Japon-emploi: Les heures supplémentaires coûtent
plus de 2 millions d'emplois au Japon
TOKYO, 27 mai (AFP) - Près de trois chômeurs
sur quatre pourraient de nouveau avoir un emploi au Japon si la totalité
des heures supplémentaires étaient supprimées, selon
une étude publiée jeudi à Tokyo. 2,6 millions
d'emplois pourraient être créés dans l'archipel si
la totalité des entreprises nippones n'acceptaient plus les heures
supplémentaires, qui s'élèvent à 12,5 heures
par employé par mois en moyenne, indique l'étude réalisée
par le conseil économique et social pour le développement,
un organisme privé regroupant des universitaires, des syndicalistes
et des responsables d'entreprise. Le Japon comptait officiellement
3,39 millions de chômeurs à la fin mars, soit 4,8% de la population
active, au plus haut depuis la seconde
guerre mondiale. Le rapport porte sur l'ensemble
des heures supplémentaires, qu'elles soient rémunérées
ou non, très courantes au Japon où les employés sont
généralement très attachés à leur entreprise.
Un total de 900.000 emplois pourraient être créés si
seules les heures supplémentaires non rémunérées,
d'une moyenne de 6,7 heures par mois, étaient supprimées.
Le Sommet du G8 de l'an 2000 du 21 au 23 juillet à Okinawa
(Japon)
TOKYO, 27 mai (AFP) - Le gouvernement japonais a annoncé
jeudi que le sommet du G8 qu'il est chargé d'organiser en l'an 2000
se déroulera du 21 au 23 juillet à Nago, une ville de l'île
d'Okinawa, à l'extrême sud de l'archipel nippon.
Le secrétaire général du gouvernement Hiromu Nonaka
a précisé que les invitations seront officiellement distribuées
au prochain sommet du
G8 à Cologne, du 18 au 20 juin. Le sommet rassemblera les chefs
d'Etat et de gouvernement des sept principaux pays industrialisés
(Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada)
plus la Russie, associée depuis 1997, sauf pour la partie économique
des discussions. Selon la nouvelle formule du sommet,
adoptée
en 1998, les réunions
des ministres des affaires étrangères et des finances,
auront lieu auparavant dans les villes de Fukuoka et Miyazaki, dans l'île
de Kyushu(sud du Japon).
Tokyo publierait pour la première fois le rapport de la mission
FMI
TOKYO, 26 mai (AFP) - Le gouvernement japonais devrait
rendre public pour la première fois vendredi le rapport de mission
d'une équipe du FMI qui ausculte actuellement l'économie
du Japon dans le cadre des enquêtes annuelles chez ses membres, selon
une source monétaire internationale mercredi. A pied
d'oeuvre à Tokyo depuis une dizaine de jours, la mission du
Fonds monétaire international (FMI), pilotée par Hubert
Neiss, directeur pour la région Asie-Pacifique, remettra jeudi au
gouvernement japonais le rapport de mission rédigé à
l'issue de ces consultations au titre de l'article IV des statuts
du FMI, selon la même source. La publication de ce rapport
par le gouvernement du pays inspecté est volontaire, mais la tendance
à une plus grande transparence dans la fonctionnement du Fonds a
conduit l'institution multilatérale à encourager ses membres
à s'engager dans cette voie. Jusqu'à un passé
récent, seuls les élèves bien notés par les
inspecteurs du FMI se précipitaient pour rendre public le rapport
de mission. Le gouvernement japonais choisit bien son moment
pour monter dans le
train de la transparence puisque la mission du FMI devrait porter une
appréciation globalement positive sur les mesures prises par l'équipe
du Premier ministre Keizo Obuchi pour assainir le système financier
et sortir l'économie du marasme des années 90.
Tokyo ne devrait cependant pas pousser l'ouverture jusqu'à rendre
publique la "déclaration conclusive" rédigée par le
chef de la mission. Composée d'une demi-douzaine d'experts,
la mission du FMI a eu pour principaux interlocuteurs le ministère
des Finances et la Banque du Japon, ainsi que les nouvelles institutions
de tutelle du secteur financier comme la FSA (Financial Supervisory Agency)
et la FRC(Financial Reconstruction Commission). Mais elle rencontre également
d'autres administrations, comme l'Agence de planification économique
ou le ministère du Travail, des banquiers et des industriels du
secteur privé, des instituts de recherche indépendants.
Enfin, contrairement aux études de l'OCDE et de la Banque mondiale,
dont les conclusions sont "revues" avec les représentants du
gouvernement concerné, le verdict du FMI n'est pas soumis préalablement
au pays inspecté.
Japon-France:Paris va retrouver sa statue de la Liberté après
un an à Tokyo
TOKYO, 21 mai (AFP) - Tokyo a dit adieu vendredi à
la statue de la Liberté qui va retrouver Paris cet été,
après avoir été saluée par dix millions de
Japonais enthousiastes en un an. "C'est dommage qu'elle s'en
aille, car elle faisait presque partie du paysage de Tokyo", a regretté
Jitsunosuke Kawai, un responsable de la chaîne de télévision
Fuji, en admirant une longue grue déposer la tête de la Liberté
sur un camion, vendredi matin. La statue de Bartholdi, qui
quittait pour la première fois Paris,
avait été érigée en mai 1998 face au grand
pont "Rainbow Bridge", à quelques mètres d'une plage artificielle
très courue le week-end. Débutés vendredi,
les travaux de démontage en six morceaux de la statue, haute de
onze mètres et lourde de douze tonnes, devraient durer une semaine.
Après un voyage d'un mois par mer, la Liberté rejoindra Paris,
où elle sera nettoyée du sel marin de Tokyo et remontée
sur la petite île de la Seine qui l'accueille depuis 1889.
"Son retour sera fêté le 2 septembre à l'occasion des
Fêtes de la Seine" organisées par la ville de Paris, son propriétaire,
a indiqué Patrick Palem, responsable de son transfert.
Selon les estimations des organisateurs, dix millions de personnes sont
passées sur la passerelle en bois installée devant la statue.Certains
week-ends, elles devaient faire la queue pour se faire photographier en
sa compagnie, avec les tours de Tokyo en arrière-plan.
"Au début, il a fallu expliquer que la statue venait de France parce
que les Japonais ne connaissaient que celle de New York", a indiqué
M.Kawai. Le départ de la Liberté marque la fin
de l'Année de la France au Japon qui, avec plus de 600 manifestations,
"a connu un grand succès et considérablement renforcé
les liens d'amitié franco-japonais", selon l'ambassadeur de France,
Maurice Gourdault-Montagne. Outre la statue, l'autre grand
prêt français a été le célèbre
tableau d'Eugène Delacroix, "la Liberté guidant le peuple",
admirée par 380.000 personnes ce printemps à Tokyo.
Japon-commerce : La crise asiatique a amplifié le marasme
des maisons de négoce
TOKYO, 20 mai (AFP) - Les grandes maisons de commerce
japonaises ont continué à souffrir, au cours de l'exercice
terminé en mars, de la prolongation de la crise en Asie, qui a rendu
encore plus nécessaire une accélération du recentrage
de leurs activités. Les "sogo shoshas" n'ont pas
pavoisé en annonçant leurs résultats annuels, dont
la plupart affichent une dégradation du bénéfice net
et un recul marqué du chiffre d'affaires, selon leurs communiqués
respectifs publiés à Tokyo cette semaine. Outre
les conséquences de la crise en Asie, et notamment en Indonésie,
où elles ont massivement investi ces dernières années,
les maisons de négoce ont expliqué leur contre-performance
par le marasme économique dans l'archipel, le déclin des
cours des matières premières et, surtout, par la lourdeur
de leurs charges de restructuration. "Notre chiffre d'affaires
a été affecté par la baisse de la demande au Japon,
en particulier la baisse de la demande d'acier, et par la crise en Asie",
a résumé Sumitomo Corp, dont les ventes se sont contractées
de 9% à 11.395 mds de yens (88 mds d'euros). Sumitomo
Corp. est retombé dans le rouge au cours de son exercice clos en
mars, avec une perte nette consolidée de 22,5 milliards de yens
(173 millions d'euros) après être redevenu bénéficiaire
l'année précédente. Mais le groupe a dû provisionner
135 milliards de yens (1 milliard d'euros) pour restructurer ses opérations
et payer les derniers litiges du "scandale du cuivre". Le numéro
un du secteur, Mitsubishi Corp., a divisé par plus de deux son bénéfice
net à 25,3 milliards de yens (195 millions d'euros) tandis
que Mitsui and Co a vu le sien reculer de 9,7%, à 29,8 milliards
de yens (229 millions d'euros). Nissho Iwai est tombé profondément
"dans le rouge" avec une perte nette consolidée de 98,5 milliards
de yens (758 millions d'euros), provoquée par des provisions supérieures
à 250 mds. Itochu a réussi à redevenir
profitable au niveau de ses comptes sociaux, dégageant un bénéfice
net de 2,1 mds (16 millions d'euros), mais s'apprête à annoncer
des résultats consolidés très négatifs en
raison des provisions. Marubeni devrait faire de même.
Les "shogo-shoshas", parfois présentés comme des "géants
aux pieds
d'argile", ont prévenu que leur cure d'amaigrissement se poursuivra
cette année et que, par conséquent, de nouvelles pertes exceptionnelles
limiteront l'effet de l'amélioration attendue sur les marchés
asiatiques. "L'accent sera mis sur les restructurations", a
ainsi annoncé le vice-président de Marubeni, Masaru Mizuno,
en prévoyant la réduction de 690 à 500 du nombre des
filiales. Mitsubishi Corp., qui va supprimer un millier d'emplois
d'ici la fin mars 2001, va provisionner 50 mds de yens, et Itochu 60 mds
de yens en prévoyant de réduire le nombre de ses filiales
de 1.027 à 300 en deux ans. De son côté, Nissho Iwai,
qui fait régulièrement l'objet de rumeurs de faillite, a
reconnu rencontrer des difficultés dans son refinancement.
Kanematsu, qui apparaît comme la plus fragile des
neuf plus grandes, va supprimer les deux-tiers des effectifs de sa maison-mère,
qui reviendront à 600 personnes, et se retirer de l'immobilier,
du BTP et du négoce des produits textiles, des secteurs non rentables.
Etranglé par une dette représentant trois fois ses fonds
propres, le groupe a appelé mardi à l'aide à ses banques
pour qu'elles allègent son fardeau financier. Kanematsu a alors
aussitôt plongé à la bourse et été relégué
parmi les valeurs extrêmement spéculatives par l'agence
Moody's.
Pologne-Japon: Une grande exposition Pologne-Japon sera présentée
à Tokyo
VARSOVIE, 20 mai (AFP) - Une grande exposition intitulée
"Pologne-Japon 1919-1999", illustrant les liens politiques, culturels et
économiques polono-japonais, doit être présentée
à Tokyo à partir du 1er novembre prochain, a indiqué
jeudi l'un de ses organisateurs. Selon M. Henryk Lipszyc, ancien
ambassadeur de Pologne à Tokyo, l'exposition réunira
entre autres des documents, photographies et oeuvres d'artistes polonais
inspirées de l'art japonais, ainsi que des manuscrits, lettres et
portraits de Frédéric Chopin dont la musique est appréciée
des Japonais. Coïncidant avec le 80ème anniversaire
de l'instauration des relations diplomatiques entre la Pologne et le Japon,
l'exposition est parrainée par le prince Takamado. Elle doit être
présentée en Pologne l'année prochaine.
Japon-France-Industrie : Aventis : l'impact de la fusion sur
les relations établies au Japon
YOKOHAMA (Japon), 18 mai (AFP) - La fusion des groupes
allemand Hoechst AG et français Rhône-Poulenc, comme toutes
les opérations équivalentes impliquant des sociétés
multinationales, bouleversera les relations établies de longue date
avec des partenaires japonais, a souligné Gilles Barbier, délégué
du groupe Rhône-Poulenc au Japon. Le rapprochement entre
les deux groupes, qui doit donner naissance à Aventis, un leader
mondial dans les sciences de la vie, a reçu une nouvelle impulsion
lundi avec l'annonce d'un accord "sur le projet de fusion totale accelérée
et sur le nouveau calendrier", publié simultanément à
Francfort et Paris. Une des conséquences de la fusion
sera le désengagement total des activités de chimie figurant
aujourd'hui dans les portefeuilles respectifs de Hoechst et de Rhône-Poulenc.
"Dans la compétition mondiale, les grands groupes multinationaux
passent par des phases de fusion/acquisition qui nous imposent de réajuster
en permanence les relations avec les partenaires japonais", a expliqué
M. Barbier a cours d'un Forum économique franco-japonais réuni
lundi à Yokohama à l'occasion du 40ème aniversaire
du jumelage de la deuxième ville du Japon avec Lyon, berceau du
groupe Rhône-Poulenc.
"Quand on connait le besoin de pérénité
dans les relations d'affaires au Japon, on se trouve confronté à
une problème difficile", a ajouté M.Barbier.
Il a rappelé qu'au cours des dix dernières années,
le groupe Rhône-Poulenc avait cédé une centaine de
sociétés ou d'activités pour en acquérir à
peu près le même nombre, dans le cadre d'"un remodelage complet
de son chifre d'affaires et de son portefeuille de produits"."Nos activités
au Japon ont été perturbées par ces mouvements en
amont
en Europe et aux Etats-Unis", dit-il. Rhône-Poulenc
travaille aujourd'hui au Japon avec une dizaine de partenaires locaux,
tous nouveaux par rapport à dix ans auparavant. Et la fusion avec
Hoechst, qui implique notamment la séparation de Rhodia,
la filiale cotée en charge de la chimie de spécialités,
conduira à de nouveaux réalignements. Selon Gilles
Barbier, "toute multinationale qui s'implante au Japon doit avoir une stratégie
lui permettant de gérer ces changements". Selon
lui, la recette est simple: "on peut tout expliquer si on s'est conduit
de manière tout à fait correcte pendant la durée de
vie de la
joint-venture". Rhône-Poulenc indique avoir conservé
d'excellentes relations avec ses anciens partenaires. Le groupe cite en
exemple le désengagement du film polyester, où il a cédé
à l'amiable ses parts et sa technologie à son partenaire
Toyobo, et l'unité de production de la région lyonnaise à
Toray, numéro un japonais des fibres synthétiques, qui y
a développé l'emploi.
Le Japon offre 17 mds de dollars de prêts garantis pour l'Asie
LANGKAWI (Malaisie), 15 mai (AFP) - Le ministre japonais des
Finances Kiichi Miyazawa a offert samedi 2.000 milliards de yens (17 mds
de dollars) de prêts garantis en partie par Tokyo, aux pays asiatiques
touchés par la récession. Au cours de la réunion
annuelle des ministres des Finances de l'APEC, ouverte ce samedi en Malaisie,
et portant particulièrement sur la
relance de l'économie des pays asiatiques touchés par
la crise, M. Miyazawa a précisé que la proposition de garantie
"partielle" par le Japon permettrait "d'accélérer le retour
de l'argent privé" en Asie. Selon M. Miyazawa la restructuration
nécessaire des entreprises et le développement des ressources
en Asie "doivent être financés par des instruments de moyen
et long termes, prêts bancaires, titres ou obligations".
"Dans la période de transition dans laquelle nous nous trouvons,
une garantie partielle en obligations d'Etat peut servir de catalysateur
pour relancer la crédibilité des émetteurs", a estimé
le ministre des
Finances japonais. Les garanties de remboursement par le
Japon vont réduire les coûts d'emprunt pour de nombreux pays
asiatiques frappés par l'envolée des prix des emprunts qui
a accompagné la rétrogradation de leurs notations par les
agences internationales de rating ces derniers mois. M. Miyazawa
a proposé cette mesure au cours de la réunion des ministres
des Finances du forum de coopération économique en Asie-Pacifique
(APEC), qui se tient à Langkawi, sur la côte malaisienne,
samedi et dimanche. Il n'a pas été précisé
dans l'immédiat si l'offre de prêts garantis ne s'adresse
qu'aux émissions des Etats souverains ou si elle pourrait concerner
des emprunts lancés par des entreprises publiques asiatiques sur
les marchés internationaux. Mais cette aide vient en
sus du plan annoncé en octobre dernier par M. Miyazawa (plan portant
son nom), de 30 milliards de dollars d'assistance à un certain nombre
de pays asiatiques.
L'économie japonaise a touché le fond, mais le
chômage reste un problème (EPA)
TOKYO, 14 mai (AFP) - L'économie japonaise a touché
le fond, mais le chômage reste un grave problème et la consommation
des ménages continue à se dégrader, contrairement
aux attentes officielles, estime l'Agence de planification économique
(EPA) dans son rapport mensuel publié vendredi. L'agence
statistique nipponne souligne que la "situation du marché de l'emploi
devient de plus en plus difficile", alors que la consommation "recule",
en réaction "à la faiblesse du revenu disponible".
Le taux de chômage a atteint 4,8% en mars (derniers chiffres disponibles),
un niveau jamais vu depuis qu'existent des statistiques sur la question.
Dans ses grandes lignes, le rapport de l'EPA reprend toutefois l'analyse
des mois précédents: "l'économie se trouve toujours
dans une situation excessivement difficile, dans la mesure où la
demande privée
est faible, mais elle se reprend graduellement, à la suite d'une
série d'initiatives gouvernementales", peut-on ainsi lire dans cette
étude.
Grèce-Japon-Kosovo : Entretien gréco-nippon à
Salonique sur l'après-guerre
ATHENES, 3 mai (AFP) - Le ministre japonais des Affaires
étrangères Masahiko Komura s'est entretenu lundi à
Salonique (nord) avec le ministre grec du Développement de la reconstruction
de la région après le conflit kosovar. M. Komura
a discuté avec le ministre Evangélos Vénizélos
"de lapossibilité de prendre des initiatives communes pour la reconstruction
de la région qui créeront de très sérieuses
occasions d'investissement", selon un communiqué du ministère
grec du Développement.
Les deux ministres "ont eu également l'occasion
de procéder à un large échange de vues sur l'état
des relations gréco-nippones particulièrement dans les domaines
du tourisme, des exportations et de la culture".
Récession au Japon: Clinton exhorte Obuchi à faire
davantage par Philippe DEBEUSSCHER
WASHINGTON, 3 mai (AFP) - Le président Bill Clinton
a exhorté lundi le Premier ministre japonais Keizo Obuchi à
faire plus pour sortir l'économie nipponne de la récession
et l'ouvrir davantage aux exportations américaines.
Face aux pressions américaines, le Japon s'est engagé à
libéraliser davantage plusieurs secteurs de son économie,
dont les télécommunications, la construction de logements,
la pharmacie, les services financiers, l'énergie et les règles
de la concurrence, a annoncé la représentante américaine
pour le Commerce, Charlene Barshefsky, pendant les entretiens Clinton-Obuchi.
Mais les Etats-Unis ont clairement averti qu'ils ne se contenteraient pas
de belles promesses sur l'ouverture du marché japonais des
télécommunications. Le représentant
adjoint au Commerce Richard Fisher a déclaré lors d'une conférence
de presse que si le Japon ne tenait pas ses engagements de déréglementation
dans les télécommunications --surtout pour les coûts
d'accès au réseau japonais-- les Etats-Unis engageraient
une procédure auprès des instances d'arbitrage de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC). Dès la cérémonie
d'accueil à la Maison Blanche de M. Obuchi, premier chef du gouvernement
japonais en visite officielle aux Etats-Unis depuis douze ans, les différences
de perception américaine et japonaise sur la relance de l'économie
nipponne ont été manifestes, dans les discours prononcés.
M. Clinton a laissé entendre que Tokyo pouvait faire plus en faisant
"les bons choix", tout en rendant hommage à M. Obuchi pour avoir
en
"moins d'un an (...) pris des mesures importantes pour répondre
aux défis auxquels il est confronté et atteindre les objectifs
qui nous unissent". "Les difficultés économiques
de ces dernières années ont représenté un défi
pour beaucoup au Japon et à travers toute l'Asie mais en faisant
les bons choix, le Japon et l'Asie émergeront plus forts, plus ouverts,
plus démocratiques et mieux adaptés pour faire face au 21ème
siècle", a-t-il déclaré. De son côté,
M. Obuchi a souligné que depuis son accession à la tête
du gouvernement japonais, il avait "mis en oeuvre vigoureusement toutes
les mesures visant à assurer la reprise de l'économie japonaise".
"Sous l'effet de ces mesures, notre économie montre des signes de
changement positifs. Je suis déterminé, à assurer
le succès de la reprise de l'économie japonaise et à
éliminer tous les obstacles qui pourraient se présenter durant
ce processus", a-t-il affirmé. Dans l'entourage de M.
Obuchi, on indiquait qu'il utiliserait ces entretiens pour convaincre M.
Clinton de l'efficacité des mesures prises par le Japon et plaider
pour des liens de sécurité encore plus étroits
avec Washington. Tous deux devaient évoquer la situation
en Corée du Nord, les prochaines élections en Indonésie
en juin, ainsi que leurs politiques respectives vis-à-vis de la
Chine. M. Obuchi devait également annoncer au président
Clinton l'appui de Tokyo à l'embargo pétrolier que les alliés
de l'OTAN entendent appliquer contre la Yougoslavie pour le conflit au
Kosovo.
Durant ses entretiens, M. Clinton devait également
insister pour que Tokyo réduise ses exportations d'acier bon marché
aux Etats-Unis, selon des conseillers du président.
La forte augmentation récente des exportations japonaises d'acier
bon
marché (plus 500% en 1998) qui a conduit l'administration Clinton
à prendre des mesures antidumping sous la pression des sidérurgistes
et du Congrès américain a ravivé la tension entre
Washington et Tokyo. MM. Clinton et Obuchi devaient tenir dans
l'après-midi une conférence de presse conjointe avant de
se retrouver dans la soirée pour un dîner officiel à
la Maison Blanche.
Japon-Asie-défense : L'axe Japon-USA reste la clé de
la stabilité en Asie, selon Tokyo (AFP, 23/4/99)
Le gouvernement japonais a réaffirmé vendredi,
dans son rapport diplomatique annuel, qu'il allait continuer à donner
la priorité à la coopération avec les Etats-Unis,
qu'il considère comme le garant de la stabilité en Asie.
La coopération avec Washington "va continuer à être
l'axe de la diplomatie du Japon", affirme le Livre bleu, le rapport annuel
mis au point par le ministère des Affaires étrangères.
"Le dialogue étroit et la coordination de la politique entre le
Japon et les Etats-Unis vont devenir plus importants", ajoute le texte,
car les deux pays font face à une situation rendue "plus délicate"
à gérer par les facteurs d'instabilité apparus ces
dernières années en Asie. Le rapport cite notamment les conséquences
de la crise financière et le développement
nucléaire, illustré par les essais menés l'an
dernier par l'Inde et le Pakistan. La publication du Livre bleu intervient
quelques jours avant le vote par la Diète, de projets de loi destinés
à actualiser les accords de défense entre Tokyo et Washington.
Discutés depuis plus d'un an, ils élargissent le pouvoir
d'intervention des forces d'autodéfense japonaises, dont le rôle
est limité par la constitution pacifiste adoptée après
la défaite de 1945. Le gouvernement souhaite faire voter la nouvelle
loi avant le départ, le 29 avril, du Premier ministre Keizo Obuchi
pour une visite officielle aux Etats-Unis. Le rapport consacre également
une grande place à la menace nord-coréenne, qui est revenue
au premier plan après le passage d'une fusée, considérée
comme un missile balistique par Tokyo, au dessus du Japon en août.
Tokyo réaffirme toutefois son soutien à l'accord de non prolifération
de 1994, qui prévoit le gel du programme nucléaire de Pyongyang
en échange de la fourniture, par plusieurs pays, de deux centrales
nucléaires à eau pressurisé.Le Japon souhaite également
promouvoir le dialogue avec ses puissants voisins que sont la
Russie et la Chine. A cette dernière, il demande de "devenir
un partenaire plus constructif au sein de la communauté internationale".
Le Japon ou la reprise introuvable (AFP, 20/4/99)
L'économie du Japon sera encore en récession de 1,4%
en 1999, prévoit le Fonds Monétaire International qui a révisé
à la baisse de près d'un point ses précédentes
prévisions datant de décembre. En 1998, le Japon avait déjà
connu une récession de 2,8%. L'année prochaine, l'économie
nippone pourrait retourner légèrement dans le positif, avec
un PIB à +0,3%, espère le FMI dans son rapport sur les perspectives
de l'économie mondiale, paru mardi. Michael Mussa, principal économiste
du FMI, a noté la grande incertitude concernant le Japon. Il a laissé
entendre que si la confiance revenait, le Japon était capable d'afficher
une croissance de 2% en 2000, dans le même temps, ce pays pouvait
tout aussi bien ne pas sortir de la récession l'an prochain. "Vu
les indicateurs mitigés, il demeure incertain que l'activité
se soit stabilisée", souligne le FMI en notant toutefois "une modeste
reprise de la confiance des investisseurs". Le chômage a atteint
un record pour l'après-guerre de 4,6% en février 1999 et
devrait encore progresser jusqu'à 4,9% en 2000. Les marges de manoeuvre
de relance budgétaire "sont clairement limitées", s'inquiète
le FMI soulignant que le déficit budgétaire (sans les retraites)
a déjà atteint 10% du PIB en 1999. "Mais il demeure crucial
que le plan de relance déjà programmé soit totalement
appliqué pour soutenir l'économie", insiste l'organisation.
La restauration des finances publiques viendra plus tard, à moyen
terme, une fois que la relance de la demande intèrieure sera sur
les rails. Le FMI note en outre que la Banque du Japon a ramené
les taux d'intérêts près de zéro. Les initiatives
de ce côté-là sont donc épuisées. La
politique monétaire doit toutefois s'attacher à lutter contre
la déflation en trouvant les moyens d'injecter plus de liquidités
dans le système. Ainsi "les mesures macro-économiques seules
ne suffiront pas à revigorer l'économie japonaise à
moyen terme", admet le fonds qui appelle toujours à des réformes
structurelles, notamment dans le secteur bancaire. Une quinzaine de banques
ont été recapitalisées mais les plans de restructurations
de ces institutions ne vont pas assez loin
dans la réduction des coûts et les perspectives de profitabilité,
aux yeux du FMI. Il faut aussi renforcer la surveillance bancaire et porter
grande attention aux problèmes de prêts défaillants.
Le nouvel homme fort de Tokyo secoue la politique japonaise (AFP,
12/4/99)
Le nouvel homme fort de Tokyo, Shintaro Ishihara, est en passe de devenir
le porte-parole de l'anti-"pensée unique" dans la politique japonaise
avec ses attaques contre la toute puissance de la bureaucratie et l'inertie
des partis traditionnels. "Les électeurs de Tokyo ont dit 'Oui'
à l'homme qui dit 'Non'", a résumé lundi la presse
nippone. Quelques heures plus tôt, Shintaro
Ishihara, 66 ans, levait les bras, souriant et visiblement fatigué,
pour célébrer une élection sans discussion qui lui
permet de diriger le coeur de l'agglomération la plus peuplée
du monde. Sitôt élu, le nouveau gouverneur de Tokyo a affirmé
que sa victoire démontrait "que les partis traditionnels étaient
désormais inutiles". Les 9,7 millions d'électeurs de Tokyo
ont en effet réservé une humiliation au candidat officiellement
soutenu par le Parti Libéral Démocrate (PLD) du Premier ministre
Keizo Obuchi, qui n'a recueilli que 12,5% des suffrages. Cette déroute
intervient neuf mois après une sévère défaite
aux élections à la chambre haute, où le PLD n'a plus
la majorité. La glissade des conservateurs n'a pas profité
aux autres partis à Tokyo, à l'exception des communistes
qui, grâce au vote protestataire, doublent leur score de 1995. "Les
résultats soulignent la perte de confiance des électeurs
dans les partis établis, qui n'ont pas réussi à offrir
une vision claire du Japon à ses habitants", à l'heure où
l'archipel traverse sa plus profonde récession depuis la guerre,
estime Nobuo Tomita, professeur de sciences politiques à l'université
Meiji. "Lorsque la société doute, elle a tendance à
soutenir un candidat au verbe fort et aux idées claires", renchérit
Muneyuki Shindo,
de l'université Rikkyo. Le candidat indépendant Shintaro
Ishihara a clamé, tout au long de la campagne, que Tokyo avait "besoin
d'un homme fort", en opposition avec son prédécesseur, un
comédien de télévision qui avait créé
la surprise en 1995 avant d'apparaître totalement soumis aux 190.000
fonctionnaires de la bureaucratie municipale. Pour être fort, le
nouveau gouverneur pense qu'il faut d'abord dire "Non", un mot sur lequel
il a bâti son succès. En 1989, il co-publiait le pamphlet
"Le Japon qui sait dire Non" contre la tutelle américaine qui bride,
selon lui, le rayonnement du Japon à l'extérieur. En 1995,
il quitte la vie politique après 25 ans pour dire "Non" aux bureaucrates
qui paralysent toute réforme. "Le Japon est comme un eunuque, incapable
de réaliser ses volontés", déclare alors l'ancien
ministre des Transports. Ces prises de position tranchent dans une classe
politique toujours à la recherche de "consensus". Elles inquiètent
nombre de pays asiatiques, comme la Chine, qui perçoivent en M.
Ishihara un "faucon" susceptible de faire fructifier le nationalisme japonais.Les
Etats-Unis se préoccupent aussi d'un "anti-américanisme"
rampant dans l'archipel et du dossier sensible de la base aérienne
américaine de Yokota, à l'ouest de Tokyo, que le nouveau
gouverneur veut en partie récupérer pour en faire le troisième
aéroport de la capitale. Pour sa part, la classe politique s'interroge
sur les ambitions futures de M. Ishihara et sur les répercutions
des votes de rejet qui se succèdent, alors que les formations d'opposition
peinent à présenter une véritable alternance. "Cette
élection peut être un tournant dans la vie politique au Japon",
avance le professeur Tomina.
Travailler dans un groupe européen: les Japonais ne disent
plus "non" (AFP, 3/3/99)
Confrontés à la montée du chômage, les jeunes
Japonais ne rechignent plus à chercher du travail auprès
des entreprises européennes, qui avaient jusqu'à présent
le plus grand mal à attirer les meilleurs diplômés
de l'archipel.A quelques mois de leur sortie de l'université, plus
de 3.000 étudiants, portant tailleur ou costume sombres, se sont
pressés le week-end dernier au treizième étage d'une
tour de Tokyo pour participer au troisième "forum européen
de l'emploi". Ils étaient à peine la moitié pour la
première édition, en 1997. "Il y a trois ans, les jeunes
diplômés ne pensaient pas du tout aux entreprises européennes
basées au Japon. Ils trouvaient sans aucun problème un bon
emploi au sein d'un grand groupe nippon", explique Kazuo Hayashi, du cabinet
Disco, co-organisateur du forum avec sept chambres de commerce et d'industrie
européennes. "Mais la récession qui dure et le chômage
qui progresse ont changé la donne". "Je préfère trouver
du travail dans un groupe étranger que de ne pas en avoir", résume
Hideki Oduka, 22 ans, en troisième et avant-dernière année
de sciences à l'université de Waseda. Il reconnaît
que ses parents "n'auraient jamais pensé postuler" chez Philips
ou Siemens. Pour eux, il n'y avait que Toyota, Mitsubishi ou Fuji Bank,
ces grands noms du capitalisme nippon qui ont perdu un peu de leur prestige
depuis l'éclatement de la bulle spéculative, au début
de la décennie, et la récession qui a suivi. Certains d'entre
eux réduisent les embauches quand ils n'annoncent pas des suppressions
d'emplois. Désireux de profiter de ce contexte, les 26 groupes européens
participant au forum n'ont pas caché qu'ils se heurtaient à
"un problème d'image" au Japon, pays où la reconnaissance
de la marque revêt une grande importance. Ainsi, L'Oréal,
pourtant l'un des plus connus des jeunes, "n'a toujours pas au Japon la
notoriété proportionnée à l'importance de son
activité", regrette Kohji Kanai, chargé du recrutement chez
le numéro un mondial des cosmétiques. Les Européens
veulent donc se montrer plus agressifs, à l'image de leurs homologues
américains, dont la notoriété a fortement progressé
ces dernières années. Ce qui leur permet de concurrencer
les firmes nipponnes dans la course aux diplômés, laissant
loin derrière celles du Vieux continent.Pour ces dernières,
embaucher des ingénieurs ou des commerciaux de valeurs "s'avère
donc à la fois difficile et très coûteux", d'autant
que les procédures à suivre sont très complexes, relève
Kazuo Hayashi.Réalistes, les Européens parient donc sur les
jeunes femmes, souvent boudées par les recruteurs des entreprises
locales et qui, quand elles y sont embauchées, rencontrent des obstacles
souvent infranchissables pour gravir les échelons. Les conseils
d'administration japonais sont ainsi fréquemment 100% masculins.Ils
comptent également profiter "de l'ouverture d'esprit dont font aujourd'hui
preuve les jeunes Japonais", selon Nobuo Yamanouchi,du géant suédois
des télécommunication Ericsson, qui accueillera ce printemps
une cinquantaine de jeunes diplômés. "Je ne me vois pas rester
jusqu'à la retraite dans la même entreprise, comme mon père",
explique Hideki, qui aimerait bien "passer quelques années en Espagne".
Japon - La Chambre des Représentants adopte le budget (Reuter,
19/2/99)
La Chambre des Représentants japonaise a adopté vendredi
le projet de budget de l'exercice 1999/2000, au terme d'une procédure
d'examen qui n'avait jamais été aussi rapide depuis l'après-guerre.
Ainsi, le ministre des Finances, Kiichi Miyazawa, informera ses homologues
du Groupe des Sept (G7), lors de leur réunion samedi, que le programme
de relance de 81.900 milliards de yens (680 milliards de dollars environ)
sera adopté bien avant le début de l'exercice fiscal 1999/2000
(le 1er avril). La Chambre des Conseillers devrait se prononcer sur le
budget lundi. Toutefois, l'aval de cette dernière chambre apparaît
comme symbolique, dans la mesure où le budget prendra automatiquement
force de loi dans les 30 jours même si elle émet un vote défavorable.
Le Premier ministre Keizo Obuchi souhaite que le budget, qui prévoit
près de 20.000 milliards de yens de réductions d'impôt
et de dépenses des travaux publics, permette de sortir l'économie
de la récession et de parvenir à une croissance de 0,5%,
après deux années de contraction. Le déficit budgétaire
représentera 9,2% du produit intérieur brut, Tokyo comptant
émettre un volume sans précédent de 71.100 milliards
de yens d'emprunts l'année prochaine, dont 31.300 milliards d'emprunts
nouveaux. Même si le Premier ministre ne le prévoit pas, nombre
d'économistes estiment qu'un collectif budgétaire sera nécessaire
pour renouer avec la croissance économique.
Japon - Les pressions politiques s'exercent toujours sur la BoJ (Reuter,
15/2/99)
En dépit de l'assouplissement monétaire consenti
vendredi dernier, le monde politique continue à faire pression sur
la Banque du Japon (BoJ) pour qu'elle mette un frein à une montée
des taux longs potentiellement préjudiciable pour l'économie
de l'archipel. Le ministre des Finances, Kiichi Miyazawa, a toutefois
applaudi des deux mains l'initiative de la BoJ de ramener l'objectif de
taux JJ
de 0,25 à 0,15% et jugé qu'il n'était pas en son
pouvoir d'entraver la marche des taux d'intérêt à long
terme. "Une hausse des rendements des JGB (emprunts d'Etat nippons) n'est
pas une question que la BoJ puisse maîtriser", a-t-il dit. Mais au
Parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir) on ne se contente
pas de ces déclarations. Hiromu Nonaka, son secrétaire général,
a dit que le gouvernement surveillerait les efforts déployés
par la BoJ pour redresser l'économie, ajoutant compter qu'elle "prenne
toutes les mesures et fasse tous les efforts" en ce sens. Du point de vue
macroéconomique, Tokyo n'a pas de raisons de se réjouir.
L'excédent courant du Japon a augmenté de 38,7% en 1998,
au record de 15.860 milliards de yens, tirant parti d'importations anémiques,
preuve s'il en est que la demande intérieure japonaise reste faible.
En outre, si le nombre des faillites a chuté de 33,5% en janvier,
par rapport à janvier 1998, en revanche le passif des entreprises
concernées a augmenté de 17,7% à 765,67 milliards
de yens, là encore un record pour le mois sous revue. Nonaka, qui
est aussi le principal porte-parole du gouvernement, espère que
la détente monétaire aura des incidences rapides sur les
marchés mais ce qui l'intéresse, ce sont les répercussions
sur les taux longs. Il avait précédemment laissé
entendre que la BoJ envisageait de souscrire directement à des emprunts
d'Etat ou sinon il lui recommandait d'étudier un accroissement de
ses achats directs de JGB sur le marché secondaire, ce qui revenait
à une "monétisation" du marché de la dette.
"aussi bas que possible"
Mais la BoJ a explicitement rejeté ces deux hypothèses
vendredi dernier, le gouverneur Masaru Hayami ayant dit que la banque
centrale ne modifierait ni les volumes ni la périodicité
de ses achats obligataires. Par ailleurs, elle ne peut légalement
souscrire
directement à des emprunts d'Etat, sauf "circonstance exceptionnelle".
La BoJ a donc choisi le biais de la détente monétaire et
expliqué qu'elle pourrait ne pas en rester là et entraîner
le taux JJ "aussi bas que possible", au gré de la situation sur
le marché. Le JJ est tombé rapidement à 0,11% lundi
contre 0,28% vendredi en moyenne. En revanche, le rendement du JGB à
10 ans a pris 0,1 point au pic de 2,18%. Face à cela, Okiharu
Yasuoka, responsable d'une importante commission financière du PLD,
a exhorté la BoJ à revoir sa position quant à la question
d'accroître ses achats de JGB. "Il est nécessaire de
faire tout notre possible pour endiguer la spirale déflationniste
actuelle", a-t-il dit à l'agence Jiji, recommandant à la
BoJ de se fixer un taux d'inflation de 1,0 à 1,5% par le biais d'un
accroissement du volume de ses achats. Et si cela ne suffisait pas,
a poursuivi Yasuoka, la BoJ devrait "le cas échéant se résigner
à souscrire à des JGB nouvellement émis". Hirohisa
Fujii, ex-ministre des Finances et membre important du Parti Libéral
(PL, coalition gouvernementale), s'est contenté de dire que le PL
"pouvait comprendre" la décision prise par la BoJ vendredi, sans
aller jusqu'à préciser s'il l'approuvait. Certains
justifient la position de la BoJ de la façon suivante : si le gouvernement
se fiait à la BoJ pour éponger une offre trop abondante sur
le marché obligataire, la dette nationale exploserait, au risque
d'engendrer une hyper-inflation.
Japon - Le volcan aurifère sous-marin ne sera pas exploité
(Reuters, 12/2/99)
L'Institut géologique du Japon a déclaré vendredi
que l'important gisement d'or localisé dans un volcan sous-marin
à 400 km au large de la baie de Tokyo ne serait a priori utilisé
qu'à des fins de recherche, les coûts d'exploitation commerciale
s'avérant trop élevés. "Les coûts (d'exploitation
de l'or) sont trop élevés, aussi ne pensons-nous pas à
une commercialisation", a déclaré un responsable du centre
de recherche. Jeudi, un groupe de scientifiques a annoncé dans les
colonnes de la prestigieuse revue Science la découverte d'un énorme
gisement d'or et d'autres métaux précieux à l'intérieur
d'un volcan sous-marin effondré, au large de l'archipel nippon.
L'équipe de scientifiques est composée de membres de l'Institut
Smithsonian de Washington, de l'Université de Tokyo et de l'Institut
géologique du Japon. Le gisement se trouve à une profondeur
évaluée entre 1.200 et 1.350 mètres.
Nucléaire/Un 4e cargo quittera la France pour le Japon -NucNet
(AFP,
4/2/99)
Un cargo japonais de combustible nucléaire, obtenu à
partir de déchets traités par la Cogema, quittera bientôt
la France, rapporte jeudi l'agence écologique NucNet. Un précédente
cargaison de ce type avait eu du mal à arriver au Japon en mars
1998. Des écologistes avaient tenté d'empêcher le navire
de franchir le canal de Panama en s'enchaînant au bâtiment
et à son arrivée dans un port de la préfecture nippone
d'Aomori, des responsables locaux avaient interrompu son déchargement.
Il avait fallu que le Premier ministre japonais en personne donne des assurances
sur la sécurité de la cargaison au gouverneur de la préfecture
pour que le déchargement se fasse. C'est le quatrième bateau
japonais à revenir dans l'archipel depuis 1995 dans le cadre d'un
contrat de traitement des déchets nucléaires conclu par la
Cogema avec Tokyo. La date, le port de départ et le nom du cargo
seront publiés quelques jours avant qu'il ne largue les amarres,
ajoute l'agence NucNet.
Sakakibara: réquisitoire contre FMI, intégrisme du
marché et domination US (AFP, 22/1/99)
Eisuke Sakakibara, le vice-ministre japonais des Finances en charge
des affaires internationales, a prononcé vendredi devant la presse
étrangère de Tokyo un véritable réquisitoire
contre le Fonds Monétaire International (FMI), ce qu'il appelle
"l'intégrisme du marché" et la "domination américaine".
Tout en affirmant exprimer des "vues personnelles", celui que la presse
a surnommé "Monsieur Yen" en raison de l'infuence qui lui
est prêtée sur le marché des changes, a néanmoins
affirmé qu'elles constituaient "l'arrière-plan intellectuel"
de la politique suivie par le ministre Kiichi Miyazawa.
Citant abondamment le financier américain George Soros, spéculateur
de haut vol et contempteur du "capitalisme global", M.
Sakakibara a critiqué sévèrement l'action du FMI
pendant la crise en Asie orientale, en Russie et aujourd'hui au Brésil.
Il a résumé la philosophie de l'institution multilatérale
à qu'on appelle "le consensus de Washington", c'est-à-dire
le fait que "des
marchés libres et une monnaie saine" garantissent la croissance.
Il a mis en cause "l'application aveugle d'un modèle universel"
aux économies émergentes.
La gestion de la crise par les pays du G7 et les institutions internationales
en Asie "était, au moins initialement, sérieusement
défaillante", a affirmé M. Sakakibara.
"Dans la mesure où j'étais personnellement impliqué
dans ce processus et que j'ai finalement accepté, même avec
réticence, ce qui a été recommandé, je ne suis
pas en mesure de critiquer les autres pour ce qui s'est passé",
a-t-il reconnu. "Mais, contrairement au directeur général
(du FMI) Michel Camdessus, je peux seulement dire que si j'étais
confronté à des situations similaires à l'avenir,
je les traiterais différemment".
Interrogé récemment par l'AFP, un haut responsable du
FMI en Asie indiquait qu'il n'y avait pas trace, dans les décisions
du conseil d'administration du Fonds, de réticences du Japon, deuxième
actionnaire de l'institution.
Le Fonds a publié cette semaine une évaluation de son
action en Thailande, Indonésie et Corée du Sud, qui admet
une
sous-estimation de l'ampleur de la récession mais valide en
gros les recettes appliquées dans les programmes d'ajustement.
M. Sakakibara s'est déclaré "plus proche de Jeffrey Sachs
(universitaire de Harvard qui critique systématiquement le FMI)
que de
Stanley Fischer (l'adjoint de Michel Camdessus)".
Derrière l'attaque d'Eisuke Sakakibara, auteur d'un livre à
la gloire du modèle capitaliste nippon, contre "l'intégrisme
du marché", il y a aussi un plaidoyer pro-domo de la part de la
bureaucratie japonaise.
"Les bulles financières au Japon et en Asie n'ont pas été
créées nécessairement par les seules erreurs de politique
macro-économique mais ont été l'effet naturel
de marchés où des participants enclins à l'erreur
ont agi entre eux avec une
clairvoyance moins que parfaite", affirme-t-il.
Le triomphe actuel du "laissez-faire" sera-t-il durable? M. Sakakibara
ne le pense pas. "D'abord, dit-il, la domination américaine qui
paraissait garantie pour un certain temps après la chute du
socialisme semble décliner aussi bien en termes politiques
qu'économiques, en partie à cause de l'unification de
l'Europe et en partie en raison de la montée ces dernières
années d'un
sentiment anti-américain potentiel dans différentes parties
du monde".
Au début des années 90, explique-t-il, on pouvait penser
que "les Etats-Unis s'approchaient d'un empire financier mais ce n'est
certainement pas la réalité qui nous fait face à
la fin du 20ème siècle".
Le responsable japonais, qui a appuyé officiellement les contrôles
des changes mis en place en Malaisie par le gouvernement
Mahathir Mohamad, affirme que "le capitalisme global doit être
limité dans les transactions transfrontalières, par la transparence,
la surveillance et la réglementation prudentielle, ou par des contrôles
directs".
La coordination des politiques entre état-nations ou fédérations
de nations est "absolument essentielle mais la coordination doit
rester une coordination, et pas une coercicion", conclut "Monsieur
Yen".
Le Japon ne voit pas de signes de reprise économique solides
(AFP, 19/1/99)
Le ministre japonais du Plan a déclaré mardi que
le Japon était confronté à une "crise économique
d'ampleur
nationale" et l'Agence de Planification (EPA), dans son dernier rapport
mensuel, ne discerne aucun signe solide de reprise dans le pays. "L'économie
de la nation fait face à sa pire récession de l'après-guerre",
a dit le ministre de l'EPA Taichi Sakaiya dans un discours prononcé
pour l'ouverture de la session parlementaire. Il a cependant réaffirmé
que le Japon pouvait espérer une croissance d'environ 0,5% pendant
le prochain exercice fiscal qui commence en avril. Son collègue
des Finances, Kiichi Miyazawa, a déclaré dans son discours
à la Diète qu'avec la chute des marchés de capitaux,
les emprunts qui pèsent sur les banques et les inquiétudes
suscitées par la montée du chômage, l'économie
nippone "est dans une dépression très grave". L'EPA, dans
son rapport publié mardi, reconnaît qu'au mieux "des signes
d'amélioration apparaissent de façon sporadique mais qu'ils
ne représentent pas une tendance significative", selon l'expression
de Takashi Omori, directeur pour les affaires économiques intérieures
au Bureau de recherche de l'Agence. Le rapport de l'EPA s'en tient
pour l'essentiel aux conclusions faites le mois dernier et reprend la même
formulation, "signes embryonnaires", pour décrire des frémissements
d'évolution dans un contexte économique toujours grave.
Omori constate que les dépenses des consommateurs ont cessé
de baisser dans certains secteurs comme les petites voitures et
le matériel électronique, mais il ajoute: "La situation
n'est pas celle d'une propagation des signes embryonnaires". Dans
ce sombre concert, le Premier ministre Keizo Obuchi a tenté une
note d'optimisme en promettant devant les parlementaires que l'année
fiscale 1999-2000 serait "la première année de la reprise
économique". Obuchi a lui aussi avancé l'estimation d'une
croissance de 0,5%.
Dans son rapport, l'EPA note qu'en dépit d'une baisse du nombre
des défaillances d'entreprises en octobre et novembre derniers,
comparée à la même période de 1997, les
investissements des entreprises - des PME aux grands groupes - ont continué
de chuter.
La firme de recherche sur les crédits Tokyo Shoko Research,
dans un rapport publié mardi, conclut d'ailleurs que la baisse du
nombre des faillites ne s'explique pas par une quelconque amélioration
de la santé financière des sociétés mais par
les efforts du
gouvernement pour renflouer le secteur.
Les Etats-Unis appellent à une
"forte dissuasion" face à la Corée du Nord (AF¨P,
14/1/99)
Les Etats-Unis ont appelé jeudi
leurs alliés japonais et sud-coréens à exercer en
commun "une forte dissuasion" à l'égard de la Corée
du Nord, à qui ses voisins prêtent des velléités
aggressives depuis le tir d'un missile l'an dernier. "Nous devons exercer
une forte dissuasion pour prévenir une attaque nord-coréenne
contre la Corée du Sud ou le Japon", a déclaré le
secrétaire d'Etat à la défense américain, William
Cohen, avant de quitter Tokyo pour Séoul. Pour encourager Pyongyang
à la sagesse, une coopération entre les trois pays alliés
est "essentielle", a rappelé le responsable américain, qui
a notamment rencontré le Premier ministre Keizo Obuchi au cours
de sa visite de trois jours. M. Cohen a également voulu montrer
la voie de la fermeté en réitérant la nécessité,
aux yeux de son pays, de pouvoir inspecter le site souterrain de Kumchangni,
suspecté par Washington d'abriter des installations nucléaires.
"Nous avons besoin d'avoir accès aux installations souterraines
afin d'être certains que les Nord-Coréens se conforment bien
à l'accord international du KEDO (Korea Energy Development Organization)",
a expliqué M. Cohen. Cet accord, signé à Genève
en 1994, prévoit la livraison à la Corée du Nord de
centrales nucléaires à eau légère, en échange
de la
fermeture d'installations officiellement
civiles mais pouvant être facilement détournées pour
un usage militaire. Ce dossier devrait être abordé au cours
d'une réunion consacrée au programme nucléaire de
Pyongyang que tiendront responsables américains et nord-coréens
les 16 et 17 janvier à Genève. D'ores et déjà,
M. Cohen a rejetté la demande nord-coréenne d'une compensation
de 300 millions de dollars pour "violation de l'accord de Genève".
A Tokyo, M. Cohen s'est félicité que le gouvernement de M.
Obuchi ait décidé de débloquer des fonds pour la mise
au point, en commun, de missiles de théâtre. Celle-ci a été
décidée à la suite du survol du territoire japonais,
le 31 août dernier, par une fusée à trois étages
nord-coréenne qui s'était ensuite abîmée dans
le Pacifique. Ce passage démontre, pour Tokyo, que Pyongyang a désormais
la capacité de frapper l'archipel. Le responsable américain
a également émis le voeu que la Diète (le parlement
japonais) approuve "rapidement" de nouvelles directives destinées
à élargir le rôle des forces de défense nipponnes
en cas de crise. Ces directives permettront "une action en temps et en
heure, efficace et crédible de la part" des armées des deux
pays, a précisé M. Cohen, qui s'est toutefois montré
prudent tant le sujet est sensible au Japon. Le rôle des forces armées,
très limité par la Constitution, a en effet au failli faire
capoter les négociations entre le Parti Libéral Démocratique
(PLD), au pouvoir, et le Parti libéral (PL), qui ont finalement
débouché jeudi sur la constitution d'un gouvernement de coalition.
A Séoul, M. Cohen doit rencontrer le président Kim Dae-Jung
et tenir, avec le général Henry Shelton, chef d'état-major
interarmes, la réunion annuelle sur la sécurité avec
les responsables sud-coréens. Les deux pays ont décidé
jeudi de créer une structure destinée à mener des
"opérations psychologiques" afin de retourner la population nord-coréenne
en cas de guerre dans la péninsule. Le général Shelton
et son homologue Kim Jin-Ho ont expliqué cette initiative par le
fait que "la menace militaire nord-coréenne restait forte en dépit
des difficultés économiques récurentes" du pays.
Japon: une tentative de stabilisation politique pour affronter la
crise (AFP, 14/1/99)
La formation jeudi d'un gouvernement de coalition entre le Parti Libéral
Démocratique (PLD) du Premier ministre Keizo Obuchi et le Parti
Libéral (PL) est une tentative de stabilisation de la vie politique
alors que le Japon s'apprête à vivre une autre année
dangereuse sur le plan économique et financier. "Pour surmonter
la crise nationale actuelle, je suis arrivé à la conclusion
qu'il fallait que le PLD et le PL partagent la responsabilité du
gouvernement", a expliqué M. Obuchi en commentant le remaniement
ministériel au cours d'une conférence de presse. La formation
de cette coalition "droite-droite" entre les conservateurs et les troupes
d'Ichiro Ozawa, un "renégat" qui avait fait sécession du
PLD en 1993, se traduit par l'entrée au gouvernement de Takeshi
Noda, le numéro deux du Parti Libéral. Il détiendra
le portefeuille de l'Intérieur, un poste relativement mineur dans
la hiérarchie gouvernementale nipponne. Tous les principaux ministres
de la première équipe Obuchi, constituée en juillet
1998 après la sévère défaite du PLD aux élections
sénatoriales, restent en place. C'est notamment le cas du ministre
des Finances Kiichi Miyazawa, en dépit du désir de se retirer
exprimé par ce vétéran de 79 ans. La formation de
la coalition "n'est pas seulement une question d'arithmétique parlementaire",
a expliqué le Premier ministre japonais. "Je vais demander aux autres
partis et factions de coopérer pour surmonter cette situation nationale
difficile et je suis confiant de pouvoir obtenir leur coopération",
a affirmé M. Obuchi. Majoritaire à la chambre basse de la
Diète (parlement), le PLD est en minorité au sénat,
ce qui l'a contraint à négocier des accords au cas par cas
avec les formations de l'opposition pour faire adopter les projets de loi.
Il manquera encore une douzaine de sièges à la coalition
pour obtenir la majorité à la chambre haute, mais son pouvoir
de marchandage sera toutefois accru par l'apport des Libéraux. "Le
marché est en hausse aujourd'hui grâce à cette alliance
politique", constatait Hiroshi Kuribayashi, responsable de la recherche
japonaise chez Barclays Capital à Tokyo. Alors que les autres bourses
asiatiques piquaient du nez sous la pression des évènements
brésiliens, l'indice Nikkei gagnait 2,5 pour cent jeudi à
la clôture. "Cela facilitera le vote de toutes les lois", explique
M. Kuribayashi. "C'est très important au regard de la situation
économique, non seulement les réductions d'impôt mais
aussi le budget 1999. Il y a un ensemble de mesures qui attendent d'être
votées et cette nouvelle formation politique garantit qu'elles le
seront". Néanmoins, la vie quotidienne au sein de la nouvelle coalition
ne sera pas nécessairement de tout repos. M. Ozawa, regardé
par beaucoup au sein du PLD comme un "traître" qui a fait perdre
temporairement le pouvoir aux conservateurs après 1993, a montré
dès jeudi qu'il entendait conserver sa liberté de parole.
"Il n'y aura pas de reprise économique si nous croyons uniquement
à des mesures à court terme", a-t-il dit. Le leader des Libéraux,
qui exigeait un poste de vice-premier ministre pour entrer lui-même
au gouvernement, est l'avocat d'une profonde réforme fiscale, commençant
par la réduction temporaire du taux de TVA. Il pousse également
à une réforme administrative radicale conduisant à
un "gouvernement modeste" et à l'effacement de la toute puissante
bureaucratie japonaise. Il est enfin partisan de l'affirmation du rôle
militaire du Japon, au prix d'une révision ou d'une nouvelle "interprétation"
de la constitution pacifiste du pays. La nouvelle coalition ne devra pas
seulement affronter une situation économique qui ressemble à
un champs de mines, avec de forts risques d'accidents financiers d'ici
à la fin de l'année fiscale le 31 mars. Les électeurs
japonais auront l'occasion de se prononcer sur la performance du second
gouvernement Obuchi lors des élections locales prévues au
printemps.
Japon - Un seul Libéral, Takeshi Noda, entre au gouvernement
(Reuters, 14/1/99)
Le Premier ministre japonais Keizo Obuchi a dévoilé jeudi
la composition de son nouveau gouvernement de coalition, marqué
par la désignation à la tête du ministère de
l'Intérieur de Takeshi Noda, seul membre du petit Parti libéral
(jusque là dans l'opposition) à y faire son entrée.
Les autres postes ministériels restent détenus par le Parti
libéral démocrate (PLD) du Premier ministre. Kiichi Miyazawa
conserve le portefeuille des Finances, Kaoru Yosano celui du Commerce et
Taichi Sakaiya est reconduit à la tête de l'Agence de planification
économique. Obuchi s'est rapproché des Libéraux d'Ichiro
Ozawa pour renforcer l'assise de son gouvernement. Majoritaire à
la chambre basse du Parlement, le PLD ne contrôlait pas le Sénat,
une situation délicate pour faire passer le budget. Il manque toujours
à la coalition 11 députés pour atteindre la majorité
de 252 sièges à la chambre haute, mais la coalition a bon
espoir d'obtenir ces voix manquantes au moyen d'accords au cas par cas
avec des formations comme le Komeito, ou avec des sénateurs indépendants.
La chambre haute a par exemple le pouvoir de retarder l'adoption du budget
et d'étouffer dans l'oeuf certains textes de loi. Ce remaniement
mineur fait suite à près de deux mois de tractations destinées
à aplanir les divergences entre PLD et Parti libéral sur
des questions comme la défense, la réforme de l'administration
et l'économie. "Le Japon est dans une situation grave, critique.
Il est important pour nos deux partis d'avoir en commun des politiques
fondamentales et d'agir avec célérité", a déclaré
Takeshi Noda après avoir été nommé au gouvernement.
Cet accord de coalition est un nouveau succès pour un Keizo Obuchi
trop souvent sous-estimé, qui a pris les rênes du gouvernement
voici six mois avec l'ambitieuse mission de sortir le Japon de la pire
récession qu'il connaisse.
Désarroi de l'opposition
Dans le cadre de l'accord, Keizo Obuchi a accepté la demande
des Libéraux d'abaisser de 20 à 18 le nombre de portefeuilles
ministériels, cela en procédant à des regroupements
d'attributions. Les ministères de l'Education et l'Agence pour les
Sciences et la technologie fusionnent ainsi, de même que les ministères
de la Construction et de l'Administration territoriale. Certains économistes
pensent que les Libéraux - dirigés par Ichiro Ozawa qui est
un ancien du PLD - vont pousser le principal parti de la coalition vers
la mise en oeuvre de réformes économiques structurelles douloureuses
mais jugées nécessaires pour retrouver la croissance après
près de dix ans de stagnation. "Je pense que cette coalition est
de nature à accélérer les changements structurels
au Japon", déclare un économiste d'ABN Amro, Kazuhiko Ogata.
"Ozawa considère qu'il est très important que le Japon procède
à des réformes structurelles de fond, aussi la coalition
pourrait-elle en être le déclencheur", ajoute-t-il. Sur le
front purement économique, le PLD avait déjà cédé
à la fin de l'an dernier aux pressions des Libéraux pour
accentuer les baisses d'impôts durant l'année fiscale suivante.
Ce sont les questions de défense qui ont constitué jusqu'au
bout le principal point d'accroc. Les Libéraux voulaient que les
Forces d'auto-défense japonaises (armée) puissent être
autorisées à participer à des missions de paix de
l'Onu, comme l'Allemagne y a autorisé ses troupes dans une certaine
mesure. Mais le PLD n'a pas voulu accepter d'emblée toutes les exigences
de son partenaire, eu égard à la Constitution pacifiste du
Japon, et certaines des questions en suspens ont été mises
sous le boisseau pour ne pas empêcher la mise sur pied de la coaltion.
Sur le plan politique, le mariage PLD-Libéraux apparaît comme
une nouvelle plutôt déprimante pour les formations d'opposition,
qui jouent en ordre dispersé. "Cette coalition est une très
mauvaise nouvelle pour l'opposition", estime John Neuffer, observateur
politique. "Ozawa a de fait mis un terme à l'aptitude de l'opposition
à constituer un défi sérieux au PLD. Les partis d'opposition
sont dans un profond désarroi", ajoute-t-il. "La question est de
savoir s'ils (les partis d'opposition) peuvent s'en tirer ensemble", résume
Hajime Shinohara, professeur émérite de sciences politiques
à l'Université de Tokyo.
Japon - Composition du nouveau gouvernement de coalition (Reuters,
14/1/99)
Voici la composition du gouvernement de coalition nommé jeudi
par le Premier ministre japonais Keizo Obuchi aux termes d'un léger
remaniement ministériel.
Takeshi Noda, du Parti libéral, rejoint le gouvernement au titre
de ministre de l'Intérieur. Tous les autres ministres sont membres
du Parti libéral-démocrate (PLD) d'Obuchi. Les nominations
ou changements d'affectation sont marqués par des astérisques.
Prremier ministre Keizo Obuchi
Finances Kiichi Miyazawa
Commerce international, industrie Kaoru Yosano
Plan économique Taichi Sakaiya (non député)
Secrétaire général du gouvernement, développement
d'Okinawa Hiromu Nonaka
*Intérieur Takeshi Noda (Libéral)
Commission de revitalisation financière Hakuo Yanagisawa
Affaires étrangères Masahiko Komura
Défense Hosei Norota
Santé, sécurité sociale Sohei Miyashita
Postes et Télécommunications Seiko Noda
Gestion et coordination Seiichi Ota
Agriculture Shoichi Nakagawa
Transport, développement d'Hokkaido Jiro Kawasaki
Construction, agence nationale pour la terre Katsutsugu Sekiya
Travail Akira Amari
Justice Shozaburo Nakamura
Environnement Kenji Manabe
Education, Sciences, Technologies Akito Arima
Obuchi a fait passé de 20 à 18 le nombre de portefeuilles,
en affectant à des ministres en place des attributions comme le
développement d'Hokkaido, d'Okinawa, ou l'agence pour les Sciences
et la technologie.
Entrée d'un responsable du PL dans le deuxième gouvernement
Obuchi (AFP, 14/1/99)
Le premier ministre japonais Keizo Obuchi a remanié comme prévu
jeudi matin son équipe gouvernementale pour faire de la place à
un responsable du Parti Libéral (PL), à la suite de l'accord
de coalition intervenu la veille entre le PLD et les Libéraux. L'arrivée
de Takeshi Noda, secrétaire général du PL, au poste
de ministre de l'Intérieur, une position relativement mineure dans
la hiérarchie gouvernementale, est le seul changement notable. Le
leader des Libéraux Ichiro Ozawa, un "renégat" qui avait
fait sécession du PLD en 1993, avait mis comme condition à
son entrée au gouvernement la création d'un poste de vice-premier
ministre, ce que le parti dirigeant a refusé. Tous les ministres
importants de la première équipe Obuchi, en place depuis
l'été dernier, restent en fonction, et notamment le ministre
des Finances Kiichi Miyazawa, un vétéran âgé
de 79 ans, qui avait manifesté le désir de quitter le gouvernement.
Pour donner satisfaction à Ichiro Ozawa, qui plaide pour un "gouvernement
modeste", trois agences gouvernementales seront placées sous la
tutelle d'un ministère existant, permettant une réduction
du nombre des ministres.
L'Agence pour les provinces de Hokkaido et d'Okinawa sera divisée
entre le ministère des Transports et le secrétariat général
du
gouvernement, la National Land Agency passe sous le contrôle
du ministère de la Construction et celle pour la Science et la
Technologie est rattachée au ministère de l'Education.
"Depuis le début de l'administration Obuchi, j'ai pensé au
moyen de renforcer et de stabiliser ce gouvernement", a expliqué
à la presse le secrétaire général du gouvernement
Hiromu Nonaka. Le numéro deux de l'équipe Obuchi a été
la cheville ouvrière de l'accord de coalition, finalement conclu
mercredi soir aprés le retour du premier ministre d'une tournée
européenne d'une semaine. "Il est vrai que j'avais moi-même
des sentiments partagés", a reconnu M. Nonaka, dont l'hostilité
personnelle à l'égard de M. Ozawa est de notoriété
publique. Sur le fonds, la naissance de ce gouvernement de coalition ne
modifiera pas l'orientation de la politique japonaise. Même sur les
questions de défense et de sécurité, dont il avait
fait un préalable, M. Ozawa n'obtient pas une affirmation du rôle
militaire du Japon marquant une interprétation différente
de la constitution pacifiste du pays. L'accord de coalition doit par contre
faciliter la vie au gouvernement Obuchi dans ses rapports avec le parlement.
Majoritaire à la chambre basse de la Diète, le PLD est nettement
minoritaire au sénat, ce qui a contraint le gouvernement à
négocier chaque texte de loi avec les formations d'opposition. Toutefois,
il manquera encore une douzaine de voix à l'alliance PLD-PL pour
disposer d'une majorité à la chambre haute.
Takeshi Noda, un expert ès-économie au ministère
de l'Intérieur (Reuters, 14/1/99)
Le nouveau ministre japonais de l'Intérieur, Takeshi Noda, âgé
de 57 ans, est le seul membre du Parti libéral à obtenir
un portefeuille dans le gouvernement de coalition nommé jeudi. Ancien
du PLD, il est considéré comme un expert des questions économiques.
Diplômé de droit de la prestigieuse Université de Tokyo,
Noda est entré au ministère des Finances en tant que haut
fonctionnaire avant de faire ses débuts en politique, tout d'abord
dans les rangs du Parti libéral-démocrate (PLD), qui a très
longtemps dirigé seul le Japon après 1945. Sa carrière
est typique de l'ascension rapide que l'on peut connaître dans la
hiérarchie politique nippone. Elu pour la première fois à
la Chambre basse en 1972 à l'âge de 31 ans, il s'est acquis
une réputation de réformateur progressiste, et est particulièrement
versé dans l'économie. Il a à ce jour déjà
détenu plusieurs maroquins, dont celui de l'Agence de planification
économique et celui de la Construction. Ce qui est plutôt
inhabituel chez Noda est, contrairement à nombre de personnalités
politiques japonaises, l'entêtement qu'il a mis à rester fidèle
à ses principes tout au long de sa carrière. Le mot de "sekinin"
(responsabilité) est l'un des plus récurrents dans ses discours.
C'est précisément le concept de "responsabilité" qui
l'a conduit à faire défection des rangs du PLD en juin 1994,
lorsqu'il s'est aperçu que son parti était sur le point de
constituer une coalition avec son rival de longue date, le Parti social-démocrate.
Il a alors rejoint le tout nouveau Parti de la nouvelle frontière,
dirigé par l'ancien Premier ministre Toshiki Kaifu, en juillet de
la même année. Sa carrière a pris un nouveau tournant
l'an dernier lorsqu'il est devenu l'un des membres fondateurs et secrétaire
général du Parti libéral, dans la foulée de
la dissolution du Parti de la Nouvelle frontière à la fin
1997.
William Cohen en visite au Japon et en Corée du Sud (AFP,
10/1/99)
Le secrétaire à la Défense américain William
Cohen se rend cette semaine pour une tournée de six jours au Japon
et en Corée du Sud pour des entretiens sur la sécurité,
dans une région rendue nerveuse par un essai de missile l'an dernier
et la construction d'un ouvrage souterrain par la Corée du Nord.
Le déplacement de M. Cohen, du 10 au 16 janvier, se produit au moment
même où des responsables américains et nord-coréens
doivent se rencontrer (16 et 17 janvier) à Genève pour discuter
du programme nucléaire militaire nord-coréen, et notamment
du site souterrain de Kumchangni qualifié par Washington de "suspect".
Les Américains souhaiteraient avoir accès à cet ouvrage
suspecté d'abriter des installations nucléaires, en contradiction
avec l'accord international du KEDO (Korea Energy Development Organization)
signé par Pyongyang à Genève en 1994. Cet accord prévoit
la livraison à la Corée du Nord de centrales nucléaires
à eau légère, en échange de la fermeture d'installations
officiellement civiles mais pouvant être facilement détournées
pour un usage militaire. M. Cohen réaffirmera l'engagement des Etats-Unis
à la sécurité du Japon et de la Corée du Sud
tout au long de ce voyage qui lui permettra également de rendre
visite aux forces américaines, a indiqué un haut responsable
militaire. "Je ne pense pas que vous verrez M. Cohen faire marche arrière,
aussi bien au Japon qu'en Corée du Sud, sur notre engagement concernant
la Corée du Nord", a-t-il déclaré sous couvert de
l'anonymat. Toutefois, la politique américaine vis-à-vis
de Pyongyang est actuellement en cours d'évaluation à Washington,
où l'ancien secrétaire à la Défense William
Perry a rencontré la semaine dernière à la Maison
Blanche le président Bill Clinton et ses conseillers pour la sécurité,
a-t-on indiqué au Pentagone. Au cours de ses trois jours d'entretiens
à Tokyo, à partir de lundi, M. Cohen discutera de la coopération
entre les deux pays sur la recherche et la mise au point de missiles de
théâtre ainsi que des projets d'acquisition par le Japon de
satellites pour surveiller la péninsule coréenne. Ces missiles
de théâtre, selon le haut responsable de la défense,
sont le "point central" de la visite de M. Cohen au Japon. Tokyo avait
été effaré le 31 août dernier par le tir nord-coréen
d'une fusée de trois étages qui avait prouvé que Pyongyang
avait désormais la capacité de frapper le Japon, et peut-être
même l'Alaska. Le Japon a menacé ce couper les fonds promis
dans l'accord KEDO pour la construction d'une centrale nucléaire
à eau légère en Corée du Nord si ce pays tirait
une autre fusée. Cet événement a également
montré qu'il était urgent de mettre en place de nouvelles
directives pour élargir le rôle des forces de défense
japonaises en cas de crise. Le parlement japonais doit bientôt ouvrir
un débat sur cette question. Au cours de ses entretiens, M. Cohen
fera savoir à ses interlocuteurs, y compris aux membres de la Diète
(le parlement japonais), qu'il "veut une politique qui permettra une action
en temps et en heure, efficace et crédible de la part de l'alliance,
autorisant le Japon et les Etats-Unis à travailler ensemble pour
répondre aux menaces potentielles sur la sécurité"
des deux pays et de la région, a encore ajouté ce haut responsable
militaire. A Seoul, M. Cohen et le général Henry Shelton,
chef d'état-major interarmes, tiendront avec leurs homologues sud-coréens
leur réunion annuelle sur la sécurité. "Evidemment,
les entretiens de cette année sont extrêmement importants
étant donné les développements de la situation dans
la péninsule coréenne", a noté le haut responsable
du Pentagone. M. Cohen doit également rencontrer le président
Kim Dae-Jung avant son retour à Washington.
Jacques Chirac a salué la ``vigoureuse
action de redressement économique'' que le Japon a engagée
et il a affiché la ``confiance totale'' de la France dans le succès
de la politique entreprise par le Premier ministre Keizo Obuchi.
Cette action ``permettra cette année
au Japon de renouer avec la croissance'', a assuré le chef de l'Etat
jeudi au cours d'une
conférence de presse commune avec
M. Obuchi. Jacques Chirac a aussi annoncé une prochaine ``initiative''
de la France afin de
réduire les fluctuations entre
le dollar, l'euro et le yen. (AP, 8/1/99)
Marché des changes: Chirac et Obuchi favorables à ``un
nouveau cadre de coopération mutuelle'' (AP, 7/1/99)
Jacques Chirac et Keizo Obuchi ont annoncé jeudi qu'ils allaient
``chercher à mettre en place un nouveau cadre de
coopération mutuelle sur les marchés des changes'', dont
la ``stabilité future'' est d'une ``importance cruciale''. Le président
français et le Premier ministre japonais ont publié un communiqué
commun à l'issue d'un entretien de trois quarts
d'heure au Palais de l'Elysée. Dans ce communiqué, les
deux hommes soulignent que la stabilité des changes est importante
``non seulement pour nos deux économies mais aussi pour l'ensemble
de l'économie mondiale''. ``Nous avons reconnu que la stabilité
du taux de change entre l'euro et le yen était particulièrement
importante pour le marché des changes'', ont souligné les
deux dirigeants. MM. Chirac et Obuchi ont plaidé pour une réforme
des sytèmes monétaire et financier internationaux. ``Nous
devons améliorer les règles qui régissent le marché
mondial ainsi que la coopération macro-économique et monétaire
entre les pays, consolider les organisations multilatérales et porter
une attention plus grande aux aspects sociaux de la mondialisation'', ont-ils
ajouté. Dans cet esprit, les deux hommes s'engagent ``à travailler
ensemble, en coopération avec les autres pays du G7''. Il s'agit
d'''améliorer la surveillance du secteur financier'', de ``traiter
les questions concernant les investisseurs institutionnels à vocation
internationale, y compris les fonds spéculatifs''. Il faut également
``examiner les problèmes liés aux régimes des taux
de change et d'améliorer les programmes et procédures du
FMI, notamment en réformant le comité intérimaire
et le comité du développement''.
La politique japonaise de responsabilité en Asie ``portera
ses fruits'', estime Keizo Obuchi (AP, 7/1/99)
En visite à Paris où il a été reçu
jeudi par Jacques Chirac, le Premier ministre japonais Keizo Obuchi s'est
dit, dans
un entretien au ``Figaro'' publié vendredi, persuadé
que la politique nipponne de ``responsabilité régionale portera
ses fruits''. Interrogé sur les conséquences pour Tokyo de
la naissance de l'euro, il a affirmé que ``les relations avec les
Etats-Unis restent l'axe majeur de notre politique extérieure'',
tout en jugeant que ``les relations vont également s'intensifier''
avec l'Europe: ``l'euro facilitera les choses'', même si le ``dialogue
bilatéral avec chacun (des Onze, NDLR) restera très important''.
Quant à l'Asie, M. Obuchi a souligné que le prochain budget
japonais ``exigera de très importants sacrifices, avec un déficit
budgétaire énorme''. Ce qui n'empêchera pas Tokyo,
consciente de ses responsabilités sur ce continent en crise où
``le Japon occupe une place décisive'', de poursuivre son ``effort
de soutien à l'Asie, qui reçoit la moitié de nos crédits
d'aide''.
Le Premier ministre japonais attendu
en France mercredi 6 janvier (AP, 5/1/99)
Le Premier ministre japonais Keizo Obuchi
rencontrera les dirigeants français, italiens et allemands au cours
d'une visite d'Etat dans ces pays du 6 au 13 janvier, a annoncé
lundi à Tokyo un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Keizo Obuchi arrivera mercredi à Paris, où il doit s'entretenir
avec le président Jacques Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin.
Keizo Obuchi doit ensuite se rendre en Italie avant de terminer sa visite
en Allemagne.
Vietnam-ASEAN-Japon : L'ASEAN discute
d'une aide de 30 milliards de dollars du Japon (AFP, 10/12/98)
Japon-Chine-France : Le Japon fait
le forcing pour un projet de train rapide en Chine (AFP, 9/12/98)
Russie-Japon-Kouriles : Gouverneur
de Sakhaline: Moscou dit non au retour des Kouriles au Japon (AFP,
9/12/98)
Japon-France : A la faveur de l'euro,
le Japon et la France resserrent leurs liens (AFP, 8/12/98)
Lionel Jospin envisage de se rendre
à Tokyo au mois de février, en visite officielle, alors
que le Premier ministre nippon Keizo Obuchi doit pour sa part s'arrêter
en janvier à Paris, lors de sa tournée des capitales européennes.
Tokyo et Paris entretiennent actuellement "une situation exceptionnelle
d'intensité de leurs relations" avec une multiplication de visites
ministérielles, a souligné le secrétaire général
du Ministère français des Affaires étrangères.
Avec les rencontres prévues entre les deux Premiers ministres, le
Japon et la France entendent renforcer l'excellence de leurs relations,
juste après le lancement de l'euro.(Les Echos, 8/12/98)
INTERVIEW:
IIE ECONOMIST MARCUS NOLAND ON JAPAN'S ECONOMY
(Political will needed to solve Japan
woes) USIA 3/12/98
Washington -- Japan faces an economic
triple threat and must find the political will to overcome that threat,
according to Marcus Noland, an economist at the Institute for International
Economics (IIE).
"Japan has three problems in decreasing
order of urgency": first, a macro-economic problem of falling aggregate
demand, second, a financial sector problem, and third, structural problems
of over-regulation and corporate governance, Noland said in a November
30 interview at IIE headquarters in Washington.
La classe politique nippone nourrit
un sentiment anti-Pékin
« Le président chinois
Jiang Zemin aura fait une maigre récolte pendant sa visite à
Tokyo, que ce soit sur les excuses qu'il souhaitait sur les atrocités
commises par les Japonais en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale,
ou sur des garantis nippones de ne pas soutenir l'indépendance de
Taiwan. Le lobby pro-Taiwan et anti-Pékin est au coeur du mouvement
conservateur nippon. Et si le Premier ministre, Keizo Obuchi, ne partage
pas forcément les idées de ces conservateurs, il sait qu'il
ne peut pas faire fi de leur poids au sein du Parti libéral-démocrate.
Le sentiment japonais prend aussi sa source dans la méfiance vis-à-vis
de son grand voisin et rival potentiel dans la région. Du côté
chinois, la détermination à obtenir des excuses de la part
du Japon est révélatrice. Elle illustre la puissance de plus
en plus avérée de la Chine dans la zone, ainsi que celle
des dirigeants chinois originaires de Shanghai dans la hiérarchie
du Parti. Les Etats-Unis, dans cette affaire, feront peut-être la
différence. Les conseillers de Clinton sont conscients du danger
d'un affrontement nucléaire avec la Chine sur le statut de Taiwan
et veulent modérer les ambitions de Taiwan en matière d'indépendance.
Mais les faucons, au Congrès et dans l'armée américaine,
soutiennent Taiwan et les conservateurs nippons. » (Herald Tribune
par La Tribune 1/12/98) |