Aspects historiques et géographiques
Aspects historiques
Les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande sont des Polynésiens. Grands navigateurs venus en pirogue des îles Marquises et de la Société, c'est vers le 1Oème siècle de notre ère qu' ils arrivent sur l' archipel baptisé Aotearoa : "la terre du long nuage blanc". Ces Polynésiens se nommeront Maoris, ce qui signifie " indigènes, autochtone ". Les Maoris s'installeront plutôt dans l'île du nord, plus chaude, et vont développer une culture très riche, la culture Maori tanga exprimée par les tatouages, les parures, les sculptures et la tradition orale.
En 1642, le navigateur Hollandais Abel Tasman découvre les côtes d'Aotearoa, que l'on apellera bientôt la Nouvelle-Zélande. C'est aussi du nom de Tasman, que vient celui de la mer de Tasman, et de l' île australienne de Tasmanie.
En 1769, James Cook explore les côtes, s'enfonce un peu vers l' intérieur, suivi par des baleiniers et par des phoquiers qui viennent de Sydney. Arrivent ensuite les négociants et les missionaires . C'est le temps de la rivalité coloniale entre et les Français et les Anglais, se disputant terres, mers, ressources, armes. Les missionnaires anglicans sont en concurrence avec les catholiques français, chargés par le Vatican de propager le catholicisme en Océanie.
C'est autant pour devancer les Français, que pour calmer les guerres entre tribus maories que Londres signe le 8 février 184O, avec plus de 5OO chefs maoris le traité de Waitangi. Ce traité fait de la Nouvelle-Zélande une colonie britannique, les Maoris reconnaissent la souveraineté de Londres sur le pays, en échange du respect de leurs terres.
Les britanniques ne respecteront pas ni les terres ni le Traité, provoquant trente années de guerre avec les Maoris, exactement entre 1849 et 1879. En 184O, il y avait 100 000 Maoris, en 1896, (45 ans plus tard), il y en a 42 000.
De cette histoire coloniale , il reste que la Nouvelle-Zélande est une monarchie parlementaire dont le chef de l'Etat est la Reine Elizabeth II et que , pour 3 500 000 habitants, 8O% sont d' origine européenne et 13 % de souche maorie.
Géographie et population
Deux grandes îles vertes à mi-chemin de l'équateur et du pôle Sud
La Nouvelle-Zélande est située aux antipodes de la France, dans le Pacifique Sud, juste à l'ouest de la ligne internationale de changement de date et à 2 000 km au sud-est de l'Australie. C'est un archipel d'une superficie totale de 270 534 km², comparable à celle du Royaume-Uni ou deux fois et demie le territoire de la Corée du Nord.
Il est constitué de deux îles
principales séparées seulement d'une vingtaine de kilomètres
par le détroit de Cook, l'île du Nord et l'île du Sud,
et d'une île plus petite, l'île Stewart.
L'ensemble s'étire sur 1 600 km
du nord au sud, sur une largeur dépassant rarement 200 km.
Le relief est très marqué
dans l'île du Nord par l'activité volcanique de la ceinture
de feu.
Dans l'île du Sud, la chaîne
des "Alpes néo-zélandaises" culmine à 3 754 mètres
au Mont Cook.
Le climat est tempéré, avec
une température moyenne de 20° C l'été (décembre
à mars) et d'environ 8,5° C l'hiver (juin à septembre).
Le décalage horaire avec la France
est de +12 heures en été austral et de +10 heures en hiver
austral.
Une population de taille limité, majoritairement issue de l'immigration
Peu nombreux et fortement citadins, les Néo-zélandais sont aussi, en grande majorité, un peuple d'immigrés. Seuls 14 % d'entre eux sont des descendants -parfois métissés- des Maoris, les polynésiens qui occupaient les îles au moment de l'arrivée des premiers colons. Les immigrés plus récents et, pour l'essentiel, les descendants d'immigrés constituent plus de 85 % de la population, dont 9 % sont d'origine non européenne 10(*) et 79 % -ceux dits "les Pakehas"- d'origine européenne. Au début de la colonisation, les Pakehas étaient presque exclusivement Anglais et Ecossais. La ruée vers l'or de la dernière partie du 19e siècle attira un grand nombre d'Irlandais et de ressortissants des pays du Nord ou du centre de l'Europe continentale (Néerlandais notamment). Après 1945, l'Europe de l'Est et du Sud (Grèce, Italie, Croatie) a alimenté les flux d'immigration. Enfin, Polynésiens et Asiatiques ont été nombreux au cours des 20 dernières années. Il n'en demeure pas moins que l'apport démographique des premiers temps a forgé l'identité néo-zélandaise contemporaine. C'est la culture anglaise qui demeure la référence même si les traditions maories y sont de plus en plus intégrées, même si les paysages urbains -où dominent les maisons individuelles construites en bois- évoquent davantage ceux des Etats-Unis que les villes et villages du Devonshire ou du Lancashire.
Au dernier recensement de 1996, la population de la Nouvelle-Zélande a été estimée à 3 681 546 personnes (soit moins que Hong-Kong et à peine plus que Singapour, les statistiques néo-zélandaises comptabilisent les résidents étrangers), dont près de 10 % de Maoris, 4 % d'habitants d'origine polynésienne et 1 % d'origine asiatique. La densité de population atteint 13,6 habitants au km², y est sensiblement plus importante qu'en Australie, de même que la croissance démographique (1,4 %). Environ 75% des Néo-zélandais vivent dans l'île du Nord, principalement à Auckland et Wellington (la capitale).
La population néo-zélandaise atteint un taux d'urbanisation très élevé : 85% soit près de 3 millions de personnes. Le taux d'accroissement annuel moyen de la population pour la période allant de mars 1991 à mars 1996 était de 1,4% en 1996.
L'âge moyen de la population est de 33 ans. 23% des Néo-Zélandais ont moins de 20 ans et 12% ont plus de 65 ans. Il est à signaler que les moyennes d'âges sont différentes selon les origines ethniques : les maoris sont d'une façon générale plus jeunes.
La grande majorité des Néo-Zélandais parle l'anglais et un nombre croissant d'entre eux (12% de la population) parle le maori, qui est également langue officielle du pays depuis 1974. Il est à noter que le français est la première langue étrangère enseignée en Nouvelle-Zélande, talonnée de très près par le japonais.
Les groupes de population principalement
représentés sont (en février 1995) :
Population d'origine européenne
81%
Population d'origine maorie 13%
Autres (îles du pacifique, Asie
du Sud-Est) 6%
Religions (en %, 1991) : Anglicans 22, presbytériens 16, catholiques 15, méthodistes 4,2, baptistes 2,1.
Les villes principales sont (au
31 mars 1995):
Dans l'île du Nord : Auckland :
1 057 100 habitants (26,5% de la population totale) Wellington : 345 500
habitants (9,2%) Hamilton : 164 600 habitants (4,3%)
Dans l'île du Sud : Christchurch
: 337 200 habitants (9%) Dunedin : 112 800 habitants (3,2%)
voir
infrastructures
Sources :
Extraits du rapport de
mission accomplie en Nouvelle-Zélande par le groupe interparlementaire
d'amitié du Sénat au premier trimestre 1998
Extraits du rapport d'information du
Sénat : Mission
en Australie et en Nouvelle-Zélande du 7 au 16 février 1997
Direction
des Relations Economiques Extérieures - France
"Le
dessous des cartes" Magazine géopolitique de Jean-Christophe Victor