 La radio clandestine des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) a assuré que les combattants rebelles avaient enfoncé dimanche les lignes de défense de l'armée à Soranpattu, au nord de la base d'Elephant Pass, dont la prise samedi a constitué une victoire militaire majeure pour les Tigres tamouls.
 Le ministère de la défense sri lankais n'a pas été en mesure lundi de confirmer ou de démentir ces informations, mais un de ses porte-paroles a indiqué que de violents combats se poursuivaient lundi dans cette péninsule de 2,6 km2, situé au nord du Sri Lanka.
 Les affrontements se sont poursuivis pendant le week-end avec échanges de tirs d'artillerie et bombardements de positions rebelles par l'aviation sri lankaise, a précisé le ministère.
 Les rebelles ont affirmé s'être emparés d'une grande quantité d'armes, dont des canons de 152 mm, des chars et des véhicules blindés.
 Le ministère de la défense a cependant assuré que les troupes avaient emporté, en évacuant Elephant Pass, la plupart du matériel s'y trouvant ou détruit tout ce qui n'était pas possible de transporter.
 La radio des Tigres tamouls a ajouté que le drapeau des rebelles flottait à Elephant Pass et que des portraits de leur leader, Velupillai Prabhakaran, avaient été accrochés.
 Elephant Pass contrôle l'accès à la péninsule de Jaffna que les Tigres s'efforcent de reconquérir depuis plus de trois semaines. L'armée s'était emparée de la péninsule de Jaffna en décembre 1995. Auparavant, les Tigres y avaient maintenu pendant près de cinq ans un Etat indépendant de facto.
 Les rebelles ont affirmé avoir perdu 35 des leurs au cours des derniers combats et estimé à un millier le nombre de soldats tués. Le ministère de la Défense a indiqué, de son côté, que 79 soldats avaient été tués et 625 blessés. Selon le ministère, 162 rebelles tamouls ont été tués. Des centaines de volontaires se sont présentés lundi dans les hôpitaux pour donner leur sang, répondant à un appel lancé par l'armée.
 Le ministère a reconnu dimanche la perte de la base d'Elephant Pass, mais a précisé qu'il s'agissait d'un repli tactique destiné à assurer une meilleure défense de Jaffna.
 L'avancée des Tigres tamouls vers la ville de Jaffna plus au nord, qu'ils considèrent comme leur capitale culturelle risque de porter un coup fatal à d'éventuels pourparlers de paix activement recherchés par la Norvège, qui a accepté une mission de médiation.
 "Je ne crois pas que les Tigres soient intéressés à renforcer leur position pour des négociations en prenant des bases (de l'armée) avant des pourparlers", a estimé le député tamoul et opposant des LTTE, Dharmalingam Siddharthan. "Une fois qu'ils auront pris Jaffna, il se peut qu'ils ne soient plus intéressés à ces négociations", a-t-il indiqué.
 Les LTTE luttent depuis près de 20 ans pour la création d'un Etat indépendant dans le nord et l'est de l'île. Ce conflit a déjà fait plus de 55. 000 morts.

Espoirs de paix au Sri Lanka (AFP, 23/1/2000)
Un espoir de parvenir à la paix au Sri Lanka ravagé par près de 30 ans de guerre civile semble poindre avec la mise en oeuvre prochaine de réformes fondamentales pouvant constituer une base de négociations avec les séparatistes tamouls du nord de l'île. Le ministre des Affaires constitutionnelles G.L. Peiris a indiqué ce week-end que les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE)
devront être impliqués dans ce processus de paix censé accompagner un projet de réforme de la Constitution qui devrait être prêt
dans deux mois. Ce projet de réformes est l'un des éléments du plan de paix présenté en août 1995 par la présidente sri lankaise Chandrika Kumaratunga, mais qui n'avait pu aboutir en raison de l'hostilité de l'opposition. Celle-ci a radicalement modifié son attitude en annonçant samedi qu'elle était désormais prête à apporter son concours à une réforme de la Loi fondamentale qui ferait du Sri Lanka un Etat fédéral de facto. Pour les analystes, une dynamique semble désormais lancée grace à ce revirement et à l'accord de la Norvège, prête à jouer les médiateurs entre cinghalais et tamouls. Ces derniers se battent depuis 1972 pour l'instauration d'un Etat indépendant dans le nord de l'île dans une guerre civile qui a fait plus de 55.000 morts. "Personne ne contestera le fait que beaucoup de temps a été perdu et que trop de sang a été versé avant que nous atteignions l'étape d'aujourd'hui qui autorise un optimisme prudent", estime dimanche le journal anglophone Sunday Island. Le journal proche de l'opposition Sunday Leader espère de son côté que le revirement de l'UNP (opposition) incite le leader du LTTE Velupillai Prabhakaran à envisager des négociations sérieuses avec le gouvernement de Colombo. La prudence est toutefois de rigueur dans un pays où les attentats suicide à la bombe perpétrés par des Tigres tamouls fanatisés sont légion. Un député tamoul modéré, co-auteur du plan de réformes constitutionnelles devant permettre une autonomie de la province tamoule de l'île, a été assassiné le 29 juillet dernier lors d'un de ces attentats au moment où le gouvernement s'apprêtait à présenter ce plan devant le Parlement. La présidente sri lankaise, elle-même blessée grièvement à l'oeil dans un attentat suicide qui a fait 26 morts le 18 décembre dernier,
semble néanmoins décidée à aller de l'avant et a entamé des consultations pour permettre de réformer la Constitution dès le mois
d'avril prochain, selon des sources proches du gouvernement. Le ministre norvégien des Affaires étrangères Knut Vollebaek doit se rendre prochainement au Sri Lanka dans le cadre d'une médiation entre le gouvernement et les Tigres tamouls.  Un haut-diplomate norvégien, le secrétaire d'Etat Wegger Stroemmen, est déjà impliqué dans ces efforts de rapprochement entre Colombo et le LTTE, selon des informations en provenance d'Oslo. Mme Kumaratunga avait révélé le mois dernier qu'elle avait demandé l'aide de la Norvège pour faciliter des pourparlers de paix. Ce pays scandinave s'était illustré il y a quelques années en favorisant dans la plus grande discrétion des négociations entre Israéliens et Palestiniens.

Attentat-suicide devant la porte du Premier ministre à Colombo : 11morts (AFP, 5/1/2000)
Trois semaines après l'attentat suicide qui avait visé la présidente du Sri Lanka, une terroriste-kamikaze a fait exploser la bombe qu'elle portait, à l'entrée de l'immeuble où siège le Premier ministre, tuant 11 personnes y compris elle-même. Cet attentat porte la signature des Tigres de Libération de l'Eelam tamoul (LTTE) qui depuis la fin des années 1980 accompagne sa guérilla d'une série d'attentats contre les personnalités du pays. Depuis 1972, les LTTE ont déclenché une lutte sans merci sur terre et parfois sur mer qui a fait plus de 55.000 morts contre la majorité cinghalaise au pouvoir dans le pays afin d'obtenir l'indépendance des provinces tamouls du nord et de l'est de l'île. Les LTTE qui bénéficient de l'appui de la diaspora tamoul dans le monde ont réussi a s'assurer le contrôle militaire d'une partie de ces provinces que l'armée régulière a été contrainte d'évacuer. Alors qu'elle flânait dans Flower Road où se trouvent notamment les bureaux du Premier ministre, la kamikaze a été interpellée par les services de sécurité intrigués par son manège. "Sans dire un mot elle s'est faite exploser", a précisé un porte-parole de la police. Aucune personnalité ne figurait au nombre des victimes et le premier ministre Sirima Bandaranaike, qui est la mère de la présidente
du pays, ne se trouvait pas à son bureau au moment de l'attentat.
Six membres des services de sécurité ont été tués et parmi les 24 blessés se trouvent des personnes qui se rendaient à
l'ambassade de Russie, voisine des locaux du Premier ministre.
Peu après cette explosion, un dirigeant de la minorité tamoule a été tué par balles mercredi à Colombo. 
Kumar Ponnambalam, ancien candidat présidentiel du petit parti tamoul du All Ceylon Tamil Congress et considéré comme
sympathisant du mouvement de guérilla séparatiste des LTTE, a été abattu alors qu'il circulait à bord d'une voiture dans le quartier
de Wellawatte de la capitale, a indiqué la police. Son assassinat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
Ponnambalam, qui avait été candidat à la présidentielle de 1982, s'était vainement efforcé de convaincre les différents partis tamouls de présenter un candidat commun lors de l'élection présidentielle du mois dernier.
Ce scrutin avait été endeuillé par deux attentats qui dans des réunions électorales tenues au dernier jour de la campagne, avaient au total fait 38 morts. L'un d'eux visait la présidente Chandrika Kumaratunga qui trois jours plus tard était réélue.
Mme Kumaratunga avait été blessée au visage par un éclat et elle risque de perdre l'usage de son oeil droit.
Des mesures de sécurité draconiennes ont été prises ces derniers jours dans la capitale du Sri Lanka en raison des menaces
d'attentat à la bombe de la part des séparatistes du LTTE.
Selon certaines informations dix membres des escadrons suicides des LTTE connus sous le nom de Tigres noirs se trouveraient
actuellement dans la capitale srilankaise.

Victoire électorale pour la présidente du Sri Lanka rescapée d'un attentat (AFP, 22/12/99)
La présidente du Sri Lanka, Chandrika Kumaratunga, a obtenu mercredi un second mandat à la tête de l'Etat après avoir de justesse échappé à un attentat commis par les séparatistes tamouls qui en définitive a mobilisé l'électorat en sa faveur.
Néanmoins, des observateurs indépendants ont dénoncé des fraudes à grande échelle au cours du scrutin de mardi et ont
également exigé que les résultats dans les provinces du nord-est du pays soient annulés en raison, selon eux, d'irrégularités
patentes.Mme Kumaratunga, qui avait été blessée au visage à la suite de l'attentat suicide commis samedi à la fin de son dernier
rassemblement électoral, a remporté 4,24 millions de voix, soit 51,37% des suffrages exprimés, obtenant ainsi sa réélection sans
coup férir.Son principal rival, Ranil Wickremesinghe du Parti national uni (UNP), arrive en seconde position avec 3,55 millions de voix, soit 43% des suffrages, ont indiqué les responsables de la commission électorale. Dans les derniers jours de la campagne, de nombreux observateurs avaient placé M. Wickremesinghe en tête des intentions de votes jusqu'à ce que survienne l'attentat contre Mme Kumaratunga. Cette action spectaculaire semble bien lui avoir sauvé la mise dans un combat électoral dont l'issue paraissait douteuse. La communauté cinghalaise qui représente la majorité de la population était divisée entre les deux principaux candidats, mais l'attentat a permis à la présidente sortante de mobiliser sur son nom les électeurs indécis.  Du coup, ce phénomène a mis en lumière un fort courant anti-Kumaratunga chez les Tamouls, relèvent les observateurs.Parmi les 11 autres candidats à la fonction présidentielle, seule la candidate du parti marxiste JVP, Nandana Gunathilaka, a réussi a sortir du lot en obtenant un peu moins de 5% des suffrages.La réélection de Mme Kumaratunga pourrait être le signal d'une intensification du conflit entre les troupes gouvernementales et les membres du mouvement de Libération des Tigres de l'Eelam tamoul (LTTE) accusés de l'attentat suicide de samedi. La guerre civile déclenchée par l'organisation des Tigres qui veut arracher l'indépendance des provinces du nord-est du Sri Lanka a causé plus de 55.000 morts depuis 1972. A la veille du scrutin, Mme Kumaratunga, portant encore les pansements, était apparue à la télévision pour lancer un appel à l'unité de tous les Srilankais afin d'effacer la "politique de terreur" des LTTE. Selon la commission électorale, la participation atteint 75% des 11,77 millions d'électeurs inscrits en dépit des menaces d'attentats. Les mesures de sécurité ont été draconiennes tout au long des neufs heures d'ouverture des bureaux de vote. Cependant, sept personnes ont été tuées au cours de diverses violences. "De façon générale, cette élection s'est déroulée de manière correcte", a déclaré le responsable du scrutin D. M. Dassanayake. Toutefois, le Centre d'observation des violences électorales (CMEV), indépendant du pouvoir, a affirmé que ce scrutin avait été entaché par une fraude à grande échelle. Le CMEV affirme que le scrutin devrait être "annulé" dans les provinces à majorité tamoule du nord-est du pays. Conformément à la loi srilankaise, Mme Kumaratunga qui a provoqué cette élection anticipée, entamera cependant son second mandat de six ans en novembre seulement, au terme normal du premier.

Le Sri Lanka sous le choc des attentats à la veille de la présidentielle (AFP, 20/12/99)
La population du Sri Lanka est encore sous le choc des attentats de samedi, dont l'un a failli coûter la vie à la présidente Chandrika Kumaratunga, candidate à sa réélection lors du scrutin de mardi.Mme Kumaratunga, dont l'oeil droit atteint par un éclat de bombe était recouvert d'un bandage, a quitté lundi la clinique Nawaloka, puis est retournée dans sa résidence de Temple Trees, placée sous haute surveillance, a annoncé le chef du département de l'information Ariya Rubasinghe. Mardi, la présidente et sa mère Sirima Bandaranaike, Premier ministre, doivent aller voter dans leur circonscription de Gampaha, limitrophe de la capitale du pays. L'attentat à l'explosif perpétré par une femme-kamikaze et attribué aux séparatistes tamouls qui a blessé Mme Kumaratunga à la fin du dernier rassemblement électoral où elle est intervenue, samedi soir, a tué 21 personnes. Simultanément, un autre attentat au cours d'un meeting de l'opposition au nord de Colombo a fait 12 morts. Au total, les observateurs indépendants ont relevé environ 800 actes de violence pendant le mois qu'a duré la campagne en vue de l'élection présidentielle anticipée que le chef de l'Etat a provoquée pour tenter d'enrayer le déclin de son parti politique.Conséquence des deux attentats de samedi, la police et l'armée ont été placées en état d'alerte maximale dans la crainte de nouvelles attaques de séparatistes tamouls pour désorganiser le scrutin, a annoncé lundi le ministre de la Défense. Les soldats dont toutes les permissions ont été annulées sont mobilisés afin de venir en aide à la police chargée de la sécurité des quelque 9.900 bureaux de votes répartis dans tout le pays, à l'exception des secteurs du nord et de l'est contrôlés par les rebelles. Le porte-parole du ministère de la Défense a affirmé que le mouvement des Tigres de Libération de l'Eelam tamoul (LTTE, séparatistes) voulait empêcher le scrutin dans l'ensemble de la péninsule de Jaffna (nord), tout en soulignant que les forces de l'ordre qui la contrôlent étaient prêtes à toute éventualité.
"Les LTTE veulent terroriser les gens pour les empêcher d'aller voter. Notre principal souci est de s'assurer que le peuple puisse se
déplacer et voter librement", a-t-il ajouté. Il a annoncé que les Tigres avaient mis en action leur artillerie contre Jaffna, mais que ces tirs n'avaient pas fait de victimes. En outre, au sud de la péninsule, dans la région de Paranthan, de violents combats ont éclaté lundi sans que l'on en connaisse le bilan exact. Selon le ministère de la Défense, un millier de séparatistes ont été tués ou blessés au cours des neuf derniers jours et on reconnaît officiellement que, durant la même période, les pertes des troupes régulières se sont élevées à 87 tués et 870 blessés. De son côté, pour tenter de calmer les esprits, la présidente Kumaratunga a, dès dimanche, appelé les Sri Lankais à repousser toute tentation de se venger sur la minorité tamoule, dans son premier discours à la nation après l'attentat suicide. Les séparatistes tamouls qui veulent l'indépendance de leur province située dans le nord et l'est de l'île mènent depuis 27 ans une guerre contre les troupes gouvernementales qui a fait plus de 55.000 morts.

La présidente du Sri Lanka se rétablit après l'attentat-suicide (AFP, 19/12/99)
La présidente du Sri Lanka, Chandrika Kumaratunga, se rétablissait dimanche à la suite de l'intervention chirurgicale qu'elle a subie après avoir de peu échappé à la mort dans l'attentat-suicide de samedi soir à Colombo qui a fait 21 morts et 110 blessés. Les séparatistes tamouls semblent bien être les auteurs de cette action meurtrière perpétrée à la fin du dernier rassemblement
électoral de la campagne pour la présidentielle de mardi prochain. D'autant que, simultanément, un autre attentat survenait dans un meeting de l'opposition au nord de la capitale, faisant 12 morts.L'opération pratiquée sur Mme Kumaratunga a permis de retirer un éclat de son visage et a rendu nécessaire une intervention particulièrement délicate au-dessus d'un oeil, a-t-on précisé de source médicale. "Elle risque de perdre un oeil", a déclaré l'un des chirurgiens. Toutefois, le ministre chargé de l'information Mangala Samaraweera a affirmé que la présidente était en pleine possession de ses facultés. "Je ne pense pas qu'on puisse avoir le moindre doute concernant son état", a ajouté le ministre. "Elle a fait venir à l'hôpital une partie du secrétariat de la présidence et elle se trouve en possession de tous ses moyens. Plus que jamais elle est le chef", a-t-il dit. Mais Mme Kumaratunga, craignant que le fait d'être montrée avec ses bandages par les caméras ne suscite de la part des Cinghalais une vague de violences contre la minorité tamoule, n'a pas voulu faire dans l'immédiat d'apparition télévisée, toujours selon Mangala Samaraweera. La présidente était sur le point de quitter la salle où venait de se dérouler son dernier rassemblement électoral samedi soir à la mairie de Colombo lorsque la femme kamikaze qui voulait l'approcher ayant été retenue par les gardes du corps a activé les explosifs qu'elle portait sur elle. Des gardes du corps ont immédiatement poussé la présidente à l'intérieur d'une voiture pour l'emmener à l'hôpital. Le chef de la police de Colombo l'inspecteur général T.N. de Silva se trouve au nombre des morts et quatre ministres du
gouvernement ont été blessés. L'auteur de cette attentat semble bien être membre des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE, séparatistes), mouvement qui depuis 27 ans lutte contre le pouvoir central pour obtenir l'indépendance de sa région d'origine située dans le nord-est du pays. Cette guerre civile a fait plus de 55.000 morts.
Immédiatement après cet attentat, le couvre-feu a été proclamé dans la capitale ainsi que dans le district de Gampaha où un
meeting du Parti national uni (UNP - opposition) a également été visé par un attentat. Un ancien général, Lucky Algama, figure au
nombre des 12 morts de cette deuxième explosion. Les deux explosions se sont produites au dernier jour de la campagne avant le scrutin de mardi qui devrait se jouer entre les deux principaux candidats, à savoir Mme Kumaratunga et le chef de l'UNP Ranil Wickremesinghe. Réuni d'urgence dimanche matin, le gouvernement a décidé que le scrutin serait organisé en tout état de cause.
Cependant, l'attentat contre la présidente suscite de nombreuses interrogations, en particulier sur la manière dont la
femme-kamikaze a réussi à se jouer de toutes les mesures de sécurité qui avaient été mises en place autour de la salle de réunion. Les centaines de partisans de l'Alliance du peuple, le mouvement politique de la présidente, qui assistaient à la réunion, avaient été soumis à une fouille rigoureuse avant d'être admis dans la salle qui avait été bouclée par les forces de sécurité deux jours auparavant. Les policiers du département d'enquête criminelle ont entrepris leurs investigations sur les lieux de l'explosion, analysant un à un les morceaux de chair répartis dans tout le périmètre. Le dernier cadavre ayant été retiré des lieux était le corps démembré d'une femme soupçonnée être l'auteur de l'attentat qui doit faire l'objet d'une autopsie des médecins légistes.

Les Tigres tamouls montrent à nouveau les griffes (AFP, 19/12/99)
 La tentative d'assassinat dont a été victime la présidente du Sri Lanka Chandrika Kamaratunga, montre une fois de plus la capacité des séparatistes tamouls de franchir les mesures de sécurité les plus sévères et de frapper le pouvoir central en plein coeur.Selon la police, la femme qui transportait samedi soir la bombe visant le chef de l'Etat au cours du dernier meeting électoral de sa campagne en vue de sa réélection était selon tout vraisemblance membre d'une unité spéciale du mouvement séparatiste baptisée les Tigres Noirs. Vingt et une personnes ont été tuées par l'explosion déclenchée par cette attentat-suicide tandis que Mme Kumaratung était blessée au visage au moment de quitter la réunion électorale.Les commandos suicide du mouvement des Tigres de Libération tamouls (LTTE, séparatistes) sont célèbres pour leurs attentats qui ont visé une longue liste de victimes de renom depuis leur première action qui remonte à 1987.La mise sur pied de cette unité spéciale de gens prèts au sacrifice suprême est une preuve supplémentaire de l'importance du mouvement armée en faveur de l'indépendance de la province des Tamouls située dans le nord et l'est de l'île dont la lutte contre le pouvoir central a fait plus de 55.000 morts depuis 1972. Les Tamouls représentent environ 18% des 18,7 millions d'habitants du Sri Lanka qui en majorité des Cinghalais. Depuis qu'un Tigre connu sous le nom de Capitaine Miller a conduit un camion bourré d'explosifs à l'intérieur d'un cantonnement de l'armée tuant une quarantaine de soldats le 5 juillet 1987, la liste des attaques suicides des LTTE a augmenté régulièrement. Au fil des ans, des personnalités de plus en plus importantes ont été les victimes des Tigres Noirs malgrè les efforts des autorités pour renforcer la sécurité en particulièrement à proximité des figures politiques prohéminentes du pays notamment en période électorale. L'un des plus importantes victimes de ces commandos a été le président Ranasinghe Premadasa qui a perdu la vie au cours d'un attentat commis pendant un meeting à Colombo en 1993. En octobre 1994, le principal rival de Mme Kumaratunga pour le fauteuil présidentiel, Gamini Dissanayake était tué au cours d'un meeting par une femme soupçonnée d'être membre des Tigres Noirs. Paradoxalement les attentats suicides des Tigres ont souvent visé les hommes politiques qui ont tenté ou ont préconisé d'ouvrir des pourparlers avec les séparatistes du LTTE.

Sri Lanka: les rebelles tamouls bombardent la base militaire de Talladi (AP, 24/11/99)
Les rebelles tamouls ont bombardé lundi la base militaire de Talladi sur la côte ouest du Sri
Lanka et ont averti les civils d'évacuer les villes voisines qui pourraient se trouver prises dans le conflit. Les troupes résistaient à l'offensive des Tigres, selon le brigadier Sunil Tennekoon, porte-parole du ministère de la Défense. ``Nous prenons toutes les mesures militaires pour contrer cette attaque terroriste'', a-t-il dit en précisant que si des obus avaient été tirés sur la base de Talladi, ``il n'y a pas de menace sur la base et nous tenons bon''. Au moins six combattants rebelles ont été tués dans des combats et plusieurs autres blessés, selon certaines informations. Quatre semaines de progression des Tigres pour la libération de l'Eelam ont renversé le cours de la guerre ethnique que se livrent depuis 16 ans le pouvoir cinghalais et les combattants tamouls. Les rebelles tamouls ont atteint la ville d'Adampan, à six km de Talladi. 

L'armée srilankaise frise la déroute face à l'offensive des Tamouls (AFP, 7/11/99)
La dernière offensive des Tigres tamouls dans le nord du Sri-Lanka a plongé l'armée dans les affres de la défaite alors que, une semaine plus tôt, elle menait une offensive à l'intérieur du territoire contrôlé par les séparatistes.Les forces gouvernementales, ayant établi un mince cordon de troupes face à la principale base de Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) sur la ville côtière de Mallaitivu, s'attendaient à une contre attaque séparatiste. La riposte tamoule a dépassé toutes les prévisions, indiquait-on de source militaire."Il n'y a pas eu de lacune en matière de renseignement. Nous savions exactement à quel moment se produirait la contre offensive mais nous n'avons pas eu suffisamment d'effectifs pour y faire face", reconnaît-on de source militaire.L'effondrement des positions de l'armée dans la région de Wanni a été enclenché par la chute de la garnison clé de Oddusudan mardi. Samedi, dix garnisons au total étaient tombées aux mains des tamouls.Le ministère sri-lankais de la Défense a indiqué dimanche qu'une enquête avait été lancée pour déterminer les circonstances de ce revers et a donné deux jours aux soldats pour regagner leurs unités, alors que des tirs d'artillerie se poursuivaient dans la région des combats.La déliquescence de l'armée srilankaise est tel que, selon certaines informations, des unités ont ignoré les ordres et elles se sont retirées sans se battre. Selon certaines informations, des soldats auraient tiré sur la police militaire qui tentait d'empêcher ses mouvements de retraite effectués en dépit des ordres des supérieurs."Selon les conclusions de la commission d'enquête, nous prendrons des mesures de punition sévères à l'encontre des responsables", a précisé le ministère de la Défense."L'armée a déjà perdu des garnisons importantes dans le passé mais jamais jusqu'à présent elle en avait perdu autant en une seule offensive", expliquait un officier à la retraite. "Il est évident maintenant qu'il est illusoire de vouloir contrôler des territoires sans avoir les hommes pour cela", a-t-il ajouté. Jusqu'à présent aucun bilan confirmé de ces combats n'a été établi. Les Tigres ont affirmé avoir tué un millier de soldats gouvernementaux et en avoir blessés beaucoup plus depuis le début de leur offensive mardi. Selon le principal parti d'opposition ce sont 800 soldats qui ont été tués alors que le ministère de la défense admet la perte de 89 hommes seulement. De leur côté les tamouls reconnaissent la perte de 83 des leurs au cours des trois premiers jours de combat tandis que le ministère
affirme que ce sont 115 séparatistes qui ont été tués et beaucoup plus blessés.En outre, les pertes de l'armée en armes, munitions, matériel et véhicule se comptent en millions de dollars. Au total il n'aura fallu que cinq jours pour que l'armée srilankaise perde un terrain gagné après 19 mois d'opérations qui ont coûté la vie à des milliers de ses soldats. L'armée qui compte environ 120.000 hommes est supérieure aux séparatistes en effectifs et en puissance de feux mais les Tigres qui doivent être entre cinq et dix mille connaissent beaucoup mieux le terrain et ils évoluent au sein d'une population favorable, soulignent les spécialistes.

Sri-Lanka: 61 villageois massacrés par des séparatistes tamouls (AP, 17/9/99)
COLOMBO (AP) -- Des combattants séparatistes tamouls ont attaqué trois villages samedi avant l'aube dans le sud-est du Sri-Lanka, massacrant 61 villageois cinghalais, dont 11 enfants, ont annoncé la police et l'armée. Une cinquantaine de personnes ont aussi été blessées, certaines grièvement. Cette tuerie a eu lieu dans des villages (Borapola, Bedi Rekka et Sinnawatta) situés près d'Ampara, un localité située à environ 200 kilomètres au sud-est de la capitale, Colombo. Les victimes ont été soit abattues, soient massacrées à la machette.  Cette attaque n'a pas été revendiquée mais pour les autorités il ne fait pas de doute qu'elle est l'oeuvre des Tigres pour la libération de l'Eelam tamoul, une organisation séparatiste. Il s'agit probablement, estime-t-on de source militaire, d'un acte de vengeance après la mort de 21 civils tamouls lors d'un raid de l'aviation sri-lankaise, mercredi dernier.  Les Tamouls, qui représentent 18% des 18,5 millions d'habitants de l'île, sont majoritaires dans le nord du Sri-Lanka. La révolte
d'une partie de la population tamoule a commencé en 1983 à la suite d'émeutes à Colombo au cours desquelles plusieurs centaines de Tamouls avaient été massacrés par des nationalistes cinghalais. 

SriLanka-Tamouls-combats : 14 rebelles tués en 24 heures (AFP, 8/11/98)
 SriLanka-Tamouls : Au moins 48 tués dans l'attaque des Tigres contre la marine srilankaise (AFP, 31/10/98)
 SriLanka-Tamouls : Les Tigres tamouls attaquent la marine srilankaise avec un bateau-suicide (AFP, 30/10/98)
 SriLanka-Tamoul : Sri Lanka: 35 morts en une semaine (AFP, 29/10/98)
 SriLanka-Tamouls : Les rebelles tamouls appellent les soldats à se rendre (AFP, 2/10/98)
  SriLanka-Tamouls : L'armée reconnaît la prise par les rebelles tamouls d'une ville du nord (AFP, 30/10/98)
 SriLanka-Tamouls : Féroce bataille sur la "route de la mort" dans le nord du Sri Lanka (AFP, 30/10/98)
 SriLanka-Tamouls : Les séparatistes tamouls remettent au CICR les corps de 600 soldats (AFP, 30/10/98)
 SriLanka-Tamouls : L'armée reprend une ville stratégique du nord du Sri Lanka (AFP, 30/9/98)
 SriLanka-Tamouls : Au moins 527 morts dans les combats du nord du Sri Lanka, selon l'armée (AFP, 29/9/98)
 SriLanka-Tamouls : Les rebelles tamouls s'emparent d'une ville du nord du Sri Lanka (AFP, 29/9/98)
 SriLanka-Tamouls : 237 morts dans des combats dans le nord du Sri Lanka (AFP, 28/9/98)
SriLanka-Tamouls : Attaque séparatiste : 40 rebelles et neuf soldats tués, selon l'armée (AFP, 28/9/98)
 SriLanka-explosion : Explosion à Jaffna : 12 morts dont le maire (AFP, 11/9/98)
  SriLanka-Tamouls : Colombo rejette toute négociation avec les Tamouls (AFP, 9/9/98)
 SriLanka-Tamouls : Les séparatistes tamouls évoquent de possibles négociations  avec le gouvernement (AFP, 6/9/98)
 SriLanka-massacre : Charnier présumé au Sri Lanka: le gouvernement accepte des experts étrangers (AFP, 13/8/98)
 SriLanka-Tamouls : 144 morts dans des combats entre l'armée et séparatistes tamouls (AFP, 29/9/98)

Relations internationales

Afsud-SriLanka : Pretoria rassure Colombo: pas de Tigres tamouls en Afrique du Sud (AFP, 16/11/98)
 Afsud-SriLanka-Tamouls : Colombo veut empêcher l'installation des Tigres tamouls en Afrique du Sud (15/11/98)
 Vatican-SriLanka : Un prélat taiwanais nouveau nonce apostolique au Sri Lanka (AFP, 10/11/98)

Social et culture

Les Hindous fêtent Ganesh à Paris (5/9/01, Digipresse.com)
Lundi soir, se terminait la fête de «Ganesha Chaturthi». Elle correspond dans la religion hindouiste à la célébration de l'anniversaire de «Ganesh», le dieu à tête d'éléphant. Ganesh.C'est le plus important des Dieux du panthéon hindouiste, celui qui permet d'accéder aux autres divinités. Toutes les communautés hindoues du monde se rassemblent donc pour l'honorer. Nous avons suivi le rituel dans un temple du XVIIIème arrondissement de Paris, à quelques encablures du métro Marx Dormoy. Il met fin à quinze jours de festivités, dont le point culminant est la fête du char, pendant laquelle des statues à l'effigies de Ganesh ont défilé dans les rues de la capitale, le dimanche précèdant la cérémonie de clôture.
      Pendant le cérémonial, les prêtres recouvrent la statuette représentant Ganesh d'offrandes : bananes coupées, lait,
      yaourt, miel, noix de coco... Pour les Hindous, honorer le dieu Ganesh, fils des dieux Shiva et Shakti Pavarti,
      apportent la prospérité, la santé et dissipe les difficultés. Le rituel est aussi l'occasion de se purifier. La symbolique
      de la fête est très forte : "Lorsque le prêtre brise la noix de coco, il brise en fait l'égo de l'Homme. Celui-ci sort de sa
      condition humaine et accède à des sphères supérieures" nous a confié une jeune hindoue. 
      La communauté hindoue à Paris est forte d'environ 70000 personnes, en majorité hindouiste, particulièrement vivante
      dans les quartiers proches du boulevard Barbès avec une assez forte représentation de Sri-Lankais ayant quitté leur
      pays pour éviter les conflits entre Sikhs et Tamouls.

Des millions de Sikhs fêtent le tricentenaire de leur religion (AFP, 7/4/99)
Quelque cinq millions de Sikhs, soit un quart de cette communauté dans le monde, sont attendus à partir de jeudi dans une petite ville du nord de l'Inde pour le tricentenaire de la fondation de la religion des "purs". Ces célébrations, à Anandpur Sahib, non loin d'Amritsar au Pendjab, se dérouleront pendant une semaine, sous très haute sécurité en raison de craintes de possibles attentats terroristes de groupes sikhs radicaux. Le Sikhisme, fondé par Gourou Nainak, qui prônait l'unité de toutes les religions, notamment hindouiste et musulmane, a plus de 500 ans. Mais les Sikhs fêtent cette année les 300 ans de la formalisation de leur religion par leur 10ème et dernier gourou, Govind Singh, qui avait organisé une secte militante, la Khalsa, ou fraternité des "purs". Aujourd'hui, la très grande majorité des Sikhs appartiennent à la Khalsa, reconnaissables à leurs turbans colorés et à leur barbe. Les Sikhs, qui sont environ 20 millions dans le monde, dont 19 millions en Inde, ne représentent que 2% des 975 millions d'Indiens, mais l'influence de leur communauté est bien plus grande, notamment dans les affaires, l'administration et les forces armées. Ils vivent dans leur très grande majorité au Pendjab, grenier et Etat parmi les plus riches de l'Inde, région où la mendicité n'existe pas. Les célébrations du tricentenaire sont ouvertes jeudi par le Premier ministre Atal Behari Vajpayee et se poursuivront jusqu'au 14 avril à Anandpur Sahib qui pour l'occasion a été à grands frais complètement repeinte en blanc. La date la plus importante est le 13 avril, anniversaire du premier baptême par Govind Singh. Mais ces cérémonies ont été entachées par une farouche lutte entre factions politico-religieuses qui a divisé la communauté et fait resurgir des craintes de violences au Pendjab. Une guerilla Sikh pour un Etat indépendant, le Khalistan ("le pays des purs"), avait fait 25.000 morts en dix ans dans cet Etat avant d'être écrasée par les forces de sécurité indiennes en 1993. En juin 1984, le Premier ministre Indira Gandhi avait ordonné un assaut du Temple d'Or d'Amritsar, plus haut lieu saint des Sikhs, pour y déloger des guérilleros, au prix de 600 morts, pour la plupart des pèlerins innocents. Indira Gandhi avait été assassinée quatre mois plus tard en représailles par deux de ses gardes du corps Sikhs, crime qui avait entraîné de sanglantes émeutes dans lesquelles des milliers de Sikhs avaient été tués, souvent brûlés vifs. Aujourd'hui, la situation est normalisée et beaucoup de Sikhs estiment que la principale menace contre leur religion vient de l'intérieur. Les Sikhs de la Khalsa sont certes toujours baptisés et dans l'obligation de porter cinq choses dont le nom commence par la lettre K: des cheveux que l'on ne coupe pas (kesha, symbole de sainteté), peigne (kangha, propreté), caleçon court (kachcha, vigilance), bracelet en fer (kara, détermination) et une épée (kripana, défense des faibles).
Après leur baptême, ils reçoivent toujours le nom de Singh (lion), ou de Kaur pour les femmes. Mais les traditions se perdent peu à peu, notamment parmi les jeunes et ceux de la diaspora. "C'est un processus inévitable", explique l'écrivain et historien Sikh Khushwant Singh, qui estime que cette religion sera un jour absorbée par l'hindouisme dont elle provient. "Le véritable défi que doit relever la Khalsa pour son tricentenaire", dit-il, "est de trouver les moyens de stopper, et si possible de renverser, le processus de désintégration".

Mise à jour :  décembre 2001
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