TCHANG KAI-CHEK (JIANG JIE SHI)
 

Source : Grand Larousse
    Généralissime et homme d'Etat chinois, né près de Ningbo en 1887. Après des études militaires à Baoding et à Tokyo où il fait la connaissance de Sun Yat-Sen , il rejoint l'armée révolutionnaire en 1911

    JIANG se consacre aux affaires par la suite, mais réapparaît sur la scène politique à Canton vers 1920, aux côtés de Sun. A son retour d'un stage d'études militaires à Moscou, Sun Yat-Sen lui confie la direction de l'académie militaire de Huangpu. Après la mort de Sun Yat -Sen, Jiang prend la tête de la fraction modérée du Guomindang, devient membre du comité exécutif, réorganise le Parti et s'oppose aux extrémistes. Il rompt avec la mission soviétique de Borodine en 1927, devient maître de Yangzi Jiang, fait de Nankin la capitale et conduit les armées sudistes vers le nord jusqu'à Pékin. Après avoir réprimé violemment un coup d'Etat communiste à Canton, JIANG lutte contre les soviets chinois installés dans le Jiangxi et les contraint à une pénible retraite, la"longue marche" en 1934-1935, qui les mène jusqu'au Shaanxi. Jiang, malgré sa victoire, est incapable de se dégager de son nationalisme conservateur. Le Japon ouvre les hostilités contre la Chine et occupe Nankin. Afin de poursuivre la lutte, JIANG est obligé de s'associer avec les communistes. 
pendant la seconde guerre mondiale, il prend part à plusieurs conférences internationales, et réussit à faire tenir à la Chine le rôle de grande puissance parmi les Alliés, en accord étroit avec les Etats-Unis. 

        Après la guerre, les communistes reprennent la lutte contre JIANG. En janvier 1949, il abandonne son poste de Président de la République acquis depuis mai 1948, se réfugie à Taiwan, où s'installe son gouvernement reconnu par de nombreux pays. Il sera régulièrement réelu Président du gouvernement, notamment en 1960, en 1966, et en 1972 pour un cinquième mandat, même si la Constitution interdit de prolonger plus de deux fois le mandat présidentiel. 
        Resté fidèle à l'alliance américaine, il dirige, grâce à cette dernière, la mise en valeur de cette île à un rythme accéléré, tout en maintenant sur pied de guerre une puissante armée de 680 000 hommes qui a pour mission de reconquérir la Chine continentale. 
        A sa mort, en 1975 à Taipei, son fils lui succède.
 

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