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LA FORMATION ET LA MISE EN PLACE DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS |
A l'époque, il ne comprenait que 57 membres, et son développement était lent et irrégulier. Malgré sa vive progression des effectifs, celle-ci a été ralentie par la répression nationaliste de 1927. Ce parti était totalement inconnu dans les campagnes.
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Le PCC de 1921 à 1927 |
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Le PCC de 1927 à 1937 |
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Le PCC pendant la guerre sino-japonaise de 1937 à 1945 |
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La guerre civile de 1946 à 1949 |
Avec l'aide du Komintern, les groupes communistes sont apparus dans les grandes villes, où se trouvaient de futurs dirigeants comme ZHOU En Lai ou DENG Xiao Ping, et se regoupèrent en un parti de dimension nationale : le Parti Communiste Chinois (zhongguo gongchang dang).
Le PCC prit peu à peu le contrôle des organisations syndicales.
Il fallut attendre le mouvement du 30 mai 1925 et les grandes grèves des filatures japonaises de Shanghai, pour que le PCC ait un réel impact dans les grandes villes. Les effectifs du Parti Communiste augmentèrent alors.
Mais, TCHANG Kai Chek et son parti nationaliste suscitait de vives inquiétudes au sein du PCC. TCHANG sortit victorieux, car le PCC faisait preuve de modération et de discipline. TCHANG procéda à une épuration anti-communiste, et les communistes furent exclus du Guomindang.
Le 1er août 1927, le PCC prit d'assaut Nanchang (Jiangxi), et constitua le premier noyau de l'Armée Populaire de Libération. D'autres insurrections eurent lieu, mais toutes échouèrent, car le PCC était incapable de tenir une ville, en raison d'une armée comportant de mauvais éléments. Le Parti Communiste a perdu les cinq-sixièmes de ses militants. Il avait alors deux solutions : se réfugier à Moscou, ou se lancer dans la guérilla rurale. Le PCC a donc choisi les deux, mais cela a contribué à une rupture au sein du Parti.Ainsi au VIè Congrès du PCC, d'un côté, on trouvait le nouveau chef LI San, ancien responsable syndical protégé de Staline, qui souhaitait mintenir une ligne très gauchiste, et faire chuter le parti nationaliste. De ce fait, ZHOU EnLai, proche de LI, devint alors responsable des affaires militaires. Mais, LI perdit de l'influence au sein du prolétariat, surtout à Shanghai et fût désavoué. De l'autre côté, les "zones rouges" se développèrentau Jiangxi, au Hunan, au Hubei...
Le soviet de la région frontière du Jiangxi et du Fujian dirigé par MAO, constituait la principale base communiste de Chine. Ruijin en devint la capitale, et en 1931, cette base deint la république soviétique, avec MAO comme président.
Même si le PCC se montrait déjà totalitaire, il introduisit une législation moderniste, d'inspiration soviétique.
Après l'épreuve de la longue marche, MAo remplaça ZHOu à la présidence de la Commission de affaires militaires du Comité Central.
Malgré la contestation, la direction su PCC s'installa à Yanan en 1937.
Après 1938, la stratégie de la guérilla permit d'étendre l'emprise sur des régions que le Guomindang ne contrôlait plus. A l'inverse, l'influence de TCHANG Kai Chek régressa.
Le PCC continua d'étendre son territoire à mesure que les Japonais se retiraient. La Guerre civile reprit. Dès 1945, le PCC avit transféré en Mandchourie, occupée par les soviets, un million de cadres et de soldats. Cette action eût un rôle important pour la victoire communiste.
L'Armée Rouge fournissait armes et protection aux communistes. Les forces communistes, beaucoup mieux armées et plus nombreuses furent rebaptisées : Armée Populaire de Libération.
A partir de 1948, l'armée communiste lança une opération de grande envergure : la conquête de la Mandchourie. Le régime nationaliste s'effondra, et les communistes prirent alors le contrôle de la Chine. La démocratie nouvelle devint progressivement synonyme de dictature du prolétariat.
Les méthodes du Gouvernement et le travail du PCC étaient largement militarisés.
LA MISSION DU PARTI COMMUNISTE |
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Un rôle politique dirigeant totalitaire |
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Une fontion marginale de contrôle et de garant |
La recommandation des cadres est toujours jalousement gardée par le PCC, sutout par les départements de l'organisation. C'est l'une des carctéristiques essentielle des systèmes politiques communistes, appelée Nomenklatura.
A-3 Le travail idéologique
Elle représente l'une des tâches primordiales du Parti, malgré une perte d'importance. Le département de la propagande reste un des services clés de tout comité du PCC.
A-4 La gestion de l'administration
Il n'y a actuellement plus aucune différence entre la direction politique et la gestion de l'administration. Même si la gestion de l'administration a été critiqué dès les réformes de DENG Xiao Ping, l'action du PCC reste avant tout de nature administrative.
A-5 La gestion de l'Economie
Ce domaine a connu les plus grands changements depuis la mort de MAO. Bien que la gestion éconmique du PCC ait perdu du pouvoir à cause de la multiplication des entreprises individuelles et privées, et l'implantation de sociétés étrangères..., son pouvoir est en partie conservé dans le domaine de l'agriculture.
Normalement, le PCC n'était pas responsable de la gestion des entreprises publiques. Mais, il dirigeait lui-même l'administration, et gérait directement la plupart des entreprises d'Etat et des entreprises collectives. L'autonomie des entreprise publiques restait une question délicate.
Cependant, le rôle fondamental du Parti Communiste n'a pas fondamentalement changé après 1978. Il continue à conserver le monopole de l'action politique, administrative et idéologique.
Mais, la principale difficulté du PCC reste de prouver au peuple de son effectivité.
Le PCC a avant tout pour mission de diriger la société chinoise.
L'ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DU PARTI COMMUNISTE |
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Les principes d'organisation du Parti |
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Le réseau des organisations du Parti |
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Les organes dirigeants du Parti |
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L'appareil du Parti |
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Les organes de contrôle du Parti |
Les décisions, en général, sont prises de manière très centralisée, et sans que ne joue la règle de majorité.
3-2 Le réseau des organisations du Parti
Les organisations du PCC restent omniprésentes. Ce réseau est plus dense dans les villes que dans les campagnes, et sa base est soit territoriale, soit fonctionnelle. Depuis 1949, les organisations du PCC ont copié leurs structures sur celles de l'appareil d'Etat. Cependant, les organisations territoiales de base sont moins nombreuses qu'autrefois. Les organisations de base sont présentse dans toutes les circonscriptions territoriales de base, mais aussi dans toutes les organisations.
Les organisations de base du Parti se sont multipliées.
A-1 Les cinq départements
A-2 Les groupes dirigeants
Ils jouent le rôle de coordination entre les
services centraux du Parti et ceux du Conseil des Affaires étrangères.
Les groupàes dirigeants sont au nombre de trois :
A-1 La commission centrale de contrôle de la discipline
Elle est placée sous la direction du Comité Central, et est chargée de traiter des cas importants de violation de la discipline. Elle n'exerce cependant aucune prise sur les organes de contrôle de la discipline au sein de l'armée.
A-2 Les commissions locales de contrôle de la discipline
Elles sont placées sous la direction des comités du Parti et des commissions de contrôle de l'échelon immédiatement au-dessus. Elles exercent avant tout un pouvoir d'investigation et d'éducation.
LES MEMBRES DU PCC ET LES CADRES |
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Les membres du Parti Communiste |
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Les cadres |
Cependant, la proportion de communistes dans la société chinoise reste très faible aujourd'hui (moins de 5%), et on note de sensibles disparités régionales. En effet, le Parti Communiste Chinois serait davantage présent dans les régions riches, mais moins présent dans les provinces ouvertes sur l'étranger.
Aujourd'hui, le PCC est composé surtout de paysans ou de cadres d'une quarantaine d'années, des hommes qui n'ont souvent pas achevé leurs études secondaires. En 1984, plus du tiers des Chinois avec une éducation supérieure, appartenaient au Parti. Mais, ceux-ci étaient en majorité des cadres, qui représentent le deuxième groupe de membres du PCC par ordre d'importance numérique, derrière les paysans.
L'âge moyen des communistes chinois est assez élevé et tend à augmenter, même si de nombreux jeunes ont été recrutés depuis le milieu des anées 1980. Le vieillissement et la progression de la proportion de cadres entraîne un certain repli du PCC sur lui-même. En effet, les paysans, avant la révolution culturelle étaient majoritaires et représentaient à eux seuls 66,8% des membres du Parti, alors qu'aujourd'hui, ils ne représentent plus que 40% des communistes.
La représentation des ouvriers tend à diminuer, alors que leur nombre dans la société augmente régulièrement.
Les entrepreneurs privés étaient au nombre de 200 000 dans le PCC à la fin de 1991, c'est-à-dire seulement 4% des effectifs du Parti, mais ils constituent un groupe en rapide expansion, et leurs membres sont souvent d'anciens cadres.
Aujourd'hui, plus qu'hier, le PCC est un parti de cadres et non un parti de masses.
On a tendance à remarquer par ailleurs un certain relâchement de l'engagement idéologique des membres du PCC. En effet, après enquête en Chine en 1988, 59% des personnes interrogées estimaient que les Chinois adhéraient au PCC à des fins intéressées. Mais, même si des raisons encore nobles et plus idéalistes persistent, le candidat du PCC pense davantage à son avenir professionnel.
Tout postulant au PCC doit être âgé de 18 ans et parrainé par deux communistes. Les postulants sonrecrutés de manière individuelle. Ils sont d'abord stagiaires pendant un an dans la cellule choisie. Durant le stage, ils n'ont pas la possibilité d'élire ni d'être élus. Puis, après le stage, ils doivent faire une demande d'admission qui doit être approuvée par la cellule concernée et ratifiée par l'organisation du Parti de l'échelon supérieur.
Il y a aussi un système de récompenses pour tout comportement émérite. 25% des membres du PCC ne rempliraient cependant pas complètement leurs obligations, et 10% pas du tout. La sanction est indulgente, et l'exclusion relativement rare. Le PCC est en effet trop désireux d'attirer de nouveaux membres à lui pour être trop sévère.
Il semblerait que les droits des membres du PCC soient essentiellement de nature politique.
Mais, on remarque une certaine inégalité des privilèges entre les simples membres et les cadres, et les cadres dirigeants du Parti.
La plupart des cadres ne travaillent pas dans l'administration,
mais dans des organismes étatiques. Mais, l'une des préoccupations
des autorités chinoises est l'augmentation continue du nombre de
cadres. Le XIIIè Congrès d' octobre 1987a proposé
ainsi, un système de fonction publique, qui ressemblerait au modèle
occidental. Ces fonctionnaires seraient divisés en deux catégories
:
Une minorité de cadres sont aujourd'hui sélectionnés sur concours. Le niveau de formation des cadres s'est nettement amélioré dans les années 1980. Les efforts entrepris par les autorités ont été considérables : entre 1979 et 1988, huit millions de cadres ont été formés dans des instituts spécialisés. le niveau général reste cependant bas.
La carrière des cadres a connu un changement très important en 1982 avec la mise en place d'un système de retraite. Les cadres hommes peuvent quitter la fonction à 60 ans, les cadres femmes, elles, à 55 ans. L'âge moyen des cadres tend à diminuer. Cependant, leur salaire est médiocre. Les cadres sont donc obligés d'exercer d'autres métiers. La croissance de l'Economie a incité de nombreux cadres à se lancer dans les affaires. Ils peuvent tirer parti de leur réseau de relations, ils sont donc mieux placés que les autres pour s'enrichir.
Le contrôle des cadres est de plus en plus difficile. Une minorité des cadres sanctionnés, sont poursuivis devant les tribuanaux. Les parquets se sont cependant montrés de plus en plus actifs dans la lutte contre la corruption.
Ce qui domine la société chinoise depuis la seconde partie des anées 1980, ce sont les affaires et l'ambition de faire fortune.