Relations Proche et Moyen-Orient - Asie
Pékin apporte son soutien total à Yasser Arafat (AFP, 24/8/01)
La Chine a mis tout son poids vendredi derrière Yasser Arafat lors d'une brève visite de travail du président de l'Autorité Palestinienne à Pékin destinée à obtenir un maximum de soutien pour les Palestiniens à l'ONU.
 "Le peuple chinois sera toujours un véritable ami des pays arabes (...) et en particulier du peuple palestinien. Nous continuerons à soutenir la juste lutte des Palestiniens pour retrouver leurs droits nationaux légitimes" a déclaré le président chinois Jiang Zemin, cité par la télévision, lors d'un entretien avec M. Arafat.
 Le président chinois a également réitéré le soutien de Pékin aux "efforts de la communauté internationale pour régler le conflit de manière pacifique" et au déploiement d'observateurs internationaux au Proche-Orient, une initiative palestinienne, soutenue par divers pays occidentaux mais rejetée par Israël.
 M. Arafat s'est pour sa part déclaré satisfait "à 100%" du soutien apporté par les dirigeants chinois, a précisé son porte-parole à l'AFP.
 "Nous avons reçu l'assurance d'un soutien chinois pour que le processus de paix se poursuive" a déclaré M. Nabil Abu Rudeina, avant d'émettre l'espoir qu'avec l'aide de la Chine et "d'autres amis", les Palestiniens obtiendraient le vote d'une résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU sur l'envoi d'observateurs internationaux dans les territoires palestiniens.
 La Chine fait partie des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (aux côtés de la Grande-Bretagne, de la Russie, des Etats-Unis et de la France).
 Les quinze membres du Conseil de Sécurité sont réunis depuis lundi à New York pour discuter du conflit israélo-palestinien mais les Etats-Unis ont réitéré jeudi leur opposition à toute action sur ce conflit, meme s'ils ont laissé entendre qu'ils pourraient accepter une déclaration non contraignante sur la crise.
 Les Palestiniens redoutent un nouveau veto américain sur l'envoi d'observateurs internationaux au Proche-Orient comme celui de mars dernier.
 Arrivé à Pékin dans le courant de la nuit, M. Arafat avait entamé vendredi sa "visite de travail" par un entretien avec le numéro deux chinois Li Peng, qui préside l'Assemblée nationale populaire (ANP-parlement).
 Ce dernier a, selon la télévision, dénoncé "la force excessive" utilisée par Israël dans les territoires occupés et invité les deux parties à cesser le feu et à reprendre les négociations.
 M. Arafat lui a répondu, cité par la télévision, qu'il "appréciait vivement la position conséquente de la Chine dans le processus de paix au Proche-Orient".
 La Chine, qui a établi des relations diplomatiques avec la Palestine en 1988 et soutient les efforts des Palestiniens en vue de constituer un Etat indépendant, considère la question de la Palestine comme étant la clé d'un règlement pacifique durable de la situation au Proche-Orient. La Chine a également établi des liens étroits avec Israël au cours des dernières années, notamment sur les plans commercial et militaire.
 Selon un diplomate palestinien, la tournée asiatique de M. Arafat qui a débuté jeudi par l'Inde et le Pakistan, devait se poursuivre samedi au Vietnam. Le dirigeant palestinien devait encore rencontrer les ambassadeurs des pays arabes avant de quitter Pékin durant la nuit pour Hanoi, où il devrait rencontrer le président et le premier ministre avant de s'envoler pour la Malaisie.

Arafat en Chine, dernière étape de sa tournée asiatique (Reuters, 24/8/2001)
Le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat est arrivé à Pékin, dernière étape de son périple destiné à recueillir le soutien des pays asiatiques envers son peuple en lutte contre Israël.
Avant de quitter le Pakistan, Arafat a déclaré qu'il était prêt à rencontrer le ministre des Affaires étrangères israélien Shimon Peres pour chercher le moyen de mettre fin à onze mois de conflit, mais que les modalités de ces entretiens restaient à définir.
"Nous apprécions beaucoup cela, et nous avons dit que nous étions prêts", a-t-il déclaré à propos de cette rencontre, suggérée par l'Allemagne. Il n'a fait aucun commentaire à son arrivée à Pékin.
Dans un entretien accordé à l'agence Chine nouvelle, Arafat s'est dit prêt à rencontrer n'importe quel dirigeant chinois déterminé à mettre fin au conflit.
"En Israël, c'est le Premier ministre Ariel Sharon, et non pas le ministre des Affaires étrangères Shimon Peres, qui prend les décisions", a-t-il toutefois ajouté.
Arafat est également allé en Inde plaider la cause des Palestiniens. Il a demandé au Premier ministre Atal Behari Vajpayee de peser de tout son poids pour permettre une reprise des pourparlers afin de faire cesser les violences qui ont fait plus de 700 morts.
Au Pakistan, Arafat s'est brièvement entretenu avec l'homme fort du pays, le général Pervez Musharraf, à qui il a rendu compte de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, cette semaine au Caire.
Le Pakistan solidaire
"Nous avons des relations amicales avec le Pakistan", a déclaré le président palestinien à l'aéroport d'Islamabad. "Nous n'oublions pas le solide soutien pakistanais à notre cause."
A la différence de l'Inde et de la Chine, qui ont des liens militaires avec Israël, le Pakistan n'entretient aucune relation avec l'Etat hébreu.
"Il est venu pour nous informer des récents développements et nous avons exprimé notre solidarité avec les Palestiniens, qui est fondée non seulement sur la fraternité musulmane mais aussi sur le fait que (leur cause) est juste et fondée", a déclaré le chef de la diplomatie pakistanaise, Abdul Sattar.
Arafat espère convaincre la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu, de jouer un rôle plus actif au Proche-Orient.
Pékin, qui a lancé un nouvel appel à la retenue dans la région, a récemment condamné l'utilisation de la force par Israël et soutient la proposition palestinienne d'envoyer des observateurs internationaux sur le terrain, ce dont Israël ne veut pas entendre parler.
De l'avis des analystes, Pékin veut faire entendre sa voix afin de renforcer son poids diplomatique sur la scène internationale.
Certains y voient aussi une sorte de vengeance des Chinois envers Israël, qui a annulé en début d'année, sous la pression américaine, un contrat d'armement avec la Chine d'une valeur de 250 millions de dollars.

La conférence de Hanoï soutien l'admission de la Palestine à l'ONU (AFP, 3/3/2000)
La conférence de l'ONU sur la Palestine a adopté vendredi une "Déclaration de Hanoï" soutenant l'admission à part entière de la Palestine aux Nations unies, a l'issue de sa réunion de trois jours dans la capitale vietnamienne. "Les Nations unies devraient accorder un statut de membre à part entière à la Palestine afin de lui permettre de participer pleinement au sommet du Millénaire de l'ONU qui se réunira le 6 septembre 2000", a indiqué le Comité de l'ONU sur l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien dans sa Déclaration de Hanoï. "Ce sommet sera une opportunité de réaffirmer les principes de la Charte des Nation unies et de donner un nouvel élan politique à la coopération internationale", ajoute la Déclaration.
"Il s'agit d'une demande nouvelle et importante", a indiqué à l'AFP M. Wolfgang Grieger, secrétaire de la conférence.
La Déclaration de Hanoï "devrait donner un nouvel élan au processus de paix tout en conservant la date limite de son échéance",
a-t-il ajouté. Un délégué à la conférence a affirmé à l'AFP que c'était la première fois qu'un organisme des Nations unies recommandait l'admission à part entière de la Palestine au sein de l'ONU. M. Souleiman Al-Najab, membre du Comité exécutif de l'OLP, qui représentait le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat à la conférence de Hanoï a souligné que la déclaration envisageait l'adhésion de la Palestine à l'ONU avant la date limite du 10 septembre. Cette date a été fixée en mai dernier dans le mémorandum de Charm-El Cheik pour un accord avec Israël sur le statut final de la Palestine. La Déclaration de Hanoï "doit toutefois être envisagée dans le cadre d'un accord de paix global, qui y est également mentionné", a ajouté M. Al-Najab. Pendant la conférence, qui avait débuté mercredi, les représentants palestiniens avaient insisté à plusieurs reprises sur la nécessité
d'un soutien de l'ONU pour obtenir un retrait israélien des territoires encore occupés. M. Al-Najab a notamment réclamé à plusieurs reprises que l'ONU applique ses nombreuses résolutions sur la Palestine et apporte son soutien politique au peuple palestinien. De son côté, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan avait indiqué dans un message à la conférence que l'ONU entendait adopter une approche plus efficace dans les négociations du processus de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne. M. Annan a précisé dans son message que la nomination du Norvégien Terje Rod-Larsen au poste de coordinateur spécial pour le processus de paix au Proche-Orient permettrait une telle approche.
Les négociations de paix au Proche-orient sont bloquées depuis début février en raison d'un différend portant sur un retrait israélien
de 6,1% de Cisjordanie occupée. Les Palestiniens souhaitent voir incluses des zones peuplées proches de Jérusalem dans ce retrait et ont rejeté des propositions de compromis israéliennes, accusant Israël de chercher à gagner du temps.
La conférence de Hanoï, à laquelle ont participé 240 délégués, était organisée par le Comité de l'ONU pour les droits du peuple palestinien, qui souhaitait y promouvoir le soutien international au processus de paix et de mieux faire connaître ses objectifs dans la région asiatique. Outre les représentants palestiniens et les délégués des pays asiatiques, des députés israéliens ont participé à la conférence.

Arabie-Pakistan: Aide humanitaire saoudienne au Pakistan
   RYAD, 27 mai 99 (AFP) - L'Arabie saoudite a envoyé jeudi soixante-cinq tonnes d'aide humanitaire au Pakistan, destinée aux populations sinistrées par le cyclone qui a frappé le pays la semaine dernière.   Selon l'agence officielle SPA, l'aide, dont l'envoi a été ordonné par le roi Fahd est composée de vivres, de médicaments et de tentes.   Un cyclone qui a ravagé jeudi dernier la côte sud du Pakistan a fait plus de 250 morts et laissé des milliers de sans-abri.

Irak-Inde:Visite vendredi en Irak du ministre indien du Pétrole
   BAGDAD, 27 mai 99 (AFP) - Le ministre indien du Pétrole V.K. Ramamurthy entame vendredi une visite de plusieurs jours en Irak axée sur la coopération bilatérale, a-t-on appris de source officielle.   M. Ramamurthy, qui sera accompagné d'une importante délégation, aura lors de son séjour des entretiens avec plusieurs dirigeants irakiens, notamment son homologue le général Amer Rachid.   L'ambassadeur d'Inde à Bagdad R. R. Dayakar a pour sa part indiqué à l'AFP que le ministre indien examinerait la possibilité d'augmenter les quantités de brut irakien vendues à New Delhi dans le cadre de l'accord "pétrole contre nourriture" et la participation de firmes indiennes à la réhabilitation de l'industrie pétrolière de Irak.   Le général Rachid, avait effectué en septembre dernier une visite en Inde où il avait examiné les moyens de réactiver la coopération économique et le partenariat avec ce pays.   Le président du parlement indien, G.M.C. Balayogi avait fait part en août dernier à l'occasion d'un entretien à Bagdad avec le président irakien Saddam Hussein du "soutien de l'Inde à la demande légitime de l'Irak d'obtenir la levée de l'embargo" qui lui est imposé depuis huit ans.

Oman-Thaïlande:Visite du ministre omanais du Pétrole en Thaïlande
   MASCATE, 19 mai 1999 (AFP) - Le ministre omanais du Pétrole et du gaz,Mohamed al-Romhi, s'est rendu mercredi en Thaïlande pour des discussions sur la coopération dans le domaine pétrolier, a indiqué une source officielle.   Le ministre doit évoquer avec les responsables thaïlandais "la coopération dans les domaines industriel et énergétique" et visiter des installations pétrolières et pétrochimiques, a-t-on indiqué de même source.   La Thaïlande est le deuxième importateur en importance de pétrole omanais, après le Japon. Au premier trimestre de 1999, elle en a importé 19,782 millions de barils.   Oman produit environ 880.000 barils par jour de pétrole.   La Thaïlande avait suspendu en novembre 1997, en raison de la crise économique, un accord préliminaire d'importation de gaz naturel liquéfié d'Oman qui avait été signé l'année précédente.

Chine-Israël-élections :Pékin félicite M. Barak et espère une relance du processus de paix
   PEKIN, 18 mai (AFP) - La Chine a félicité mardi le Premier ministre israélien élu, le travailliste Ehud Barak, tout en espérant une relance rapide du processus de paix au Proche-Orient.   "Nous exprimons nos congratulations les plus sincères et espérons que
sous sa direction, le peuple israélien pourra remporter des résultats encore plus importants dans la construction de son pays", a déclaré à Pékin le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhu Bangzao.   Le porte-parole a émis l'espoir que l'élection de M. Barak allait "relancer les discussions sur le Proche-Orient" et que les accords conclus dans le passé pourraient "être mis en oeuvre" afin qu'une "paix durable" puisse s'instaurer dans la région.   "Ni les Israéliens ni les Palestiniens n'ont intérêt à maintenir
l'impasse dans le processus de paix", a ajouté M. Zhu.   La Chine entretient traditionnellement de bonnes relations politiques
avec les Palestiniens et le monde arabe, mais elle a également au cours des dernières années développé d'étroites relations avec Israël, notamment économiques.   Elle avait reçu le Premier ministre Benjamin Netanyahu l'an dernier et le président israélien Ezer Weizman le mois dernier.

Koweit-Japon-pétrole : Un ministre japonais discute au Koweit du renouvellement d'une concession
   KOWEIT, 4 mai 1999 (AFP) - Un ministre japonais a discuté mardi au Koweit du renouvellement d'une concession pétrolière dans la zone neutre saoudo-koweitienne, a-t-on appris de sources industrielle et officielle.   L'agence officielle koweitienne KUNA a indiqué que le ministre japonais du Commerce et de l'industrie, Kaoru Yosano, a discuté "de la coopération bilatérale" avec l'émir, cheikh Jaber Al-Ahmad Al-Sabah.   Une source industrielle occidentale a indiqué pour sa part que l'entretien a porté sur le renouvellement de la concession détenue par la compagnie japonaise Arabian Oil Company (AOC) dans deux champs
offshore de la zone neutre.   Accordée à la fin des années 50, la concession expire en l'an 2000 pour le côté saoudien et en 2003 pour le côté koweitien.   D'après Naji Abi Aad, un expert de l'Observatoire méditerranéen de l'énergie (OME, basé en France), les gouvernements saoudien et koweitien reprochent à l'AOC, plus grande compagnie japonaise productrice de pétrole, de ne pas avoir assez investi dans les champs qu'elle exploite dans la zone neutre.   Koweit veut en outre que l'AOC emploie davantage de Koweitiens, alors que Ryad veut que le Japon investisse plus dans le royaume et qu'il porte ses achats de pétrole saoudien à 1,5 million de barils par jour, contre 1 mb/j en 1997, selon M. Abi Aad.   La production des champs offshore de Khafji et de Hout, exploités par l'AOC dans la zone neutre, est de 300.000 barils/jour. Le revenu de la production est partagé par l'AOC (80%), l'Arabie saoudite (10%) et Koweit (10%).   La compagnie américaine Texaco détient également une concession dans
la zone neutre, qui expire en 2010. La production des trois champs terrestres exploités par cette société était de plus de 200.000 barils par jour en 1998.   Les réserves pétrolières prouvées de la zone neutre sont estimées à 5 milliards de barils.

Arabie-Japon-industrie : Okura Industrial (Japon) candidat pour l'achat de polyéthylène saoudien
   RYAD, 4 mai 1999 (AFP) -  Le groupe industriel saoudien SABIC a annoncé mardi avoir signé avec Okura Industrial, géant japonais de l'emballage, une lettre d'intention pour lui livrer 20.000 tonnes de polyéthylène par an.   L'accord a été signé au Japon, au cours d'une visite récente du vice-président de SABIC (Saudi Basic Industries Corporation), Mohammad Madi, a précisé le groupe saoudien dans un communiqué, sans donner de délai pour la finalisation du contrat et préciser son montant éventuel.
   Okura industrial est le plus grand producteur mondial de pellicules en polyéthylène, et le numéro un japonais pour les membranes d'emballage, d'après le Global Corporate Information Service (GCIS).    SABIC, une des plus importantes entreprises pétrochimiques au monde, est  détenu à 70% par l'Etat et à 30% par le secteur privé. Elle veut porter sa production annuelle de 23,7 millions de tonnes en 1997, à 30 mt/a en l'an 2000.   SABIC dispose de 19 filiales, pour la plupart des entreprises
conjointes avec des sociétés étrangères, dont 16 sont situées en Arabie saoudite et trois à Bahrein. Les produits chimiques (éthylène, polyéthylène et méthanol notamment) constituent 58% des ventes de SABIC, les engrais (ammoniac et urée chimique) 25%, les plastiques 15% et les métaux (fer et aluminium) 2%.

CoréeSud-Egypte- Hosdni Moubarak attendu à Séoul vendredi (AFP, 8/4/99)
Le président égyptien Hosni Moubarak est attendu à Séoul vendredi pour une visite officielle de trois jours visant à
consolider les relations entre les deux pays, annonce-t-on de source officielle.   M. Moubarak aura des entretiens avec son homologue sud-coréen Kim Dae-Jung. Ils porteront sur les relations bilatérales ainsi que sur la situation en Asie du Nord-est et au Proche-Orient.   Samedi, M. Moubarak déposera une gerbe au Cimetière national et rencontrera le Premier ministre, Kim Jong-Pil, ainsi que des hommes d'affaires coréens.   Cette visite intervient au moment où la Corée du Sud essaie
d'améliorer ses relations avec la Corée du Nord, avec laquelle l'Egypte entretient des relations étroites depuis la guerre israélo-arabe de 1973.   M. Moubarak avait refusé jusqu'en 1995, d'entretenir des relations diplomatiques avec la Corée du Sud du fait des relations étroites de son pays avec le Nord communiste.   Le président égyptien s'était rendu à Pyongyang en 1983, 1985 et 1990 en signe de reconnaissance après l'envoi par la Corée du Nord de pilotes et d'avions de chasse pour aider l'Egypte en 1973 dans sa guerre contre Israël.   De source diplomatique, on estime que Séoul pourrait chercher à renforcer sa coopération avec l'Egypte afin de contrer les exportations de missiles nord-coréens vers le Moyen-Orient notamment vers la Syrie et l'Iran.   M. Moubarak sera accompagné de cinq ministres dont son Premier ministre et son ministre des Affaires étrangères, ainsi que par 27 hommes d'affaires.   Le président égyptien avait quitté Le Caire dimanche pour Pékin,
première étape d'une tournée asiatique qui l'a menée également au Japon avant la Corée du sud.

Le Japon appelle Yasser Arafat à repousser la proclamation d'un Etat palestinien indépendant (AP, 8/4/99)
 Le Premier ministre japonais Keizo Obuchi a appelé jeudi Yasser Arafat à repousser la proclamation d'un Etat palestinien indépendant, en l'absence de reprise des négociations avec Israël, selon un responsable japonais. Le Japon a demandé au président de l'Autorité palestinienne de ne pas risquer de déstabiliser le processus de paix au Proche-Orient en proclamant un Etat indépendant le 4 mai, date-limite pour parvenir à un accord définitif avec les Israéliens dans le cadre des accords d'Oslo.  ``Je comprends que les Palestiniens ont droit à leur autonomie, et j'espère vraiment qu'un Etat indépendant sera établi dans un
futur proche'', a expliqué Keizo Obuchi à Yasser Arafat selon un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères. ``Mais je demande fortement qu'une telle déclaration ne soit pas faite en ce moment'', a-t-il ajouté. ``J'espère que les négociations seront rapidement réouvertes et qu'elles aboutiront à une conclusion d'ici un an''. Yasser Arafat, qui a quitté jeudi le Japon pour le Vietnam après sa rencontre de 35 minutes avec le Premier ministre japonais, a reconnu que cette décision était délicate, mais il a souligné que l'expiration du délai sans accord avec Israël laisserait la région du Proche-Orient dans ``un vide juridique''. ``Nous espérons que nous parviendrons à une décision qui satisfera tout le monde'', a déclaré le leader palestinien, selon le responsable du ministère des Affaires étrangères. Lundi, Yasser Arafat avait entamé une tournée d'une semaine dans plusieurs capitales pour consulter les dirigeants internationaux sur ses intentions de proclamer un Etat palestinien indépendant. 

Arrivée de l'émir du Qatar au Pakistan (AFP, 5/4/99)
L'émir du Qatar, Sheikh Hamad ibn Khalifa al-Thani, est arrivé lundi à Islamabad, première étape d'une tournée dans sept pays asiatiques axée sur le développement de la coopération économique et des relations commerciales, ont annoncé des sources
officielles.   L'émir, dont c'est la première visite dans ce pays depuis son arrivée au pouvoir en juin 1995, a été accueilli à sa descente d'avion par le Premier ministre Nawaz Sharif, qui devait le recevoir dans la soirée à un banquet organisé en son honneur.   Sheikh Hamad doit également rencontrer le président Mohammad Rafiq Tarar durant cette visite de deux jours. Les discussions formelles, prévues mardi selon les mêmes sources, porteront sur des questions politiques, commerciales et économiques.   L'émir qatariote s'entretiendra également avec ses hôtes pakistanais de problèmes dans le monde musulman, dont ceux du Kosovo, de l'Afghanistan et du Cachemire, au centre d'un conflit entre Islamabad et New Delhi.   Les deux pays signeront également un accord pour promouvoir leur coopération économique, selon ces sources. Ils devraient notamment
examiner la réalisation d'un gazoduc de 1.600 km d'un coût de 3 milliards de dollars pour acheminer le gaz qatariote au Pakistan. Ils examineront également le projet de création, avec une aide financière quatriote, d'une usine pétro-chimique au Pakistan.   Les discussions au sujet du gazoduc, qui devrait ultérieurement se prolonger jusqu'en Inde, ont commencé en 1994 mais ont achoppé sur le coût du gaz. Le Qatar aurait proposé de reprendre les discussions, le projet alternatif d'un gazoduc reliant le Turkmenistan au Pakistan via l'Afghanistan étant incertain du fait de la situation en Afghanistan.   Le Qatar a les réserves de gaz naturel les plus importantes du monde après la Russie et l'Iran. Il tente actuellement de le commercialiser en
Asie, notamment auprès de la Chine et du Pakistan, et dans le bassin méditerranéen.    L'émir du Qatar s'était déjà rendu au Pakistan en 1991 en sa qualité de prince héritier et de ministre de la Défense.   Il visitera ensuite l'Inde, la Chine, le Japon, le Kazakhstan, la Corée du Sud et la Thaïlande.   Selon la Qatari General Petroleum Corp., une entreprise d'Etat, la
demande asiatique de gaz naturel pourrait passer à 118 millions de tonnes par an en 2010 contre 53 millions en 1995.

Le président égyptien entame lundi une tournée en Asie axée sur l'économie (AFP, 4/4/99)
Le président égyptien Hosni Moubarak entame lundi une tournée en Asie qui doit le mener en Chine, en Corée du Sud et au Japon, pour promouvoir les investissements de ces pays en Egypte."C'est un événement très important dans l'histoire de la diplomatie égyptienne, qui sera suivi par d'autres visites (de M. Moubarak) en Asie", notamment en Inde et au Pakistan, a déclaré vendredi à la presse le ministre égyptien des Affaires étrangères, M. Amr Moussa.
Le montant total des échanges entre l'Egypte d'une part, le Japon, la Chine et la Corée du Sud d'autre part, s'élève au total à cinq milliards de dollars par an, mais la balance est largement en faveur des trois Etats asiatiques, selon le président de la Fédération des Industries égyptiennes, Abdel Menem Séoudi.
Cité par l'agence égyptienne MENA, M. Séoudi a précisé que l'Egypte exportait vers ces pays pour 500 millions USD par an,
notamment des produits textiles, et qu'elle en importait pour 4,5 mds USD, essentiellement des véhicules et des équipements
électriques.
La tournée de M. Moubarak sera axée sur "les moyens d'assurer un équilibre entre nos importations et nos exportations" et
"favoriser le lancement des projets conjoints", a-t-il précisé.
Selon M. Hani Srour, président de la "Zone industrielle du 6 octobre", à 30 km au sud du Caire, une délégation d'hommes d'affaires accompagnera M. Moubarak, avec l'objectif de conclure des contrats de 400 M USD dans les trois pays visités dans les secteurs du textile, du ciment et des produits pharmaceutiques.
M. Moubarak séjournera de lundi à vendredi à Pékin, où il examinera avec son homologue chinois Jiang Zemin le processus de
paix au Proche-Orient et la crise financière en Asie.
"La Chine est une grande puissance qui a un rôle-clé à jouer non seulement en Asie mais aussi en Afrique et dans d'autres parties du monde, d'autant qu'elle est membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU", a noté M. Moussa.
Il a rappelé que Le Caire était la première capitale arabe et africaine à avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine dans
les années 50.
Jeudi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, M. Sun Yuxi, avait qualifié de "très importante" la visite de M.
Moubarak en Chine, la première depuis avril 1994.
D'autre part, la visite à Séoul, du 9 au 11 avril, sera la première d'un chef d'Etat égyptien depuis l'établissement des relations
diplomatiques entre les deux pays en 1995.
Lors d'une visite au Caire en février, le Premier ministre sud-coréen Kim Jong-Pil a examiné avec M. Moubarak la possibilité d'une médiation égyptienne entre les deux Corées, Le Caire entretenant des liens historiques avec la Corée du Nord.
En 1997, les échanges entre Le Caire et Séoul ont atteint 590 M USD. Les investissemets sud-coréens en Egypte sont estimés
à 120 M USD, dans les secteurs pétrolier et automobile, selon l'ambassade de Corée du Sud.
L'année dernière, Séoul a offert au Caire une étude de faisabilité sur le lancement d'un projet scientifique à Ismaïlia, sur le canal de Suez.
La dernière étape de la tournée de M. Moubarak, du 11 au 13 avril au Japon, sera axée sur les relations bilatérales et le processus de paix israélo-arabe, selon un communiqué du ministère japonais des Affaires étrangères.
M. Moubarak rencontrera le Premier ministre Keizo Obuchi, l'Empereur Akihito ainsi que l'impératrice Michiko, durant cette visite, la quatrième depuis son investiture en 1981.
Tokyo représente 15% des importations égyptiennes et absorbe 5% des exportations du Caire, soit au total 1,06 md USD en
1997. Le Japon finance la construction d'un pont suspendu au-dessus du canal de Suez, pour 188 M USD.

M. Komura rassure les Palestiniens sur la poursuite de l'aide de Tokyo (AFP, 10/1/99)
Le ministre japonais des Affaires étrangères Masahiko Komura a apporté dimanche une nouvelle aide de 20 millions de dollars aux Palestiniens qu'il a assurés du soutien de Tokyo jusqu'à la réalisation de "leurs espoirs et leurs droits" à l'autodétermination.
M. Komura, qui a prononcé un discours à Ramallah en Cisjordanie devant le Conseil législatif palestinien après une rencontre avec le président palestinien Yasser Arafat, a en outre promis d'exercer des pressions sur les dirigeants israéliens pour qu'ils relancent l'accord de Wye Plantation. "Lors de mes entretiens demain (lundi), je demanderai sincèrement aux dirigeants israéliens d'appliquer les accords conclus", a dit le ministre dans son adresse aux députés palestiniens. Il doit se rendre lundi en Israël où il rencontrera son homologue M. Ariel Sharon, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Ezer Weizman et le ministre de la Défense Yitzhak Mordechaï ainsi que le chef de l'opposition travailliste Ehud Barak."Le gouvernement japonais et son peuple continueront de fournir un appui moral et une assistance économique pour permettre aux Palestiniens de réaliser leurs espoirs et leurs droits", a affirmé M. Komura après sa rencontre avec M. Arafat. Lors de cette rencontre, le Japon et l'Autorité palestinienne ont signé un accord prévoyant une aide de 20 M USD pour des projets d'infrastructure à l'aéroport de Gaza et de nouveaux points de passage dans la bande de Gaza. Il a promis une aide de "200 millions de dollars pour les deux prochaines années" s'ajoutant "à plus de 400 millions de dollars d'aide japonaise fournie en cinq ans aux Palestiniens. Il a souligné l'assistance fournie à 14 hôpitaux, à 52 écoles du primaire et du secondaire, comprenant 24.000 élèves. M. Komura est arrivé dimanche en Cisjordanie après des visites en Egypte, au Liban, en Syrie et en Jordanie. Le Japon est l'un des principaux bailleurs de fonds de l'Autorité palestinienne depuis le début du régime d'autonomie en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en 1994. Le gouvernement de droite de M. Netanyahu a gelé l'application de l'accord de Wye Plantation, conclu en octobre 1998, en arguant que les Palestiniens ne remplissent pas leurs engagements notamment en matière de sécurité. Le ministre japonais a été témoin de la frustration des Palestiniens face à l'impasse dans le processus de paix lorsque le président du Conseil législatif palestinien, M. Ahmad Qoreï, s'en est pris à l'intransigeance de M. Netanyahu. "Le gouvernement israélien a suspendu, avec son arrogance, l'application des accords signés (...), s'alignant ainsi sur la position des extrémistes de droite et des colons qui ne croient pas dans la paix mais dans la destruction de cette paix", a-t-il dit. Les Palestiniens "sont capables de poursuivre leur lutte jusqu'à ce que leurs droits nationaux soient reconnus et qu'ils établissent l'Etat indépendant avec Jérusalem comme capitale", a-t-il ajouté. M. Komura s'est toutefois abstenu de commenter le projet de M. Arafat de proclamer unitlatéralement un Etat palestinien le 4 mai si le blocage dans les négociations de paix persistait. "Il est trop tôt pour se prononcer. C'est une question (à trancher) lors des discussions sur le statut final" entre Palestiniens et Israéliens, a-t-il indiqué. Samedi, il avait pourtant proclamé l'appui de son pays à la création d'un Etat palestinien lors d'une visite en Jordanie, estimant néanmoins qu'il serait "imprudent" et "contre-productif" de la part des Palestiniens de proclamer unilatéralement un Etat indépendant.

Frappes aériennes contre l'Irak : Opération ``Renard du désert' ': les réactions en Asie (décembre 1998)

 Mise à jour :  août 2001
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