Source : Grand Atlas Historique Larousse_
Extrême-Orient
1-La
situation de la Chine au début du 19è siècle
L'Economie de la Chine (échanges et transports,
production artisanale et agricole, pratiques commerciales, techniques)
dont le progrès avait été favorisé par l'essor
démographique pendant tout le 18è siècle, a atteint
son sommet en matière de développement. Paradoxalement, l'accroissement
de la population entraîne le déclin de l'Economie. A cela
s'ajoute un système politique et administratif inadapté à
cet accroissement et à la dimension du pays. En effet, la Chine
souffre d'une trop grande centralisation et d'un excès de réglementation.
De plus, le malaise paysan s'accentue et le déséquilibre
du commerce extérieur aggrave le déclin économique.
Ainsi, en plus de la dépréciation de la monnaie par rapport
à l'or, s'ajoute la contrebande de l'opium, que les traités
commerciaux ou "traités inégaux"
extorqués à la Chine par les Occidentaux n'arriveront pas
à arrêter. En même temps, se révèle une
transformation dans le système politique et dans la société
concernant les armées, le personnel politique, les relations centrales
et gouvernementales...
2-L'ouverture
de la Chine
Pour équilibrer le volume de leurs achats
en Chine, les Occidentaux ont pratiqué la contrebande de l'opium
sur une grande échelle. Les incidents se sont alors multipliés
à Canton entre marchands anglais et fonctionnaires chinois.
En 1839, LIN Zexu, envoyé
extraordinaire de l'Empereur, fit brûler toutes les caisses d'opium
de la ville. Les anglais ripostèrent par une série d'opérations
militaires. Ce fût le déclenchement de la première
guerre d'opium, qui se conclût par la défaite de la
Chine et la ratification du Traité
de Nankin en 1842. Les Anglais et les Français n'étant
pas pleinement satisfaits, déclenchèrent la seconde
guerre de l'opium en 1856 qui se conclua elle aussi par
un traité, celui de Tianjin
en 1858.
Par ailleurs, il semblerait que la dynastie mandchoue
fût dans l'incapacité de défendre les intérêts
de la Chine. C'est pourquoi de nombreux soulèvements populaires
eurent lieu de 1850 à 1870.
3-Les soulèvements
populaires
L'un des principaux mouvements populaires fût
la révolte des Taiping ("la grande harmonie") de 1850
à 1864. Héritiers des sociétés anti-mandchoues
des 17è et 18è siècles, l'originalité des Taiping
venait du fait qu'ils furent influencés par l'Occident. Ce mouvement,
par ses slogans paysans s'opposait aux propriétaires fonciers et
au régime impérial. Les idées du mouvement Taiping
étaient à la fois basées sur un mélange de
traditions populaires anciennes et d'emprunts chrétiens. L'insurrection
des Taiping a entraîné la formation en Chine du Sud d'un Etat
dissident dont la capitale était Nankin. Puis, le mouvement des
taiping fût réprimé par les impériaux.
Les autres mouvements populaires furent :
-
L'insurrection paysanne des Nian entre 1853 et 1858
dans le Nord
-
Les musulmans du Yunnan de 1855 à 1873 dans le Sud-Ouest
-
La Triade, c'était l'une des principales sociétés
secrètes anti-mandchoues
-
La révolte des musulmans du Shanxi et du Gansu dans
le Nord-Ouest
Mais, tous ces mouvements ont échoués,
car, non seulement ils se sont carctérisés par une désunion
des chefs , mais de plus, l'intervention des Occidentaux et leur aide en
matière d'armement aux côtés des Impériaux ont
rendu inévitable la défaite de ces soulèvements populaires.
4-Les
tentatives et les efforts de modernisation
La Chine tenta de copier le modèle occidental,
i.e. basé sur le "modèle d'auto-renforcement" (ziqiang)
et de gestion à la mode occidentale (yangwu). Certains chinois
ont pris conscience de l'apparition de nouveaux problèmes pour la
Chine après les guerres de l'opium et les mouvements populaires.
Ainsi, des hommes nouveaux comme ZENG guofan,
ZUO Zongtang ou LI hogzhang
instaurèrent un système à double rôle, à
savoir :
-
La restauration de l'ordre ancien sur une base confucéenne, c'est-à-dire
le système des examens, le culte des ancêtres, le système
des impôts...
-
L'organisation de bureaux de traduction d'ouvrages techniques et scientifiques
occidentaux, premières usines textiles...
Ces hommes nouveaux ont voulu prendre exemple sur
le succès de la modernisation du Japon du Meiji, mais cette tentative
de modernisation fût un échec, car le fossé entre conservatisme
et réformisme était trop grand.
En 1884-1885, eût lieu la guerre Franco-chinoise.
Victorieuse, la France obtint des avantages économiques dans la
Chine du Sud-Ouest. L'ouverture "forcée" de la Chine par l'Occident
entraîna de profondes transformations : des industries modernes se
sont construites une nouvelle monnaie : le dollar d'argent ou dollar mexicain
(Carolus) apparut. De nouvelles relations internationales s'instaurèrent.
On s'est aperçu du retard de la Chine en matière
de modernisation dans la guerre sino-japonaise en 1894-1895.
Le Japon annexa Taiwan ,les îles Pescadores, ler Liaodong, reçut
des richesses de Mandchourie et une lourde indemnité de guerre.
Tous ces avantages étaient décrits dans le Traité
de Shimonoseki en 1895.
Un jeune intellectuel chinois, KANG
Youwei proposa à la Cour juste après le Traité
une pétition de réformes profondes. Appelé au pouvoir
en 1898 par l'Empereur Guangxu, il publia une quarantaine d'Edits de réforme
instituant des écoles, des universités modernes, une traénsformation
du système judiciaire, une modernistion de l'armée... Mais,
ce projet se confronta à l'hostilité des ultra-conservateurs
appuyés par l'impératrice douairière Cixi et les réformateurs
modérés. De plus, le soutien populaire était minime.
Trois mois après l'arrivée de Kang au pouvoir, l'armée
mit fin à l'expérience des "cent jours", et les réformateurs
furent décapités.
Entre 1896 et 1906, les puissances étrangères
ont fait accepter à la Chine des prêts financiers importants
à des taux élevés, avec d'autres droits. Cette poussée
occidentale en Chine entraîna une violente réaction populaire,
celle des Boxeurs (yihequan : milice dela justice et de
la concorde). Ils s'opposèrent aux missionnaires. Au début
de l'année 1900, la Cour fit évacuer Pékin qu'occupaient
les révoltés. Le gouvernement impérial, solidaire
avec les Boxeurs contre les Occidentaux dut accepter le "protocole
des Boxeurs" en 1901. La Chine devait payer 450 millons
de taels. Ainsi, La Chine dépendait de plus en plus financièrement
de l'Occident.
Les réformes sur l'éducation prônées
par Kang furent adoptées. En 1907, les Mandchous annoncèrent
une évolution constitutionnelle de type japonais. C'était
le début des assemblées provinciales élues au suffrage
restreint, qui furent mises en place en 1909.
5-Le
mouvement républicain de SUN Yat-Sen et la première République
chinoise
En 1905, Sun
Yat-sen s'associa avec d'autres groupes et ils formèrent
le Tongmenhui, ancêtre du Guomindang. Ils dégagèrent
les trois principes
du peuple. Les républicains luttaient contre les réformistes.
Durant la Révolution de 1911, chaque province souhaitait
son indépendance. Armée et autorités locales soutenaient
tous le gouvernement républicain provisoire établi à
Nankin. Sun fut élu Président de la République. Mais,
on constata des divisions entre vainqueurs révolutionnaires et modérés.
En février 1912, YUAN
Shi Kai évinça Sun de la présidence, et
la première République a été caractérisée
par l'apparition de journaux, de partis politiques et d'élections
qui eurent lieu au début de 1913. Cette expérience démocratique
fut de courte durée. Juste avant la première guerre mondiale,
le pouvoir économique et politique des occidentaux en Chine était
à son apogée. En 1917, la Chine entra dans la guerre
aux côtés des alliés. La vie politique en Chine était
instable à cause des rivalités entre cliques militaires,
dirigées par les seigneurs de la guerre.
6-Les
bouleverserments de la société
Le développement du secteur économique
moderne était très important. Cependant, l'industrie légère
était beaucoup moins développée que l'industrie lourde.
De plus, les chinois dépendaient encore des étrangers pour
les machines et le matériel ferroviaire. On constata l'apparition
d'une bourgeoisie capitaliste, un prolétariat et des intellectuels
modernes. Mais, par ailleurs, la misère régnait dans les
campagnes. Les paysans se trouvaient confrontés à la hausse
du prix des terres et à une croissance démographique forte.
C'est pourquoi, de nombreux paysans émigrèrent vers les villes.
Les conflits entre vieille culture et nouvelle culture étaient caractérisés
par l'apparition de nombreux journaux. De plus en plus de jeunes chinois
se retrouvaient diplômés d'écoles ou d'universités.
Le 4 mai 1919, eut lieu le mouvement
du 4 mai. Ce mouvement était principalement tourné
contre le Traité de Versailles déclarant l'attribution au
Japon des possessions et biens allemands du Shandong, et fut illustré
par des manifestations et grèves d'étudiants et des mouvements
de boycott des marchandises japonaises. Le mouvement du 4 mai était
à la fois un mouvement culturel et politique et s'opposait à
l'idéologie et la société anciennes. A l'inverse ,
ce mouvement prônait l'émancipation des femmes, la propagation
de la science et l'abolition du Wen yan des classiques au profit
de la langue populaire (Baihua).
7- Le communisme
de 1919 à 1949
Les premièrs cercles d'études
sont apparus dans les grandes villes universitaires après le mouvement
du 4 mai. Ils se sont transformés en 1920 en cellules communistes.
En juillet 1921, le Parti Communiste Chinois est crée.
Les grèves ouvrières se multiplient, mais les ouvriers n'étaient
pas assez forts pour lutter contre les rivalités entre les seigneurs
de la guerre dans les conflits interprovinciaux. Ouvriers et communistes
avaient donc besoin de nouveaux alliés. Le PCC se rapprocha donc
du Guomindang et de Sun Yat-Sen. En janvier 1924, les communistes
et les nationalistes coopèrent . Les communistes deviennent membres
du Guomindang. Canton devient alors la base révolutionnaire.
Mais, en juillet 1926, TCHANG
Kai-Chek (Jiang Jie Shi), beau-frère de Sun Yat-Sen remporte
la victoire contre les troupes armées de Canton. Tchang se met alors
à la tête de la droite du Guomindang. Le communisme chinois
décide d'adopter une stratégie nouvelle. Mao
Zedong déplace de ce fait de déplacer le centre de son
action des villes vers les campgnes les plus reculées. D'autre part,
le PCC doit absolument disposer de ses propres forces armées. Il
mit donc en place des bases de guérillas défendues par l'Armée
Rouge. En 1931, la "République des Soviets chinois"opposée
au Guomindang, est proclamée par les délégués
de ces bases. Mais, l'opposition au sein du Parti a entraîné
la défaite des Soviets chinois qui furent encerclés par les
armées de Tchang entre 1932 et 1934. Durant l'été
1934, après la dernière campagne d'encerclement, Mao
imposa la longue marche jusqu'au Shanxi. En janvier
1935, Mao écarta ses adversaires et devint Président
du Parti Communiste Chinois. Il commença alors à imposer
ses idées. Les directives du VIIè Congrès du Komintern
en 1935 encouragea le Parti Communiste à se rapprocher des nationalistes
pour former des fronts populaires et des fronts unis contre le nazisme.
En 1937, le Japon attaqua l'ensemble
du territoire chinois et l'occupa. Le dynamisme du Parti Communiste s'est
illustré dans la réforme agraire de 1947.
Elle préconisait le partage des terres des riches et redistribuées
aux pauvres. Le Guomindang s'est retrouvé progressivement isolé
au profit du Parti Communiste.
Le 1er octobre 1949, la
République populaire de Chine fut proclamée.
CONCLUSION
Les idéologies et les formes d'organisation
politique occidentales, ainsi que les réformes prévues par
le Guomindang telles que la "reconstruction rurale" avec les coopératives,
l'initiation à l'hygiène, les réformes judiciaires
et administratives etc...semblent inadaptées à la société
chinoise.
Malgré les progrès du secteur économique
chinois, on constate encore un certain ancrage dans la tradition. De plus,
l'écart social entre villes et campagnes se creuse. D'autre part,
les Chinois dépendent encore énormément des occidentaux.
1-L'instauration
du Communisme classique de 1949 à 1955
L'ère maoïste est caractérisée
par une extraordinaire utopie dont sera victime la Chine. Les deux-tiers
de la Chine sont occupés par les forces militaires et n'ont pas
encore connu l'expérience d'un mouvement communiste en 1949. Le
Parti Communiste manque de cadres et suscite la méfiance du peuple.
Durant la Conférence Politique et Consultative du Peuple Chinois,
les institutions politiques définitives du régime ont été
créees provisoirement sur le modèle soviétique. Le
Parti a un double rôle : un rôle de tradition provenant de
campagnes politiques, l'autoépuration, l'autocritique au sein du
Parti, mais aussi un rôle d'innovation par les méthodes du
Parti.
En février 1950, le Traité
d'alliance et d'assistance mutuelle est signé entre
la Chine et l'URSS.
En 1950, une loi sur le mariage est proclamée.
Elle met fin à l'oppression traditionnelle des femmes et entraîne
une grande vague de divorces. La même année, se créee
la loi sur la réforme agraire qui a déjà été
entreprise dans les zones libérées depuis trois ans. Cette
loi prône la liberté des paysans sur leur terre, l'abolition
de la domination des propriétaires fonciers et la création
d'assciations de masses constituées de paysans. Ces masses paysannes
ont précédés la collectivisation.
En 1951 et 1952, se déroulèrent
les deux "campagnes des Anti" : la campagne des Trois Anti
(contre la corruption, le gaspillage, le bureaucratisme), et celle des
Cinq Anti qui s'opposait à la bourgeoisie économique. Mais,
en général, les campagnes de masse étaient essentiellement
tournées contre les propriétaires fonciers.
En 1953, le Premier Plan Quinquennal
acheva la construction des institutions du Parti et instaura la
Constitution de 1954. Celle-ci a permis aussi de transformer les
campagnes chinoises avec la création d'un système étatique
d'achat, de livraison, de vente et de stockage de céréales
et la coopération de la main d'oeuvre individuelle.
Par ailleurs, on peut dire que la gestion financière
est un des succès gouvernementaux ; en effet, à partir de
1953, les fonds utilisés pour les investisssements représentent
25% du produit national. De plus, les projets industriels et miniers montent
rapidement en puissance (une augmentation s'élevant à plus
de 18% par an durant ce premier plan). Enfin, le niveau de vie s'accroît.
2-L'action
du Parti Communiste de 1955 à 1965
Dès juillet 1955, l'agiculture est
collectivisée. Les paysans chinois sont intégrés dans
des coopératives afin de rappeler la structure du village naturel.
On peut dire que cette polique de collectivisation est plus ou moins un
succès.
En avril 1956, MAO Zedong
critique vivement dans un discours intitulé "Les dix grandes
relations", la voie soviétique appliquée à la
Chine.
En mai 1956, Mao déclare son célèbre
discours "Que cent fleurs s'épanouissent et que cent fleurs rivalisent".
Il semblerait qu'il y ait une certaine hésitation face à
la déstalinisation. En 1957, s'est déclenchée
la campagne des cent fleurs où la laberté d'expression
est prônée : de nombreuses revues sont publiées , des
affiches murales sont placardées (Dazibao), des assemblées
se tiennent lieu...Les étudiants, les ouvriers, les paysans manifestent
leur mécontentement qui va jusqu'à en venir à critiquer
et remettre en cause le Parti Communiste. En juin 1957, la "campagne
anti-droitière" est lancée. Des centaines de milliers
de personnes qui se sont opposés ou qui ont critiqué le Parti
Comministe sont déportées. Cette campagne était plus
une forme d'épuration qui a permis à Mao de se débarrasser
des opposants qui entravaient son chemin.
En mai 1958, l'une des actions les
plus utopiques et la plus lourde de conséquences de l'histoire chinoise
est mise en place : le Grand Bond En Avant
3-Le
Parti Communiste divisé de 1962 à 1965
Plusieurs dirigeants critiquèrent Mao avec
à leur tête, le maire de Pékin, PENG
Zhen. La pièce "La destitution de Hai Rui"de Wu han
relate le limogeage de PENG Dehuai. Mao doit
alors faire son auto-critique. La croissance et les échanges extérieurs
reprennent. Le Parti semble de nouveau uni.
Mais, Mao tient à sa revanche. Il décide
d'épurer le théâtre chinois avec l'aide de JIANG
Qing, sa femme à partir de 1963. On assiste par ailleurs
à un endoctrinement nouveau de L'Armée Populaire par l'intermédiaire
du petit livre rouge des citations du Président Mao. Dès
septembre 1962, un mouvement d'éducation socialiste contre
les tendances individualistes, féodalistes ou "capitalistes" est
instauré. En janvier 1965, Mao souhaite étendre ce
mouvement à tous les domaines de la politique pour lutter contre
le "capitalisme". Ce mouvement d'extension précéda la Révolution
Culturelle. La même année, Mao remplaça les responsables
de la campagne en cours par CHEN Boda, son
ancien secrétaire particulier et Jiang Qing.
4-La Révolution Culturelle
La Révolution Culturelle a largement été
orchestréé par la femme de Mao, Jiang Qing.Cette Révolution
a débuté en 1966 et s'est achevé officiellement
en 1969. Son objectif était d'enseigner au peuple qu'il était
"juste de se révolter", que c'était leur privilège
de critiquer ceux, en position d'autorité supérieure au PCC
et de prendre une part active dans les décisions.
Mao a été l'inspirateur des objectifs
assignés à la grande révolution culturelle prolétarienne.
Selon lui, il fallait chasser toute pensée bourgeoise, prolétariser
l'enseignement, accélérer l'uniformisation entre intellectuels
et manuels, et équilibrer le développement des villes et
des campagnes, former les nouvelles générations à
servir le peuple et la révolution.
En 1966, la première affiche murale
de la Révolution Culturelle contre les autorités
universitaires et municipales de Pékin apparaît. La jeunesse
s'implique alors dans le mouvement. Les écoles ferment. Etudiants
et élèves s'organisent et forment les gardes rouges. En août
1966, le Comité Central se réunit. Mao invite la jeunesse
chinoise à venir à Pékin. La chasse commença
alors contre les "révisionnistes", les cadres, les intellectuels,
les artistes et les créateurs chinois. Ceux-ci furent déportés,
battus, massacrés. Le Ministère des Affaires de Pékin
fût pris d'assaut. Des "Comités révoplutionnaires"
furent crées.
En 1973, DENG Xiao
Ping fût réhabilité, et nommé vice -Premier
Ministre. Il fût partisan de la dénonciation du conservatisme
des "lettrés", entre autre, celui de ZHOU
En Lai, et souhaite rendre hommage à Mao. Mais, le peuple est
lassé.
En juillet 1973, Zhou se fait hospitaliser. Mao apparaît
de moins en moins sur la scène politique. La course à la
succession est alors engagée. Le 8 janvier 1976, Zhou En
Lai meurt. Le 4 avril, une manifestation populaire à la mémoire
de Zhou a lieu sur Tiananmen, mais, cette manifestation tourna à
l'attaque contre les radicaux maoïstes. La répression fut lourde.
Deng fût destitué et HUA Guofeng
nommé Premier Ministre
Le Parti était de nouveau divisé en
deux. Le 9 septembre 1976, Mao meurt. Un deuil d'un mois est décrété.
Le 7 octobre, la bande des quatre, dont étaient membres entre
autres Chen Boda et Jiang Qing, fût arrêtée. Cet évènement
marqua la fin de l'ère maoïste.
5-Les étapes
de la démaoisation
Au sein du Parti Communiste, on assiste à
un affrontement politique. Les campagnes se décollectivisent. Les
entreprises privées et collectives sont en plein essor. La culture
se libéralise. L'Economie s'ouvre vers l'extérieur. Les activités
privéees, en passant du commerce à l'opéra de Pékin,
reprennent. Hua Guofeng devient Président du Comité Central,
en tant que modéré. Il entame la construction d'un mausolée
à Pékin et restaure l'ordre classique, i.e.le rétablissement
du système des examens et la hiérarchie salariale.
Mais, le maoïsme modéré ne dure
pas.
En juillet 1977, Deng est réhabilité
en tant que Vice-Président du Comité Central. Au printemps
1977, Hua Guofeng envisagea un très ambitieux programme de développement
industriel pour la Chine, un "petit grand bond" en quelque sorte.
Mais, ce projet fût très critiqué.
En mars 1978, la nouvelle Constitution
est promulguée. Le IIIè Plénum de décembre
1978 marque la rupture avec le maoïsme. Les achats à létranger
sont ralentis pour lancer une réforme de l'Economie industrielle,
les prix des denrées agricoles augmentent, et les victimes de la
Révolution Culturelle sont réhabilités. Certains réclament
la "cinquième modernisation" : la démocratie.
En décembre 1980, on peut assister au procès
télévisé de la Bande des quatre. Ceux-ci furent condamnés.
En juin 1981, lors du VIè Plénum, le pouvoir de Deng est
consolidé. Hua Guofeng perd la présidence qu'il avait depuis
1976. L'Armée se montre hostile face éaux réformes
de Deng. Cependant, les paysans étaient plus libres. S'amorcent
alors une vraie décollectivisation dans les campagnes et un véritable
boom du commerce et des industries rurales.
Au XIIè Congrès, Deng a acquis un vif
succès populaire.
6-La victoire de DENG
Xiao Ping
De nombreux dirigeants conservateurs et centristes
sont mis à la retraite. Deng contôle le Comité Permanent
et préside toujours la Commission des affaires militaires du Parti.
Le Comité Central est renouvelé aux deux-tiers.
En 1982, une nouvelle Constitution remplace
celle de 1978. Elle réhabilite la notion de droit, mais supprime
le droit de grève. De juillet 1983 à janvier 1984,
une campagne de lutte contre la criminalité de droit commun et une
politique contre la "pollution spirituelle" sont mises en place. Ces thèmes
politiques ou sociaux sont inspirés des démocraties occidentales.
A partir de janvier 1984, a lieu la plus grande entreprise de réformes
économiques et sociales. La paysannerie est autorisée à
former des industries rurales ou à pratiquer le commerce. En octobre
1984, l'industrie et le commerce urbain sont libéralisés,
le commerce extérieur est décentralisé. On assiste
aussi à une libéralisation intellectuelle et politique. Mais,
l'accroissement des importations, de la production industrielle et de la
masse monétaire est beaucoup trop rapide. Les récoltes régressent,
alors qu'elles ne cessaient d'augmenter depuis 1981. En septembre 1985,
lors de la Conférence nationale, les inégalités dans
le monde rural et les risques d'abandon de la production céréalière
au profit des cultures plus rentables, sont mises en valeur. Au printemps
1986, les dirigeants réformateurs engagent une réforme
politique du système : une libération de la pensée,
des élections des représentants à divers échelons
de responsabilité, et la séparation de l'Etat et du Parti.
Cependant, des oppositions persistent entre
ZHAO Ziyang, le premier ministre, qui prônait une poursuite
des réformes et a lancé une campagne contre le "libéralisme
bourgeois", et LI peng, le Vice-Premier
Ministre, fils adoptif de Zhou En Lai, qui lui, incarnait la discipline
centralisée et défendait une ouverture contrôlée
à l'extérieur.
Durant le XIIIè Congrès d'octobre
1987, Deng indiqua la voie à suivre et choisit un compromis
entre les deux oppositions. Au début de l'année 1988, le
développement économique accrût d'environ 10% par an.
La même année, la campagne anti-corruption fût lancée.
En mai 1988, ce fût la surchauffe économique. L'inflation
atteignit 20%. Le gel de la réforme des prix fût décidée.
Les 3-4 juin 1989, l'Armée Populaire
de Libération ouvre le feu sur les étudiants qui revendiquaient
principalement que la démocratie, et dégage la place Tiananmen
avec ses chars. JIANG Zemin est nommé
Secrétaire Général du Parti Communiste.
En janvier 1992, Dend Xiao Ping se rend à
Shenzhen. Il prône une relance dynamique des réformes et une
préeminence de l'ouverture économique. Des Zones Spéciales
sont ouvertes à Shanghai. Le 19 octobre 1992, lors du XIVè
Congrès du Parti Communiste Chinois, Deng met en place sa politique
d'"économie socialiste de marché".
CONCLUSION
L'année 1997est marquée par plusieurs
évènements qui risquent de modifier la Chine dans son avenir.
Deng Xiao Ping meurt le 19 février 1997,
ce qui pose le problème de savoir qui sera son successeur. Le 1er
juillet 1997, Hong-Kong est restituté à la Chine après
avoir été sous tutelle britannique pendant plus d'un siècle
et demi.
