Japon- Archives des actualités de 1998 à 1999
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Social et culture

Koïchiro Matsuura élu directeur général de l'UNESCO (AFP, 20/10/99)
Koïchiro Matsuura, ambassadeur du Japon en France, a été élu mercredi à Paris directeur général de l'UNESCO, en remplacement de l'Espagnol Frederico Mayor, a-t-on annoncé au siège de l'organisation des Nations Unies chargée de l'Education, de la Science et de la Culture.La victoire du candidat japonais a cependant suscité des critiques dans les couloirs de l'UNESCO où des diplomates ont estimé que le "carnet de chèques" a joué un rôle non négligeable.A l'issue du troisième tour de scrutin, le secrétaire du conseil exécutif, Mohamed al Chaabi (Yémen), a annoncé que la candidature de Koïchiro Matsuura sera proposée à la conférence générale l'UNESCO, le 12 novembre.Selon les règles de fonctionnement de cette organisation, le directeur général est tout d'abord élu par les 58 Etats membres du conseil exécutif et ce choix est ensuite soumis à l'approbation de la conférence générale qui doit se prononcer par un vote à bulletins secrets. Il n'est encore jamais arrivé que le choix du conseil ne soit pas confirmé par la conférence générale, a-t-on précisé à l'UNESCO.Le diplomate japonais a obtenu, au troisième tour, 34 voix, alors que le représentant de l'Arabie saoudite Ghazi Algosaibi, soutenu par la Ligue arabe et l'Organisation de la conférence islamique (OCI), est arrivé en deuxième position avec 13 voix. Trente voix étaient nécessaires pour être élu.Au troisième tour, il restait encore deux autres candidats: l'ancien représentant de Trinidad et Tobago à l'UNESCO, Lawrence Carrington, qui a obtenu huit voix, et le candidat égyptien Ismaïl Serageldin qui a reçu trois voix.Avant le premier tour de scrutin, lundi, 11 candidats étaient en lice, mais dès mardi les candidats hongrois, indonésien et philippin avaient annoncé leur retrait.Peu avant le troisième tour de scrutin, mercredi, le candidat australien Gareth Evans s'était retiré de la compétition, et finalement, quatre candidats seulement ont obtenu des voix au troisième tour.
Ghazi Algosaibi a félicité le vainqueur en assurant que "la campagne pour le poste de directeur général a été honnête et
démocratique". Il a remercié tous ceux qui l'ont soutenu, notamment la Ligue arabe et l'OCI.
Le candidat égyptien Ismaïl Serageldin a au contraire affirmé que "la raison d'Etat l'a emporté sur les programmes des candidats et
sur l'indépendance du directeur général de l'UNESCO".
Le déroulement de l'élection a également été critiqué par le candidat roumain, le ministre de la Culture Ion Caramitru qui a estimé
que "la prestation du candidat a compté très peu dans la course, une course qui a manqué d'élégance", a-t-il dit. "Bien que j'aie
achevé ma présentation sous les applaudissements des membres du conseil, je n'ai reçu aucune voix", a ajouté le ministre au cours d'une conférence de presse à Bucarest. Un diplomate occidental suivant l'élection a déploré "l'intense lobbying" qui s'est, selon lui, déroulé dans les couloirs de l'UNESCO. Il y a eu "débauchage et utilisation d'argent" ce qui est "très grave pour l'UNESCO", a déclaré ce diplomate, sans accuser nommément tel ou tel candidat. Un autre diplomate présent à l'UNESCO a déploré la "diplomatie du carnet de chèques" pratiquée par Tokyo pour remporter cette élection. L'UNESCO compte 187 Etats membres, les Etats-Unis s'étant retirés il y a une dizaine d'années. L'Espagnol Frederico Mayor achève son second mandat de 6 ans à la tête de l'UNESCO le 14 novembre prochain.

Acheter une maison à Tokyo est quatre fois plus cher qu'à Paris (AFP, 1/9/99)
Acheter une maison à Tokyo coûte encore quatre fois plus cher qu'acquérir une habitation à Paris, en dépit de la baisse constante des prix de l'immobilier au Japon, selon un rapport gouvernemental diffusé mercredi. A la suite d'une étude effectuée en 1998 sur les 24 plus grandes villes du monde, le gouvernement a constaté que Tokyo remportait la palme pour l'achat d'une maison particulière.Sur une base de 100 attribuée au coût d'achat d'une résidence à Tokyo, Paris se classait à 24,1 tandis que New York se plaçait à 28,5. Cela signifie que les prix sont 4,1 fois plus élevés à Tokyo qu'à Paris et 3,5 fois plus qu'à New York. Une précédente étude faite en 1996 avait montré que Tokyo était 4,5% plus chère que Paris et 3,9 fois plus que New York. Selon cette enquête, une maison mono-familiale acquise dans le quartier résidentiel de Suginami à l'ouest de Tokyo, coûte au maximum 114,5 millions de yens (978.600 euros). Il s'agissait d'une maison de 150 m2 située sur un terrain de 200 m2.
La deuxième ville la plus chère pour ce type de logements dans le monde est Londres, selon l'enquête, avec un prix pouvant atteindre 77 millions de yens, soit 67,3 sur l'échelle adoptée par le Japon.

Le Japon construit un simulateur pour faire trembler les constructions (AFP, 1/9/99)
Le Japon a commencé cette année la construction d'un simulateur reproduisant les secousses d'un tremblement de terre de forte magnitude afin d'éviter des effondrements meurtriers de bâtiments similaires à ceux qui se sont produits en Turquie. Ce centre d'essai, présenté comme "le plus important au monde" pour la prévention des séismes, devrait entrer en opération en 2005 à Miki, à quelques kilomètres de Kobe, la vaste cité portuaire touchée en 1995 par un tremblement de terre qui avait fait 6.400 morts. La construction de ce centre d'essai est "essentielle" car "les ingénieurs n'ont jamais eu l'occasion d'assister en direct à la destruction de bâtiments lors d'un tremblement de terre", a expliqué Tsuneo Katayama, directeur-général de l'Institut national de recherche pour la sciences de la terre, en charge du dossier. L'installation comprendra une "table de simulation" de 20 m sur 15, capable de soumettre, grâce aux mouvements de cylindres en acier, à de très fortes secousses une structure de 1.200 tonnes et de quatre étages. Le coût de sa construction est évalué entre 40 à 50 milliards de yens (entre 330 et 420 millions d'euros). "En effectuant des tests en grandeur nature puis en améliorant les normes de construction, on peut fortement limiter le nombre de victimes lors d'un violent séisme", a affirmé M Katayama. De nombreuses personnes sont mortes dans les incendies consécutifs au tremblement de terre à Kobe ou ensevelies sous les décombres des immeubles qui se sont effondrés comme des châteaux de carte lors du récent séisme turc.

"Un violent séisme frappe le Japon": journée de répétition à Tokyo par Jérôme RIVET (AFP, 1/9/99)
07H30, un séisme de magnitude 7,2 sur l'échelle de Richter frappe le Japon: ce scénario catastrophe a donné lieu mercredi à un exercice grandeur nature des services de secours, qui veulent être fin prêts lorsque la "grande secousse" attendue interviendra. Sur un vaste terrain vague du quartier d'Ariake, dans la baie de Tokyo, ce ne sont que maisons brisées, voitures retournées, tuyaux percés et visages ensanglantés. On pourrait se croire sur le tournage d'un film catastrophe à Hollywood s'il n'y avait, au milieu, le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi, inspectant, l'air grave, le balai incessant des ambulances et des hélicoptères de secours. Dans tout le pays, plusieurs millions de personnes ont participé à "la journée de prévention des désastres", fixée le 1er septembre pour commémorer la date du tremblement de terre de 1923, qui avait fait plus de 140.000 morts à Tokyo. Les 6.400 victimes de Kobe en 1995 et les images du séisme turc du 17 août sont venus rappeler aux Japonais que si les colères de la terre restent imprévisibles, une bonne préparation peut les rendre moins meurtrières. A 08H00, une demi-heure après le tremblement de terre supposé, le gouverneur de Tokyo réunit une cellule de crise. Shintaro Ishihara affirme alors aux habitants de la plus grande agglomération du monde que "tout" sera fait pour leur venir en aide. Pendant ce temps, à Ariake, les secours font "comme si...". Tous en uniformes impeccables rouge (pompiers), blanc (Croix rouge et hôpitaux), gris (services municipaux) ou kaki (armée), ils viennent en aide à un quinquagénaire bloqué dans sa voiture retournée ou à trois femmes qui crient par la fenêtre d'un immeuble en bois sur lequel ont été peintes de grandes fissures et d'où s'échappe une fumée rouge. Au total, 6.700 participants, 500 véhicules, 34 hélicoptères et 17 navires participent au plus important exercice anti-séisme jamais organisé à Tokyo. Un peu à l'écart, sont réunis les services devant entrer en action dans les heures et jours qui suivront, comme celui chargé de débloquer les 2,4 millions de tonnes de riz stockées dans d'immenses hangars répartis sur l'archipel. En milieu d'après-midi, M. Obuchi, qui a endossé l'uniforme beige des situations d'urgence, exprime sa satisfaction: "ces exercices sont très importants car ils peuvent permettre d'éviter la panique et de sauver des vies". Des spécialistes tempèrent toutefois leur portée. "Les exercices de routine sont bien sûr utiles mais il faudrait aussi organiser des opérations plus spontanées pour se préparer au caractère très brutal et soudain des tremblements de terre", estime Tsuneo Katayama, directeur-général de l'Institut national de recherche des sciences de la terre. Quoiqu'il en soit, le gouvernement a souhaité donner cette année une grande publicité à ces exercices afin de remobiliser la population. Un sondage publié cette semaine a en effet montré que 34% des Japonais, contre 23% en 1997, n'avaient pas pris de dispositions préventives, notamment en conservant chez eux un kit de survie avec torche, eau, matériel de premier soin, radio ou sifflet. Même s'ils restent très prudents dans leurs prévisions, les sismologues nippons s'attendent à ce qu'un tremblement de terre d'une magnitude de 7 ou plus sur l'échelle ouverte de Richter frappe le Japon dans les cent prochaines années.

Le Japon aux prises avec une inflation de musées(Le Monde, 30/8/99)
Depuis quinze ans, près de trois cents musées ont été créés au Japon. Aujourd'hui cette euphorie muséale semble retomber, en raison de la crise financière qui grève les budgets de fonctionnement et d'acquisitions. À TOKYO, le Musée d'art contemporain, confronté comme de nombreuses institutions départementales à une importante diminution de son budget, pourrait supprimer les expositions temporaires, qui sont pourtant sa principale attraction. ARATA ISOZAKI, architecte, souligne que les maires et les gouverneurs de l'archipel ont souvent voulu faire construire de grands bâtiments prestigieux, sans souci de ce qu'ils pourraient abriter. SUR L'ÎLE de Naoshima, le collectionneur de tableaux et de porcelaines Tetsuhiko Fukutake a fait construire par l'architecte Tadao Ando un musée, inauguré en 1992, qui est à la fois un modèle et une exception. 

Japon-social: Le chomage touchait en avril 3,42 millions de Japonais (record) (AFP, 1/6/99)
Le chômage touchait en avril 3,42 millions de personnes en données brutes au Japon, ce qui constitue un nouveau record depuis qu'existent des statistiques sur la question (1953), a annoncé mardi à Tokyo l'agence gouvernementale de gestion et de coordination.   Le mois précédent, le nombre des sans-emploi avait atteint 3,39 millions personnes, ce qui représentait déjà un plus-haut historique. En données corrigées des variations saisonnières (CVS), le taux de chômage s'établissait au niveau record de 4,8%, en avril comme en mars. Séparement, le ministère du Travail recensait 48 offres d'emploi pour 100 demandes en avril, contre 49 en mars.

Politique intérieure

Le parti au pouvoir s'apprête à réélire le Premier ministre Keizo Obuchi (AFP, 19/9/99)
Les militants et élus du Parti libéral démocrate (PLD), le parti quasi-hégémonique dans la vie politique japonaise, s'apprêtent, mardi, à réélire triomphalement à sa tête le Premier ministre Keizo Obuchi, qui aura ainsi les mains libres pour élargir la coalition au pouvoir. Tous les sondages réalisés ces dernières semaines prévoient une élection dans un fauteuil pour M. Obuchi, le créditant d'environ 70% des voix. 371 parlementaires et 2,9 millions d'adhérents sont invités à voter pour la présidence du parti conservateur. Ce scrutin biennal est important puisque le président du parti dominant occupe traditionnellement le poste de Premier ministre dans la vie politique japonaise. Les électeurs ont le choix entre M. Obuchi, 62 ans, chef du gouvernement depuis juillet 1998, et deux autres poids lourds du parti : les anciens secrétaire général Koichi Kato et chef du conseil politique Taku Yamazaki. L'issue du scrutin ne fait guère de doute en raison de l'organisation interne du PLD et de la forte discipline de vote qui y règne. M. Obuchi est, en effet, à la tête de sa principale faction, forte de 94 parlementaires, et a reçu le soutien des autres clans du parti, à l'exception de ceux de ses deux rivaux.
La campagne a été dominée par l'avenir de la coalition que le PLD forme depuis janvier avec le Parti Libéral (PL), un petit mouvement dirigé par Ichiro Ozawa, un "renégat" du PLD. M. Obuchi veut l'étendre au parti bouddhiste, le Komeito, afin d'assurer sa majorité à la chambre haute de la Diète.
"En formant une telle coalition, nous pourrons avancer plus loin ensemble et enrichir notre programme", a défendu vendredi le
Premier ministre au cours d'un débat télévisé avec ses deux rivaux.
L'opportunité d'un tel accord fait grincer bien des dents au sein du parti. Pour M. Kato, il ne sera pas viable car la coalition "va tirer à hue et à dia", de profondes divergences, notamment économiques, opposant le Komeito et le PL.
Les électeurs semblent également réticents, selon les sondages, face à l'arrivée au pouvoir du Komeito, un parti soutenu par la
puissante secte Sokâ Gakkai, forte de quelque 7 millions de votants.
La formation d'une telle coalition est également destinée à préparer les prochaines élections législatives, qui peuvent être appelées
par le Premier ministre à tout moment d'ici le terme de la législature, à l'automne 2000.
Face à cette échéance, l'opposition semble désarmée. Au départ du Komeito, s'ajoutent les divisions au sein de sa principale force, le Parti Démocratique du Japon, qui s'exposent en plein jour à l'occasion de la bataille que se livrent pour sa présidence trois
candidats, dont l'actuel dirigeant contesté, Naoto Kan. L'issue du combat est fixée au 25 septembre.
Malgré cette conjoncture favorable, M. Obuchi ne semble pas disposé à bousculer trop tôt le calendrier électoral. Il a indiqué "ne pas pouvoir faire autre chose que mener un remaniement gouvernemental de grande échelle" dans les prochaines semaines. Il entend par ailleurs assurer l'embellie économique qui se dessine. "Sachant que la demande du secteur privé est encore faible et que la situation de l'emploi est grave (4,9% de taux de chômage), je pense que nous ne pouvons pas lâcher les rênes maintenant", a-t-il récemment dit, pour justifier la nécessité de nouvelles mesures budgétaires de relance.

Environnement/Santé

Arrivée au Japon d'un convoi controversé de combustible nucléaire de France (AFP, 27/9/99) - Deux mois après avoir quitté la France, un navire transportant du combustible nucléaire recyclé MOX est arrivé lundi au Japon, qui adopte à son tour cette technologie controversée dans ses centrales pour produire de l'électricité.
 Le Pacific Teal, battant pavillon britannique et jaugeant 4.648 tonnes, était entouré de 30 vedettes des gardes côtes et survolé par cinq hélicoptères lorsqu'il est entré dans le port de Okuma, à 240 km au nord de Tokyo, a constaté l'AFP.
 Ce déploiement de force a été mis en place parce que l'arrivée du Pacific Teal, suivie de celle de son alter-ego, le Pacific Pintail, qui doit décharger dans un autre port nippon, marque le début des transports de MOX entre l'Europe et le Japon.
 Un navire de Greenpeace, le Sunrise, et trois chaloupes de manifestants, ont d'ailleurs accompagné le cargo tout en étant maintenus à distance par les canons à eaux des gardes-côtes. L'organisation anti-nucléaire avait déjà retardé de quelques heures le départ du convoi d'Europe, le 19 juillet. Greenpeace affirme que ce transport est dangereux, notamment parce que les navires auraient pu être attaqués pour leur cargaison à des fins militaires ou terroristes.  Les deux cargos, qui sont armés de canons de 30 millimètres, ont voyagé sans encombre via le Cap de Bonne Espérance et le Pacifique sud. Plusieurs pays, comme la Nouvelle-Zélande ou la Corée du Sud, ont déploré son passage au large de leurs côtes.  Le Pacifique Teal a débarqué 210 kgs de MOX fabriqué par la société COGEMA dans ses usines de Marcoule et de Cadarache, dans le sud de la France. Le Pacifique Pintail transporte une quantité similaire fabriquée par la British Nuclear Fuels (BNFL). Le MOX sera chargé d'ici la fin de l'année dans les deux premiers réacteurs japonais "moxés" gérés par les sociétés régionales d'électricité de l'archipel.  Les transports de MOX d'Europe au Japon devraient devenir monnaie courante dans les prochaines années, puisque de 16 à 18 réacteurs nippons utiliseront cette technologie à l'horizon 2010. Le MOX, déjà utilisé par plusieurs centrales européennes en complément de l'uranium enrichi, permet d'économiser l'uranium naturel et de brûler le plutonium dont le stockage pose problème. Démuni de matières premières, le Japon importe 80% de son énergie. Le nucléaire assure le tiers de ses besoins électriques grâce à 51 centrales.  Comme dans de nombreux pays, la population semble cependant de plus en plus réticente. Près de 70% des personnes interrogées par un récent sondage gouvernemental ont ainsi déclaré leur appréhension de l'industrie nucléaire. Seule une minorité de 21% souhaite toutefois son abandon total.  Pour l'un des manifestants présents à Okuma, Ichiro Sugai, 67 ans, le convoi de MOX représente "une violation totale" de l'engagement pris par le Japon après la guerre de ne pas prendre part à la prolifération nucléaire. L'arrivée du MOX "va à l'encontre de la volonté du peuple japonais dans son ensemble", a-t-il déclaré.
 Le Japon représente l'un des principaux clients de la COGEMA et de la BNFL, qui ont signé des contrats avec les dix compagnies d'électricité pour le retraitement des combustibles nucléaires usés. 160 transports ont été jusqu'à présent réalisés entre le Japon et l'Europe et quatre retours de résidus vitrifiés ont été effectués vers l'archipel nippon.

Le typhon Bart s'abat sur le Japon: au moins 15 morts (AP, 24/9/99)
Au moins quatre personnes ont été tuées à la suite de l'arrivée du typhon Bart sur la principale île située au sud-ouest de l'archipel du Japon, Kyushu, a déclaré la police vendredi, les médias faisant état de dizaines de blessés et de centaines de milliers de foyers privés d'électricité. Accompagné de vents soufflant jusqu'à 144km/h et de fortes pluies, Bart était proche vendredi matin de la côte sud-ouest de la principale île de l'achipel, Honshu, a précisé l'agence météorologique. Le typhon, qui a touché terre à proximité de la ville de Kumamoto, à 507km au sud-ouest de Tokyo, vers 6h (21h GMT), se déplaçait en direction du nord nord-est à 55km/h.  Bart devrait passer au-dessus de la mer du Japon et s'abattre au-dessus l'île d'Hokkaïdo, située au nord de l'archipel, samedi, selon l'agence. Le typhon devrait éviter Tokyo. Des glissements de terrain se sont produits dans 165 endroits et 2.016 maisons ont été submergées dans le sud-ouest du Japon. Au total, 88 personnes ont été blessées, légèrement pour la plupart, à Kyushu et dans l'Etat d'Okinawa, qui, étant situé le plus au sud, a été frappé mercredi par le typhon, a rapporté la chaîne de télévision nationale NHK. Quelque 7.947 personnes vivant le long de rivières ont été évacuées et relogées dans des écoles et dans d'autres bâtiments publics édifiés sur des terrains en hauteur de l'île de Kyushu et dans certaines parties de la principale île de l'archipel, Honshu. Plus de 810.000 foyers ont été affectés par des coupures d'électricité en différents endroits de Kyushu, a précisé NHK, citant une estimation établie par la centrale électrique de Kyushu. La plupart des vols domestiques et des trains circulant sur cette île ont été annulés ou suspendus en raison des vents violents et des fortes pluies, selon la chaîne nationale. 

Le Japon condamné pour le dépassement de quotas de pêche au thon rouge (AFP, 27/8/99)
Le Tribunal international de la mer a interdit vendredi en référé au Japon de dépasser, sous prétexte d'un programme scientifique, ses quotas de pêche au thon rouge négociés avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ces programmes devront recueillir à l'avenir l'approbation des autres pays, ont estimé les magistrats de ce tribunal des Nation unies siégeant à Hambourg. L'Australie et la Nouvelle Zélande s'étaient associées pour porter plainte en référé fin juillet contre le Japon, redoutant que l'espèce ne soit menacée par le programme japonais. Le tribunal a toutefois laissé jusqu'au 6 octobre aux parties pour trouver un accord à l'amiable. En l'absence d'accord, a-t-il précisé, l'affaire sera jugée sur le fond.

Un fort tremblement de terre secoue le centre-ouest du Japon (AP, 21/8/99)
Un tremblement de terre enregistrant une magnitude de 5,5 sur l'echelle de Richter a secoué le centre et l'ouest du Japon, samedi à 5H33 (20H30 GTM vendredi), a annoncé l'agence météorologique. Aucune victime ou blessé n'ont été mentionnés. Le tremblement était situé à une profondeur de 70 km sous l'état septentrional de Wakayame, a noté l'agence. Il a été le plus fortement ressenti dans la ville de Shingu et dans les villages alentours. La ville se trouve à environ 400 km sud-ouest de Tokyo. Un tremblement de magnitude 5 ans peut fissurer les murs et faire tomber des objets des étagères. Le Japon est située dans une zone à fort risque sismique en raison de mouvements des plaques téctoniques.

Tokyo s'interroge sur l'évolution de sa politique nucléaire (Le Monde, 20/7/99)
Le premier transport de combustible nucléaire Mox vers le Japon suscite des  inquiétudes dans la région, en particulier en Corée du Sud, et des interrogations sur les orientations futures de la politique nucléaire nippone. Le Mox, qui comporte peu de risques de détournement à des fins militaires, est la solution adoptée par Tokyo pour « boucler le cycle nucléaire ». L'archipel, qui importe 80 % de son énergie et dont 30 % de son électricité sont fournis par les centrales nucléaires, a fait du retraitement l'élément central de sa politique atomique. En attendant d'avoir ses propres usines, il a passé des contrats avec la Cogema et British Nuclear Fuel Ltd (BNFL) pour retraiter son combustible irradié. Jusqu'à présent, du plutonium et des déchets vitrifiés avaient été renvoyés de France et de Grande-Bretagne. Ce premier retour de Mox constitue « une étape décisive dans la mise en oeuvre du programme électronucléaire japonais », selon la Cogema.   « TCHERNOBYL FLOTTANT » Les deux navires devraient atteindre les préfectures de Fukushima (côte est) vers le 20 septembre, puis de Fukui (côte ouest), régions où sont situées deux centrales gérées par Tokyo Electric Power et Kansai Electric Power. La localisation de la centrale de Takahama, sur la mer du Japon, suscite les inquiétudes des Coréens. Pour l'atteindre, le navire transportant le Mox devra en effet emprunter le détroit de Tsushima, entre le Japon et la Corée, passant à 50 kilomètres du grand port du sud de la péninsule, Pusan. La région est une zone de pêche et de tourisme importante. « Ce transport doit être arrêté par tous les moyens », écrivait récemment le Korea Herald. Outre les risques d'accident de ce qu'ils nomment un « Tchernobyl flottant », les Coréens font valoir que le navire  transportant le Mox peut être l'objet d'attaque terroriste... Bien qu'il soit peu probable que la levée de boucliers coréenne (et d'autres pays opposés au passage de navires transportant le plutonium retraité en Europe) soit susceptible de remettre en cause le programme électronucléaire nippon, ces oppositions renforcent les interrogations. L'utilisation du Mox s'inscrit dans le programme à long terme qui prévoit la mise en activité d'une usine de retraitement à Rokkashomura en 2005 et d'un réacteur à neutrons rapides en 2030. Le Japon s'est par ailleurs engagé à ne pas stocker de plutonium sur son territoire en quantité excédant ses besoins civils. Or, suite à l'accident survenu en 1995, le surgénérateur expérimental de Monju (240 mégawatts, équivalent de Super-Phoenix) a été arrêté, repoussant le projet du réacteur à neutrons rapides commercial. Deux ans plus tard, suite à un autre accident, l'usine expérimentale de retraitement de Tokaimura a été stoppée. La construction de l'usine de retraitement Rokkashomura se poursuit, mais sa mise en service en 2005 paraît une hypothèse optimiste. Tout le calendrier du programme nucléaire nippon semble devoir être décalé.
Pour l'instant, Tokyo n'est pas revenu sur une politique fondée sur le bouclage du cycle nucléaire. Mais ses dirigeants se posent des questions et méditent sur l'exemple de l'Allemagne, en train d'abandonner son programme de retraitement. « Le Japon a plusieurs options qu'il peut panacher », estime Nobuo Ishizuka, du Japan Atomic Industrial Forum, organisation privée d'industriels. M. Ishizuka fait valoir que les nouvelles réglementations adoptées en juillet par le Parlement permettant le stockage provisoire (une douzaine d'années) du combustible irradié donnent au gouvernement une plus grande marge de manoeuvre en le libérant de l'obligation de recycler tout son plutonium. Trouver les sites de stockage risque d'être difficile. Et même si Rokkashomura entre en activité en 2005, l'usine ne sera opérationnelle que trois ou quatre ans plus tard et ne pourra retraiter que 800 tonnes de combustibles irradiés, alors que le Japon en produira 1 200 tonnes. Tokyo devra donc stocker ou faire retraiter à l'étranger.  Les contrats de retraitement signés en 1977 arrivent à terme en 2000 (il reste 1 500 tonnes de combustibles usés sur les 6 000 à retraiter, répartis entre Cogema et BNFL). Pour l'instant, les Japonais n'ont pas passé d'autres contrats, suscitant une certaine nervosité chez les Anglais et les Français. Il semble qu'ils n'aient pas d'autre choix. Mais le gouvernement ne veut sans doute pas donner l'impression à l'opinion d'abandonner le retraitement aux étrangers en s'empressant de signer de nouveaux contrats.
Un roman d'espionnage japonais qui intrigue les militaires  L'attaque d'une centrale nucléaire de la préfecture de Fukui par un commando nord-coréen est le thème du roman à succès Déclaration de guerre, du journaliste Iku Aso, publié en 1998 et déjà vendu à 320 000 exemplaires. Pure fiction assurément, le roman a cependant retenu l'attention d'experts militaires. Plusieurs incidents mystérieux - disparitions de jeunes Japonais, infiltrations - ont eu lieu depuis la fin des années 70 dans cette préfecture qui fait face à la péninsule coréenne,  alimentant les spéculations sur la présence d'agents nord-coréens. Les centrales nucléaires nippones, dont une quinzaine se trouvent le long des côtes de préfecture de Fukui sur la mer du Japon, région surnommée la « Ginza Street du nucléaire » (par référence au célèbre quartier de Tokyo), sont gardées par des services desurveillance privés.

Relations Internationales

Le Japon s'engage à reprendre ses prêts à la Russie (AFP, 31/8/99)
Le Japon a annoncé mardi qu'il allait reprendre le versement de prêts d'un total de 1,1 milliard de dollars promis à la Russie et suspendu depuis la crise financière d'août 1998, a-t-on appris de source gouvernementale. Le Premier ministre japonais Keizo Obuchi a assuré au premier vice-Premier ministre russe Viktor Khristenko, en visite à Tokyo, que le versement de ces prêts allait être effectué rapidement. "Notre pays soutient la politique de réforme menée sous la direction du président Eltsine", a déclaré M. Obuchi au cours d'une rencontre avec
M. Khristenko. Ce dernier, chargé des Finances au gouvernement russe, est à Tokyo pour co-présider une réunion conjointe sur la coopération économique et commerciale des deux pays. Le Japon avait annoncé des prêts d'un total de 1,5 milliard de dollars à la Russie en février 1998. Mais, après le déboursement de 400 millions, leur versement avait été stoppé lorsque le FMI et la Banque Mondiale avaient momentanément stoppé leur soutien financier après la crise de 1998. Les deux parties ont décidé d'organiser une rencontre entre M. Obuchi et son nouvel homologue russe Vladimir Poutine en marge du sommet de l'APEC, les 12 et 13 septembre en Nouvelle-Zélande. 

Nucléaire: la présidente de la COGEMA, Anne Lauvergeon, reçue par le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi (AFP, 31/8/99)
Le Premier ministre japonais Keizo Obuchi a salué mardi la coopération nucléaire franco-japonaise en recevant la présidente du conseil d'administration de la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA), Anne Lauvergeon, a-t-on appris de source gouvernementales.
Mme Lauvergeon, récemment nommée à son poste, a proposé à M. Obuchi que les deux pays renforcent leur coopération dans le nucléaire civil. "Les programmes nucléaires sont confrontés à des pressions internationales. Dans ce contexte, j'aimerai proposer que le Japon et la France travaillent ensemble à promouvoir l'utilisation de l'énergie nucléaire", a-t-elle déclaré à son hôte, selon des propos rapportés par l'agence Jiji Press. Aucun compte rendu de la réunion n'était disponible auprès du siège de la COGEMA à Tokyo mardi soir. M. Obuchi a remercié la société française pour le partenariat établi depuis une décennie avec plusieurs compagnies d'électricité nippones, qui porte sur le retraitement et le recyclage de leurs combustibles nucléaires usés en Europe ainsi que le retour au Japon des déchets ultimes conditionnés, selon Jiji.

Frappes sur les islamistes au Kirghizstan: les otages japonais saufs (AFP, 30/8/99)
Des groupes de rebelles islamistes qui retiennent 16 otages dont quatre Japonais ont été bombardés lundi au Kirghizstan, a indiqué le ministre kirghiz des Affaires étrangères à Bichkek, précisant que les Japonais étaient sains et saufs. Les quatre géologues japonais, pris en otages le 23 août et détenus près du village de Khodzha-Achkan (sud) avec leur interprète et un général kirghiz, sont sains et saufs, a déclaré le ministre Mouratbek Immanaliyev. "J'ai reçu des informations selon lesquelles ils sont vivants et rien ne leur est arrivé", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bichkek, capitale du Kirghizstan. Les frappes aériennes semblent avoir été effectuées par les forces aériennes de la république voisine d'Ouzbékistan qui lutte elle aussi contre les bandes islamistes, selon des sources à Bichkek. Un haut responsable du ministère kirghiz de la Défense ayant requis l'anonymat a déclaré que cinq civils avaient été blessés dans ces bombardements, près du village de Kara-Tyeit. Selon l'agence kirghize Kabar, ce sont sept civils et deux policiers qui ont été blessés dans ce bombardement, suivi de brefs affrontements avec les islamistes. Les tentatives de régler par des négociations avec les islamistes le sort des otages n'ont pas abouti à ce jour, a reconnu le ministre des Affaires étrangères. Les rebelles sont dirigés par un chef de guerre ouzbek, Djouma Namangani, 35 ans, un ancien de la guerre civile au Tadjikistan, qui a aussi combattu en Afghanistan dans les rangs des Taliban. Les autorité kirghizes ont indiqué que ces rebelles avaient pour objectif d'entrer clandestinement en Ouzbékistan pour y proclamer mercredi, jour de l'indépendance, une république islamiste. La menace a été prise au sérieux par les autorités ouzbeks: à Tachkent, la capitale, les contrôles de police ont été très nettement renforcés lundi, a observé un correspondant de l'AFP sur place. Alors que la situation semblait dans l'impasse au Kirghizstan, le Premier ministre Amangeldy Mouraliev s'est rendu dans le sud du pays, à Och, pour juger par lui-même des efforts entrepris pour la libération des otages. Le ministre de la Défense, Esen Topoïev, s'est rendu à Moscou pour préciser l'aide que Bichkek attend de Moscou afin de restaurer l'ordre dans le sud du pays et éliminer les bandes islamistes. "La situation est plus difficile au Kirghizstan qu'au Daguestan", a déclaré le président kirghiz Askar Akaïev, en faisant allusion aux combats que les forces russes et daguestanaises ont mené pendant plus de deux semaines pour mettre fin à une rébellion islamiste au Daguestan. "C'est comme si la nature avait été créée pour les rebelles. Il faut beaucoup de matériel technique pour venir à bout des extrémistes", a-t-il déclaré. Le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan avaient promis samedi lors d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères et de la Défense d'apporter leur aide au Kirghizstan pour liquider les islamistes, qui seraient entre 650 et un millier. Les combats entre islamistes et forces de l'ordre ont provoqué l'exode de quelque 5.000 personnes, obligées de fuir leurs villages dans les montagnes pour se réfugier dans la ville de Batken, selon une estimation d'un représentant des Nations Unies sur place. Le gouvernement kirghiz a demandé l'aide de l'ONU pour 20.000 personnes déplacées, anticipant une prolongation des combats, a indiqué à l'AFP le directeur des programmes de l'ONU pour le Kirghizstan, Helmut Buss.

Quatre géologues japonais toujours en otage au Kirghizstan (AFP, 25/8/99)
Quatre géologues japonais étaient toujours retenus en otage mercredi par des combattants islamistes, dans le sud-ouest du Kirghizstan, mais au troisième jour de leur captivité les autorités assuraient faire tout leur possible pour les libérer sains et saufs. Cette crise dans l'ancienne république soviétique d'Asie centrale est intervenue alors que prenait fin le conflit au Daguestan (Caucase), où la Russie a été également confrontée à des actions de combattants islamistes.Des combattants islamistes ont pris lundi en otage non seulement quatre géologues japonais, mais également leur interprète et deux militaires kirghizes. Ils ont également pris le contrôle des villages de Zardali et de At-Khodja dans la région de Batken (sud), retenant 130 habitants. Mercredi, de sources kirghizes, on a indiqué qu'ils avaient également pris en otage neuf policiers kirghizes et occupé d'autres villages. Les quatre Japonais, Nobuhisha Nakajima, 49 ans, Hirotaro Fujii, 47 ans, Haruo Harada, 38 ans, et Toshiaki Ariie, 58 ans, sont détenus dans les collines autour de Zardali, selon les responsables kirghizes. Au total 350 à 400 combattants musulmans sont venus du Tadjikistan, d'Afghanistan et de pays arabes au Kirghizstan pour en faire une base arrière en vue d'actions terroristes, a déclaré mercredi le président kirghiz Askar Akaïev qui mobilise "toutes les forces nécessaires pour les neutraliser". Les troupes kirghizes ont engagé des combats mardi dans la région. Une vingtaine d'islamistes ont été tués, selon une source au ministère de la Défense qui a affirmé que les islamistes étaient près d'un millier. "Ces terroristes internationaux" veulent prendre la vallée du Fergana, qui va du sud-ouest du Kirghizstan au Tadjikistan voisin, pour attaquer les régimes d'Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Kirghizstan, a précisé le président Akaïev. De même source au ministère de la Défense, on a indiqué que les rebelles s'étaient emparé de trois autres villages, Korgoï, Kara-Bakh et Dara. "Ils avancent dans toutes les directions", a déclaré le président kirghiz. L'un des otages japonais est malade, a-t-on affirmé de même source. Le président Arkaïev a assuré que "tout serait fait pour que les otages soient libérés saints et saufs. Mais "la présence des otages nous empêche de lancer toute action décisive", a-t-il dit. Le Kirghizstan a décidé pour l'instant de compter sur ses propres forces, sans recourir à l'aide militaire de la Russie ou de l'Ouzbékistan voisins. "Nous avons assez de nos propres forces pour neutraliser les terroristes", a déclaré M. Akaïev. Le Japon a cependant demandé mercredi à la Russie d'aider à la libération des quatre géologues nippons, lors d'une démarche du ministre des Affaires étrangères Yutaka Kawashima auprès de l'ambassadeur russe à Tokyo.
Le secrétaire d'Etat japonais aux Affaires étrangères, Keizo Takimi, s'est rendu mercredi à Douchanbe pour demander l'aide du Tadjikistan, selon le service de presse tadjik. Sept responsables japonais ont rejoint mercredi une cellule de crise japonaise à Bichkek. "Nous espérons que le gouvernement kirghiz fera les efforts maximum", a déclaré un diplomate, Shiginobu Kato. Les rebelles sont dirigés par le chef de guerre Djouma Namangani, 35 ans, de son vrai nom Djumaboi Khotdjiev, qui a combattu en Afghanistan dans les rangs des taliban. La vallée du Fergana où les islamistes se sont implantés est un important centre de production de pavot, utilisé pour la fabrication d'opium et de cannabis. Le président tadjik Imonali Rakhmonov a assuré au président Akaïev, en marge du sommet du Groupe de Shanghai à Bichkek, que son pays fermerait la frontière pour empêcher que les rebelles ne retournent au Tadjikistan.
 

Economie, Industries et R&D

Japon: le gouvernement se fixe comme objectif 1% de croissance pour 2000-2001 (AFP, 19/12/99)
Le gouvernement japonais s'est fixé officiellement comme objectif une croissance de 1% pour l'exercice 2000-2001 débutant avril prochain, a-t-on appris de sources gouvernementales dimanche. Le nouvel objectif fait suite à une croissance estimée à 0,6% pour l'exercice en cours et a été décidé au cours d'une réunion exceptionnelle du conseil des ministres, a précisé une porte-parole de l'Agence de planification économique (EPA). Pour parvenir à ce but, le gouvernement table sur un redressement de la demande du secteur privé et une poursuite des réformes structurelles. Tokyo compte aussi sur une amélioration des relations économiques multilatérales ainsi qu'avec les voisins asiatiques du Japon, selon un rapport approuvé par le cabinet du Premier ministre Keizo Obuchi. Le gouvernement qui a fait adopter tout récemment par le parlement un nouveau paquet de mesures de relance budgétaires, espère que la demande privée prendra "en douceur" le relais de la demande publique. Les autorités comptent que l'économie renouera avec "une reprise pleine et entière dans la deuxième partie de l'exercice fiscal" se terminant en mars 2001, selon le rapport du gouvernement. Le gouvernement prévoit que la consommation privée augmentera de 1% contre une hausse de 1,6% estimée pour l'année en cours. Les entreprises devraient recommencer cependant à investir pour la première fois en trois ans, les investissements devant augmenter de 1,4% au cours de l'exercice après une baisse de 6,1% en 1999-2000. En revanche, les investissements résidentiels privés devraient diminuer de 1,6% après avoir progressé de 6% cette année. Tokyo prévoit par ailleurs une baisse du taux de chômage à 4,5% contre 4,7% sur l'année en cours. Les prix à la consommation sont attendus en hausse de 0,3% contre un recul de 0,3% au cours de l'exercice actuel. Les exportations augmenteront de 0,8% après une diminution de 3,6% et les importations sont prévues en hausse de 3,4% après une hausse de 2%. Pour ses prévisions, le gouvernement a pris pour base une parité de 105,3 yens pour un dollar sur l'exercice 2000-2001 contre 111,3 yens cette année. L'estimation de croissance pour l'exercice en cours avait été relevée à 0,6% contre 0,5% initialement le 11 novembre. Dans son
rapport, le gouvernement a souligné que l'économie nippone connaît "une lente amélioration grâce aux politiques adoptées et à la
reprise des économies asiatiques". "Mais pour le moment, il ne s'agit pas d'une reprise autonome soutenue par la demande du secteur privé", a ajouté le gouvernement.

Japon: un lanceur de satellite détruit en vol (AP, 15/11/99)
Le programme spatial japonais a essuyé un sérieux revers avec la destruction, peu après son lancement, d'une fusée dont le principal moteur présentait des anomalies. L'ordre de faire exploser la fusée et le satellite qu'elle embarquait a été donné huit minutes après le lancement lundi en fin d'après-midi, selon Takashi Endo, de l'Agence nationale du développement spatial japonais (NASDA). M. Endo a précisé que le principal moteur de la fusée avait rencontré des problèmes quatre minutes après le lancement du centre spatial de Tanegashima, dans le sud du Japon, à 1.050 kilomètres au sud-ouest de Tokyo. Les responsables ont alors décidé de la détruire de peur d'en perdre le contrôle.  La fusée se trouvait au moment de sa destruction à une altitude de 46.000 mètres. Les débris sont tombés dans l'océan Pacifique, a indiqué l'agence dans un communiqué.  Selon la presse japonaise, c'est la première fois que la NASDA ordonne la destruction d'une fusée en vol. Auparavant, trois tentatives de mise en orbite du satellite (10 milliards de yens; 604,4 millions de FF; 92,15 millions d'euros) MTSAT. 

Nissan: le gouvernement s'inquiète de l'impact de la restructuration sur l'économie japonaise (AP, 19/10/99)
Le gouvernement japonais s'inquiète de l'impact des mesures drastiques annoncées par Nissan sur la fragile reprise de l'économie nippone. Tout en se félicitant de voir le constructeur automobile engager un plan de restructuration, les autorités ont exprimé mardi leur préoccupation devant les 21.000 réductions d'emplois décidées par le partenaire de Renault. Le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi, a notamment fait part de ces préoccupations mardi lors d'une réunion du gouvernement, rapportent les médias japonais. Le ministre japonais du Commerce, Takashi Fukaya, qui a reconnu les problèmes de Nissan, a souhaité que l'entreprise étudient des moyens plus ``naturels'' de réduire ses effectifs. Il a suggéré une réduction des nouvelles embauches, plutôt que des
licenciements directs. ``Je suis également très inquiet pour les sous-traitants affiliés'', a-t-il déclaré. Plus de six mois après son alliance avec le Français Renault, Nissan a présenté lundi son plan de ``renouveau'' sur trois ans qui prévoit la fermeture de cinq usines, dont trois d'assemblage, et la suppression de 21.000 emplois. Les effectifs seront portés à 127.000 avant l'année fiscale commençant le 1er avril 2002. Envion 16.500 emplois seront supprimés au Japon, 2.400 en Europe et 1.400 aux Etats-Unis. 
L'annonce de ces réductions d'emplois intervient alors même que le gouvernement venait de manifester son optimisme quant à la
relance de l'économie nippone, qui a subi sa plus grave récession depuis des décennies. Ce mois-ci les autorités japonaises
s'étaient félicitées des progrès dans la lutte contre le chômage, qui est passé à 4,7% en août contre un record de 4,9% le mois
précédent. 

Japon: Consommation des ménages en hausse de 1,4% en juillet (AFP, 2/9/99)
La consommation des ménages japonais a bondi de 1,4% en juillet par rapport au même mois de 1998, après avoir décru le mois précédent, a annoncé l'agence gouvernementale de gestion et coordination jeudi. En juin, la consommation des ménages s'était contractée de 0,1% après une progression de 2,6% en mai. La progression de la consommation de tous les ménages a été toutefois moins forte que celle des seuls ménages salariés, qui contribuent pour environ 60% à la consommation totale. La semaine passée, l'agence avait annoncé une hausse de 2,6% d'une année sur l'autre après un recul de 1,8% en juin.

Nintendo 64 add-on enfin... au Japon (Overgame, 2/9/99)
C’était prévu, c’est maintenant décidé, le 64 Disk Drive sort le1er décembre au Japon. L’add-on de la Nintendo 64 comprendra un modem interne et un kit de démarrage internet qui donnera accès au service "Randnet" dès le 1er décembre. Les japonais pourront alors aussitôt jouer en ligne, surfer, écrire par emails, et accéder à de la musique. Les informations pourront naturellement être stockées sur les disques à forte contenance du 64 DD. Les premiers jeux à sortir ont été montrés au récent Nintendo Space World à Tokyo ce week-end. Voici la liste : SimCity 64, Talent Studio, Paint Studio, F-Zero X Expansion Kit, Japan Professionnal Golf Tour 64, Ultimate War, Doshin The Giant 1, Mr. Ide’s Mahjong. A moins d’un virage radicale de la part de Nintendo, le 64DD ne sortira ni aux Etats-Unis ni en Europe. 

Le yen poursuit inexorablement son ascension (AFP, 1/9/99)
Le yen a poursuivi inexorablement mercredi son ascension, le marché ne redoutant plus dans l'immédiat d'intervention de la Banque du Japon et pariant massivement sur une reprise de l'économie de la deuxième puissance mondiale. Le yen était en hausse à Tokyo à 08H00 GMT à 109,21-24 pour un dollar, son plus haut niveau depuis sept mois, après avoir ouvert à 109,76-79 et être passé pour la première fois sous la barre symbolique des 110 yens mardi. Le marché a continué à ignorer une série d'avertissements lancés aussi bien par les autorités japonaises que par un haut responsable du Fonds monétaire international. "Il y a énormément d'argent qui arrive de l'étranger", a constaté Chris Calderwood, économiste pour Jardine Fleming à Tokyo. Les investisseurs sont convaincus que l'économie est sur la voie du redressement. "Même si le chiffre de la production industrielle pour juillet a été mauvais (-0,6% sur un mois), les prévisions gouvernementales pour août (+4,7%) et septembre (+0,2%) sont bien plus fortes que prévues", a expliqué James Malcolm, économiste chez JP Morgan. "A court terme, d'autres bonnes surprises pourraient être annoncées qui devraient pousser encore le yen vers le haut", a-t-il indiqué, en annonçant revoir à la hausse ses prévisions de croissance pour les mois à venir. Le marché boursier profite aussi de l'optimisme ambiant. Depuis le début de l'année, le Nikkei 225 a gagné 28,6%, grâce à l'afflux de capitaux étrangers. "Nous assistons à un rebond cyclique après une injection massive de fonds publics et grâce à la croissance externe. La demande privée est également moins mauvaise que par le passé", selon M. Calderwood. Les tentatives des autorités de ramener le calme sur le marché sont restées sans effet. "Je redoute qu'un renforcement prématuré du yen n'ait un impact négatif sur l'économie de notre pays, qui donne des signes de reprise", a déclaré le secrétaire général du gouvernement Hiromu Nonaka. Le ministre des Finances Kiichi Miyazawa a averti que les autorités "ne pourront s'empêcher d'intervenir" pour éviter que les marchés ne surestiment l'ampleur de la reprise. Les grands groupes manufacturiers, très dépendants de leurs exportations, estiment commencer à dégager des bénéfices avec un taux de change moyen sur l'exercice de 112 yens pour un dollar. Pour James Malcolm, une embellie sur le marché japonais pourrait leur permettre de tolérer un yen plus fort. Les autorités japonaises ne sont pas les seules à s'inquiéter de l'ascension du yen. "Une poursuite de l'appréciation rapide du yen pourrait stopper la reprise comme cela s'est déjà produit par le passé", a estimé Hubert Neiss, responsable du FMI pour l'Asie-Pacifique. "Le risque est important", a-t-il dit, s'inquiétant aussi des conséquences pour le reste de l'Asie. Il a appelé Tokyo à intervenir de manière agressive sur le marché en injectant massivement des liquidités. Le problème c'est que personne ne croit à une intervention de la Banque du Japon au niveau actuel, la plupart des analystes la prévoyant au plus tôt vers les 105 yens pour un dollar. En outre, toute intervention non concertée avec les Etats-Unis est considérée par avance comme inutile. "La Banque du Japon a renoncé à toute intervention autonome", a estimé James Malcolm. En juin et juillet, elle a dépensé 20 milliards de yens sans réussir à faire baisser le yen. Selon certains experts, il faut considérer le yen fort comme une donnée de long terme. Peter Morgan, économiste chez HSBC, vient de rehausser ses prévisions à 111 yens pour un dollar sur l'année 1999 et à 101 yens pour un dollar en 2000. "Les fondamentaux de l'économie japonaise s'améliorent graduellement alors que ceux des Etats-Unis vont probablement se détériorer. Une poussée vers les 100 yens ne serait pas fatal à la reprise, à condition que ce soit progressif", selon lui.

Japon: un deuxième collectif budgétaire de relance sera proposé en novembre (AFP, 1/9/99)
Le gouvernement japonais proposera en novembre un deuxième collectif budgétaire de relance qui devrait reposer essentiellement sur de grands travaux publics et s'ajoutera à une batterie de mesures engagées depuis 1998, a annoncé le ministre des Finances dans une interview mercredi. Le ministre, Kiichi Miyazawa, a également indiqué, dans un entretien au quotidien économique Nihon Keizai Shimbun, que les autorités vont surveiller attentivement l'évolution du yen, dont la rapide ascension pourrait porter atteinte aux exportations japonaises. Le ministre a estimé que la consommation des ménages est repartie mais il a regretté que les investissements du secteur privé restent faibles. "Nous ne pouvons pas lâcher le volant budgétaire tant que la fusée à deux étages de la consommation et des investissements ne fonctionne pas", a déclaré M. Miyazawa. Le nouveau collectif budgétaire devrait prendre le relais de l'énorme plan de relance de 40.000 milliards de yens (plus de 300 milliards d'euros) engagé l'an dernier par le gouvernement, qui a déjà permis une embellie de la deuxième économie mondiale.

Japon: Léger recul du marché automobile en août  (AFP, 1/9/99)
Le marché automobile japonais a légèrement reculé de 0,8% au mois d'août par rapport au même mois de l'an dernier, ce qui représente malgré tout le 29ème mois consécutif de baisse, a annoncé mercredi l'association des concessionnaires automobiles nippons (JADA). Un total de 233.418 véhicules neufs ont été immatriculés dans l'archipel en août contre 235.189 au cours du mois correspondant de 1998. 

Japon: une appréciation rapide du yen pourrait stopper la reprise, estime le responsable du FMI en Asie (AFP, 1/9/99)
Une appréciation rapide du yen pourrait mettre un terme à la reprise économique au Japon, a mis en garde mercredi le responsable du Fonds monétaire international (FMI) pour l'Asie-Pacifique, Hubert Neiss. "Une poursuite de l'ascension rapide du yen pourrait stopper la reprise comme cela s'est déjà produit par le passé", a estimé M. Neiss, au cours d'un séminaire international à Tokyo. Il a souligné que "le risque (que ceci se produise) est important". Le yen se négocie depuis mardi à son plus haut niveau depuis sept mois, en raison d'un intérêt soutenu des investisseurs attiré par les perspectives de reprise de la deuxième économie mondiale. A 04H00 GMT mercredi, la monnaie nippone cotait 109,38-40 pour un dollar contre 110,17-20 la veille en fin de journée. 

Un disque qui pèse 40 DVD (ZDN, 31/8/99)
Des chercheurs japonais ont révélé le 26 août avoir mis au point un nouveau support qui peut stocker jusqu'à 40 fois plus de données qu'un DVD. Le format de ce nouveau disque optique est plus proche du vinyl que du disque compact avec ses 30 cm de diamètre (12 pouces).
Les ingénieurs du National Institute for Advanced Interdisciplinary Research (NIAIR) de Tokyo, qui dépend de l'équivalent CNRS japonais, ont estimé à 200 Gigaoctets (Go) la capacité du nouveau support, contre 4,7 Go pour un DVD, le disque numérique de nouvelle génération qui a déjà largement surpassé le CD-Rom (650 Mo). Cela permettrait de stocker une quarantaine de films vidéo de deux heures chacun.  Selon l'agence Reuters à Tokyo, des accords de licence sont sur le point d'être signés avec Sharp et trois autres industriels nippons pour mettre au point un prototype de lecteur d'ici à deux ou trois ans.

Japon: taux de chômage stable en juillet à un niveau record de 4,9%  (AFP, 31/8/99)
Le taux de chômage est resté stable en juillet au Japon par rapport au mois précédent, au niveau record de 4,9%, a annoncé mardi l'agence gouvernementale de gestion et de coordination. Toutefois, en valeur absolue, le nombre de chômeurs a légèrement diminué en juillet à 3,19 millions de personnes, soit une baisse de 100.000 unités.

Japon: recul de 0,6% de la production industrielle en juillet sur un mois  (AFP, 31/8/99)
 La production industrielle a reculé de 0,6% au Japon au mois de juillet par rapport au mois précédent, a annoncé mardi le ministère japonais du Commerce international (MITI) sur la base de données provisoires. Cette baisse, un peu plus forte que ce qu'avaient prévu les analystes (-0,3%, selon la banque Sakura), intervient après une progression surprise de 3,2% en juin. Le gouvernement prévoit une forte reprise de la production industrielle en août (+4,7% sur un mois) et une hausse de 0,2% pour septembre.

Japon: baisse de 7,9% des exportations automobiles en juillet (AFP, 31/8/99)
 Les onze constructeurs automobiles japonais ont exporté en juillet 371.831 véhicules depuis leurs usines de l'archipel vers l'étranger, soit 7,9% de moins que lors du même mois de 1998, a annoncé mardi l'Association des constructeurs automobiles japonais (JAMA). Le mois dernier, 311.882 voitures particulières (-4,6%), 56.434 véhicules utilitaires (-22,5%) et 3.515 bus (-10,3%) ont été exportés. En valeur, les exportations de véhicules et pièces détachées ont porté sur 6,85 milliards de dollars, soit une hausse de 0,4% sur un an.

Japon: deux sidérurgistes portent plainte contre des pénalités anti-dumping décidées par les autorités américaines (AFP, 31/8/99)
Deux producteurs d'acier nippons Nippon Steel et NKK ont annoncé mardi avoir décidé de porter plainte auprès d'un tribunal américain contre des pénalités anti-dumping décidées par les autorités. Le département du Commerce américain a imposé en juin des taxes douanières allant de 17,86 à 67,14% sur la production de plusieurs sidérurgistes japonais à la suite de plaintes de la part de leurs rivaux américains. Les groupes américains accusaient leurs concurrents d'avoir inondé les Etats-Unis d'acier laminé à chaud vendu à un prix largement inférieur aux coûts de production. "Nous avons déposé une plainte auprès du Tribunal américain pour le Commerce International contre les mesures anti-dumpings du Département américain du Commerce que nous considérons comme injustes", a indiqué Nippon Steel dans un communiqué. NKK a déposé un recours similaire afin de soulever le problème "de la procédure injuste de mise en place de pénalités" anti-dumping, a indiqué un responsable du groupe. Lundi, un autre groupe, Kawasaki Steel avait déjà déposé une plainte devant le même tribunal, estimant que la taxe de 67,14% qui lui a été imposée est injustement élevée. Kawasaki estime que le département américain du Commerce lui a imposé la plus haute des taxes prévues parce que sa filiale basée en Californie a refusé de fournir les données demandées au cours de l'enquête des autorités américaines. 

Des responsables monétaires de la région Asie-Pacifique appellent le Japon à endiguer la montée du yen (AFP, 30/8/99)
Des responsables monétaires de la zone Asie-Pacifique réunis pendant deux jours à Singapour ont pressé, lundi,  la banque du Japon d'intervenir pour endiguer toute montée rapide du yen, a indiqué un haut responsable du FMI. Hubert Neiss, le responsable Asie du Fonds monétaire international, a indiqué que les représentants du Trésor américain comme ceux du bureau de la Réserve fédérale avaient défendu, au cours des deux journées de discussions, l'idée d'une "politique monétaire agressive" de Tokyo afin de juguler la forte montée du yen. La réunion de Singapour a rassemblé pendant deux jours des représentants des banques centrales et d'autres responsables financiers d'Australie, Brunei, Canada, Chine, Hong Kong, Indonésie, Japon, Corée du sud, Malaisie, Nouvelle Zélande, Philippines, Singapour, Thaïlande et Etats-Unis.

Japon: baisse de 3,6% de la production automobile en juillet (AFP, 30/8/99)
La production automobile s'est contractée pour le quatrième mois consécutif en juillet au Japon, chutant de 3,6% à 887.288 unités, a annoncé l'association industrielle du secteur lundi. En juin, la production d'automobiles avait déjà baissé de 2,5%, a rappelé l'association des constructeurs automobiles.

Japon: les ventes de détail chutent de 3,7% en juillet sur un an (AFP, 30/8/99)
Les ventes de détail ont chuté de 3,7% en juillet au Japon par rapport au même mois de l'année dernière, après avoir déjà reculé de 2,8% en juin (chiffre révisé), a annoncé le ministère du Commerce international et de l'Industrie (MITI), lundi. Les ventes de grands magasins ont reculé de 2% en rythme annuel alors que pour les supermarchés, elles se sont contractées de 5,3% d'une année sur l'autre, selon le ministère.

La Bourse de Tokyo dopée par la chasse aux bonnes affaires (Reuters, 30/8/99)
La Bourse de Tokyo a terminé en hausse lundi sur des achats à bon compte après quatre séances de baisse, indiquent les
opérateurs. Les investisseurs étaient également à la recherche de valeurs qui doivent être incluses dans l'indice Morgan Stanley Capital international <(MSCI) à partir du 1er septembre. L'indice Nikkei 225 a terminé en hausse de 1,82% ou 319,60 points, à 17.918,97 points. Le contrat à terme septembre sur cet indice a clôturé en progression de 240 points, à 17.920. "L'indice Nikkei 225 a reperdu plus de la moitié de ses gains engrangés lors de sa hausse précédente; aussi, c'était le moment pour les investisseurs d'aller à la chasse aux bonnes affaires", commente Hiroichi Nishi, directeur général adjoint chez Nikko Securities. Au début du mois, MSCI avait annoncé le retrait de 39 sociétés et l'ajout de 30 autres de son indice, parmi lesquelles Softbank, Toshiba (Paris: 12925.PA - actualité) , Nintendo et Japan Tobacco. Softbank s'est adjugée 6,02%, Toshiba près de 5% et Japan Tobacco 3,5%. Les actions devant être incluses dans l'indice ont déjà beaucoup monté, mais ont suscité un regain d'intérêt lundi, notent les opérateurs. "Certains investisseurs avaient attendu de voir si la performance de ces titres méritait leur achat", commente Tetsuya Ishijima, stratégiste chez Okasan Securities Co Ltd. Par ailleurs, le lancement de nouveaux fonds par les sociétés d'investissement japonaises, prévu pour mardi, censé susciter d'importants achats d'actions dans les prochaines semaines, a également nourri la hausse du marché. L'indide Topix, qui comprend toutes les actions de la première section, a terminé en hausse de 19,56 points ou 1,3%, à 1.497,94 points. Il y avait 693 sociétés en hausse, 492 en baisse et 120 inchangées sur la première section dont le volume d'échange a porté sur 455 millions de titres contre 487 millions vendredi. L'indice Nikkei 300 a gagné 4,20 points ou 1,4%, à 295,16.

Japon: Nouvelle baisse prix consommation en juillet (AFP, 27/8/99)
Les prix à la consommation ont de nouveau baissé en juillet au Japon, reculant de 0,4% par rapport à juin et de 0,1% sur un an, a annoncé vendredi l'agence officielle de gestion et coordination à Tokyo. En juin, les prix s'étaient contractés de 0,3% en rythme mensuel. Sans tenir compte du prix des produits frais, l'indice des prix à la consommation a reculé de 0,3% dans l'archipel en juillet sur un mois (-0,1% en juin). La baisse des prix en juillet au Japon provient surtout d'un recul dans l'habillement-textile-chaussures (-3,5% par rapport à juin) et d'une baisse des coûts des services médicaux (-1,5% sur un mois). Les prix de l'alimentaire se sont également détendus (-0,4%) tout comme ceux de l'électricité-chauffage-traitement des eaux (-0,4%). Les prix de l'ameublement et des produits électro-ménagers se sont contractés de 0,2% (sur un mois) tandis que les prix des activités culturelles et de loisirs diminuaient de 0,1%. En revanche, les frais de transport et les coûts des télécommunications ont augmenté de 0,3% sur un mois. Dans la seule ville de Tokyo, censée préfigurer l'évolution des prix au niveau national, les prix ont augmenté de 0,3% en août, aussi bien en rythme mensuel qu'annuel. En juillet, les prix s'étaient contractés de 0,5% dans la mégalopole par rapport au mois précédent. 

Japon - Les investisseurs insultés par e-mail (27/8/99)
La Fuji Bank a envoyé par erreur un virus informatique par messagerie électronique à ses investisseurs internationaux, la semaine dernière, mais la banque japonaise a précisé vendredi que cela n'avait pas eu de conséquence ni pour ses clients ni pour son réseau informatique. 
"(Le virus) a été envoyé à partir d'un ordinateur personnel que nous n'utilisons pas habituellement. Il est extérieur à notre réseau informatique qui comporte une solide infrastructure de sécurité", a dit un porte-parole de la Fuji Bank. Il a ajouté que le virus n'avait pas été introduit par un employé de la banque. Selon le Financial Times de vendredi, le virus avait introduit dans les e-mails un message qui traitait de "gros con" celui qui le lisait. La Fuji, la Banque industrielle du Japon et la Dai-Ichi Kangyo ont annoncé la semaine dernière la constitution d'une holding commune d'ici un an, ce qui donnera naissance au premier groupe bancaire mondial.

Japon: ventes aux enchères de créances bancaires douteuses (AFP, 27/8/99)
Quatre grandes banques japonaises ont joint leurs forces pour se débarrasser de leurs montagnes de créances douteuses et ont organisé une vente aux enchères commune fin juillet, a révélé vendredi le quotidien économique Nihon Keizai Shimbun (Nikkei). Dai-Ichi (Paris: 14165.PA - actualité) Kangyo Bank, Sakura Bank (Paris: 14175.PA - actualité) , Bank of Tokyo-Mitsubishi (Paris: 12956.PA -actualité) et Fuji Bank (Paris: 14159.PA - actualité) ont cédé pour plus de 120 milliards de yens de crédits non performants (environ 1 milliard d'euros) à des investisseurs étrangers. Ce type d'opération commune, qui a été organisé avec l'aide de l'agence publique d'élimination des créances douteuses Cooperative Credit Purchasing, facilite la recherche d'acheteurs, a estimé le Nikkei. Cerberus Capital Management, un fonds américain spécialisé dans la gestion d'actif non performant, a remporté l'appel d'offre pour les créances de Dai-Ichi Kangyo, Tokyo-Mitsubishi et Fuji, a indiqué le Nikkei.
Celles de Sakura ont probablement été rachetées par la banque américaine Morgan Stanley, selon le Nikkei. Une autre vente aux enchères d'une valeur de 30 milliards de yens devrait être organisée au début de l'année prochaine pour permettre à 10 banques régionales de nettoyer leurs comptes, a annoncé le Nikkei.

R100, le robot qui reconnaît votre visage et obéit aux ordres (AFP, 26/8/99)
R100 est un tout nouveau robot en forme d'oeuf, dévoilé jeudi par le groupe informatique japonais NEC, capable de reconnaître le visage de son maître pour pouvoir le saluer, d'obéir aux ordres et qui se met à danser quand on le traite avec égard. "C'est la première fois au monde que l'on présente un robot qui peut reconnaître un visage et a son propre caractère", a expliqué le concepteur du projet, Yoshihiro Fujita, à la presse. R100, version remaniée de son cousin de la Guerre des Etoiles R2D2, ressemble à un gros oeuf bicolore (rouge et bleu) à roulettes muni d'une tête en forme de ballon rond percée de deux gros yeux noirs équipés de caméras vidéo. Mais ce robot a sa propre personnalité alors que les robots conventionnels ont été conçus "pour répondre à des ordres spécifiques", a souligné M. Fujita du département recherche et développement du groupe. Ainsi, R100, qui pèse 7,9 kgs, est une sorte d'ami, corvéable comme homme de ménage mais pas toujours très fiable. Il est supposé s'éteindre tout seul quand son "maître" lui dit "au revoir" mais il peut aussi refuser de terminer la conversation, en secouant la tête. "Les émotions de ce robot changent périodiquement", a expliqué M. Fujita. Quand on le laisse seul dans une pièce, il peut choisir de se déplacer et s'approcher de quelqu'un pour engager une discussion. Quand on le chouchoute, il devient joyeux et commence à jouer de la musique et à danser. "Il est capable aussi de répondre à différentes personnes. Il réagit plus amicalement aux gens qui lui tapotent souvent la tête. En revanche, il ne s'approche même pas de ceux qui lui donnent des claques", selon M. Fujita. Comme chez les humains, ses réactions changent suivant les moments de la journée et son environnement, comme la température de la pièce et la quantité de lumière.
"Quand on lui donne trop de choses à faire, il peut se fatiguer et décider de s'en aller se reposer", a ajouté M. Fujita. R100, qui mesure 44 centimères de haut et 28 centimètres de profondeur, peut tenir une conversation simple en japonais mais surtout appelle les gens par leur nom une fois qu'il a reconnu leur visage. Il dit "okay" quand il reçoit un ordre et peut utiliser ses équipements infra-rouges pour gérer les appareils électro-ménagers, pour envoyer un message e-mail ou pour utiliser l'internet. Il peut prononcer 300 phrases en japonais comme "maman", "bonjour, puis-je vous aider", "regardez, regardez" ou "j'ai fait une erreur, je dois recommencer". Le prototype de R100 montré jeudi au public est encore commandé par un système informatique externe et complexe et NEC n'a pas encore décidé s'il commercialisera ou non l'appareil qui fait l'objet de recherches depuis janvier 1997. Selon le directeur général du secteur recherche de NEC, Tsutomu Temma, il faudra "deux ou trois autres années" pour que l'ordinateur soit suffisamment petit pour être inséré dans le robot. La présentation du R100 suit de quelques mois la commercialisation par Sony d'un robot-chien, revêtu d'une sorte d'armure métallique, appelé Aibo (partenaire). Ce chien peut jouer, aboyer, parler et développer son propre tempérament. Sony a déjà vendu la totalité de ses stocks de 3.000 robots-chiens en dépit d'un prix de 250.000 yens (2.130 euros).

Toyota et Volkswagen vont s'allier pour fournir des moteurs économiques, selon un journal (AP, 25/8/99)
Toyota et Volkswagen ont convenu de s'allier pour fournir des moteurs économiques afin de tenter de rester compétitifs sur les marchés mondiaux, rapporte mercredi le quotidien japonais Yomiuri. Les constructeurs automobiles japonais et allemand considèrent que leur décision est une ``alliance forte'' dans un contexte de réorganisation mondiale du secteur de l'automobile, précise le principal quotidien japonais, citant des sources non identifiées proches des deux constructeurs. Le Yomiuri affirme que les deux géants de l'autombile doivent signer un contrat sous peu. Ils devraient annoncer officiellement leur partenariat lors du Salon de l'Auto de Tokyo en octobre. Un porte-parole de Toyota s'est refusé à commenter cerre information. Quant aux responsables de Volkswagen à Tokyo, ils n'étaient pas joignables dans l'immédiat. 
Selon l'accord de base, Toyota donnera une licence à VW portant sur quelque 200 brevets de ses moteurs à essence à injection directe, appelés D-4. VW, le principal constructeur automobile européen, montera les moteurs fournis par Toyota sur ses nouveaux véhicules à compter de l'an 2000, précise le journal. En échange, Toyota, le premier constructeur automobile japonais, installera des moteurs diesel fournis par VW sur ses modèles de luxe destinés à la vente en Europe. Toyota et VW envisagent de monter un total combiné d'environ 10 millions de moteurs à injection directe sur leurs véhicules respectifs. Un moteur à injection directe est plus économique qu'un moteur conventionnel parce que l'injection de carburant dans les cylindres est contrôlée informatiquement. 

Japon: L'excédent commercial recule en juillet pour le 4ème mois consécutif (AFP, 25/8/99)
L'excédent commercial du Japon s'est contracté une nouvelle fois en juillet de 4,6% à 1.249 milliards de yens (10,6 milliards d'euros) sur un an, en raison d'un accroissement des importations provenant du reste de l'Asie, a annoncé le ministère des Finances mercredi à Tokyo.C'est le quatrième mois consécutif que le solde des échanges entre l'archipel et le reste du monde diminue. En juillet, les exportations japonaises ont reculé de 7,6% à 4.215,5 milliards de yens (dixième baisse consécutive). Les secteurs les plus touchés ont été l'automobile, les chantiers navals, l'informatique et la sidérurgie. Les importations ont diminué encore plus fortement, baissant de 8,8% à 2. 966,1 milliards de yens (19ème mois de baisse), en raison d'un recul des achats de pétrole brut, de textile et d'aéronautique. Cependant, en volume, les exportations nippones ont progressé de 1% (pour le deuxième mois consécutif) et les importations ont augmenté de 3,7%.Selon les analystes, la diminution de l'excédent commercial en juillet est une bonne nouvelle car elle s'explique par une progression des importations du reste de l'Asie liée à l'informatique. Les importations nippones en provenance du reste de l'Asie ont augmenté de 1,2% à 1.194 milliards de yens, ce qui marque le troisième mois consécutif de hausse. Le Japon a connu au premier trimestre un rebond inattendu de son économie avec une croissance de 8,1% en rythme annuel. Toutefois, le ministère des Finances a refusé mercredi de se lancer dans des prévisions à moyen terme de la contraction de l'excédent commercial.

Japon - Baisse de 4,6% de l'excédent commercial en juillet (Reuters, 25/8/99)
L'excédent commercial japonais s'est contracté de 4,6% sur un an en juillet pour atteindre 1.249 milliards de yens en données
brutes, annonce mercredi le ministère des Finances. Avec les Etats-Unis cependant, il s'est accru de 8,0% à 721,3 milliards de yens. 
Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un excédent de 1.050 milliards de yens. Les exportations ont totalisé 4.215 milliards de yens, contre 4.561 milliards il y a un an, et les importations 2.966 (3.251) milliards. Vis-à-vis de l'Union européenne, l'excédent commercial s'élève à 286,3 milliards de yens, en chute de 23,9%. 

Fujitsu-Siemens: accord définitif pour la création d'une société informatique commune  (AFP, 24/8/99)
Les groupes électroniques japonais Fujitsu et allemand Siemens (Paris: 12805.PA - actualité) ont annoncé mardi avoir signé un accord définitif pour la création d'une société informatique commune. La nouvelle société qui prendra le nom de Fujitsu Siemens Computers et sera détenue à parité par les deux sociétés, se placera au deuxième rang européen pour les volumes et au troisième en terme de chiffre d'affaires, ont indiqué les deux groupes dans un communiqué commun reçu à Tokyo. "L'objectif (de la nouvelle société) est de devenir le numéro un au niveau européen", ont indiqué les deux groupes. En juin, Fujitsu et Siemens avaient signé une lettre d'intention prévoyant la constitution d'une joint venture qu'ils ambitionnaient de porter au troisième rang mondial. Cependant, début août, l'hebdomadaire allemand Wirtschaftwoche avait indiqué que les négociations entre les deux groupes piétinaient, en raison du choix du futur dirigeant. La joint venture sera finalement présidée par Rudi Lamprecht, actuel président de la division Information et Communication de Siemens. Le vice-président sera le Japonais Tetsuo Urano, actuel co-directeur général de Fujitsu Computers (Europe). Le conseil d'administration sera fort de douze membres dont quatre dirigeants. La nouvelle société, basée aux Pays-Bas, commencera ses activités dès le 1er octobre prochain. Le groupe opèrera dans toute l'Europe comme concepteur, fabricant et vendeur de produits informatiques (des agendas en passant par les ordinateurs personnels jusqu'aux systèmes complets) à destination des particuliers comme des entreprises. La nouvelle société, qui emploiera 9.000 personnes, table sur des ventes de 7,6 milliards d'euros pour l'année fiscale se terminant en mars 2001.

Nissan - Le plan de restructuration sera radical  par Edwina Gibbs (AFP, 24/8/99)
Le président de Nissan Motors Co, Yoshikazu Hanawa, a déclaré lundi que le plan triennal de restructuration que présentera
le constructeur en octobre reposerait sur des mesures radicales et qu'il avait maintenant meilleur espoir de voir l'entreprise redevenir bénéficiaire en 200/2001. "On peut parler de mesures radicales", a-t-il déclaré au cours d'une interview à Reuters, ajoutant que la réalisation de ce plan avait été confiée à Carlos Ghosn, l'ancien vice-président de Renault, nommé directeur général de Nissan après l'entrée du groupe français dans son capital à hauteur de 36,8% en mai dernier. "Nissan cherchait à se transformer depuis l'an dernier, et nous avons maintenant chargé Ghosn d'accélérer cette transformation, a-t-il dit. Ce sera une réforme énorme". Sans entrer dans les détails de ce plan, le président de Nissan n'a pas exclu de nouvelles suppressions d'emplois ou la fermeture d'une usine, mesures que les analystes estiment indispensables à l'assainissement durable de l'entreprise. "Nous recherchons toutes sortes de possibilités, a-t-il dit. Nous pourrions accroître nos ventes et, dans ce cas, nous n'aurions pas nécessairement de capacités de production excédentaires. Nous étudions les deux possibilités - l'accroissement des ventes et l'adoption de mesures d'amaigrissement - mais je ne peux rien dire encore sur l'équilibre qui sera trouvé". 
Yoshikazu Hanawa a toutefois ajouté: "Dans l'hypothèse où Ghosn jugerait nécessaire une réduction des capacités, il est probable que chaque cadre de l'entreprise en arrivera à penser que c'est la bonne chose à faire". Nissan, qui est le deuxième constructeur japonais, s'est déjà engagé dans une réduction de ses capacités de production visant à les ramener d'environ deux millions de véhicules à 1,5 million par an. 
Il compte maintenant renouer avec les bénéfices pendant l'exercice au 31 mars 2001, après un résultat vraisemblablement encore négatif sur 1999/2000, pour la septième fois en huit ans. A cet égard, son président a affirmé que plus la préparation du plan de restructuration avançait, plus il avait l'espoir d'un retour à une situation bénéficiaire pendant le prochain exercice.

Matsushita Electric: chute de 14% du bénéfice net au premier trimestre à 9,6 milliards de yens  (AFP, 24/8/99)
Le groupe japonais d'électronique de loisirs Matsushita Electric a annoncé mardi une forte baisse de 14% de son bénéfice net consolidé au premier trimestre terminé en juin à 9,6 milliards de yens (86 millions de dollars). Le chiffre d'affaires a diminué de 6% à 1.755,4 milliards de yens. Le bénéfice avant impact de la fiscalité et de l'exceptionnel s'est contracté de 12% à 33 milliards de yens. "Une forte concurrence sur les prix, la baisse des ventes de produits grand public et l'appréciation du yen sont à l'origine du recul du bénéfice", a indiqué le groupe dans un communiqué. Matsushita vend ses produits sous les marques Panasonic, Technics, National et Quasar.

Les automobilistes japonais victimes du bug du GPS (ZDN, 24/8/99)
Le “bug du GPS” semble avoir surtout perturbé les automobilistes japonais, qui sont nombreux à utiliser des systèmes
d'aide à la navigation. Quatre entreprises japonaises fabriquant de tels systèmes ont reçu en effet des centaines d'appareils à réparer depuis ce week-end. Le 22 août à zéro heure GMT (2 heures en France et 9 heures au Japon), les 24 satellites utilisés par les GPS (Global Positioning System) pour calculer les coordonnées géographiques d'un lieu ont réinitialisé leur horloge interne, qui fonctionne selon un cycle de 1 024 semaines (vingt ans). Certains modèles de GPS n'ayant pas été conçus pour effectuer la correction confondent la semaine 1 024 avec la semaine 0, qui correspond au mois de janvier 1980. Ils ne peuvent fonctionner sans une remise à jour du logiciel. Les GPS sont principalement utilisés dans le transport aérien et maritime, mais ils équipent également de plus en plus de véhicules particuliers, notamment au Japon. Le quotidien Yomiuri rapporte que quelque 95 000 systèmes de navigation automobiles ont connu des problèmes plus ou moins passagers dans la journée du 22 août. Les fabricants Pioneer, Hitachi, Alpine Electronics et Xaniavi Informatics - une joint-venture formée par Nissan Motor et Hitachi - sont submergés d'appels téléphoniques depuis ce week-end. Pioneer, qui avait dégagé un budget de 13,3 millions de dollars (82 millions de francs) pour faire face au problème, a d'ores et déjà réparé plus de 140 000 appareils sur les 270 000 vendus entre 1992 et 1995, rapporte l'agence Bloomberg. Hitachi et Alpine Electronics, qui reçoivent eux aussi de nombreux appareils à réparer, ont pris l'initiative d'adresser à leurs clients des CD-Rom contenant les mises à jour des logiciels. « Cela constitue une bonne préparation avant le bug de l'an 2000  », a déclaré un porte-parole d'Hitachi cité par Bloomberg, faisant référence aux problèmes qui pourraient se poser aux ordinateurs après le 31 décembre 1999. Dans les domaines maritime et aéronautique, l'agence Associated Press et le Los Angeles Times ont fait état d'incidents mineurs survenus à des marins et des aviateurs. À Honk-Kong, rapporte le South China Morning Post, plus de trois mille bateaux ont disparu des écrans de contrôle pendant douze secondes au moment de la réinitialisation des satellites, sans qu'aucun accident soit à déplorer. Le fabricant japonais de matériel d'accastillage et de navigation Furuno Electric a dû quant à lui porter assistance par téléphone à une dizaine de marins incapables de déterminer leur position. Aux États-Unis, où un gros travail d'information et de sensibilisation a été fourni par les gardes-côtes et les responsables de la navigation aérienne, le bug du GPS ne semble pas avoir provoqué de problèmes particuliers. 

Japon: recul de 1,9% des ventes de la grande distribution en juillet (AFP, 24/8/99)
Les ventes de la grande distribution japonaise ont reculé de 1,9% en juillet, par rapport au même mois de 1998, après s'être déjà contractées de 1,8% (chiffre revisé) en juin, a annoncé mardi l'association des grands magasins japonais.Les ventes des super/hypermarchés à dominante plus alimentaire ont encore plus fortement chuté, diminuant de 5,1% après une baisse de 3,6% en juin. L'activité de la grande distribution japonaise est en recul constant depuis le relèvement de deux points de la TVA intervenu en avril 1997, si l'on met entre parenthèses le petit rebond technique intervenu en avril 1998. Selon l'Association des grands magasins japonais, la baisse des ventes de la grande distribution en juillet s'explique par une contraction générale de la demande, même si des soldes sur certains produits saisonniers ont donné un coup de pouce par exemple aux ventes de vêtements.

Toyota pourrait produire un mini-monospace à Valenciennes, selon la presse (AFP, 23/8/99)
Toyota étudie la possibilité de produire dans sa future usine d'Onnaing, près de Valenciennes (Nord), un mini-monospace dérivé de la petite berline Yaris, indique lundi La Tribune. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Toyota n'a voulu faire aucun commentaire. Un coupé et un petit fourgon pourraient également être assemblés à terme dans cette usine, ajoute le quotidien économique, une information qui n'a été ni confirmée ni démentie par Toyota. Installé en Grande-Bretagne depuis 1992, à Derby (centre), Toyota a posé en novembre dernier la première pierre de sa deuxième usine européenne d'assemblage, à Onnaing, qui produira à partir de 2001 la Yaris. Cette petite cylindrée doit être le fer de lance de la stratégie d'expansion du constructeur en Europe, où il détient quelque 3,8% de parts du marché automobile. Les modèles produits au Japon sont commercialisés depuis mars en Europe, et ont reçu à ce jour 100.000 commandes dont 7.000 en France. En France, Toyota table sur 15.000 commandes de Yaris d'ici la fin de 1999 (comparé à un objectif initial de 12.500 ventes sur un an) et sur 25.000 facturations l'an prochain, avec le petit monospace Verso. Ce dernier, qui avait été présenté sous forme de prototype en mars au salon automobile de Genève, sera dévoilé sous sa forme définitive au salon de Francfort en septembre. Il sera importé du Japon pour être commercialisé en Europe début novembre.

Japon-fusions bancaires: d'autres méga-alliances bancaires à venir après DKB-Fuji-IBJ, prévoit le ministre des finances (AFP, 22/8/99)
Le ministre des finances japonais Kiichi Miyazawa a prédit dimanche de nouvelles méga-alliances dans le monde financier nippon à la suite du rapprochement entre Dai-Ichi (Paris: 14165.PA - actualité) Kangyo Bank (DKB), Fuji Bank (Paris: 14159.PA -actualité) et Industrial Bank of Japan (IBJ) annoncé vendredi. "Ce n'est pas la fin et il devrait y avoir encore un peu à venir", a déclaré M. Miyazawa, dans un entretien télévisé, en parlant du rapprochement entre trois des plus grandes banques du pays. "Cela montre que deux ou trois banques japonaises se positionnent enfin pour jouer un rôle actif sur la scène mondiale", s'est-il félicité. DKB, Fuji et IBJ ont annoncé vendredi qu'elles allaient réunir leurs activités au sein d'un holding, à établir à la fin de l'an 2000 et dans lequel elles auront chacune une participation égale. L'ensemble bancaire deviendra le plus lourd au monde avec 140.000 milliards de yens (1.200 milliards d'euros) d'actifs. M. Miyazawa a d'autre part réitéré la volonté des autorités monétaires de son pays de ne pas assister sans agir à une forte hausse du yen contre dollar. Un yen plus fort peut "refléter les attentes (du marché) quant à un redécollage de l'économie japonaise", a-t-il dit. "Mais une poussée trop rapide aurait des inconvénients, notamment en portant atteinte à la rentabilité des exportations". "De ce fait, j'annonce clairement que nous prendrions des contre-mesures" en cas de progression jugée trop élevée, a-t-il averti.

Des centaines de voitures perdent le nord au Japon à la suite du bogue du GPS (AP, 22/8/99)
Des centaines d'automobilistes japonais se sont plaints dimanche de dysfonctionnements dans leur système de
positionnement global par satellite (GPS).Les écrans sont soudainement devenus noirs et des symboles bizarres ont fait leur apparition, selon Hidehiko Shimizu, un porte-parole de la société Pioneer, un fabricant de GPS qui a reçu environ 600 appels sur sa ``hotline''. La raison de ce phénomène qui préfigure le bogue de l'an 2000? Lancé le 6 janvier 1980 par le département américain de la Défense à une époque où la mémoire informatique était rare et chère, le GPS utilise un éphéméride décomptant les semaines sur seulement 10 bits. Après 1.024 semaines de fonctionnement, le compteur électronique devait donc revenir à zéro. C'est ce qui s'est produit dimanche à 0h GMT. Les chauffeurs de taxis et autres automobilistes japonais qui ont appelé le constructeur ont été orientés vers un réparateur qui a réglé le problème gratuitement. 
En revanche, les craintes de dysfonctionnements dans les GPS utilisés pour la navigation sont restées infondées, a expliqué le directeur des affaires maritimes de Nouvelle Zélande, Russell Kilvington. ``Pour l'instant, tout va bien'', a-t-il dit. 

Le Japon se dote de la première banque du monde de notre correspondant Philippe Pons  (Le Monde, 20/8/99)
Trois des plus grandes banques japonaises ont annoncé, vendredi 20 août, une alliance sans précédent qui donnera naissance au numéro un mondial du secteur. LE NOUVEL ENSEMBLE réunira la banque de crédit à long terme Industrial Bank of Japan (IBJ) et les deux banques commerciales Fuji Bank (Paris: 14159.PA - actualité) et Dai-ichi (Paris: 14165.PA - actualité) Kangyo Bank (DKB). LA NOUVELLE ENTITÉ aura des actifs une fois et demie supérieurs à ceux du précédent numéro un mondial, la Deutsche Bank, qui a fusionné avec l'américain Bankers Trust. UNE HOLDING sera mise en place en octobre 2000. Elle rassemblera les trois groupes qui, sous son égide, ajusteront progressivement leurs activités afin de les intégrer. AVEC LA CRÉATION de cette « méga-banque », la restructuration du secteur financier nippon, gravement affecté par un monceau de mauvaises créances, entre dans une phase décisive. 

Japon - Naissance du premier groupe bancaire mondial par Miki Shimogori (Reuters, 20/8/99)
Trois des principales banques japonaises, l'Industrial Bank of Japan (IBJ), la Fuji Bank (Paris: 14159.PA - actualité) et la Dai-Ichi (Paris: 14165.PA - actualité) Kangyo Bank (DKB), ont annoncé vendredi une alliance donnant naissance au premier groupe bancaire mondial. 
Les trois banques constitueront une holding à parts égales d'ici l'automne 2000, présidée par l'actuel président de DKB, Katsuyuki Sugita, et intègreront leurs activités d'ici le printemps prochain. L'accord prévoit la suppression globale de 6.000 emplois, pour ramener les effectifs à 29.000 employés, et la fermeture de 150 agences en l'espace de cinq ans suivant la constitution de la holding. Le nouvel ensemble donnera naissance au premier groupe bancaire mondial avec environ 1.300 milliards de dollars d'actifs, loin devant les 735 milliards de l'actuel numéro un mondial, la Deutsche Bank. Le rapprochement japonais est la dernière illustration des grandes manoeuvres lancées dans le secteur bancaire, après l'acquisition de l'américaine Bankers Trust Corp par Deutsche Bank et la bataille boursière en cours en France entre la BNP (Paris: 13110.PA - actualité) , la Société Générale et Paribas (Paris: 12001.PA - actualité) .  "Si les Japonais aboutissent, ils auront damé le pion à la BNP dans la course à la banque de plus de 1.000 milliards de dollars", commentait jeudi Brian Waterhouse, de HSBC Securities, alors que l'accord entre les trois banques était donné comme imminent par la presse financière. 
De l'avis d'analystes du secteur bancaire japonais, l'ensemble annoncé vendredi peut permettre aux trois partenaires de consolider leurs faiblesses respectives à condition toutefois qu'ils se penchent très sérieusement sur la recherche d'une efficacité maximale, sous peine de ne pouvoir faire face à la concurrence internationale. A la mi-séance à Tokyo, le titre IBJ était réservé à la hausse à 1.084 yens contre 984 jeudi soir, DKB était réservé à la hausse à 1.009 (contre 909) et Fuji à 1.043 (contre 943). Setsuko Akiba, analyste chez Deutsche Bank Group, pense que les cours des trois établissements pourraient atteindre 1.300 à 1.500 yens, le nouveau groupe bancaire étant susceptible de s'octroyer une part de marché de 14% au niveau des crédits accordés aux sociétés cotées. 

Japon: trois grandes banques s'unissent pour créer le numéro un mondial du secteur (AFP, 20/8/99)
Trois des plus grandes banques japonaises ont annoncé vendredi une alliance sans précédent qui donnera naissance au numéro un mondial du secteur. Le nouvel ensemble réunira la banque de crédit à long terme Industrial Bank of Japan (IBJ) et les deux banques commerciales Fuji Bank (Paris:14159.PA - actualité) et Dai-ichi (Paris: 14165.PA - actualité) Kangyo Bank (DKB). Les trois banques vont procéder à une "intégration globale" de leurs activités, ont indiqué les porte-parole des banques, confirmant des informations de presse de la veille.
"Nous allons mettre en place un holding", a précisé un porte-parole de la DKB. Les trois banques prévoyaient de tenir une conférence de presse à 04H30 GMT dans un hôtel de Tokyo. Selon le Nihon Keizai Shimbun qui avait annoncé un accord entre les trois banques jeudi, IBJ, DKB et Fuji vont constituer le holding d'ici l'automne 2000 et le nouveau regroupement se placera au premier rang mondial pour le total de son bilan avec plus de 140.000 milliards de yens (1.200 milliards d'euros). Cet ensemble devrait donc devancer largement le groupe résultant du rapprochement entre Deutsche Bank (Allemagne) et l'Américain Bankers Trust (721 milliards d'euros) et le colosse UBS (600 milliards d'euros), né de la fusion entre l'Union de banques Suisses (UBS) et de la Société de banque suisse (SBS). L'accord débouchera sur la suppression de 6.000 emplois au cours des cinq prochaines années, selon le Nihon Keizai Shimbun. La presse japonaise de vendredi estime généralement que les alliances entre grandes banques japonaises vont désormais se multiplier. "La création inédite d'un tel géant bancaire correspond à une restructuration drastique (du secteur) qui ne pouvait être évitée", écrit le Nihon Keizai. Selon lui, il était "anormal" que le Japon conserve autant de grandes banques (la péninsule compte actuellement 17 banques de taille importante). "La profonde restructuration en cours du système financier démontre qu'une mauvaise gestion des sociétés japonaises n'est plus pardonnée", souligne le quotidien. "De vastes fusions dans le système financier devraient également permettre de stabiliser le secteur et de revitaliser l'économie", ajoute-t-il.

La naissance d'un nouveau géant bouleverse le paysage bancaire japonais (AFP, 20/8/99)
La refonte du secteur bancaire japonais a connu vendredi un spectaculaire coup d'accélérateur avec l'annonce de la
création du plus grand groupe financier mondial par trois des principaux établissements de l'archipel. Le nouveau géant va peser 140.000 milliards de yens, soit 1.200 milliards d'euros d'actifs, en réunissant deux des principales banques commerciales Fuji Bank (Paris: 14159.PA - actualité) et Dai-Ichi (Paris: 14165.PA - actualité) Kangyo Bank (DKB) et la banque de crédit à long terme Industrial Bank of Japan (IBJ). "L'industrie bancaire japonaise a besoin, pour entrer dans le XXIème siècle, d'un moteur puissant afin de stabiliser le secteur financier et de revitaliser l'économie", a expliqué Masao Nishimura, directeur-général d'IBJ et futur co-président de la nouvelle structure. Cette alliance est la première de grande dimension au Japon depuis qu'a été lancé l'énorme programme de relance du secteur financier nippon, plombé par sa politique de crédit facile lors de la "bulle" spéculative des années 80. Les trois banques ont donné peu de détails sur l'organisation de leur complexe rapprochement, se contentant de préciser qu'elles auront une participation identique dans un holding, à constituer d'ici l'automne 2000. Dans un premier temps, chaque établissement conservera son nom et son réseau, et les activités se chevauchant seront progressivement rationalisées. Le groupe a déjà programmé la suppression de 6.000 emplois, soit 20% de leurs effectifs totaux, et la fermeture de 150 succursales en cinq ans afin de réduire de 100 milliards de yens (830 millions d'euros) ses coûts de fonctionnement.
Toutes trois déficitaires l'an dernier en raison d'énormes provisions, les banques visent ensemble un bénéfice d'exploitation de plus de 1.000 milliards de yens à l'horizon 2005.

Hausse du yen fâcheuse, la BoJ devrait intervenir - Ohara (PLD) (Reuters, 20/8/99)
Ichizo Ohara, membre du Parti libéral démocrate japonais (PLD, au pouvoir), a déclaré vendredi qu'une hausse du yen
au-dessus de 110 par dollar serait fâcheuse et que les autorités monétaires devraient intervenir. Ohara, membre dirigeant du PLD et conseiller officieux auprès du Premier ministre Keizo Obuchi, a déclaré à Reuters lors d'une interview : "La hausse du yen au-dessus de 110 yens pose problème et les autorités devraient intervenir pour acheter du dollar contre yen". Yoshio Suzuki, vice-président du Parti libéral, partenaire de la coalition au pouvoir dans l'archipel, a estimé à l'inverse que le Japon n'avait pas besoin d'intervenir pour l'instant afin de freiner l'ascension du yen. Ohara, lui, a souligné que les récentes progressions du yen et de la Bourse de Tokyo avaient été initiées par des intervenants étrangers, le marché sentant que les actifs américains deviennent instables, tandis que les éléments fondamentaux japonais s'améliorent. "Mais ces hausses du yen et de la Bourse se sont écartées des éléments fondamentaux économiques et l'anticipation (d'une reprise économique au Japon) a largement été prise en compte dans les cours", a expliqué Ohara. 

Mise à jour : décembre 1999
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